Chirurgie plastique reconstructrice et esthétique en ambulatoire

Chirurgie plastique reconstructrice et esthétique en ambulatoire

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Introduction


L’hospitalisation ambulatoire est définie par une prise en charge dont la durée est inférieure ou égale à 12 heures (décret n°2012-969 du 20 août 2012 du Code de la Santé Publique).
En pratique, cela correspond à une hospitalisation courte, «de jour», sans rester la nuit dans l’établissement.
Elle repose sur des pratiques réglementaires et des recommandations aujourd’hui bien précises.
Une enquête de la Haute Autorité de Santé a démontré que « le taux de chirurgie ambulatoire est globalement inférieur en France à celui de nombreux autres pays européens».
Le développement de la chirurgie ambulatoire est un axe fort de la stratégie nationale de santé et du projet de loi de modernisation de notre système de santé.

Définition


La prise en charge en ambulatoire est un concept centré sur le patient qui devient «acteur», à condition que son état de santé permette cette prise en charge.
Elle est fondée sur une démarche d’anticipation et de maîtrise des risques afin de garantir des soins de qualité.
La durée de séjour est variable, de quelques heures à moins de 12 heures, comme énoncé précédemment.
L’hospitalisation ambulatoire n’implique pas forcément que l’acte soit fait sous anesthésie locale, dans certains cas une anesthésie générale de courte durée est possible.

Conditions d’éligibilité


Le médecin a jugé possible et bénéfique ce type de prise en charge chirurgicale pour le patient. On dit que le rapport bénéfice/ risque est positif.
Le patient donne son accord pour ce type de prise en charge et s’engage à respecter les consignes:

  • Le patient doit sortir du service accompagné.
  • Il est fortement recommandé de ne pas rester seul la nuit suivant la chirurgie.

Avantages


  • Sécurité: obligation pour le chirurgien de« sécuriser» l’acte au maximum en utilisant des techniques dont les suites doivent être les plus simples possibles.
  • Moins de risque d’infections dites «nosocomiales», c’est à dire contractées dans la structure de soin.
  • Moins de risques thromboemboliques (type phlébite…) car l’alitement est de très courte durée.
  • Retour rapide à la vie sociale.
  • Autonomie et implication du patient.
  • Satisfaction du patient et de sa famille.

Organisation


  • Le succès de ce type de chirurgie repose sur l’information du patient et sur l’assurance que celui-ci a bien compris le déroulement de ce type d’hospitalisation.
  • Un dossier type «Passeport ambulatoire» est distribué au patient lors de la consultation initiale. Il regroupe tous les documents nécessaires : consignes, rendez-vous, examens pré-opératoires, livret d’accueil, ordonnances, documents d’information spécifiques à la chirurgie et à l’anesthésie ambulatoire.
  • Un appel ou un texto sera envoyé la veille au patient lui rappelant les consignes sur le jeûne, l’hygiène, la sortie, le déroulement de sa journée opératoire, ainsi que tous les documents à ramener.
  • Un système de «cotation» à chaque étape de la prise en charge est établi par le personnel soignant et une «Fiche d’aptitude à la rue» est donnée lors de la sortie, regroupant les informations permettant la continuité des soins et l’analyse de la situation médicale.

Suites et suivi post-opératoires


  • Une fiche de consignes post-opératoires vous sera remise et vous permettra de repérer les symptômes ou signes qui doivent faire donner l’alerte (un numéro, en cas d’urgence, vous sera donné).
  • Vous recevrez les informations concernant votre pansement, la douche, vos prochains rendez-vous.
  • Un appel téléphonique dans les jours suivants sera réalisé pour répondre à vos questions, vérifier la compréhension des consignes de sortie et assurer la continuité des soins.

Risques et complications


En chirurgie ambulatoire, les risques sont limités et parfaitement identifiés.
Cependant, tout acte chirurgical peut comporter des risques: ceux-ci vous ont été expliqués par votre chirurgien et sont repris sur la fiche d’information spécifique qu’il vous a remise.
En cas de difficultés, n’hésitez pas à joindre le service de chirurgie ambulatoire ou votre chirurgien.

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Introduction L'hospitalisation ambulatoire est définie par une prise en charge dont la durée est inférieure ou égale à 12 heures (décret n°2012-969 du 20 août 2012 du Code de la Santé Publique).En pratique, cela correspond à une hospitalisation...

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Particularités de la chirurgie plastique pédiatrique

Particularités de la chirurgie plastique pédiatrique

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Définition et principes


La chirurgie plastique pédiatrique correspond à tous gestes de chirurgie plastique, reconstructrice ou esthétique réalisés chez un enfant (entre 0 et 18 ans).
Certaines techniques chirurgicales sont identiques à celles proposées aux adultes, parfois les techniques sont spécifiques de l’enfant.
Dans tous les cas, il existe des particularités de prise en charge chez l’enfant, qui sont d’ordre médical et administratif.

Avant l’intervention


L’accord de l’enfant pour l’intervention doit être recherché dès que l’âge le permet. La compréhension de ce qui va se passer et l’adhésion de l’enfant et de ses parents à la prise en charge est primordiale pour la réussite du geste et des suites opératoires. Une préparation psychologique avant la chirurgie peut parfois s’avérer nécessaire.
Une autorisation d’opérer signée des deux représentants de l’autorité parentale est nécessaire pour pouvoir réaliser une chirurgie chez un mineur. En cas de situation monoparentale (enfant non reconnu, parent décédé, perte du droit parental… ) le livret de famille, et/ou un jugement vous sera demandé. En cas de situation d’urgence, la signature d’un seul représentant de l’autorité parentale est nécessaire.
La plupart des gestes de chirurgie plastique pédiatrique rentrent dans le cadre d’une prise en charge par l’assurance maladie. Dans certains cas, une demande d’entente préalable doit être réalisée avant la chirurgie.

Si le geste souhaité par le patient et la famille ne rentre pas dans les critères d’éligibilités de l’assurance maladie, votre chirurgien, vous en informera. Il vous remettra alors un devis de chirurgie esthétique. De même dans certains cas, du matériel spécifique peut être à votre charge. Là aussi vous en serez informé et vous bénéficierez au préalable d’un devis.
Pour faciliter la prise en charge, certaines pathologies pourront bénéficier d’une demande de prise en charge à 100 % auprès de l’assurance maladie.

Type d’anesthésie et modalités d’hospitalisation


TYPE D’ANESTHESIE

Selon le type de geste, et l’âge de l’enfant trois types de procédés sont envisageables:

  • Anesthésie locale, où un produit analgésique est injecté afin d’assurer l’insensibilité de la zone à opérer.
  • Anesthésie« Vigile» (anesthésie locale approfondie par des tranquillisants), durant laquelle le patient reste éveillé mais où il sera relaxé et dont il peut résulter une certaine amnésie de l’intervention. En complément de ces deux techniques d’anesthésie (locale ou vigile) peut aussi être proposée l’utilisation de protoxyde d’azote. Il s’agit d’un gaz respiré à travers un masque, qui n’endort pas mais qui permet de se détendre (gaz hilarant), de diminuer la douleur, et dont il peut résulter une certaine amnésie de l’intervention.
  • Anesthésie générale classique, durant laquelle le patient dort complètement. L’indication d’une anesthésie générale est plus souvent nécessaire chez l’enfant afin de limiter ses mouvements pendant le geste, afin de diminuer son stress et améliorer le vécu.
  • Anesthésie loco-régionale est une technique d’anesthésie qui vise à agir sur la douleur par le biais d’une anesthésie ciblée sur les nerfs de la sensibilité et/ou de la motricité à proximité du site opératoire. Il est ainsi possible de prévenir la douleur au niveau d’un avant-bras en réalisant un bloc loco régional à la racine du bras. Ce type d’anesthésie peut être proposée dans certains cas seule, ou en complément d’une anesthésie générale.

En cas d’anesthésie générale, le médecin anesthésiste sera vu en consultation au plus tard 48h avant l’intervention. L’anesthésiste vous précisera l’heure du jeun (ne rien manger ni boire).li est fondamental de respecter la durée du jeun qui vous sera recommandée. Cette durée peut être différente selon l’âge de l’enfant et le type d’aliment (eau, lait, aliments solides.)…

MODALITES D’HOSPITALISATION

Selon le type de geste et l’âge du patient, l’intervention peut se pratiquer dans certains cas en ambulatoire c’est-à-dire avec une sortie le jour même après quelques heures de surveillance.
Dans le cadre de la chirurgie ambulatoire, la présence de deux adultes est nécessaire pour un trajet retour à domicile en véhicule personnel. La personne accompagnante ne pouvant être celle qui conduit la voiture.
En fonction de l’évolution post-opératoire, une hospitalisation complète pourra être décidée même si une chirurgie ambulatoire était prévue initialement.
Lorsque la chirurgie ambulatoire n’est pas réalisable, une hospitalisation de quelques jours peut être proposée. La durée de l’hospitalisation dépendra du type d’intervention, mais aussi des suites opératoires.

Après l’intervention


Les suites opératoires dépendent de l’intervention réalisée et vous ont été expliquées par votre chirurgien.
La prise en charge des douleurs post-opératoires est très variable selon le type de chirurgie et peut nécessiter un traitement antalgique systématique chez le jeune enfant.

Un arrêt des activités physiques et sportives peut être prescrit par votre chirurgien, dont la durée dépend du geste réalisé. Il faudra être vigilant pendant cette période à ne pas faire pratiquer à votre enfant: tobogan, vélo, trottinette, trampoline etc. Ces activités étant assimilées à des activités sportives.

Si cela est nécessaire, un arrêt des activités scolaires ou une éviction de la crèche peuvent être prescrits.

Les bains et les activités aquatiques (piscine, bébé nageur) sont souvent contre-indiqués pendant la période postopératoire en cas de cicatrice cutanée. Votre chirurgien vous précisera si les douches restent autorisées et la durée de l’éviction des bains et piscine.

Le résultat


Le résultat attendu dépendra du type de geste proposé. Le chirurgien vous a expliqué lors de la consultation le principe du geste chirurgical, la prise en charge inhérente à celui-ci, ainsi que les complications spécifiques.
Les résultats cicatriciels globaux dépendant d’une part du geste chirurgical, et d’autre part des soins que vous apporterez en post-opératoire, ces derniers étant souvent prolongés au-delà d’un an.

Les traitements complémentaires


Les traitements complémentaires postopératoires: vêtements compressifs, massages, hydratation, les silicones (gel ou pansement), orthèses, traitements anti-histaminiques, thermalisme… sont des moyens pouvant être essentiels pour limiter l’hypertrophie des cicatrices et vous seront proposés, dans certains cas avant même l’apparition des signes cliniques. Les automassages sont parfois plus difficiles chez le petit enfant, ce dernier ne se faisant pas spontanément mal. Le massage par un tiers (parent) peut parfois être anxiogène et/ ou irréalisable (peur de faire mal à l’enfant, refus du conflit). Dans ces cas particuliers, le recours aux massages des cicatrices par un kinésithérapeute est parfois nécessaire et sera prescrit.
Le recours à l’immobilisation(attelle plâtrée ou thermoformée, plâtre, orthèse) est plus fréquent chez l’enfant qui a souvent plus de mal à« tenir en place ». Contrairement à l’adulte, l’enfant a une grande capacité de récupération de la mobilité des membres (mains. pieds. bras. jambes, épaules, hanches) et ce malgré une immobilisation prolongée.

Complications envisageables


Comme pour toute chirurgie, il existe des complications possibles:

  • Un saignement.
  • Un hématome pouvant nécessiter un geste d’évacuation.
  • La survenue d’une infection.
  • Une désunion cicatricielle.
  • Un prurit (démangeaison).
  • Une altération de la sensibilité.
  • Des œdèmes (gonflements)fréquents au niveau du visage en cas de chirurgie faciale et/ou crânienne.
  • Risque thrombo-embolique (phlébite et embolie pulmonaire). Ce risque est rare chez l’enfant comparativement à l’adulte. Les enfants n’ont donc pas besoin de bas de contention et/ou de traitement anticoagulant dans le cadre de gestes chirurgicaux (en dehors de la chirurgie intervenant directement sur les vaisseaux).
    La puberté modifie le risque thrombo-embolique. Après l’apparition des menstruations chez la jeune fille, et à la puberté chez le garçon, le risque devient identique à celui de l’adulte.
I
Remodelage cicatriciel et cicatrices pathologiques

(hypertrophiques et chéloïdes)

L’enfant est un être en croissance avec une physiologie spé­cifique. Les phénomènes de cicatrisation ne sont donc pas identiques à ceux de l’adulte. L’absence de facteurs défavorisant la cicatrisation (tabac, surpoids, athérome, traitements..) et la présence d’éléments favorisants la croissance des tissus pro­ cure aux enfants une capacité de régénération tissulaire plus importante que celle de l’adulte. En revanche, la croissance est responsable au long terme de complications propres.

Le remodelage correspond à un processus qui permet à une cicatrice de devenir «mature». Ce remodelage cicatriciel chez l’adulte est habituellement de un an. Entre l’âge de deux ans et la puberté, la cicatrisation est souvent très rapide mais aussi avec une phase de remodelage pouvant être« explosive». Les cicatrices hypertrophiques (cicatrices plus rouges, plus en relief), sont plus fréquentes et leur évolution dans le temps est plus longue chez l’enfant. Ce processus peut même durer jusqu’à 3 ans.

La cause de la cicatrice peut aussi être un facteur favorisant de cicatrice hypertrophique. Les brûlures fréquentes chez l’enfant sont plus pour voyeuses de cicatrices hypertrophiques, surtout si la cicatrisation a été longue.

Les cicatrices chéloïdes sont des cicatrices pathologiques. Elles correspondent à des cicatrices qui s’étendent au-delà de la cicatrice d’origine. Le phototype élevé (couleur foncée de la peau) est un facteur de risque chez l’enfant comme chez l’adulte. En revanche, elles sont plus fréquentes dans les populations jeunes entre dix et trente ans et en période pubertaire dans le cadre du pic hormonal. Par conséquence, il faut éviter tout geste chirurgical non urgent et/ou non indispensable pourvoyeur de cicatrice durant cette période.

I
Brides cicatricielles
L’enfant grandit souvent plus rapidement que sa cicatrice qui est un tissu fibreux moins extensible. Cette différence de croissance peut être responsable de l’apparition de brides rétractiles(zones de tension cutanée).Les zones de mobilité (doigts, main, poignet, épaule, coude, hanche, genou, cheville, cou, bouche, paupières 😉 sont plus pour voyeuses de brides. Lorsque la cicatrice se situe en zone à risque de brides, l’évolution au cours de la croissance impose un suivi, même après la fin du remodelage cicatriciel, jusqu’à l’âge adulte.
I
Invagination cicatricielle

La répartition des graisses est différente entre enfant et adulte. Par exemple, au niveau du ventre la graisse est principalement au-dessus du fascia superficialis chez l’enfant, alors que chez l’adulte elle est proportionnellement plus importante sous ce même fascia. Ceci explique l’évolution « en creux » que peuvent avoir certaines cicatrices abdominales avec la croissance. Une correction par relèvement de la cicatrice est parfois nécessaire à l’âge adulte, après la période pubertaire pour limiter le risque de cicatrice pathologique.

I
Alopécie cicatricielle

L’alopécie cicatricielle correspond à l’absence de cheveux au niveau d’une cicatrice du cuir chevelu. Cette complication n’est pas spécifique de l’enfant, mais la croissance crânienne durant les trois premières années de vie majore ce risque.

la question du tabac

Les données scientifiques sont, à l’heure actuelle, unanimes quant aux effets néfastes de la consommation tabagique dans les semaines entourant une intervention chirurgicale. Ces effets sont multiples et peuvent entrainer des compli­cations cicatricielles majeures, des échecs de la chirurgie et favoriser l’infection des matériels implantables (ex : implants mammaires).
Pour les interventions comportant un décollement cutané tel que l’abdominoplastie, les chirurgies mammaires ou encore le lifting cervico-facial, le tabac peut aussi être à l’origine de graves complications cutanées. Hormis les risques directement en lien avec le geste chirurgical, le tabac peut-être responsable de complications respiratoires ou cardiaques durant l’anesthésie.
Dans cette optique, la communauté des chirurgiens plasticiens s’accorde sur une demande d’arrêt complet du tabac au moins un mois avant l’intervention puis jusqu’à cicatrisation (en général 15 jours après l’intervention). La cigarette électronique doit être considérée de la même manière.
Si vous fumez, parlez-en à votre chirurgien et à votre anesthésiste. Une prescription de substitut nicotinique pourra ainsi vous être proposée. Vous pouvez également obtenir de l’aide auprès de Tabac-lnfo-Service (3989) pour vous orienter vers un sevrage tabagique ou être aidé par un tabacologue.
Le jour de l’intervention, au moindre doute, un test ni­cotinique urinaire pourrait vous être demandé et en cas de positivité, l’intervention pourrait être annulée par le chirurgien.

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Le risque «zéro» est impossible à envisager dans les suites de toute intervention chirurgicale. Les interventions de Chirurgie Plastique, Reconstructrice et Esthétique ne sont donc pas exemptes d’un risque d’infection. Ce risque est souvent lié à la complexité des procédures chirurgicales modernes, mais aussi au terrain de certain(e)s patient(e)s, leurs antécédents, et/ou leurs conditions de vie.
Mais ce risque doit être limité au maximum et tendre vers «zéro» grâce à des mesures de prévention indispensables.
Ces mesures concernent d’une part des conseils adaptés à chaque patient(e), et d’autre part les recommandations professionnelles qui suivent des consensus et des protocoles pour chaque intervention, conformes aux règles scientifiques des sociétés savantes et aux normes réglementaires.
Si ce risque se réalise toutefois, des règles précises et strictes de prise en charge et de traitement de ces complications infectieuses, selon des protocoles issus de l’expérience et des études scientifiques, doivent permettre une guérison sans séquelles.
Votre chirurgien et l’équipe opératoire mettront tout en œuvre, avec votre contribution, pour prévenir ces complications, et en cas de survenue éventuelle pour les traiter efficacement.

La prévention


1. Pour une bonne maitrise, la prévention demande une participation claire et active des patient(e)s.
– Lors de la consultation auprès du chirurgien:

  • Signaler tout antécédent de maladies, de troubles infectieux ou métaboliques (diabète…)
  • Signaler tout traitement en cours ou à venir(traitements immunosuppresseurs…)
  • Signaler toute allergie, notamment à certains antibiotiques

Avant et lors de l’hospitalisation :

  • Suivre scrupuleusement les prescriptions en matière de douche(s) préopératoires(s) et d’épilation (jamais de rasage: tonte et crème épilatoire)
  • Signaler tout évènement de santé, même bénin (affection ORL, infection urinaire, maladie de peau…)

2. La prévention lors de l’acte chirurgical:
– Elle est régie par des règles précises répondant aux recommandations scientifiques, validées par les Comités de Lutte contre les Infections Nosocomiales (CLIN) de chaque établissement de santé.

– Elle est du ressort de l’équipe opératoire (Chirurgien, Anesthésiste, personnel infirmier…) et comprend :

  • La préparation du champ opératoire
  • L’Antibioprophylaxie :
    – Suivant le type d’intervention et en accord avec les recommandations scientifiques de la spécialité de CPRE, un antibiotique est administré par voie veineuse en salle d’opération avant le début de l’acte chirurgical
    – Elle tient compte des antécédents et du terrain de chaque patient
    – Elle n’est habituellement pas prolongée une fois l’opération terminée, sauf à de rares exceptions lors d’interventions particulières, de terrains fragilisés ou en raison de constatations spéciales durant l’opération.

La gestion des suites opératoires


Bien conduite elle permet un traitement efficace en cas de complication.

1- Lors de la sortie de l’établissement de santé, des prescriptions et des consignes post-opératoires sont remises au patient:
– Médicaments, Pansements …
– Consignes à l’équipe de soins qui prendra en charge les soins à domicile (médecins traitants, infirmières…)

2- Une surveillance de signes cliniques est prescrite:- Douleurs inhabituelles, signes locaux d’inflammation, température …

– Ecoulements dans les pansements, etc

3- Au moindre doute : un appel et un retour sans tarder vers le chirurgien est absolument indispensable

Sans nier les compétences des médecins traitants, le chirurgien qui a réalisé l’intervention est le plus à même de pouvoir mettre en route les traitements (médicamenteux et/ou chirurgicaux) adaptés à chaque cas

Par ailleurs, il ne faut pas prendre un traitement antibiotique sans avoir la preuve clinique et/ou biologique d’une infection (perturbations des analyses sanguines) et surtout avant d’avoir réalisé un prélèvement qui sera effectué par le chirurgien dans des conditions précises.

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Définition Une cicatrice est la partie visible résiduelle d'une lésion du derme après que le tissu se soit réparé, suite à une incision au cours d'une opération ou après une blessure.La cicatrisation fait partie intégrante du processus de guérison. A...

Tabac et chirurgie plastique

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Introduction


En France, environ 11 millions de patients bénéficient chaque année d’une anesthésie dont près de 30% de fumeurs, soit plus de 3 millions de personnes. Or, la fumée du tabac inhibe très fortement les processus de réparation tissulaire qui sont de première importance, après une intervention chirurgicale, pour assurer une bonne cicatrisation. Le tabac constitue un problème de santé publique qui prend une importance toute particulière lors de la période péri-opératoire : en effet, le tabagisme actif accroit presque toutes les complications spécifiques à la chirurgie.
La période péri-opératoire est une véritable opportunité pour générer une décision d’arrêt du tabac. Offrir une prise en charge comportementale et la prescription d’une substitution nicotinique pour l’arrêt du tabac avant toute intervention chirurgicale programmée permet d’augmenter significativement le taux de sevrage tabagique pré-opératoire.
L’arrêt pré-opératoire du tabac doit être systématiquement recommandé indépendamment de la date d’intervention même si le bénéfice augmente proportionnellement avec la durée du sevrage. Tous les professionnels du parcours de soins (médecins généralistes, chirurgiens, anesthésistes réanimateurs, soignants) doivent informer les fumeurs des effets positifs de l’arrêt du tabac et leur proposer une prise en charge dédiée et un suivi personnalisé.

Les données scientifiques sont, à l’heure actuelle, unanimes quant aux effets néfastes de la consommation tabagique dans les semaines entourant une intervention chirurgicale. Ces effets sont multiples et peuvent entrainer des complications cicatricielles majeures, des échecs de la chirurgie et favoriser l’infection des matériels implantables (ex: implants mammaires).

Qu’est ce qui est nocif dans la fumée de cigarette?


La fumée de cigarette est composée de près de 4000 substances toxiques dont quatre principales : la nicotine, le monoxyde de carbone, l’acide cyanhydrique et le monoxyde d’azote. Le monoxyde de carbone produit et inhalé avec la fumée de cigarette, génère une inadéquation entre la consommation d’oxygène et sa disponibilité au niveau cellulaire. Ainsi, ces substances vont à court terme diminuer l’oxygénation des tissus, augmenter l’inflammation locale et l’hyperviscosité sanguine. A moyen et long terme, elles vont favoriser les maladies cardiovasculaires en obstruant les vaisseaux, abimer progressivement les poumons et l’appareil respiratoire puis risquer d’entrainer des cancers. Les fumeurs de cannabis sont exposés au même risque que les autres fumeurs.

Les risques encourus?


La consommation de tabac peut être à l’origine de multiples problèmes, non seulement chirurgicaux mais aussi généraux qui peuvent allonger les durées d’hospitalisation. Le tabagisme peut favoriser les infections à la suite de l’ensemble des interventions de chirurgie plastique, notamment celles comportant des décollements tissulaires(les abdominoplasties, les chirurgies mammaires ou encore le lifting cervico-facial) mais aussi celles qui impliquent la mise en place de matériel prothétique (implant mammaire par exemple), ou la greffe de tissu adipeux. Les retards de cicatrisation et des nécroses parfois étendues de la peau sont fréquents chez les fumeurs. En chirurgie reconstructrice, les interventions comportant l’utilisation de greffes cutanées ou de lambeaux (reconstruction mammaire, couverture tissulaire par lambeau) sont à l’origine de plus de complications chez les fumeurs, notamment en microchirurgie où les vaisseaux des patients fumeurs sont moins robustes. Tous ces phénomènes peuvent concourir à un réel échec de la chirurgie simplement en raison d’une consommation tabagique.

Selon la Société Française d’Anesthésie-Réanimation (SFAR) des complications majeures postopératoires sont également directement en lien avec le tabagisme: infection profonde, complications respiratoires ou cardio-vasculaires, choc septique.

Les recommandations


La Société Française de Chirurgie Plastique, Reconstructrice et Esthétique (SOFCPRE) en accord avec la Société Française d’Anesthésie-Réanimation recommande:

1- Un arrêt pré-opératoire systématique du tabac, indépendamment de la date d’intervention. L’arrêt du tabac plus de 8 semaines avant l’intervention diminue de près de 50% les complications respiratoires. Le bénéfice de l’arrêt du tabac sur les troubles de la cicatrisation est démontré et intervient après 3-4 semaines minimum d’interruption du tabac.

Dans cette optique, la communauté des chirurgiens plasticiens s’accorde sur une demande d’arrêt complet du tabac au moins un mois avant l’intervention). La cigarette électronique doit être considérée de la même manière.

2- Que le praticien propose une prise en charge comportementale et la prescription d’une substitution nicotinique pour l’arrêt du tabac avant toute intervention chirurgicale programmée.

3- Que tous les professionnels du parcours de soins(chirurgiens, anesthésistes-réanimateurs, soignants) informent les fumeurs des effets positifs de l’arrêt du tabac et leur proposent une prise en charge dédiée et un suivi personnalisé.

4- Concernant la cigarette électronique : la Haute Autorité de Santé, suite au rapport sur la cigarette électronique du Public Health England a rendu un avis récent constatant que les données connues sur l’efficacité et l’innocuité de la cigarette électronique sont encore insuffisantes pour la recommander dans le sevrage tabagique. Néanmoins, nous suggérons de ne pas décourager l’usage de la cigarette électronique avant une chirurgie programmée chez les patients l’utilisant déjà dans le cadre d’un sevrage tabagique en cours et chez ceux refusant l’utilisation des autres substituts nicotiniques. La cigarette électronique sans nicotine est une solution qu’il convient de proposer. En revanche, l’utilisation de la cigarette contenant de la nicotine doit être apparentée à une consommation tabagique en pré-opératoire.

le problème de la sous-évaluation


Par crainte d’un refus de la chirurgie ou par honte, certains patients ne déclarent pas leur tabagisme au chirurgien lors de la consultation pré-opératoire. li s’agît là d’un phénomène difficile à évaluer mais qui peut être potentiellement grave pour le patient. En cas de doute, des tests nicotiniques ou le dosage de la cotinine urinaire sont disponibles pour dépister les fumeurs «masqués». Néanmoins, entant que patient, les bénéfices majeurs de l’arrêt du tabagisme avant la chirurgie doivent vous faire agir de façon raisonnée et sécuritaire pour votre santé.
Le tabagisme passif est encore mal évalué mais son rôle est indéniable, c’est pourquoi en prévision d’une chirurgie, il convient d’éviter les lieux qui vous amènent à côtoyer des fumeurs.

aide au sevrage


L’ évaluation de la dépendance est un préalable indispensable avant un éventuel arrêt de la consommation de tabac. Plusieurs types d’aides au sevrage existent. On retrouve des aides non médicamenteuses, psychologiques (thérapies comportementales et cognitives) ou les assistances téléphoniques (Tabac-lnfo-Service 3989) mais aussi des aides médicamenteuses, telles que les substituts niconitiques ou le Bupropion®. Enfin, il existe aussi des thérapeutiques moins conventionnelles telles que l’homéopathie, l’hypnothérapie ou l’acupuncture.
Le sevrage tabagique peut être réalisé de manière immédiate, ou progressivement par diminution du nombre de cigarettes journalières. li semblerait que les deux stratégies soient équivalentes en termes de réussite.
La période préopératoire est identifiée comme un moment où la motivation du fumeur pour arrêter son intoxication est élevée et constitue donc une opportunité très favorable pour l’accompagner dans cette démarche («teachable moment»).

Le tabagisme est un problème de santé publique. Les données scientifiques sont, à l’heure actuelle, unanimes quant aux effets néfastes de la consommation tabagique dans les semaines entourant une chirurgie. Ces effets sont multiples et peuvent entrainer des complications cicatricielles majeures, des échecs de la chirurgie et favoriser l’infection. Pour les interventions comportant un décollement sous-cutané, le tabac peut ainsi être à l’origine de graves complications cutanées. Hormis les risques en lien avec le geste chirurgical, le tabac peut être responsable de complications respiratoires ou cardiaques durant l’anesthésie.
Dans cette optique, la communauté des chirurgiens plasticiens s’accorde sur une demande d’arrêt complet du tabac au moins un avant l’intervention puis jusqu’à cicatrisation (en général 15 jours après l’intervention).La cigarette électronique doit être considérée de la même manière.
Si vous fumez, parlez-en à votre chirurgien et à votre anesthésiste. Une prescription de substitut nicotinique pourra ainsi vous être proposée. Vous pouvez également obtenir de l’aide auprès deTabac-lnfo-Service (3989) pour vous orienter vers un sevrage tabagique ou être aidé par un tabacologue.
Le jour de l’intervention, au moindre doute, un test de dépistage pourrait vous être demandé et encas de positivité, l’intervention pourrait être annulée par le chirurgien.
L’ensemble de ces propos est évidemment à pondérer si nous nous trouvons dans une situation d’urgence.
Tels sont les éléments d1nformation que nous souhaitions vous apporter en complément à la consultation. Nous vous conseillons de conserver ce document, de le relire après la consultation et d’y réfléchir «à tête reposée». Cette réflexion suscitera peut-être de nouvelles ques­tions, pour lesquelles vous attendrez des informations complémentaires. Nous sommes à votre disposition pour en reparler au cours d’une prochaine consultation, ou bien par téléphone.

Chirurgie plastique reconstructrice et esthétique en ambulatoire

Introduction L'hospitalisation ambulatoire est définie par une prise en charge dont la durée est inférieure ou égale à 12 heures (décret n°2012-969 du 20 août 2012 du Code de la Santé Publique).En pratique, cela correspond à une hospitalisation...

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Chirurgie des tumeurs cutanées

Chirurgie des tumeurs cutanées

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Définition


Les tumeurs (ou lésions) cutanées sont des taches ou des excroissances de la peau, de taille, de forme et de couleur variables. Elles peuvent se situer sur l’ensemble de la face ou du corps. Chaque type cellulaire contenu dans la peau est capable de se transformer en tumeur bénigne ou maligne; il existe donc un grand nombre de tumeurs cutanées, allant du simple « grain de beauté ») à la tumeur très rare. Elles peuvent apparaître au cours de la vie ou être présentes dès la naissance. Elles sont le plus souvent diagnostiquées par un dermatologue ou par votre médecin traitant qui demande à un chirurgien plasticien d’en réaliser l’exérèse.
Cette notice, sans pour autant avoir un caractère exhaustif, a pour but de vous présenter les tumeurs cutanées les plus fréquemment rencontrées. Les lésions rares vous seront expliquées au cas par cas par votre médecin spécialiste.

Il convient de savoir que lorsqu’une intervention chirurgicale amène à traverser la peau, quelle que soit la technique utilisée pour recoudre celle-ci, elle se réparera en laissant une cicatrice qui ne peut pas disparaître totalement.

Objectifs


En ce qui concerne les tumeurs cutanées, on peut distinguer trois cas de figure:

I
Les tumeurs bénignes

Certaines lésions initialement bénignes (comme certains « grains de beauté ») peuvent parfois se transformer et évoluer vers la malignité; il est donc logique de les enlever préventivement.

D’autres lésions purement bénignes peuvent être retirées parce qu’elles sont gênantes, soit du fait de frottements ou d’irritations, soit pour des raisons purement esthétiques.

Parmi les tumeurs bénignes on retrouve le plus fréquemment:

    • Les tumeurs mélaniques :
      Il s’agit de lésions extrêmement fréquentes. Il en existe différentes formes comme les éphélides appelées aussi « tâches de rousseur» qui sont liées à l’exposition solaire. Les lentigos sont presque similaires sauf qu’ils sont présents toute l’année.

Les naevi appelés aussi« grains de beauté», peuvent être présents à la naissance ou apparaître tout au cours de la vie. Ils peuvent toucher toutes les parties du corps.

  • Les tumeurs de l’épiderme:
    Les plus fréquemment retrouvées sont les verrues séborrhéiques (ou kératoses séborrhéiques). Elles apparaissent souvent après quarante ans. Elles ont un aspect verruqueux, sont brunes et plus ou moins pigmentées.
  • Les kératoses (ou kératoses actiniques) sont de petites tâches brunes ou rouges situées dans des zones exposées au soleil.

Certaines infections virales peuvent toucher l’épiderme comme les papillomes viraux responsables de l’apparition de verrues (planes, vulgaires, plantaires), de condylomes (ano-génitaux) ou encore de molluscum contagiosum.

  • Les tumeurs annexielles:
    Il s’agit de lésions développées aux dépens des cellules pileuses. Les plus fréquemment retrouvées sont les kystes. Il existe plusieurs entités de kyste comme les kystes sébacés, les kystes épidermiques et grains de milium du visage ou encore les kystestrichilemnaux (loupes).
    Il existe d’autres lésions mais de survenue encore plus rare: kératoacanthome, pîlomatricome, triche-épithéliome…
  • Les tumeurs du tissu conjonctif:
    Elles se développent à partir du tissu conjonctif, des vaisseaux, des nerfs, de la graisse, des muscles contenus dans la peau. Elles sont là encore très nombreuses.
    On retiendra principalement les fibromes, histiocytofibromes et les molluscum pendulum.
    Parmi les lésions vasculaires, on retrouve les angiomes. Le botriomycome est une lésion conjonctivo-vasculaire très fréquente dont le point de départ est souvent une petite plaie inflammatoire.
    Les lipomes sont des tumeurs graisseuses très fréquentes. Ils peuvent être uniques ou multiples.
    Les neurofibromes sont des tumeurs nerveuses; lorsqu11s sont multiples, ils doivent faire évoquer une maladie de Recklinghausen.
    Les xanthélasmas sont des dépôts lipidiques souvent retrouvés au niveau des paupières.
I
Les tumeurs douteuses

Le simple examen visuel d’une lésion ne permet pas toujours d’affirmer sa nature bénigne ou maligne.
Toutes les tumeurs bénignes précédemment citées peuvent entrer dans cette catégorie dès lors que leur aspect, forme ou situation est inhabituelle. On retiendra dans cette catégorie tout particulièrement les tumeurs mélaniques notamment lorsqu’elles sont très larges et présentes dès la naissance, ou si elles sont traumatisées, si leur couleur ou leur bordure change, si elles épaississent.
En effet elles peuvent se transformer ou poser un problème diagnostique avec le mélanome malin. De la même façon, il est recommandé de les retirer dès lors que leur situation anatomique peut entraîner un risque de traumatisme ou poser un problème de surveillance (région plantaire, main, dos, muqueuse buccale ou génitale, conjonctive, cuir chevelu).

Dans ce cas, l’ablation chirurgicale va avoir pour but de soumettre la lésion à un examen anatomopathologique (au microscope) qui seul sera en mesure d’affirmer le diagnostic.
I
Les tumeurs malignes

Les cancers de la peau doivent, bien sûr, être retirés car la chirurgie est bien souvent le seul traitement permettant d’obtenir une guérison complète. Le but est donc de les enlever en totalité, en ménageant une « marge de sécurité », c’est-à-dire en passant au large, sur les côtés et en profondeur, afin de se donner toutes les chances d’éviter une récidive.

Il existe trois catégories principales de tumeurs cutanées malignes.

  • Les épithéliomas : il s’agit de lésions extrêmement fréquentes. Il en existe différentes formes comme les épithéliomas baso-cellulaires et les épithéliomas spino­ cellulaires appelés aussi carcinomes basa-cellulaires et spino-cellulaires.

Les épithéliomas baso-cellulaires sont les cancers les plus fréquents. Ils surviennent généralement chez des personnes à peau blanche, en moyenne après 45 ans. Leur principal facteur de risque est l’exposition solaire. Ils touchent la face et le cou dans plus de 80% des cas. Leur évolution est purement locale, sans métastase, mais une évolution négligée peut aboutir à des mutilations importantes surtout quand la tumeur se situe à proximité des yeux, du nez, de la bouche ou des oreilles. Habituellement le chirurgien retire la lésion avec une marge de sécurité de quelques millimètres.
Les épithéliomas spino-cellulaires sont aussi appelés carcinomes épidermoïdes. Ils surviennent habituellement après 40 ans. Leur principal facteur de risque est l’exposition solaire. Ils apparaissent essentiellement sur les régions exposées au soleil (face, mains) et touchent aussi les muqueuses (buccale, anale ou génitale). Dans certains cas il y a un risque d’atteinte ganglionnaire et donc de métastase.

  • Les mélanomes: le mélanome malin est beaucoup moins fréquent que les tumeurs précédentes. Il survient le plus souvent sur des peaux claires et l’exposition solaire est un facteur de risque important. Il peut se présenter sous la forme d’une lésion pigmentée noire d’apparition récente survenant sur une peau saine. Il peut aussi survenir sur un « grain de beauté» pré-existant. Toutes les parties du corps peuvent être atteintes, y compris les muqueuses et les conjonctives. Lorsque le mélanome est confirmé, le traitement est essentiellement chirurgical et consiste à retirer la lésion avec des marges de sécurité assez larges. La recherche d’une atteinte ganglionnaire sera systématique. En fonction de l’épaisseur initiale du mélanome et du statut ganglionnaire, un traitement complémentaire pourra vous être proposé (curage ganglionnaire, chimiothérapie, immunothérapie).
  • Les sarcomes: ce sont des tumeurs rares. Les présentations et localisations anatomiques sont diverses et variées. Le traitement est avant tout chirurgical. La radiothérapie et/ou la chimiothérapie peuvent être indiquées en complément du geste chirurgical.

Ce qui a été enlevé sera systématiquement soumis à un analyse anatomopathologique (au microscope) afin de confirmer le diagnostic et de corroborer le fait que la lésion a été retirée en totalité.

principes


L’exérèse d’une tumeur cutanée, qu’elle soit petite ou grande, reste avant tout un acte chirurgical qui nécessite le respect de certains principes.
Comme toute chirurgie, elle doit être pratiquée dans de bonnes conditions techniques (locaux adaptés, éclairage, instruments) et d’hygiène (asepsie du patient, lavage des mains du chirurgien, port de gants stériles, masque…).
L’exérèse chirurgicale doit enlever la lésion de façon complète avec souvent des marges de sécurité de peau saine. Une analyse histologique de la lésion est systématique car seul cet examen permet de confirmer le caractère bénin ou malin de la lésion. Cette analyse permet dans certains cas d’évaluer l’agressivité de la tumeur. Lorsqu’il s’agit d’une lésion de grande taille ou mal située ou si le caractère malin n’est pas certain, votre chirurgien peut être amené à réaliser une biopsie afin d’identifier la lésion. En effet, la technique chirurgicale et les procédés de reconstruction peuvent être différents en fonction du type de lésion.
Selon la taille et la situation de la tumeur, il existe plusieurs méthodes de réparation de la perte de substance.

Il convient de savoir que lorsqu’une intervention chirurgicale amène à traverser la peau, quelle que soit la technique utilisée pour recoudre celle-ci, elle se réparera en laissant une cicatrice qui ne peut pas disparaître totalement.

Les seules agressions infligées à la peau qui disparaissent sans laisser aucune cicatrice sont celles qui ne concernent que la partie la plus superficielle de la peau à savoir l’épiderme.
Dès qu’une incision traverse le derme c’est-à-dire la partie profonde de la peau, et quelle que soit la qualité du chirurgien et des soins par lui prodigués, le geste chirurgical laissera derrière lui une cicatrice qui, certes, ira en s’atténuant, devenant plus ou moins discrète, mais jamais totalement invisible.
En matière de tumeurs cutanées, il s’agit de retirer la lésion en totalité avec pour les lésions malignes une marge de sécurité dont l’ampleur dépend du type de lésion, et d’aboutir à une cicatrice aussi discrète que possible.
Le principe de base est l’ablation« en fuseau» suivie d’une suture directe par rapprochement des berges. L’intégration de la zone à enlever dans un fuseau (cf. schéma ci-après) est indispensable pour éviter la formation de replis aux extrémités de la cicatrice lors de la fermeture, mais aboutit à une cicatrice dont la taille est supérieure au diamètre de la lésion initiale. A ce sujet, il faut savoir que si le plus souvent, la cicatrice est plus grande que la lésion initiale, c’est que le fait d’allonger une cicatrice permet de diminuer la tension qui s’exerce sur chacune de ses berges et ainsi d’avoir à long terme le meilleur résultat esthétique possible.

De plus, la discrétion de la cicatrice sera favorisée par l’orientation de l’incision dans l’axe des plis naturels de la peau (cf. schéma ci-après) et par une technique de suture irréprochable.

Dans les cas où la taille de la lésion ou sa localisation rendent irréalisable une fermeture par suture directe, la couverture de la zone retirée sera assurée soit par une greffe de peau prélevée sur une autre région, soit par une plastie locale qui correspond au déplacement d’un lambeau de peau avoisinant afin que celui-ci vienne recouvrir la perte de substance cutanée(cf schéma ci-après). La rançon cicatricielle de ce type de lambeau est bien sûr plus importante, mais, réalisé dans les règles de l’art, les résultats esthétiques à terme sont toutefois souvent meilleurs que ceux d’une greffe.

Avant l’intervention


Un interrogatoire suivi d’un examen de la lésion cutanée aura été réalisé par le chirurgien afin de préciser la ou les possibilité(s) chirurgicale(s).
En cas d’anesthésie autre que purement« locale», un bilan pré-anesthésique pourra être prescrit et une consultation pré-opératoire sera obligatoirement prévue avec le médecin anesthésiste.

 

Type d’anesthésie et modalités d’hospitalisation


I
Type d'anesthésie : Trois procédés sont envisageables:
  • Anesthésie locale pure, où un produit analgésique est injecté afin d’assurer l’insensibilité de la zone à opérer. C’est le cas le plus fréquent pour la Dermato-Chirurgie de base.
  • Anesthésie« vigile» (Anesthésie locale approfondie par des tranquillisants), durant laquelle vous pouvez rester éveillé mais où vous serez relaxé et dont il peut résulter une certaine amnésie de l’intervention. Elle peut être préférée pour des raisons de confort personnel ou pour la réalisation de certains lambeaux complexes, en particulier sur la face.
  • Anesthésie générale classique, durant laquelle vous dormez complètement, en fait rarement utile en Dermato-Chirurgie.

Le choix entre ces différentes techniques sera le fruit d’une discussion entre vous, le chirurgien et l’anesthésiste.

I
Modalités d'hospitalisation:

Les interventions de Dermato­ Chirurgie de base, surtout si elles sont prévues sous anesthésie locale pure, ne nécessitent pas obligatoirement une hospitalisation et peuvent, à l’instar des soins dentaires, être réalisés en Cabinet, dans la mesure où tout l’équipement nécessaire y est disponible.
Si l’intervention est prévue en Clinique ou à l’Hôpital, elle peut habituellement être pratiquée «en externe», c’est-à-dire avec une entrée juste avant l’opération et une sortie juste après celle­ ci, ou «en ambulatoire», c’est-à-dire en« hospitalisation de jour» avec une sortie le jour même après quelques heures de surveillance. L’hospitalisation traditionnelle, avec une nuit à passer sur place, est exceptionnelle pour ce type de chirurgie.

après l’intervention : les suites opératoires


On peut éventuellement constater un certain inconfort avec une sensation de tension sur la cicatrice, mais de véritables douleurs invalidantes sont rares.
Les premiers jours il faudra éviter de «forcer» sur la cicatrice. La prudence s’impose vis-à-vis des mouvements qui solliciteraient trop la zone opératoire.
Dans les heures qui suivent l’intervention, un petit suintement de sang (rouge) ou de lymphe (jaune) peut éventuellement venir légèrement tacher le pansement. Dans les 48 premières heures, la région opérée peut aussi parfois laisser apparaître un œdème (gonflement) et de petites ecchymoses (bleus) qui ne sont que transitoires.
Des démangeaisons sont par ailleurs assez fréquentes durant la phase de cicatrisation. Toutes ces constatations ne sont pas inquiétantes et doivent être considérées comme des suites «habituelles».
Les fils, quand ils ne sont pas résorbables, sont retirés entre le 5ème et le 15ème jour.
La cicatrice pourra alors être massée selon les instructions de votre chirurgien.

Concernant l’exposition au soleil, tant que la cicatrice est encore foncée, il est préférable d’éviter toute exposition et d’utiliser une protection type »écran total ».

Concernant l’évolution cicatricielle habituelle, il faut noter qu’initialement la cicatrice est souvent rouge ou rosée, puis qu’elle peut virer au brun et devenir fibreuse, indurée, avant de s’éclaircir et de s’assouplir après quelques semaines à quelques mois, le plus souvent en fait au-delà du troisième mois après l’intervention.

Le résultat


Un délai de plusieurs mois (parfois jusqu’à un à deux ans) est nécessaire pour apprécier l’aspect définitif de la cicatrice.
Il faut bien comprendre que la cicatrisation reste un phénomène aléatoire dont la qualité ne peut en aucun cas être garantie. La parfaite maîtrise technique d’un chirurgien plasticien qualifié et spécifiquement formé à ce type d’intervention permet de mettre toutes les chances de son côté mais ne supprime pas cet aspect aléatoire.
Il est fondamental de contrôler régulièrement l’évolution et l’aspect de la cicatrice. C’est le seul moyen d’être sûr de repérer à temps d’éventuels troubles de la cicatrisation et de leur appliquer un traitement approprié.

problèmes potentiels


Bien que tous les efforts soient mis en œuvre au cours et au décours de l’intervention pour rendre les cicatrices les plus discrètes possible, il arrive que la cicatrisation ne soit pas à la hauteur des efforts consentis, et que les séquelles en résultant soient plus visibles que ce qui était espéré. En effet, la qualité de la cicatrisation est éminemment variable selon l’âge, les parties du corps, les facteurs environnementaux, et d’un patient à l’autre. Ceci s’explique, comme on l’a vu, par le fait que le processus de cicatrisation met en jeu des phénomènes assez aléatoires, parfois imprévisibles et incomplètement contrôlables. À cet égard, il ne faut pas oublier que si c’est le chirurgien qui réalise les sutures, la cicatrice, elle, est le fait du (de la) patient(e). La survenue d’une cicatrice inesthétique doit toutefois être soumise à votre chirurgien car elle peut conduire à envisager le recours à certains moyens thérapeutiques.
Après ablation d’une lésion cutanée maligne, l’examen anatomopathologique au microscope peut parfois conclure que la marge de sécurité à sa périphérie a été insuffisante et que la lésion, dont les limites sont parfois très floues et difficiles à déterminer précisément à l’œil nu, n’aurait donc peut-être pas été enlevée en totalité ou avec une marge de sécurité suffisante. Une reprise chirurgicale visant à enlever l’éventuel reliquat tumoral ou bien pour passer plus à distance de l’ancienne lésion est alors la plupart du temps indispensable.
Même si l’ablation d’une lésion a été jugée complète, y compris par l’examen anatomopathologique, on peut parfois assister, même des années après, à une « récidive » locale de la lésion. Ceci s’explique par le fait que certaines lésions sont «plurifocales», c’est-à-dire qu’elles présentent plusieurs bourgeons de développement dont certains peuvent être minimes, non décelables lors de la première intervention, et non contigus à la lésion principale. Ils peuvent donc être initialement épargnés et ensuite se développer pour leur propre compte.

les complications envisageables


La Dermato-Chirurgie correspond à des interventions « de surface » qui ne concernent que la peau et ne sont donc pas très « lourdes ». Elles comportent toutefois, comme tout acte médical si minime soit-il, un certain nombre d’incertitudes et de risques.
Cet acte reste notamment soumis aux aléas liés aux tissus vi­vants dont les réactions ne sont jamais entièrement prévisibles.
En choisissant un Chirurgien Plasticien qualifié et compétent, formé spécifiquement à ce type de techniques, vous limitez au maximum ces risques, sans toutefois les supprimer complètement.
Heureusement, les complications significatives sont exceptionnelles à la suite d’une intervention de chirurgie cutanée réalisée dans les règles. En pratique, l’immense majorité des interventions se passe sans aucun problème et les patient(e)s sont pleinement satisfait(e)s de leur opération.

Pour autant, et malgré leur rareté, vous devez être informé(e) des complications possibles:

  • Complications anesthésiques : il faut être conscient que toute anesthésie, quelle qu’elle soit(même locale), induit dans l’organisme des réactions quelquefois imprévisibles et plus ou moins faciles à maîtriser. Il est inutile et impossible de citer toutes ces complications mais nous vous engageons à discuter avec l’anesthésiste(si celui-ci intervient) lors de sa consultation pré-opératoire et à lui demander, à cette occasion, toutes les informations qui vous paraissent nécessaires. Il faut toutefois garder à l’esprit que les techniques, les produits anesthésiques et les méthodes de surveillance ont fait d’immenses progrès ces trente dernières années, et que les risques encourus sont devenus statistiquement extrêmement faibles, surtout quand l’intervention est réalisée en dehors de l’urgence, chez une personne indemne de toute pathologie, et a fortiori lorsqu’il s’agit d’une anesthésie locale où les très rares réactions se limitent souvent à un simple petit malaise sans gravité.
  • Petits saignements : ils peuvent survenir même quelques jours après l’intervention. Ils sont habituellement faciles à contrôler.
  • Hématomes : la plupart du temps sans gravité, ils peuvent justifier d’être évacués s’ils sont trop importants.
  • Infection : elle peut être liée à une forme d1ntolérance aux fils de suture ou être favorisée par la présence d’un petit hématome. Elle se manifeste par une douleur et une intense rougeur locale avec écoulement purulent. Le recours à des antibiotiques ou de simples soins locaux permet, la plupart du temps, de résoudre le problème, parfois avec des conséquences néfastes sur la qualité de la cicatrice.
  • Lâchage de suture : Il peut résulter des deux précédentes complications ou être la conséquence d’une forme d’intolérance aux fils. Il est plus fréquent chez les fumeurs. Il se traite avec des soins locaux mais va retarder l’évolution.li peut engendrer un certain élargissement de la cicatrice, souvent moins important à terme que ce qui était imaginé au départ.
  • Nécrose cutanée : il s’agit d’une mortification de la peau par défaut d’apport sanguin. Elle est exceptionnelle et ne se rencontre que dans les cas de tension extrême sur les berges de la cicatrice ou lors de la réalisation d’un lambeau à la vascularisation précaire. Elle peut parfois venir compliquer un hématome ou une infection. Elle est nettement favorisée par le tabagisme. Elle compromet fortement le résultat esthétique.
  • Défaut de prise de greffe : la réussite d’une greffe n’est jamais certaine à 100%. On peut donc parfois assister à une nécrose, la plupart du temps partielle, de la greffe.
  • Anomalies de cicatrisation : au-delà des cicatrices inesthétiques déjà évoquées, on pense surtout aux redoutables mais rarissimes cicatrices «chéloïdes» vraies, dont le traitement est très délicat et souvent décevant.
  • Blessure de nerfs avoisinants : le plus souvent ce sont les filets nerveux sensitifs qui sont concernés, aboutissant alors à des troubles localisés de la sensibilité (anesthésie, fourmillements…). Exceptionnellement au niveau de la face, il peut s’agir d’une branche motrice, aboutissant à une paralysie partielle de la partie du visage concernée (par exemple la moitié du front). Heureusement la plupart du temps ces troubles sont transitoires et disparaissent spontanément en quelques semaines.

Au total, il ne faut pas surévaluer les risques, mais simplement prendre conscience qu’une intervention chirurgicale, même apparemment simple, comporte toujours une petite part d’aléas. Le recours à un chirurgien plasticien qualifié vous assure que celui-ci a la formation et la compétence requises pour savoir éviter ces complications, ou les traiter efficacement le cas échéant.

la question du tabac

Les données scientifiques sont, à l’heure actuelle, unanimes quant aux effets néfastes de la consommation tabagique dans les semaines entourant une intervention chirurgicale. Ces effets sont multiples et peuvent entrainer des compli­cations cicatricielles majeures, des échecs de la chirurgie et favoriser l’infection des matériels implantables (ex : implants mammaires).
Pour les interventions comportant un décollement cutané tel que l’abdominoplastie, les chirurgies mammaires ou encore le lifting cervico-facial, le tabac peut aussi être à l’origine de graves complications cutanées. Hormis les risques directement en lien avec le geste chirurgical, le tabac peut-être responsable de complications respiratoires ou cardiaques durant l’anesthésie.
Dans cette optique, la communauté des chirurgiens plasticiens s’accorde sur une demande d’arrêt complet du tabac au moins un mois avant l’intervention puis jusqu’à cicatrisation (en général 15 jours après l’intervention). La cigarette électronique doit être considérée de la même manière.
Si vous fumez, parlez-en à votre chirurgien et à votre anesthésiste. Une prescription de substitut nicotinique pourra ainsi vous être proposée. Vous pouvez également obtenir de l’aide auprès de Tabac-lnfo-Service (3989) pour vous orienter vers un sevrage tabagique ou être aidé par un tabacologue.
Le jour de l’intervention, au moindre doute, un test ni­cotinique urinaire pourrait vous être demandé et en cas de positivité, l’intervention pourrait être annulée par le chirurgien.

Chirurgie plastique reconstructrice et esthétique en ambulatoire

Introduction L'hospitalisation ambulatoire est définie par une prise en charge dont la durée est inférieure ou égale à 12 heures (décret n°2012-969 du 20 août 2012 du Code de la Santé Publique).En pratique, cela correspond à une hospitalisation...

Particularités de la chirurgie plastique pédiatrique

Définition et principes La chirurgie plastique pédiatrique correspond à tous gestes de chirurgie plastique, reconstructrice ou esthétique réalisés chez un enfant (entre 0 et 18 ans).Certaines techniques chirurgicales sont identiques à celles...

Prévention et gestion des complications infectieuses en chirurgie plastique reconstructrice et esthétique

Le risque «zéro» est impossible à envisager dans les suites de toute intervention chirurgicale. Les interventions de Chirurgie Plastique, Reconstructrice et Esthétique ne sont donc pas exemptes d'un risque d'infection. Ce risque est souvent lié à la...

Tabac et chirurgie plastique

Introduction En France, environ 11 millions de patients bénéficient chaque année d'une anesthésie dont près de 30% de fumeurs, soit plus de 3 millions de personnes. Or, la fumée du tabac inhibe très fortement les processus de réparation tissulaire...

Chirurgie des tumeurs cutanées

Définition Les tumeurs (ou lésions) cutanées sont des taches ou des excroissances de la peau, de taille, de forme et de couleur variables. Elles peuvent se situer sur l'ensemble de la face ou du corps. Chaque type cellulaire contenu dans la peau est...

Chirurgie cutanée correction des cicatrices la cicatrisation

Définition Une cicatrice est la partie visible résiduelle d'une lésion du derme après que le tissu se soit réparé, suite à une incision au cours d'une opération ou après une blessure.La cicatrisation fait partie intégrante du processus de guérison. A...

Chirurgie cutanée correction des cicatrices la cicatrisation

Chirurgie cutanée correction des cicatrices la cicatrisation

Accueil - Mesures générales

Définition


Une cicatrice est la partie visible résiduelle d’une lésion du derme après que le tissu se soit réparé, suite à une incision au cours d’une opération ou après une blessure.
La cicatrisation fait partie intégrante du processus de guérison. A part les lésions très mineures, chaque blessure (après un accident, une maladie, ou un acte chirurgical) engendre une cicatrice plus ou moins importante. Le tissu cicatriciel n’est pas identique au tissu qu’il remplace et est habituellement de qualité fonctionnelle inférieure. Par exemple, les cicatrices cutanées sont plus sensibles au rayonnement ultraviolet, les glandes sudoripares et les follicules pileux ne se développent pas sous la cicatrice. Cependant, quelques tissus (par exemple l’os) peuvent guérir sans détérioration structurelle ou fonctionnelle.

Il convient de savoir que lorsqu’une intervention chirurgicale amène à traverser la peau, quelle que soit la technique utilisée pour recoudre celle-ci, elle se réparera en laissant une cicatrice qui ne peut pas disparaître totalement.

Les seules agressions infligées à la peau qui disparaissent sans laisser aucune cicatrice sont celles qui ne concernent que la partie la plus superficielle de la peau à savoir l’épiderme.
Dès qu’une incision traverse le derme c’est-à-dire la partie profonde de la peau, et quelle que soit la qualité du chirurgien et des soins par lui prodigués, le geste chirurgical laissera derrière lui une cicatrice qui, certes, ira en s’atténuant, devenant plus ou moins discrète, mais jamais totalement invisible.
Nous aborderons le traitement des cicatrices lorsque celles-ci, anormales ou inesthétiques, requièrent une prise en charge chirurgicale.

Objectifs


Il est impossible de faire disparaître complètement une cicatrice, que ce soit par la chirurgie ou par tout autre moyen (pommades, tatouages, peeling, laser… ).

Le but d’une reprise chirurgicale est de remplacer une cicatrice «vicieuse» (présentant un vice, une anomalie) par une nouvelle cicatrice que l’on espère moins gênante et plus discrète.

Dans la plupart des cas, ne peuvent être traitées que les cicatrices stabilisées, au terme de leur évolution naturelle (6 mois à 2 ans). En effet la cicatrisation va se faire principalement en trois phases. La première phase débute quelques jours après l’intervention, la cicatrice est généralement belle et fine. Ensuite, au cours des 1 à 2 mois post-opératoires, elle devient plus rouge, dure, boursouflée et des démangeaisons sont fréquentes. Ce stade dure en moyenne 3 à 6 mois. La cicatrice rentre ensuite dans sa dernière phase où elle commence à blanchir et à s’assouplir. De la même façon, les démangeaisons disparaissent. Au terme de ce processus plus ou moins long et imprévisible, la cicatrice est indélébile, blanche, souple et insensible.
Durant toute son évolution, il est important de prendre soin de votre cicatrice afin qu’elle devienne la plus discrète possible : il faut la protéger du soleil (vêtements, chapeau, crème solaire protectrice}, l’hydrater avec des crèmes et la masser quotidiennement. Dans certains cas votre chirurgien peut vous prescrire du silicone en plaque ou en gel afin de diminuer les rougeurs ou l’aspect boursouflé.
Les tentatives de correction chirurgicale ne sont licites que dans les cas suivants:

  • Cicatrices rétractiles: très indurées et« recroquevillées», ne se laissant pas distendre, très inesthétiques et pouvant même parfois limiter certains mouvements, en créant des «brides».
  • Cicatrices ulcérées: leur fragilité aboutit à de fréquentes« écorchures» superficielles qui deviennent permanentes, se creusent et s’aggravent,
  • Cicatrices hypertrophiques ou chéloïdiennes: inflammatoires, douloureuses, rouges, élargies et surtout gonflées« en relief». Leur traitement est très délicat et soumis à de fréquentes récidives,
  • Cicatrices inesthétiques : larges, colorées, irrégulières, décalées, enfoncées, adhérentes…

Il faut noter que le traitement d’une cicatrice normale mais simplement élargie (cas fréquent) est très aléatoire car l’élargissement est souvent dû à un trouble de la cicatrisation propre au patient et indépendant de la technique chirurgicale.

principes


Dans les cas les plus simples, il suffit d’exciser la cicatrice défectueuse et de refermer avec une technique de suture parfaite pour espérer obtenir une nouvelle cicatrice plus discrète.
Souvent, il est nécessaire d’avoir recours à un tracé d’incision spécial visant à« briser» l’axe principal de la cicatrice initiale, à réorienter au mieux la cicatrice en fonction des lignes de tension naturelles de la peau, et à diminuer ainsi la tension exercée sur les berges de la plaie.

Pour les cicatrices très étendues, plusieurs techniques peuvent être employées, seules ou en association:

  • Excision en plusieurs fois, permettant à la peau de se détendre entre deux temps opératoires (principe dit des« exé­rèses itératives»)
  • Greffe de peau prélevée sur une autre région
  • Plastie locale, avec déplacement d’un1ambeaudepeauavoisinant afin que celui-ci vienne recouvrir la zone cicatricielle
  • Expansion cutanée, grâce à des ballonnets gonflables placés sous la peau saine avoisinante et permettant de la distendre au fur et à mesure du gonflement (sur plusieurs semaines) afin d’utiliser l’excédent cutané ainsi obtenu lors de l’ablation des ballons pour recouvrir la zone cicatricielle.
    Dans tous les cas, votre chirurgien vous expliquera quelle est la solution la mieux adaptée à votre cas personnel.

Avant l’intervention


Un interrogatoire suivi d’un examen de la cicatrice incriminée aura été réalisé par le chirurgien afin de préciser la ou les possibilité(s) chirurgicale(s).
En cas d’anesthésie autre que purement « locale », un bilan pré-anesthésique pourra être prescrit et une consultation pré-opératoire sera obligatoirement prévue avec le médecin anesthésiste.
Aucun médicament contenant de l’aspirine ne devra être pris dans les 1o jours précédant l’intervention.
En fonction du type d’anesthésie, on pourra vous demander de rester à jeun (rien manger ni boire) 6 heures avant l’intervention.
Aucun maquillage ni aucun bijou ou piercing ne devra être porté durant l’opération.

 

Type d’anesthésie et modalités d’hospitalisation


I
Type d'anesthésie : Trois procédés sont envisageables:
  • Anesthésie locale pure, où un produit analgésique est injecté afin d’assurer l’insensibilité de la zone à opérer. C’est le cas le plus fréquent pour la Dermato-Chirurgie de base.
  • Anesthésie« vigile» (Anesthésie locale approfondie par des tranquillisants), durant laquelle vous pouvez rester éveillé mais où vous serez relaxé et dont il peut résulter une certaine amnésie de l’intervention. Elle peut être préférée pour des raisons de confort personnel ou pour la réalisation de certains lambeaux complexes, en particulier sur la face.
  • Anesthésie générale classique, durant laquelle vous dormez complètement, en fait rarement utile en Dermato-Chirurgie.

Le choix entre ces différentes techniques sera le fruit d’une discussion entre vous, le chirurgien et l’anesthésiste.

I
Modalités d'hospitalisation:

Les interventions de Dermato­ Chirurgie de base, surtout si elles sont prévues sous anesthésie locale pure, ne nécessitent pas obligatoirement une hospitalisation et peuvent, à l’instar des soins dentaires, être réalisés en Cabinet, dans la mesure où tout l’équipement nécessaire y est disponible.
Si l’intervention est prévue en Clinique ou à l’Hôpital, elle peut habituellement être pratiquée « en externe », c’est-à-dire avec une entrée juste avant l’opération et une sortie juste après celle­-ci, ou « en ambulatoire », c’est-à-dire en « hospitalisation de jour » avec une sortie le jour même après quelques heures de surveillance. L’hospitalisation traditionnelle, avec une nuit à passer sur place, est exceptionnelle pour ce type de chirurgie.

Après l’intervention : les suites opératoires


On peut éventuellement constater un certain inconfort avec une sensation de tension sur la cicatrice, mais de véritables douleurs invalidantes sont rares.

Les premiers jours il faudra éviter de « forcer » sur la cicatrice. La prudence s’impose vis-à-vis des mouvements qui solliciteraient trop la zone opératoire.

Dans les heures qui suivent l’intervention, un petit suintement de sang (rouge) ou de lymphe (jaune) peut éventuellement venir légèrement tacher le pansement. Dans les48 premières heures, la région opérée peut aussi parfois laisser apparaître un œdème (gonflement) et de petites ecchymoses (bleus) qui ne sont que transitoires.

Des démangeaisons sont par ailleurs assez fréquentes durant la phase de cicatrisation. Toutes ces constatations ne sont pas inquiétantes et doivent être considérées comme des suites « habituelles ».

Les fils, quand ils ne sont pas résorbables, sont retirés entre le 5ème et le 15ème jour.

La cicatrice pourra alors être massée selon les instructions de votre chirurgien.

Concernant l’exposition au soleil, tant que la cicatrice est encore foncée, il est préférable d’éviter toute exposition et d’utiliser une protection type « écran total ».

le résultat


Un délai de plusieurs mois (parfois jusqu’à un à deux ans) est nécessaire pour apprécier l’aspect définitif de la cicatrice.
Il faut bien comprendre que la cicatrisation reste un phénomène aléatoire dont la qualité ne peut en aucun cas être garantie. La parfaite maîtrise technique d’un chirurgien plasticien qualifié et spécifiquement formé à ce type d’intervention permet de mettre toutes les chances de son côté mais ne supprime pas cet aspect aléatoire.
Dans le cadre d’une correction chirurgicale de cicatrice anormale, il est fondamental de contrôler régulièrement l’évolution et l’aspect de la cicatrice. C’est le seul moyen d’être sûr de repérer à temps d’éventuels troubles de la cicatrisation et de leur appliquer un traitement approprié.

problèmes potentiels


Bien que tous les efforts soient mis en œuvre au cours et au décours de l’intervention pour rendre les cicatrices les plus discrètes possible, il arrive que la cicatrisation ne soit pas à la hauteur des efforts consentis, et que les séquelles en résultant soient plus visibles que ce qui était espéré. En effet, la qualité de la cicatrisation est éminemment variable selon l’âge, les parties du corps, les facteurs environnementaux, et d’un patient à l’autre. Ceci s’explique, comme on l’a vu, par le fait que le processus de cicatrisation met en jeu des phénomènes assez aléatoires, parfois imprévisibles et incomplètement contrôlables. À cet égard, il ne faut pas oublier que si c’est le chirurgien qui réalise les sutures, la cicatrice, elle, est le fait du(de la) patient(e). La survenue d’une cicatrice inesthétique doit toutefois être soumise à votre chirurgien car elle peut conduire à envisager le recours à certains moyens thérapeutiques.

les complications envisageables


La Dermato-Chirurgie correspond à des interventions «de surface» qui ne concernent que la peau et ne sont donc pas très « lourdes ». Elles comportent toutefois, comme tout acte médical si minime soit-il, un certain nombre d’incertitudes et de risques.
Cet acte reste notamment soumis aux aléas liés aux tissus vi­vants dont les réactions ne sont jamais entièrement prévisibles.
En choisissant un Chirurgien Plasticien qualifié et compétent, formé spécifiquement à ce type de techniques, vous limitez au maximum ces risques, sans toutefois les supprimer complètement.
Heureusement, les complications significatives sont exceptionnelles à la suite d’une intervention de chirurgie cutanée réalisée dans les règles. En pratique, l’immense majorité des interventions se passe sans aucun problème et les patient(e)s sont pleinement satisfait(e)s de leur opération.

Pour autant, et malgré leur rareté, vous devez être informé(e) des complications possibles:

  • Complications anesthésiques : il faut être conscient que toute anesthésie, quelle qu’elle soit(même locale), induit dans l’organisme des réactions quelquefois imprévisibles et plus ou moins faciles à maîtriser. Il est inutile et impossible de citer toutes ces complications mais nous vous engageons à discuter avec l’anesthésiste(si celui-ci intervient) lors de sa consultation pré-opératoire et à lui demander, à cette occasion, toutes les informations qui vous paraissent nécessaires. Il faut toutefois garder à l’esprit que les techniques, les produits anesthésiques et les méthodes de surveillance ont fait d’immenses progrès ces trente dernières années, et que les risques encourus sont devenus statistiquement extrêmement faibles, surtout quand l’intervention est réalisée en dehors de l’urgence, chez une personne indemne de toute pathologie, et a fortiori lorsqu’il s’agit d’une anesthésie locale où les très rares réactions se limitent souvent à un simple petit malaise sans gravité.
  • Petits saignements : ils peuvent survenir même quelques jours après l’intervention. Ils sont habituellement faciles à contrôler.
  • Hématomes : la plupart du temps sans gravité, ils peuvent justifier d’être évacués s’ils sont trop importants.
  • Infection : elle peut être liée à une forme d’intolérance aux fils de suture ou être favorisée par la présence d’un petit hématome. Elle se manifeste par une douleur et une intense rougeur locale avec écoulement purulent. Le recours à des antibiotiques ou de simples soins locaux permet, la plupart du temps, de résoudre le problème, parfois avec des conséquences néfastes sur la qualité de la cicatrice.
  • Lâchage de suture : Il peut résulter des deux précédentes complications ou être la conséquence d’une forme d’intolérance aux fils. Il est plus fréquent chez les fumeurs. Il se traite avec des soins locaux mais va retarder l’évolution. Il peut engendrer un certain élargissement de la cicatrice, souvent moins important à terme que ce qui était imaginé au départ.
  • Nécrose cutanée : il s’agit d’une mortification de la peau par défaut d’apport sanguin. Elle est exceptionnelle et ne se rencontre que dans les cas de tension extrême sur les berges de la cicatrice ou lors de la réalisation d’un lambeau à la vascularisation précaire. Elle peut parfois venir compliquer un hématome ou une infection. Elle est nettement favorisée par le tabagisme. Elle compromet fortement le résultat esthétique.
  • Défaut de prise de greffe : la réussite d’une greffe n’est jamais certaine à 100%. On peut donc parfois assister à une nécrose, la plupart du temps partielle, de la greffe.
  • Anomalies de cicatrisation: au-delà des cicatrices inesthétiques déjà évoquées, on pense surtout aux redoutables mais rarissimes cicatrices « chéloïdes » vraies, dont le traitement est très délicat et souvent décevant.
  • Blessure de nerfs avoisinants : le plus souvent ce sont les filets nerveux sensitifs qui sont concernés, aboutissant alors à des troubles localisés de la sensibilité (anesthésie, fourmillements…).Exceptionnellement au niveau de la face, il peut s’agir d’une branche motrice, aboutissant à une paralysie partielle de la partie du visage concernée (par exemple la moitié du front). Heureusement la plupart du temps ces troubles sont transitoires et disparaissent spontanément en quelques semaines.

Au total, il ne faut pas surévaluer les risques, mais simplement prendre conscience qu’une intervention chirurgicale, même apparemment simple, comporte toujours une petite part d’aléas. Le recours à un chirurgien plasticien qualifié vous assure que celui-ci a la formation et la compétence requises pour savoir éviter ces complications, ou les traiter efficacement le cas échéant.

la question du tabac

Les données scientifiques sont, à l’heure actuelle, unanimes quant aux effets néfastes de la consommation tabagique dans les semaines entourant une intervention chirurgicale. Ces effets sont multiples et peuvent entrainer des compli­cations cicatricielles majeures, des échecs de la chirurgie et favoriser l’infection des matériels implantables (ex : implants mammaires).
Pour les interventions comportant un décollement cutané tel que l’abdominoplastie, les chirurgies mammaires ou encore le lifting cervico-facial, le tabac peut aussi être à l’origine de graves complications cutanées. Hormis les risques directement en lien avec le geste chirurgical, le tabac peut-être responsable de complications respiratoires ou cardiaques durant l’anesthésie.
Dans cette optique, la communauté des chirurgiens plasticiens s’accorde sur une demande d’arrêt complet du tabac au moins un mois avant l’intervention puis jusqu’à cicatrisation (en général 15 jours après l’intervention). La cigarette électronique doit être considérée de la même manière.
Si vous fumez, parlez-en à votre chirurgien et à votre anesthésiste. Une prescription de substitut nicotinique pourra ainsi vous être proposée. Vous pouvez également obtenir de l’aide auprès de Tabac-lnfo-Service (3989) pour vous orienter vers un sevrage tabagique ou être aidé par un tabacologue.
Le jour de l’intervention, au moindre doute, un test ni­cotinique urinaire pourrait vous être demandé et en cas de positivité, l’intervention pourrait être annulée par le chirurgien.

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