Transfert de graisse autologue ou lipostructure

Transfert de graisse autologue ou lipostructure

Définition, objectifs et principes


Dès que les premières lipoaspirations ont été réalisées, les Chirurgiens Plasticiens ont eu Vidée de réutiliser la graisse ainsi extraite pour la réinjecter en un autre endroit du corps, dans un but de comblement.
Cette technique de transfert de graisse autologue (propre graisse du patient),appelée lipo-filling, s’est longtemps avérée décevante: la graisse réinjectée avait tendance à se résorber dans une proportion importante, rendant les résultats aléatoires et éphémères.
Cependant les Chirurgiens Plasticiens ne se sont pas arrêtés à ces premières déceptions et ont tenté de comprendre les raisons de ces échecs. D’étape en étape, les résultats se sont améliorés, mais c’est surtout à partir de 1995 que la réinjection de graisse autologue, aussi appelée Lipostructure est devenue une méthode réellement fiable (S. COLEMAN).

Le principe est de réaliser une véritable auto-greffe de cellules graisseuses par réinjection de la graisse prélevée sur le patient lui-même.

Des progrès déterminants concernant notamment le mode atraumatique de prélèvement et de réinjection ainsi que la purification de la graisse ont permis de limiter la part de résorption du tissu graisseux.
La lipostructure peut s’appliquer à un grand nombre de dépressions (creux) naturelles, post-traumatiques ou iatrogéniques (séquelles d’intervention/ traitement).
On peut résumer les objectifs et les indications de ce type d’intervention de la manière suivante:
I
1 - Les indications d'ordre esthétique
  • Le comblement et l’atténuation de certaines rides ou sillons, notamment au niveau du visage,
  • La restauration de «la plénitude» d’un visage amaigri ou lors des premiers stades du vieillissement facial.
  • La restauration des volumes et des formes du visage : il peut s’agir notamment de la restauration d’un visage émacié par le vieillissement.
  • Un complément associé à certains liftings cervico-faciaux pour améliorer l’harmonie du visage.
  • Secondairement, après un premier lifting, pour améliorer le galbe du tiers moyen de la face sans avoir recours à un nouveau lifting.
  • La correction d’irrégularités secondaires à une lipoaspiration.
  • Le remodelage de la silhouette, encore appelé Lipomodelage : il consiste à prélever la graisse dans une zone où elle est excédentaire(culotte de cheval par exemple) et la réimplanter dans une zone où le volume manque (haut de la fesse par exemple).
    Le traitement de ces disgrâces esthétiques ne justifie pas une prise en charge par l’assurance maladie.
I
2 - Les indications en chirurgie réparatrice et reconstructrice
  • Le comblement d’une dépression tissulaire à la suite d’un traumatisme,
  • La correction des fontes graisseuses après trithérapie chez les patients HIV+.
  • L’amélioration esthétique des résultats de reconstruction mammaire après l’ablation de la glande mammaire, ou après mise en place d’implants mammaires.

Dans ces indications de chirurgie reconstructrice, la lipostructure peut être prise en charge par l’assurance maladie sous certaines conditions.
Il faut cependant garder à l’esprit que la lipostructure doit toujours être considérée comme une véritable intervention chirurgicale qui doit être réalisée par un Chirurgien Plasticien compétent et qualifié, formé spécifiquement à ce type de technique et exerçant dans un contexte réellement chirurgical.
Ces altérations physiques parfois majeures, ainsi que la souffrance psychique induite, confèrent une finalité thérapeutique à cet acte chirurgical réparateur.
Si elles existent, les conditions de prise en charge par l’ Assurance Maladie vous seront précisées par votre chirurgien.

Avant l’intervention


On aura pratiqué une étude minutieuse, clinique et photographique, des corrections à apporter.
Un bilan pré-opératoire est réalisé conformément aux prescriptions.
Le médecin-anesthésiste sera vu en consultation au plus tard 48 heures avant l’intervention.
Le tabac ne constitue pas une contre-indication formelle mais son arrêt un mois avant l’intervention est recommandé compte-tenu de son incidence néfaste sur la cicatrisation.
Aucun médicament contenant de l’aspirine ne devra être pris dans les 1O jours précédant l’intervention.

Notamment en matière de lipostructure de rajeunissement facial, il faudra avoir étudié, sur des photographies de jeunesse, comparées à l’état actuel, les modalités du vieillissement.

Type d’anesthésie et modalités d’hospitalisation


I
Type d'anesthésie

La lipostructure est habituellement réalisée sous anesthésie locale approfondie par des tranquillisants administrés par voie intra-veineuse (anesthésie« vigile»). On peut aussi avoir recours à une anesthésie locale simple, voire à une anesthésie générale.
Le choix entre ces différentes techniques sera le fruit d’une discussion entre vous, le chirurgien et l’anesthésiste.

I
Modalités d'hospitalisation

Cette chirurgie est le plus souvent réalisée en ambulatoire, l’entrée et la sortie se faisant le même jour. li peut être indiqué de rester hospitalisé la nuit qui suit l’intervention.

l’intervention


Chaque chirurgien adopte une technique qui lui est propre et qu’il adapte à chaque cas pour obtenir les meilleurs résultats. Toutefois, on peut retenir des principes de base communs :
On commence par procéder à un repérage précis des zones de prélèvement de la graisse, ainsi que des sites de réinjection.
Le prélèvement du tissu graisseux est effectué de façon atraumatique par une micro-incision cachée dans les plis naturels, à l’aide d’une très fine canule d’aspiration.
On aura choisi une région discrète où il existait une réserve, voire un excès de tissu graisseux.
On procède ensuite à une centrifugation, de manière à séparer les cellules graisseuses intactes, qui seront greffées, des éléments qui ne sont pas greffables.
La réinjection du tissu graisseux se fait à partir d’incisions de 1 mm à l’aide de micro-canules.
On procède ainsi à l’injection de micro-particules de graisse dans différents plans et selon des directions multiples et divergentes, afin d’augmenter la surface de contact entre les cellules implantées et les tissus receveurs, ce qui améliore la survie des cellules adipeuses greffées.

Dans la mesure où il s’agit d’une véritable prise de greffes de cellules vivantes, et sous réserve que la technique soit bonne et la prise de greffe effective, les cellules ainsi greffées resteront vivantes au sein de l’organisme, ce qui fait de la technique de lipostructure une technique définitive puisque les cellules adipeuses ainsi greffées vivront aussi longtemps que les tissus qui se trouvent autour d’elles.
La durée de l’intervention est fonction de la quantité de graisse à réinjecter et du nombre de localisations à traiter. Elle peut varier de 30 minutes à 2 heures en cas de lipostructure isolée.

la question du tabac

Les données scientifiques sont, à l’heure actuelle, unanimes quant aux effets néfastes de la consommation tabagique dans les semaines entourant une intervention chirurgicale. Ces effets sont multiples et peuvent entrainer des compli­cations cicatricielles majeures, des échecs de la chirurgie et favoriser l’infection des matériels implantables (ex : implants mammaires).
Pour les interventions comportant un décollement cutané tel que l’abdominoplastie, les chirurgies mammaires ou encore le lifting cervico-facial, le tabac peut aussi être à l’origine de graves complications cutanées. Hormis les risques directement en lien avec le geste chirurgical, le tabac peut-être responsable de complications respiratoires ou cardiaques durant l’anesthésie.
Dans cette optique, la communauté des chirurgiens plasticiens s’accorde sur une demande d’arrêt complet du tabac au moins un mois avant l’intervention puis jusqu’à cicatrisation (en général 15 jours après l’intervention). La cigarette électronique doit être considérée de la même manière.
Si vous fumez, parlez-en à votre chirurgien et à votre anesthésiste. Une prescription de substitut nicotinique pourra ainsi vous être proposée. Vous pouvez également obtenir de l’aide auprès de Tabac-lnfo-Service (3989) pour vous orienter vers un sevrage tabagique ou être aidé par un tabacologue.
Le jour de l’intervention, au moindre doute, un test ni­cotinique urinaire pourrait vous être demandé et en cas de positivité, l’intervention pourrait être annulée par le chirurgien.

après l’intervention : les suites opératoires


Elles concernent directement la (les) zone(s) injectée(s), mais peuvent aussi intéresser (les) zone(s) prélevée(s).
Dans les suites opératoires, les douleurs sont en règle générale peu importantes.
Un gonflement des tissus (œdème) apparaît pendant les 48 heures suivant l’intervention et mettra en général 5 à15 jours à être totalement résorbé.
Des ecchymoses (bleus) apparaissent dans les premières heures au niveau des zones de réinjection graisseuses: elles se résorbent dans un délai de 10 à 20 jours après l’intervention.
Ainsi, si la récupération physique est habituellement rapide du fait du caractère léger et superficiel de l’intervention, il conviendra de bien tenir compte de l’importance de la gêne sociale entraînée par l’œdème et les ecchymoses, afin d’adapter sa vie familiale, professionnelle et sociale.
Il convient de ne pas exposer au soleil ou aux U.V. les régions opérées avant 4 semaines au moins, ce qui ferait courir le risque de pigmentation définitive.
Après résorption des phénomènes d’œdème et d’ecchymoses, le résultat commence à apparaitre dans un délai de 2 à 3 semaines après l’intervention.

le résultat


Il est apprécié dans un délai de 3 à 6 mois après l’intervention.
Il est le plus souvent satisfaisant, chaque fois que l’indication et la technique ont été correctes : les dépressions sont en règle générale comblées et les volumes restaurés.
Il existe une différence variable de, 20à 40 %, entre la quantité de graisse ré-injectée et la quantité de prise de la greffe liée au fait que, même avec une technique irréprochable, une partie de la graisse réinjectée va se résorber. Le praticien en aura tenu compte dans l’évaluation de la ré-injection graisseuse.
De plus, une amélioration de la trophicité de la peau (texture, souplesse, élasticité, hydratation) est surtout constatée en regard des zones traitées.

Dans la mesure où la greffe de cellules graisseuses a effec­tivement prise, nous avons vu que ces cellules restaient vivantes aussi longtemps que resteraient vivants les tissus au sein desquels elles ont été greffées.

Il faut savoir que la graisse ré-injectée qui a pris en tant que greffe graisseuse est sensible, à l’avenir, aux variations pondérales, donc en cas d’amaigrissement ou de prise de poids, les régions ayant bénéficié de lipostructure se creuseront ou augmenteront de volume.
Avec le temps, le résultat se détériorera progressivement, du fait de la poursuite naturelle du vieillissement de ces mêmes tissus.
Le but de cette chirurgie est d’apporter une amélioration et non pas d’atteindre la perfection. Si vos souhaits sont réalistes, le résultat obtenu devrait vous donner une grande satisfaction.

les imperfections de résultat


Nous avons vu que, le plus souvent une lipostructure correcte­ ment indiquée et réalisée rendait un réel service aux patient(e) s, avec l’obtention d’un résultat satisfaisant et conforme à ce qui était attendu.
Dans quelques cas, des imperfections localisées peuvent être observées (sans qu’elles ne constituent de réelles com­plications): hypo-correction localisée, asymétrie légère, irrégularités sur la (les) zone(s) injectée(s) ou prélevée(s).
Elles sont, en règle générale, accessibles à un traitement com­plémentaire: petite «retouche» de lipostructure sous simple anesthésie locale à partir du 6ème mois post-opératoire, dont la patiente aura été prévenue de la possible opportunité pour parfaire le résultat.

les complication envisageables


Une lipostructure, bien que réalisée pour des motivations es­sentiellement esthétiques, n’en reste pas moins une véritable intervention chirurgicale, ce qui implique les risques inhérents à tout acte médical, aussi minime soit-il.
Cet acte reste notamment soumis aux aléas liés aux tissus vi­vants dont les réactions ne sont jamais entièrement prévisibles.
Il faut distinguer les complications liées à l’anesthésie de celles liées au geste chirurgical.

I

En ce qui concerne l’anesthésie, lors de la consultation, le médecin anesthésiste informera lui-même le patient des risques anesthésiques. Il faut savoir que l’anesthésie induit dans l’organisme des réactions parfois imprévisibles, et plus ou moins faciles à maîtriser: le fait d’avoir recours à un Anesthésiste parfaitement compétent, exerçant dans un contexte réellement chirurgical fait que les risques encourus sont devenus statistiquement très faibles.
Il faut savoir, en effet, que les techniques, les produits anesthésiques et les méthodes de surveillance ont fait d’immenses progrès ces trente dernières années, offrant une sécurité optimale, surtout quand l’intervention est réalisée en dehors de l’urgence et chez une personne en bonne santé.

I
En ce qui concerne le geste chirurgical: en choisissant un Chirurgien Plasticien qualifié et compétent, formé à ce type d’intervention, vous limitez au maximum ces risques, sans toutefois les supprimer complètement.
En fait, les vraies complications sont rares après une lipostrus­ture de qualité: une grande rigueur dans la pose de l’indication et la réalisation chirurgicale doit assurer, en pratique, une prévention efficace et réelle, notamment les canules mousses respectent la peau, les vaisseaux et les nerfs.
L’infection est normalement prévenue par la prescription d’un traitement antibiotique per et/ou post-opératoire.
La complication la plus fréquente après une lipostructure consiste en une hyper-correction localisée qui peut être liée à la réinjection d’une quantité excessive de graisse ou une résorption inhabituellement très faible, et se traduit par un excès de volume qui peut être inesthétique.
Une telle hyper-correction devient vite permanente et son traitement est volontiers délicat puisqu’il ne peut être réalisé en règle générale par une simple lipoaspiration: le plus souvent, en effet, seule une réintervention avec une véritable exérèse chirurgicale de la graisse en excès assurera la correction d’une telle hyper-correction.

les complication rarissimes


Quelques très rares cas de nécrose cutanée, notamment au niveau de la face, ont été rapportés. Des injections in­tra-vasculaires directes ou un mécanisme de compression pourrait en être la cause. De même, la littérature scientifique internationale fait aussi état d’exceptionnels cas de cécité consécutifs à des injections péri-orbitaires.

Au total, il ne faut pas surévaluer les risques, mais simple­ment prendre conscience qu’une intervention chirurgicale, même apparemment simple, comporte toujours une petite part d’aléas.
Le recours à un Chirurgien Plasticien qualifié vous assure que celui-ci a la formation et la compétence requises pour savoir éviter ces complications, ou les traiter efficacement le cas échéant.

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Lipoaspiration

Lipoaspiration

Définition, objectifs et principes


La lipoaspiration permet de supprimer radicalement et définitivement les surcharges de graisse localisées.

Ces surcharges graisseuses localisées ne disparaissent pas, en règle générale, malgré un régime alimentaire ou l’exercice physique.
Par contre, la lipoaspiration ne constitue pas une méthode d’amaigrissement et son but n’est donc pas de maîtriser le poids du patient ou de la patiente: ainsi une lipoaspiration correctement réalisée ne permettra pas de faire l’économie d’une amélioration de l’hygiène de vie. La lipoaspiration ne constitue pas le traitement de l’obésité.
Le principe de la lipoaspiration(mis au point à partir de 1977 par Yves-Gérard ILLOUZ) est d’introduire, à partir de très petites incisions, des canules mousses, à bout arrondi, non tranchant, perforées à leur extrémité de plusieurs orifices.

Ces canules seront connectées à un circuit fermé dans lequel sera créé une pression négative.
C’est ainsi que sera possible l’aspiration harmonieuse et non traumatisante des cellules graisseuses en surnombre.
Dans la mesure où ces cellules graisseuses n’ont pas la faculté de se re-multiplier, il n’y aura pas de récidive de cette surpopulation d’adipocytes.
En pratique, la lipoaspiration peut s’appliquer à un grand nombre de régions du corps :« la culotte de cheval» bien sûr, mais aussi les hanches, l’abdomen, les cuisses, les genoux, les mollets, les chevilles, les bras, le dos. Les améliorations techniques ont aussi permis d’étendre son action au niveau du visage et du cou (double menton, ovale du visage).
Ces altérations physiques parfois majeures, ainsi que la souffrance psychique induite, confèrent une finalité thérapeutique à cet acte chirurgical réparateur.

Cependant, il faut garder à l’esprit que la lipoaspiration, malgré son extrême banalisation au cours de ces dernières années, doit toujours être considérée comme une véritable intervention chirurgicale quine peut être légalement pratiquée en France que par un chirurgien plasticien compétent et qualifié, formé spécifiquement à ce type de technique et exerçant dans un contexte réellement chirurgical.
Le traitement de telles surcharges graisseuses localisées ne justifie pas une prise en charge par l’assurance maladie.
Dans certains cas il est possible de profiter de ce tissu naturel qu’est la graisse extraite, pour «remplir» certaines régions jugées insuffisamment galbées (visage, fesses, mains, seins).
Si cette option vous intéresse, discutez-en à l’avance avec votre chirurgien car toutes les hypothèses ne sont pas forcément envisageables (voir  » ré-injection de graisse autologue ou lipostructure « ).

rhinoplastie

Les récents progrès, notamment dans le domaine de la liposuccion superficielle, grâce à l’utilisation de canules très fines font que la peau sus-jacente à la zone traitée n’a plus à souffrir de la lipoaspiration: au contraire, l’aspect de la peau peut être amélioré par la rétraction cutanée que génère une lipoaspiration superficielle correctement
réalisée.

Avant l’intervention


Un bilan pré-opératoire est réalisé conformément aux prescriptions.
Le médecin-anesthésiste sera vu en consultation au plus tard 48 heures avant l’intervention. L’arrêt d’une éventuelle contraception orale peut être requis, notamment en cas de facteurs de risques associés (obésité, mauvais état veineux, trouble de la coagulation).
Aucun médicament contenant de l’aspirine ne devra être pris dans les 1O jours précédant l’intervention.
En fonction du type d’anesthésie, on pourra vous demander de rester à jeun (ne rien manger ni boire) 6 heures avant l’intervention.

Type d’anesthésie et modalités d’hospitalisation


I
Type d'anesthésie

La lipoaspiration peut être réalisée, selon les cas et l’importance des zones à traiter, soit sous anesthésie locale, soit sous anesthésie locale approfondie par des tranquillisants administrés par voie intra-veineuse (anesthésie «vigile»), soit sous anesthésie générale, éventuellement sous anesthésie loco-régionale (péridurale ou rachi-anesthésie).

Le choix entre ces différentes techniques sera le fruit d’une discussion entre vous, le chirurgien et l’anesthésiste.

I
Modalités d'hospitalisation

La durée de l’hospitalisation est fonction de la quantité de graisse extraite. Elle peut être courte, de l’ordre de quelques heures pour de petites lipoaspirations (lorsqu’on a eu recours à une anesthésie locale). Elle sera de 1 ou 2 jours en cas de lipoaspiration plus importante (réalisée sous anesthésie générale).

l’intervention


Chaque chirurgien adopte une technique qui lui est propre et qu’il adapte à chaque cas pour obtenir les meilleurs résultats. Toutefois, on peut retenir des principes de base communs:
Les incisions sont courtes(de l’ordre de 3 ou 4 millimètres) et discrètes, car le plus souvent cachées dans un pli naturel.
Dans certains cas votre chirurgien pourra vous proposer une lipoaspiration «assistée» (canules motorisées, canules vibrantes, couplage à une radiofréquence etc.) qui facilite la régularité et l’homogénéité du travail.
La quantité de graisse extraite devra bien sûr être adaptée à la qualité de la peau sus-jacente qui constitue l’un des facteurs déterminant pour la qualité du résultat.
En fin d’intervention une compression modelante visant à limiter l’œdème postopératoire est réalisée le plus souvent à l’aide d’un panty adapté ou de bandes élastiques.
La durée de l’intervention est fonction de la quantité de graisse à extraire et du nombre de localisations à traiter. Elle peut varier de 20 minutes à 3 heures (en moyenne 1 à 2 heures).

après l’intervention : les suites opératoires


Il convient de noter que le temps nécessaire pour récupérer et se remettre d’une lipoaspiration est proportionnel à la quantité de graisse extraite.
Dans les suites opératoires, des ecchymoses (bleus) et un œdème (gonflement) apparaissent au niveau des régions traitées.
Les douleurs sont variables, mais elles sont en règle générale peu importantes, à type de courbatures, grâce à l’utilisation des canules très fines. Elles sont généralement très supportables avec des calmants simples.
Une fatigue peut être ressentie les premiers jours, surtout en cas d’extraction graisseuse importante. Elle est liée surtout à l’anémie et peut être prévenue par un traitement à base de fer en pré-opératoire.
Une activité normale pourra être reprise 2 à 10 jours après l’intervention, là aussi en fonction de l’importance de la lipoaspiration et du type d’activité professionnelle.
Les ecchymoses se résorbent dans un délai de 1O à 20 jours après l’intervention.
Le port d’un vêtement de contention élastique est conseillé pendant 3 à 6 semaines.
On peut prévoir une reprise de l’activité sportive 3 semaines après l’intervention.
Il conviendra de ne pas exposer au soleil ou aux U.V. les régions opérées avant au moins 3 semaines.
Il n’y a pas de modification nette de l’aspect au cours des 2 à 3 premières semaines, dans la mesure où il existe au début un gonflement post-opératoire des tissus opérés (œdème).

la question du tabac

Les données scientifiques sont, à l’heure actuelle, unanimes quant aux effets néfastes de la consommation tabagique dans les semaines entourant une intervention chirurgicale. Ces effets sont multiples et peuvent entrainer des compli­cations cicatricielles majeures, des échecs de la chirurgie et favoriser l’infection des matériels implantables (ex : implants mammaires).
Pour les interventions comportant un décollement cutané tel que l’abdominoplastie, les chirurgies mammaires ou encore le lifting cervico-facial, le tabac peut aussi être à l’origine de graves complications cutanées. Hormis les risques directement en lien avec le geste chirurgical, le tabac peut-être responsable de complications respiratoires ou cardiaques durant l’anesthésie.
Dans cette optique, la communauté des chirurgiens plasticiens s’accorde sur une demande d’arrêt complet du tabac au moins un mois avant l’intervention puis jusqu’à cicatrisation (en général 15 jours après l’intervention). La cigarette électronique doit être considérée de la même manière.
Si vous fumez, parlez-en à votre chirurgien et à votre anesthésiste. Une prescription de substitut nicotinique pourra ainsi vous être proposée. Vous pouvez également obtenir de l’aide auprès de Tabac-lnfo-Service (3989) pour vous orienter vers un sevrage tabagique ou être aidé par un tabacologue.
Le jour de l’intervention, au moindre doute, un test ni­cotinique urinaire pourrait vous être demandé et en cas de positivité, l’intervention pourrait être annulée par le chirurgien.

le résultat


C’est seulement au bout de 3 semaines, et après la résorption de cet œdème, que le résultat commencera à apparaître. La peau mettra environ 3 à 6 mois pour se rétracter complètement sur les nouveaux galbes et se réadapter à la nouvelle silhouette.

Apprécié de façon définitive dans un délai de 6 mois après l’intervention, il est le plus souvent satisfaisant, chaque fois que l’indication et la technique ont été correctes : la lipoas­piration aura permis de faire disparaître définitivement les surcharges de graisse localisées, tout en entraînant une rétraction appréciable de la peau.
Le but de cette chirurgie est d’apporter une amélioration et non pas d’atteindre la perfection. Il faut savoir notamment que certaines irrégularités de la peau ou un aspect« cellulitique » peuvent persister même après une lipoaspiration parfaitement réalisée. Si vos souhaits sont réalistes, le résultat obtenu devrait vous donner une grande satisfaction.

les imperfections de résultat


Nous avons vu que, le plus souvent une lipoaspiration correcte­ment indiquée et réalisée, rendait un réel service au patient(e), avec l’obtention d’un résultat satisfaisant et conforme à ce qui était attendu.
Dans quelques cas, des imperfections localisées peuvent être observées, sans qu’elles ne constituent de réelles complications: insuffisance de correction, asymétrie résiduelle souvent réalisée sous simple anesthésie locale à partir du 6ème mois post-opératoire.

les complication envisageables


Une lipoaspiration, bien que réalisée pour des motivations essentiellement esthétiques, n’en reste pas moins une véritable intervention chirurgicale, ce qui implique les risques inhérents à tout acte médical, aussi minime soit-il.
Cet acte reste notamment soumis aux aléas liés aux tissus vi­vants dont les réactions ne sont jamais entièrement prévisibles.
Il faut distinguer les complications liées à l’anesthésie de celles liées au geste chirurgical.

I

En ce qui concerne l’anesthésie, lors de la consultation, le médecin anesthésiste informera lui-même le patient des risques anesthésiques. Il faut savoir que l’anesthésie induit dans l’organisme des réactions parfois imprévisibles, et plus ou moins faciles à maîtriser: le fait d’avoir recours à un Anes­thésiste parfaitement compétent, exerçant dans un contexte réellement chirurgical (salle de réveil, possibilité de réanima­tion) fait que les risques encourus sont devenus statistiquement très faibles.
Il faut savoir, en effet, que les techniques, les produits anesthésiques et les méthodes de surveillance ont fait d’immenses progrès ces trente dernières années, offrant une sécurité optimale, surtout quand l’intervention est réalisée en dehors de l’urgence et chez une personne en bonne santé.

I

En ce qui concerne le geste chirurgical: en choisissant un Chirurgien Plasticien qualifié et compétent, formé à ce type d’intervention, vous limitez au maximum ces risques, sans toutefois les supprimer complètement.
Les vraies complications sont exceptionnelles après une lipoaspiration de qualité: une grande rigueur dans le choix de l’indication et la réalisation chirurgicale doit assurer en pratique une prévention efficace et réelle.
Pour être complet, il faut cependant citer, malgré leur grande rareté habituelle :

  • Les accidents thrombo-emboliques (phlébite, embolie pul­monaire) qui sont la complication la plus grave. Leur risque de survenue est augmenté si un tel accident figure dans les antécédents du patient. Le port de bas anti-thrombose, le lever précoce et un éventuel traitement anti-coagulant contribuent à réduire ce risque.
  • Les saignements sont rarement sérieux, sauf trouble de la coagulation associé ou prise de médicaments favorisant le saignement.
  • Hématome et épanchement lymphatique apparaissent exceptionnellement au décours d’une lipoaspiration cor­rectement réalisée.
  • De même, les nécroses cutanées localisées, qui allongent le délai de cicatrisation et peuvent laisser des cicatrices, ne devraient plus être observées.
  • L’infection en fait rarissime dans ce type de chirurgie dite « fermée » peut être prévenue par la prescription d’un traite­ment antibiotique prophylactique.
  • Des altérations de la sensibilité peuvent parfois persister sur les zones traitées, même si la sensibilité redevient le plus souvent normale dans un délai de 3 à 12 mois.
  • La perforation accidentelle ou bien la lésion d’un organe digestif abdominal, voire la contusion d’un viscère thoracique ont pu être observées de manière tout à fait exceptionnelle.
  • Enfin des perturbations métaboliques ou des anémies ont pu être observées au décours de lipoaspirations importantes en quantité, pouvant rarement nécessiter une transfusion sanguine.

Au total, il ne faut pas surévaluer les risques, mais simple­ ment prendre conscience qu’une intervention chirurgicale, même apparemment simple, comporte toujours une petite part d’aléas.
Le recours à un Chirurgien Plasticien qualifié vous assure que celui-ci a la formation et la compétence requises pour savoir éviter ces complications, où les traiter efficacement le cas échéant.

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Définition, objectifs et principes La peau de l'intérieur des cuisses est fine et ses fibres élastiques fragiles. Elle est donc rapidement dégradée par le vieillissement naturel ou par les variations pondérales.Cette dégradation est souvent mal vécue...

Lifting de la face interne du bras

Lifting de la face interne du bras

Définition, objectifs et principes


La peau de la face interne des bras, très fine, est fortement «sollicitée» par les mouvements et en cas de variations de poids importantes ou répétitives. Ceci explique que, associée ou non à une hypertrophie graisseuse, un affaissement cutané est fréquemment observé dans cette région.

Lorsqu’il existe un relâchement de la peau à ce niveau, une lipoaspiration isolée ne peut suffire, et seule une remise en tension de cette peau excédentaire est susceptible de corriger le défaut: c’est le lifting brachial ou brachioplastie ou lifting de la face interne de bras.

L’intervention a alors pour but de réduire l’infiltration graisseuse par une lipoaspiration, mais aussi de supprimer l’excédent cutané et de redraper la peau restante afin de la retendre efficacement.
Ces altérations physiques parfois majeures, ainsi que la souffrance psychique induite, confèrent une finalité thérapeutique à cet acte chirurgical réparateur. Ces lésions ne justifient pas une prise en charge par la Sécurité Sociale, à l’exception des séquelles d’obésité après chirurgie bariatrique qui peuvent, sous certaines conditions, bénéficier d’une participation financière de l’Assurance Maladie.

Avant l’intervention


Un examen clinique minutieux permettra de définir le type d’intervention le plus approprié à votre cas (choix de l’incision, opportunité ou non d’une lipoaspiration associée).
Une information précise du déroulement de l’intervention, des suites et du résultat prévisible sera faite lors de la première consultation. Notamment l’emplacement de la cicatrice résiduelle vous sera bien exposé.
Un bilan pré-opératoire habituel est réalisé conformément aux prescriptions. Le médecin anesthésiste sera vu en consultation au plus tard 48 heures avant l’intervention, si une anesthésie générale ou «vigile» est retenue.

Type d’anesthésie et modalités d’hospitalisation


I
Type d'anesthésie

Le lifting de la face interne de bras peut être réalisé sous anesthésie générale, sous anesthésie locale complétée par des tranquillisants administrés par voie intra­ veineuse (anesthésie« vigile») voire, dans certains cas, sous anesthésie locale pure. Le choix entre ces différentes techniques sera le fruit d’une discussion entre vous, le chirurgien et l’anesthésiste.

I
Modalités d'hospitalisation

L’intervention peut se pratiquer en « ambulatoire», c’est-à-dire avec sortie le jour même après quelques heures de surveillance. Toutefois, dans certains cas, une courte hospitalisation peut être préférable. L’entrée s’effectue alors le matin (ou parfois la veille dans l’après midi) et la sortie est autorisée dès le lendemain.

Définition, objectifs et principes


Chaque chirurgien adopte une technique qui lui est propre et qu’il adapte à chaque cas pour obtenir les meilleurs résultats.
Toutefois, on peut retenir des principes de base communs.
Dans tous les cas, l’infiltration adipeuse, quand elle est excédentaire, est initialement corrigée par une lipoaspiration. L’excès de peau est ensuite enlevé, laissant une cicatrice dont l’emplacement et la longueur dépendent de l’importance de la distension cutanée et du type d’intervention choisie.
L’incision peut être verticale, longitudinale, courant à la face interne du bras ou bien horizontale, dans un des plis de l’aisselle. Les deux types d’incisions peuvent être associés.

I
Lifting de bras avec incision longitudinale le long de la face interne du bras

Cette intervention s’adresse principalement aux relâchements cutanés importants avec une motivation clairement exprimée: outre la gêne esthétique (gêne pour porter des manches courtes du fait de l’aspect fripé ou affaissé du bras), la motivation est aussi souvent fonctionnelle (gêne à la mobilité ou à l’habillement, rougeur ou macération de la face interne du bras).
Une lipoaspiration première est effectuée chaque fois qu’il existe une infiltration graisseuse de la région.
La peau en excès est ensuite retirée à la demande à partir d’une incision longitudinale le long de la face interne du bras. L’importance et la topographie de cet excès auront été repérées et dessinées en pré-opératoire avec la collaboration du (de la) patient (e).
La durée de l’intervention est en moyenne d’une heure et demie. Elle est variable en fonction de l’ampleur des améliorations à apporter.

Ce type d’intervention corrige efficacement les excès cutanés et adipeux même importants mais laisse une cicatrice verticale à la face interne du bras qui, même si elle s’estompe progressivement, restera visible et difficilement dissimulable.

Cela nécessite donc une sélection particulièrement rigoureuse des indications opératoires, une bonne information du (de la) patient (e) et le recueil d’un consentement réellement éclairé.
Compte tenu des inconvénients de ce type de lifting du point de vue de la rançon cicatricielle on essaie de proposer, chaque fois que cela est possible, une intervention, certes moins ambitieuse, mais plus acceptable d’un point de vue cicatricielle : il peut s’agir, soit d’un lifting avec une incision isolée dans l’aisselle, soit d’une technique mixte associant une incision au niveau du creux axillaire et un segment vertical court de moins de 1O cm.

rhinoplastie
I
Lifting de bras avec incision horizontale dans l'aisselle

Ce type d’intervention s’adresse à des patientes porteuses de lésions moins importantes avec un excès et un relâchement cutanés intéressant principalement le tiers supérieur du bras.
A partir d’une incision unique, horizontale, cachée dans un des plis de l’aisselle et après qu’une lipoaspiration première ait été réalisée si nécessaire, on retire la peau en excès de la partie supérieure de la face interne du bras. La suture dans le creux de l’aisselle permet de redraper et de retendre la peau résiduelle vers le haut et dans la région axillaire.
La cicatrice résiduelle est habituellement peu visible mais le résultat morphologique est moins spectaculaire que celui obtenu avec un lifting avec cicatrice verticale.
La durée de l’intervention pour cette technique est en moyenne d’une heure.
Cette intervention étant plus légère que la précédente elle est pratiquement toujours réalisée en ambulatoire, soit sous anes­thésie locale simple, soit sous anesthésie «vigile».

Une telle intervention chirurgicale est certes moins ambi­tieuse que la précédente mais l’un des principaux intérêts de cette technique réside dans le fait que sa simplicité et sa légèreté permettent qu’elle soit répétée éventuellement une à deux fois dans les années suivant la précédente intervention ; la pratique de cette intervention itérative permettra d’améliorer le redrapage et le résultat à chaque fois, en fonction notamment de la demande du (de la) patient(e), par une résection cutanée complémentaire, une amélioration du redrapage de la peau sans que la cicatrice ne soit allongée et notamment sans qu’elle ne sorte du creux axillaire.

rhinoplastie
I
Technique mixte ou technique combinée

C’est une synthèse des deux méthodes précédentes dont elle réalise un compromis tant qu’en ce qui concerne les avantages que les inconvénients notamment pour la rançon cicatricielle.
Cette technique associe une incision horizontale dans le creux de l’aisselle et une cicatrice verticale courte de moins de 1O cm à la face interne du bras.
Dans tous les cas, enfin d’intervention, on réalise un pansement à l’aide de bandes élastiques collantes ou bien on met en place une brassière compressive.

après l’intervention : les suites opératoires


La sortie aura lieu en règle générale le jour même ou le lendemain de l’intervention.
Dans les suites opératoires, des ecchymoses (bleus) et un œdème (gonflement) peuvent apparaître. Ils régresseront dans les 1O à 20 jours suivant l’intervention.
Les douleurs sont en règle générale très supportables avec un traitement adapté, à type de courbatures, de tiraillements ou d’élancements.
La période de cicatrisation peut s’avérer un peu désagréable du fait de la tension qui s’exerce sur les berges de la suture: durant cette période, il conviendra d’éviter tout mouvement d’étirement brutal.
La durée de l’arrêt de travail nécessaire tiendra compte de la nature de l’activité professionnelle. Un travail sédentaire peut souvent être repris après quelques jours.
La pratique d’une activité sportive pourra être reprise progressivement à partir de la 4ème semaine post-opératoire.
La cicatrice est souvent rosée pendant les trois premiers mois puis elle s’estompe en règle générale après le 3ème mois, et ce, progressivement pendant 1 à 2 ans. Cette évolution est fonction des propriétés intrinsèques de chaque patient.
Elle doit être protégée du soleil et des U.V pendant les trois premiers mois.

le résultat


Il n’est apprécié qu’à partir d’un délai de 6 à 12 mois après l’in­tervention. Il convient, en effet, d’avoir la patience d’attendre le temps nécessaire à l’atténuation de la cicatrice.
On observe, le plus souvent, une bonne correction de l’infiltration graisseuse et du relâchement de la peau, ce qui améliore nettement la morphologie du bras, l’amélioration sur le plan fonctionnel est également très nette, surtout dans le cas du lifting avec incision longitudinale.
Les cicatrices sont habituellement visibles, principalement en ce qui concerne la composante longitudinale à la face interne du bras, qui n’est pas cachée dans un pli naturel et non dissi­mulable par des manches courtes.
Grâce au perfectionnement des techniques et à l’expérience acquise, les résultats de cette intervention se sont très nette­ment améliorés.
Le but de cette chirurgie est d’apporter une amélioration et non pas d’atteindre la perfection. Si vos souhaits sont réalistes, le résultat obtenu devrait vous donner une grande satisfaction.
Il s’agit néanmoins d’une chirurgie délicate pour laquelle la plus grande rigueur ne met en aucune manière à l’abri d’un certain nombre d’imperfections, voire de complications.

les imperfections de résultat


Le plus souvent, un lifting de la face interne de bras correc­tement indiqué et réalisé rend un réel service aux patient(e) s avec l’obtention d’un résultat satisfaisant et conforme à ce qui était attendu.
Cependant, il n’est pas rare que des imperfections localisées soient observées sans qu’elles ne constituent de réelles com­plications:

  • Ces imperfections concernent notamment la cicatrice qui peut être un peu trop visible.
    Surtout, en cas de tension excessive imposée aux sutures, la cicatrice peut présenter différents aspects disgracieux (hy­per-pigmentation, épaississement, rétraction, adhérence ou élargissement). Si les cicatrices s’estompent bien en général avec le temps, elles ne sauraient disparaître complètement. A cet égard, il ne faut pas oublier que si c’est le chirurgien qui réalise la suture, la cicatrisation elle, est le fait du patient. Ainsi ces cicatrices sont soumises aux aléas de toute cicatrisation, avec le risque d’une évolution hypertrophique ou chéloïdienne qui pourra nécessiter un traitement spécifique.
  • Les résultats de la lipoaspiration quant à eux peuvent être caractérisés par une insuffisance de correction, une légère asymétrie résiduelle ou de petites irrégularités de surface.

Ces imperfections de résultat sont en général accessibles à un traitement complémentaire le plus souvent bénéfique: «petites retouches» chirurgicales réalisées sous anesthésie locale simple ou locale approfondie. Cependant, aucune ré-intervention n’est indiquée avant le 5ème mois post-opératoire(stabilisation du résultat).

les complications envisageables


Un lifting de la face interne de bras, bien que souvent réalisé pour des motivations essentiellement esthétiques, n’en reste pas moins une véritable intervention chirurgicale, ce qui implique les risques inhérents à tout acte chirurgical, aussi minime soit-il.
Cet acte reste notamment soumis aux aléas liés aux tissus vivants dont les réactions ne sont jamais entièrement prévisibles.
Il faut distinguer les complications liées à l’anesthésie de celles liées au geste chirurgical.

I

En ce qui concerne l’anesthésie, lors de la consultation, le médecin anesthésiste informera lui-même le patient des risques anesthésiques. Il faut savoir que l’anesthésie induit dans l’orga­nisme des réactions parfois imprévisibles, et plus ou moins faciles à maîtriser: le fait d’avoir recours à un Anesthésiste parfaitement compétent, exerçant dans un contexte réelle­ment chirurgical fait que les risques encourus sont devenus statistiquement très faibles.
Il faut savoir, en effet, que les techniques, les produits anesthésiques et les méthodes de surveillance ont fait d’immenses progrès ces trente dernières années, offrant une sécurité optimale, surtout quand l’intervention est réalisée en dehors de l’urgence et chez une personne en bonne santé.

I

En ce qui concerne le geste chirurgical : en choisissant un Chirurgien Plasticien qualifié et compétent, formé à ce type d’intervention, vous limitez au maximum ces risques, sans toutefois les supprimer complètement.
En effet, des complications peuvent survenir au décours d’un lifting de la face interne de bras qui constitue une des interventions les plus délicates de la chirurgie plastique et esthétique.
Parmi ces complications envisageables, il faut citer:

  • Les complications générales: les accidents thrombo-emboliques (phlébite, embolie pulmonaire),bien que globalement rares, sont parmi les plus redoutables. Des mesures préventives rigoureuses doivent en minimiser l’incidence : port de bas de contention, lever précoce, éventuellement traitement anti-coagulant.
  • Les complications locales:
    – La survenue d’un hématome, en fait assez rare, peut justi­fier son évacuation afin de ne pas risquer d’altérer la qualité esthétique du résultat.
    – La survenue d’une infection est favorisée par la proximité d’un pli naturel (gîte microbien habituel) et est prévenue par une hygiène pré et post-opératoire rigoureuse jusqu’à la cicatrisation complète. Son traitement peut faire appel à une prescription d’antibiotiques, et selon les cas, à une reprise chirurgicale, éventuellement un drainage. Elle peut parfois laisser des séquelles inesthétiques.
    – La survenue d’un écoulement lymphatique persistant est parfois observée. Il peut se compliquer d’un épanchement (gonflement) qui peut nécessiter une ponction mais qui s’assèche le plus souvent sans séquelle particulière. 
    Un retard de cicatrisation peut parfois être observé, qui allonge les suites opératoires.
    – Une nécrose cutanée peut exceptionnellement être ob­servée, en règle générale limitée et localisée. Elle est plus fréquente chez les fumeur(se)s, surtout si l’arrêt du tabac n’a pas été strictement respecté. La prévention de ces nécroses repose sur une indication bien posée et sur la réalisation d’un geste technique adapté et prudent, évitant toute tension excessive au niveau des sutures.
    – Des altérations de la sensibilité, notamment la diminution de la sensibilité de la face interne du bras, peuvent être observées: la sensibilité normale réapparaît le plus souvent dans un délai de 3 à 6 mois après l’intervention.

Conclusion


Au total, il ne faut pas surévaluer les risques mais simplement prendre conscience qu’une intervention chirurgicale, même apparemment simple, comporte toujours une petite part d’aléas.
Le recours à un Chirurgien Plasticien qualifié vous assure que celui-ci a la formation et la compétence requises pour savoir éviter ces complications, ou les traiter efficacement le cas échéant.

la question du tabac

Les données scientifiques sont, à l’heure actuelle, unanimes quant aux effets néfastes de la consommation tabagique dans les semaines entourant une intervention chirurgicale. Ces effets sont multiples et peuvent entrainer des compli­cations cicatricielles majeures, des échecs de la chirurgie et favoriser l’infection des matériels implantables (ex : implants mammaires).
Pour les interventions comportant un décollement cutané tel que l’abdominoplastie, les chirurgies mammaires ou encore le lifting cervico-facial, le tabac peut aussi être à l’origine de graves complications cutanées. Hormis les risques directement en lien avec le geste chirurgical, le tabac peut-être responsable de complications respiratoires ou cardiaques durant l’anesthésie.
Dans cette optique, la communauté des chirurgiens plasticiens s’accorde sur une demande d’arrêt complet du tabac au moins un mois avant l’intervention puis jusqu’à cicatrisation (en général 15 jours après l’intervention). La cigarette électronique doit être considérée de la même manière.
Si vous fumez, parlez-en à votre chirurgien et à votre anesthésiste. Une prescription de substitut nicotinique pourra ainsi vous être proposée. Vous pouvez également obtenir de l’aide auprès de Tabac-lnfo-Service (3989) pour vous orienter vers un sevrage tabagique ou être aidé par un tabacologue.
Le jour de l’intervention, au moindre doute, un test ni­cotinique urinaire pourrait vous être demandé et en cas de positivité, l’intervention pourrait être annulée par le chirurgien.

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Lifting face interne de la cuisse

Lifting face interne de la cuisse

Définition, objectifs et principes


La peau de l’intérieur des cuisses est fine et ses fibres élastiques fragiles. Elle est donc rapidement dégradée par le vieillissement naturel ou par les variations pondérales.
Cette dégradation est souvent mal vécue et la demande de réparation est donc forte.
Au problème de l’excès de peau s’associe souvent le problème d’un excès de graisse localisé à ce niveau. L’augmentation de son volume peut devenir gênant à la marche à cause du frottement.

Lorsqu’il existe un relâchement de la peau au niveau de la face interne des cuisses, une lipoaspiration isolée ne peut suffire et seule une remise en tension de cette peau est susceptible de corriger ce défaut: c’est le lifting crural ou cruroplastie ou lifting de la face interne de la cuisse.

L’intervention a alors pour but de réduire l’infiltration graisseuse par une lipoaspiration, mais aussi de supprimer l’excédent cutané et de suspendre solidement la peau restante afin de la retendre efficacement.
Ces altérations physiques parfois majeures, ainsi que la souffrance psychique induite, confèrent une finalité thérapeutique à cet acte chirurgical réparateur.
Ces lésions ne justifient pas une prise en charge par la Sécurité Sociale, à l’exception des séquelles d’obésité après chirurgie bariatrique qui peuvent, sous certaines conditions, bénéficier d’une participation financière par l’assurance maladie.

Avant l’intervention


Un examen clinique minutieux permettra de définir le type d’intervention le plus approprié à votre cas (choix de l’incision, opportunité ou non d’une lipoaspiration associée… ). Une information précise du déroulement de l’intervention, des suites et du résultat prévisible sera faite lors de la première consultation. Notamment, l’emplacement de la cicatrice résiduelle vous sera bien exposé. La consultation est très importante car elle permet au chirurgien de préciser quels sont les désirs exacts de la patiente et surtout ce qu’elle est capable d’accepter comme cicatrice. En effet, un même cas peut-être traité par 2 opérations différentes. Par exemple, si la patiente désire un résultat parfait, qu’elle n’a pas peur d’avoir des cicatrices visibles et qu’elle est connue pour bien cicatriser, on pourra indiquer une opération à cicatrice verticale. Dans le cas contraire on peut préférer un résultat plus modéré mais avec une cicatrice bien cachée dans le sillon.
Un bilan pré-opératoire habituel est réalisé conformément aux prescriptions.
Le médecin anesthésiste sera vu en consultation au plus tard 48 heures avant l’intervention.

L’arrêt d’une éventuelle contraception orale peut être requis, notamment en cas de facteur de risques associés (obésité, mauvais état veineux, trouble de la coagulation).
Aucun médicament contenant de l’aspirine ne devra être pris dans les 1o jours précédant l’intervention.
Une préparation cutanée (type savon antiseptique) est habituellement recommandée la veille et le matin de l’intervention.
Il est fondamental de rester à jeun (ne rien manger, ni boire) 6 heures avant l’intervention.

l’intervention


Chaque chirurgien adopte une technique qui lui est propre et qu’il adapte à chaque cas pour obtenir les meilleurs résultats. Toutefois, on peut retenir des principes de base communs.
Les techniques modernes sont moins agressives. Elles respectent beaucoup mieux l’architecture des tissus et notamment les vaisseaux lymphatiques et sanguins. Ceci permet de diminuer le taux de complications. La quasi absence d’écoulement post-opératoire permet de se passer de drain ce qui est d’un grand confort.
Une lipoaspiration est associée chaque fois qu’il existe une infiltration adipeuse de la région.
De l’examen de la peau découle 3 types d’opération:

Type d’anesthésie et modalités d’hospitalisation


I
Type d'anesthésie

Le lifting de la face interne des cuisses peut être réalisé sous anesthésie générale ou sous anesthésie locale approfondie par des tranquillisants administrés par voie intra-veineuse (anesthésie« vigile»).
Le choix entre ces différentes techniques sera le fruit d’une discussion entre vous, le chirurgien et l’anesthésiste.

I
Modalités d'hospitalisation

La durée d’hospitalisation sera en moyenne de 1 à 3 jours selon les cas.

I
Technique horizontale pure

On l’utilise lorsque l’excès en longueur est prédominant. Il se traite en tirant la peau vers le haut «comme on remonte un pantalon». La cicatrice part du pli de l’aine. Elle se prolonge ensuite dans le sillon entre le périnée et le haut de la face interne de la cuisse, et se poursuit en arrière jusqu’au pli fessier où elle se termine. Dans cette technique, la traction est verticale. Pour éviter que la cicatrice ne redescende, le chirurgien doit fixer de la peau en profondeur au ligament situé en haut de la face interne de la cuisse.

I
Technique verticale pure

L’excès en largeur est prédominant et se traite « comme on rétrécit un pantalon». La cicatrice verticale est située le long de l’intérieur de la cuisse. Elle est plus ou moins longue (et donc plus ou moins visible) suivant l’importance de l’excès de peau. Elle peut donc être limitée au tiers supérieur de la cuisse et dans ce cas elle est très discrète. Lorsque l’excès est important, comme après une perte de poids massive par exemple, elle peut descendre jusqu’au genou. Il n’y a pas besoin de fixation de la peau au ligament car la traction est horizontale.

I
Technique mixte

les deux techniques sont souvent associées lorsqu’il y a présence des deux excès de peau. On obtient ainsi une cicatrice en L inversée ou en T. La durée de l’intervention est en moyenne de 2 heures. Elle est variable en fonction du chirurgien et de l’ampleur des améliorations à apporter et peut aller jusqu’à 4 heures dans les pertes de poids massives.
En fin d’intervention, on réalise un pansement à l’aide de bandes élastiques collantes ou bien on met en place un panty de liposuccion.

rhinoplastie
rhinoplastie
rhinoplastie
rhinoplastie

après l’intervention : les suites opératoires


La sortie pourra intervenir en règle générale le lendemain ou le surlendemain de l’intervention.
Dans les suites opératoires, des ecchymoses (bleus) et un œdème (gonflement) peuvent apparaître. Ils régresseront pour l’essentiel dans les 1O à 20 jours suivant l’intervention.
Les douleurs sont en règle générale, supportables, avec un traitement adapté, à type de courbatures, de tiraillements ou d’élancements.
Dans tous les cas, il s’agit d’une chirurgie un peu invalidante car il y a gêne à la marche simplement à cause de la topographie des zones opérées.
La cicatrice est située au fond d’un profond sillon dans lequel il y a de l’humidité. La cicatrisation est donc toujours un peu plus longue qu’ailleurs en zone sèche. Durant cette période, il conviendra d’éviter tout mouvement d’étirement brutal comme par exemple en s’asseyant.
Il y a lieu de prévoir un arrêt de travail de 1 à 3 semaines, en fonction de la nature de l’activité professionnelle.
La pratique d’une activité sportive pourra être reprise progressivement à partir de la 6ème semaine post-opératoire.
La cicatrice est souvent rosée pendant les 3 premiers mois puis elle s’estompe en règle générale après le 3ème mois, et ce, progressivement pendant 1 à 3 ans.
Elle ne doit pas être exposée au soleil ni aux UV avant 3 mois.

la question du tabac

Les données scientifiques sont, à l’heure actuelle, unanimes quant aux effets néfastes de la consommation tabagique dans les semaines entourant une intervention chirurgicale. Ces effets sont multiples et peuvent entrainer des compli­cations cicatricielles majeures, des échecs de la chirurgie et favoriser l’infection des matériels implantables (ex : implants mammaires).
Pour les interventions comportant un décollement cutané tel que l’abdominoplastie, les chirurgies mammaires ou encore le lifting cervico-facial, le tabac peut aussi être à l’origine de graves complications cutanées. Hormis les risques directement en lien avec le geste chirurgical, le tabac peut-être responsable de complications respiratoires ou cardiaques durant l’anesthésie.
Dans cette optique, la communauté des chirurgiens plasticiens s’accorde sur une demande d’arrêt complet du tabac au moins un mois avant l’intervention puis jusqu’à cicatrisation (en général 15 jours après l’intervention). La cigarette électronique doit être considérée de la même manière.
Si vous fumez, parlez-en à votre chirurgien et à votre anesthésiste. Une prescription de substitut nicotinique pourra ainsi vous être proposée. Vous pouvez également obtenir de l’aide auprès de Tabac-lnfo-Service (3989) pour vous orienter vers un sevrage tabagique ou être aidé par un tabacologue.
Le jour de l’intervention, au moindre doute, un test ni­cotinique urinaire pourrait vous être demandé et en cas de positivité, l’intervention pourrait être annulée par le chirurgien.

le résultat


Il n’est apprécié qu’à partir d’un délai de 6 à 12 mois après l’in­tervention. Il convient en effet, d’avoir la patience d’attendre le temps nécessaire à l’atténuation de la cicatrice.
On observe, le plus souvent, une bonne correction de l’infiltra­tion graisseuse et du relâchement de la peau, ce qui améliore sensiblement la morphologie de la cuisse.
Les cicatrices sont habituellement assez discrètes, d’autant qu’elles sont en grande partie cachées dans un pli naturel et dissimulables par des sous-vêtements (sauf si l’association à une cicatrice verticale était nécessaire). Il faut toutefois savoir que, si elles s’estompent bien en général avec le temps, les cicatrices ne sauraient disparaître complètement. À cet égard, il ne faut pas oublier que, si c’est le chirurgien qui réalise les sutures, la cicatrice, elle, est le fait du (de la) patient(e).

Ainsi, grâce à une amélioration des techniques et grâce à l’expérience acquise, les résultats de cette intervention, qui a eu longtemps mauvaise réputation, se sont aujourd’hui très nettement améliorés.

Le but de cette chirurgie est d’apporter une amélioration et non pas d’atteindre la perfection. Si vos souhaits sont réalistes et que vous êtes prêt(e) à assumer la rançon cicatricielle, le résultat obtenu devrait vous donner une grande satisfaction.
Il s’agit néanmoins d’une chirurgie délicate pour laquelle la plus grande rigueur ne met en aucune manière à l’abri d’un certain nombre d’imperfections, voire de complications.

les imperfections de résultat


Le plus souvent, un lifting de la face interne des cuisses correc­tement indiqué et réalisé rend un réel service aux patient(e)s avec l’obtention d’un résultat satisfaisant et conforme à ce qui était attendu.
Cependant, il n’est pas rare que des imperfections localisées soient observées sans qu’elles ne constituent de réelles com­plications:

  • Ces imperfections concernent notamment la cicatrice qui peut être un peu trop visible, colorée, distendue, voire adhérente.
    Les cicatrices sont soumises aux aléas de toute cicatrisation avec le risque d’une évolution hypertrophique, qui peut alors nécessiter certains traitements spécifiques.
    En cas de tension excessive imposée aux sutures, on peut observer un abaissement, voire une migration vers le bas de la cicatrice, exposant alors au risque de traction sur la vulve.
  • Les résultats de la lipoaspiration quant à eux peuvent être caractérisés par une insuffisance de correction, une légère asymétrie résiduelle ou de petites irrégularités de surface.
    Ces imperfections de résultat sont en général accessibles à un traitement complémentaire: «petites retouches» chirurgicales réalisées sous anesthésie locale ou anesthésie locale appro­fondie, mais pas avant le sixième mois post-opératoire.

les complications envisageables


Un lifting de la face interne des cuisses, bien que réalisé pour des motivations essentiellement esthétiques, n’en reste pas moins une véritable intervention chirurgicale, ce qui implique les risques inhérents à tout acte médical, aussi minime soit-il.
Cet acte reste notamment soumis aux aléas liés aux tissus vi­vants dont les réactions ne sont jamais entièrement prévisibles.
Il faut distinguer les complications liées à l’anesthésie de celles liées au geste chirurgical.

I

En ce qui concerne l’anesthésie, lors de la consultation, le médecin anesthésiste informera lui-même le patient des risques anesthésiques. Il faut savoir que l’anesthésie induit dans l’organisme des réactions parfois imprévisibles, et plus ou moins faciles à maîtriser: le fait d’avoir recours à un Anes­thésiste parfaitement compétent, exerçant dans un contexte réellement chirurgical fait que les risques encourus sont devenus statistiquement très faibles.

Il faut savoir, en effet, que les techniques, les produits anesthésiques et les méthodes de surveillance ont fait d’immenses progrès ces trente dernières années, offrant une sécurité optimale, surtout quand l’intervention est réalisée en dehors de l’urgence et chez une personne en bonne santé.

I

 En ce qui concerne le geste chirurgical: en choisissant un Chirurgien Plasticien qualifié et compétent, formé à ce type d’intervention, vous limitez au maximum ces risques, sans toutefois les supprimer complètement.
En effet, des complications peuvent survenir au décours d’un lifting de la face interne des cuisses qui constitue une des interventions les plus délicates de la chirurgie plastique et esthétique.

Parmi ces complications envisageables, il faut citer:

  • Les accidents thrombo-emboliques (phlébite, embolie pulmonaire), bien que globalement assez rares après ce type d’intervention, sont parmi les plus redoutables. Des mesures préventives rigoureuses doivent en minimiser l’incidence : port de bas anti-thrombose, lever précoce, éventuellement traitement anti-coagulant.
  • La survenue d’un hématome, en fait assez rare, peut justifier une évacuation afin de ne pas risquer d’altérer secondairement la qualité esthétique du résultat.
  • La survenue d’une infection est favorisée par la proximité des orifices naturels (gîte microbien) et est prévenue par une hygiène pré et post-opératoire rigoureuse jusqu’à la cicatrisation complète. Son traitement peut faire appel à une prescription d’antibiotiques, et selon les cas, à une reprise chirurgicale, éventuellement un drainage. Elle peut parfois laisser des séquelles inesthétiques.
  • On observe parfois à partir du 8ème jour post-opératoire, la survenue d’un épanchement lié à un écoulement de lymphe et à un suintement de la graisse. La compression et le repos en constituent les meilleures préventions. Un tel épanchement doit parfois être ponctionné et il s’assèche en général sans séquelle particulière.
  • Un retard de cicatrisation est possible: il allonge les suites opératoires.
  • Une nécrose cutanée est parfois observée, en règle limitée et localisée. Les nécroses importantes sont, en fait, rares. Elles sont beaucoup plus fréquentes chez les fumeur(se)s, surtout si l’arrêt du tabac n’a pas été strictement respecté. La prévention de ces nécroses repose sur une indication bien posée et sur la réalisation d’un geste technique adapté et prudent, évitant toute tension excessive au niveau des sutures.
  • Des altérations de la sensibilité, notamment la diminution de la sensibilité de la partie haute de la face interne de la cuisse peuvent persister même si la sensibilité normale réapparaît le plus souvent dans un délai de 6 à 12 mois au décours de l’intervention.

Au total, il ne faut pas surévaluer les risques, mais simplement prendre conscience qu’une intervention chirurgicale, même apparemment simple, comporte toujours une petite part d’aléas.
Le recours à un Chirurgien Plasticien qualifié vous assure que celui-ci a la formation et la compétence requises pour savoir éviter ces complications, ou les traiter efficacement le cas échéant.

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Le body lift

Le body lift

Définition


Le body lift est une opération destinée à retendre la peau du tiers moyen du corps. À l’avant du corps (abdomen), la peau en excès est descendue. À l’arrière du corps (fesses) et sur les côtés (cuisses externes), la peau est remontée. On aboutit ainsi à une cicatrice au niveau de la ceinture. On appelle aussi cette opération : lipectomie circulaire.

Objectifs


L’objectif est d’enlever la peau en excès. Lorsqu’il y a aussi des excès de graisse, ceux-ci sont enlevés en même temps avec une diminution spectaculaire de volume global du corps.
Le body lift agit donc efficacement:

  • En avant, sur le ventre, le pubis et le haut des cuisses.
  • En arrière, sur les fesses.
  • Latéralement, sur les hanches et la culotte de cheval.

Ces altérations physiques parfois majeures, ainsi que la souffrance psychique induite, confèrent une finalité thérapeutique à cet acte chirurgical réparateur.
SI elles existent, les conditions de prise en charge par l’assurance Maladie vous seront précisées par votre chirurgien.

Principes


On peut mieux visualiser cette intervention en imaginant qu’on enlève une bande de peau de 20-25 cm de hauteur tout autour du corps et située au niveau de la ceinture. La cicatrice circulaire qui en résulte, peut paraître importante. Mais en fait, l’expérience prouve que si elle est bien positionnée (et donc facile à cacher par un sous-vêtement réduit) et si l’amélioration de la silhouette est spectaculaire, elle est très bien acceptée.

Indications


Il y a encore 1o ans, cette opération était peu pratiquée car considérée comme risquée. Mais, ces dernières années, la demande a beaucoup augmenté à cause du grand nombre d’amaigrissements importants (et leurs cortèges d’excès cutanés) dus aux anneaux gastriques, induisant de gros progrès techniques dans sa réalisation.
Aujourd’hui, l’opération s’est fortement améliorée et sophistiquée. Le chirurgien peut ainsi la proposer à beaucoup plus de patient(e)s: en fait, toutes et tous ceux qui ont de l’excès de peau autour du corps. Les causes peuvent être multiples :

  • L’amaigrissement massif est bien sûr la cause la plus fréquente survenant après régime, anneau gastrique ou by-pass. Les candidat(e)s à cette chirurgie ont perdu plusieurs dizaines de kilos mais il reste souvent encore de la graisse à enlever.
  • L’obésité du bas du corps, dite gynoïde, qui résiste aux régimes.
  • L’obésité généralisée: dans ce cas le body-lift peut aussi être considéré comme une chirurgie de réduction de la masse graisseuse. Ce sont des patient(e)s qui ont tout essayé sur le plan du régime et qui ne veulent pas subir les contraintes gênantes d’une chirurgie de l’estomac ou de l’intestin. La réduction peut dépasser les 1O kgs. Mais dans ce cas l’équipe chirurgicale doit être bien rodée à ce type d’intervention.
  • L’âge et l’altération de l’élasticité cutanée post-ménopausique: de la même manière que l’on pratique des liftings du visage on peut pratiquer des liftings du corps.
  • Les suites de liposuccion qui peut laisser un excès cutané si celle-ci a été pratiquée sous une peau à faible capacité élastique.
  • La chute congénitale des fesses et des cuisses: c’est-à-dire sans cause réelle et dès la puberté la personne à la peau molle et les fesses tombantes. L’abdomen peut-être parfait et dans ce cas on ne pratique que la partie postérieure de l’intervention.

Avant l’intervention


Dans les cas dits «esthétiques», pour lesquels il s’agit seulement d’une correction de la peau en excès, la consultation respectera les critères classiques de la consultation de chirurgie esthétique et permettra de bien analyser les motivations. Mais en plus, on avertira bien le {la) patient(e) du fait qu’il s’agit d’une opération plus fatigante que la moyenne.
En cas de chirurgie dans un contexte d’obésité les consultations préopératoires doivent aborder:

  • les autres moyens adjuvants. Avant d’en venir à la chirurgie plastique, ils doivent être analysés et il ne faut pas hésiter à solliciter les confrères d’autres spécialités : nutritionniste, endrocrinologue, psychiatre comportementaliste, chirurgien bariatrique (digestif) si l’indice de masse corporelle (IMC) est supérieur à 40, coach sportif… la chirurgie plastique est certes radicale mais elle n’est qu’une des solutions du problème de remodelage de la silhouette.
  • l’évolution du poids du patient. Il est logique de pratiquer l’opération lorsque le poids est stable depuis plusieurs mois.
  • le versant psychologique. Un changement rapide et spectaculaire de forme du corps peut avoir un fort impact psychologique. Le chirurgien doit donc s’assurer de l’absence d’une trop grande fragilité à ce niveau. Au moindre doute, il s’aidera du psychologue ou du psychiatre qui donnera un diagnostic de faisabilité.
  • le bon état de santé physique et l’absence de carence car le body lift est une intervention longue (4à 6 heures) et fatigante. Tout ceci est contrôlé par le médecin-anesthésiste qui voit le patient en consultation assez longtemps à l’avance pour avoir le temps de préparer l’intervention et de demander un bilan préopératoire complet.

Le résultat escompté pourra être simulé à partir des photographies par morphing informatique, en restant toutefois en deçà du résultat espéré.
La cicatrice, qui est assez longue est, finalement la seule marque résiduelle de l’opération. Elle doit être expliquée en détail notamment sa forme et surtout sa future position qui peut varier en fonction du désir de la patiente pour s’adapter à son type de vêtement préféré. Actuellement, le choix se porte le plus souvent sur une position basse permettant le port des pantalons taille basse. Mais on peut parfaitement choisir une position haute pour s’adapter aux maillots de bain échancrés style « brésilien ». La largeur de la cicatrice finale est variable, de «fine» à «un peu distendue» (aléasde la cicatrisation). Aucun médicament contenant de l’aspirine ne devra être pris dans les 1O jours précédant l’intervention. Une préparation cutanée est habituellement prescrite la veille et le matin de l’intervention.

Type d’anesthésie et modalités d’hospitalisation


I
Type d'anesthésie

l’anesthésie générale est obligatoire car les surfaces opérées et la durée de l’intervention dépassent les possibilités de l’anesthésie locale ou régionale.

I
Modalités d'hospitalisation

une hospitalisation de 4 à 6 jours est requise.

la question du tabac

Les données scientifiques sont, à l’heure actuelle, unanimes quant aux effets néfastes de la consommation tabagique dans les semaines entourant une intervention chirurgicale. Ces effets sont multiples et peuvent entrainer des compli­cations cicatricielles majeures, des échecs de la chirurgie et favoriser l’infection des matériels implantables (ex : implants mammaires).
Pour les interventions comportant un décollement cutané tel que l’abdominoplastie, les chirurgies mammaires ou encore le lifting cervico-facial, le tabac peut aussi être à l’origine de graves complications cutanées. Hormis les risques directement en lien avec le geste chirurgical, le tabac peut-être responsable de complications respiratoires ou cardiaques durant l’anesthésie.
Dans cette optique, la communauté des chirurgiens plasticiens s’accorde sur une demande d’arrêt complet du tabac au moins un mois avant l’intervention puis jusqu’à cicatrisation (en général 15 jours après l’intervention). La cigarette électronique doit être considérée de la même manière.
Si vous fumez, parlez-en à votre chirurgien et à votre anesthésiste. Une prescription de substitut nicotinique pourra ainsi vous être proposée. Vous pouvez également obtenir de l’aide auprès de Tabac-lnfo-Service (3989) pour vous orienter vers un sevrage tabagique ou être aidé par un tabacologue.
Le jour de l’intervention, au moindre doute, un test ni­cotinique urinaire pourrait vous être demandé et en cas de positivité, l’intervention pourrait être annulée par le chirurgien.

L’intervention


Chaque chirurgien adopte des procédés qui lui sont propres et qu’il adapte à chaque cas pour corriger sélectivement les défauts en présence et obtenir les meilleurs résultats. Il est donc difficile de systématiser l’intervention. Toutefois, on peut retenir des principes de base communs:

I
Marquages préopératoires

ils sont essentiels au bon positionnement et à la symétrie de la cicatrice et sont réalisés avant toute prémédication pour que le (la) patient(e) puisse se mettre debout.

I
Installation

l’opération comporte 2 phases de durée à peu près égale. En principe, elle commence en position ventrale et se termine en position dorsale.

I
Liposuccion
l’intervention commence souvent par une liposuccion de la culotte de cheval et des hanches permettant d’enlever du volume et de mobiliser encore plus d’excès cutané.
I
Phase dorsale
la peau excédentaire est ensuite enlevée en bas du dos, au dessus des fesses et latéralement pour retendre la face externe des cuisses. Si les fesses sont plates, le chirurgien peut se servir de la graisse en excès au niveau des hanches qui, descendue, servira à remodeler et augmenter le volume fessier. Aucun drain n’est nécessaire car les vaisseaux lymphatiques sont peu nombreux dans la région et les décollements limités et capitonnés.
I
Retournement du (de la) patient(e)
c’est une étape très codifiée et réalisée avec grande prudence. Après retournement, le(la) patient(e) est à nouveau préparé(e)(protocole antiseptique rigoureux) pour la deuxième phase de l’opération.
I
Phase ventrale

Elle est identique à une plastie abdominale classique : elle permet de tendre l’abdomen vers le bas, le pubis et le devant des cuisses vers le haut. Elle commence par une liposuccion permettant la mobilisation des tissus tout en minimisant les décollements. Le chirurgien rejoint l’incision postérieure qui sera ainsi en continuité avec l’incision antérieure. Aucun drain n’est nécessaire non plus car les nombreux vaisseaux lymphatiques sont respectés par la dissection, les décollements limités et capitonnés.

Après l’intervention


La récupération est un peu plus longue que pour une autre opération en raison de la durée de l’intervention, des surfaces opérées et des quantités enlevées. Le gonflement et les bleus apparaissent rapidement et peuvent être assez intenses de même que la fatigue et les douleurs.
Si la fatigue est trop importante une transfusion de sang peut être indiquée. En ce qui concerne les douleurs, elles sont prises en charge par les anesthésistes et sont grandement diminuées par des produits puissants. Le port d’une gaine de compression est essentiel pendant un mois pour limiter l’œdème. Le risque de phlébite compliquée d’embolie pul­monaire est très bas grâce aux injections anti-coagulantes et au lever précoce. La cicatrice ne devra pas être exposée au soleil ni aux UV avant 3 mois.

Le résultat


Une partie du résultat est visible immédiatement car la remise en tension de la peau est toujours spectaculaire. Au bout de trois semaines les oedèmes commencent à partir et le résultat est encore plus impressionnant. En ce qui concerne la cicatrice, il faut savoir que, si elle s’estompe bien en général avec le temps, elle ne saurait disparaître complètement. A cet égard, il ne faut pas oublier que, si c’est le chirurgien qui réalise les sutures, la cicatrice, elle, est le fait du (de la) patient(e).
Au-delà de l’amélioration esthétique qui est souvent appré­ciable, le body lift apporte en règle générale à la patiente (ou patient) une amélioration très nette en ce qui concerne le confort. De plus, cette amélioration fonctionnelle et le mieux-être psychologique aident la patiente ou le patient dans l’ajustement de leur équilibre pondéral.
Le but de cette chirurgie est d’apporter une amélioration et non pas d’atteindre la perfection. Si vos souhaits sont réalistes, le résultat obtenu devrait vous donner une grande satisfaction. Quoiqu’il en soit, il s’agit d’une chirurgie importante et délicate, pour laquelle la qualité de l’indication et la rigueur du geste opératoire ne mettent en aucune manière à l’abri d’un certain nombre d’imperfections, voire de complications.

Les imperfections de résultat


Le plus souvent, un body lift correctement indiqué et réalisé rend un réel service aux patient(e)s, avec l’obtention d’un résultat satisfaisant et conforme à ce qui était attendu.
Cependant, il n’est pas rare que des imperfections localisées soient observées, sans qu’elles constituent de réelles complications:

I
Cicatrices disgracieuses
il est impossible de prévoir comment va se comporter la cicatrice. Le plus souvent tout se passe bien et la cicatrice, toujours rouge au départ, blanchie en douze à dix-huit mois. Il peut arriver qu’elle s’élargisse ou s’épaississe. Dans ce cas il est toujours possible de la reprendre sous anesthésie locale.
I
Réapparition de l'excès de peau

surtout chez les patient(e)s qui ont beaucoup maigri et dont la peau a des fibres élastiques en mauvais état. Il est toujours possible de faire des retouches sous anesthésie locale pour améliorer encore le résultat final.

Les complications envisageables


Un body lift, bien que réalisé pour des motivations essentiellement esthétiques, n’en reste pas moins une véritable intervention chirurgicale, ce qui implique les risques inhérents à tout acte médical, aussi minime soit-il.
Cet acte reste notamment soumis aux aléas liés aux tissus vi­vants dont les réactions ne sont jamais entièrement prévisibles.
Il faut distinguer les complications liées à l’anesthésie de celles liées au geste chirurgical.

I

En ce qui concerne l’anesthésie, lors de la consultation, le médecin anesthésiste informera lui-même le patient des risques anesthésiques. 11 faut savoir que l’anesthésie induit dans l’organisme des réactions parfois imprévisibles, et plus ou moins faciles à maîtriser: le fait d’avoir recours à un Anes­thésiste parfaitement compétent, exerçant dans un contexte réellement chirurgical, fait que les risques encourus sont devenus statistiquement extrêmement faibles. Il faut savoir, en effet, que les techniques, les produits anesthésiques et les méthodes de surveillance ont fait d’immenses progrès ces trente dernières années, offrant une sécurité optimale, surtout quand 11ntervention est réalisée en dehors de l’urgence et chez une personne en bonne santé.

I

En ce qui concerne le geste chirurgical : en choisissant un Chirurgien Plasticien qualifié et compétent, formé à ce type d’intervention, vous limitez au maximum ces risques, sans toutefois les supprimer complètement. Heureusement, les vraies complications sont rares à la suite d’un body lift réalisé dans les règles. En pratique, l’immense majorité des interventions se passe sans aucun problème et les patient(e)s sont pleinement satisfait(e)s de leur résultat.

Pour autant, et malgré leur rareté, vous devez être informé(e) des complications possibles :

  • Les accidents thrombo-emboliques (phlébite, embolie pulmonaire),bien que globalement assez rares après ce type d’intervention, sont parmi les plus redoutables. Des mesures préventives rigoureuses doivent en minimiser l’incidence : port de bas anti-thrombose, lever précoce, traitement anti­-coagulant.
  • Saignements : ils sont possibles les premières heures mais restent habituellement très modérés. Quand ils sont trop importants, cela peut justifier une reprise au bloc opératoire.
  • Hématomes : ils peuvent nécessiter une évacuation s’ils sont volumineux ou trop douloureux
  • Epanchement séro-lymphatique abdominal ou latéral : Il peut apparaître quelques jours après l’intervention et peut être ponctionné. Il s’assèche ensuite mais peut laisser un œdème prolongé difficile à faire partir.
  • Infection : malgré la présence naturelle de microbes vers la région anale, elle est très rare. Le cas échéant, elle justifie rapidement un traitement approprié.
  • Nécroses cutanées : bien que rares, elles sont toujours possi­bles, souvent au niveau du nombril ou des fesses. Les simples érosions dues aux pansements cicatrisent spontanément sans laisser de traces, contrairement aux nécroses cutanées, heureusement exceptionnelles, qui laissent souvent une petite plage cicatricielle.

Au total, grâce aux améliorations techniques, le body lift est devenu une opération bien plus fiable c’est-à-dire plus efficace tout en réduisant le risque de suites opératoires compliquées.
Il ne faut pas surévaluer les risques, mais simplement pren­dre conscience qu’une intervention chirurgicale comporte toujours une petite part d’aléas. Le recours à un Chirurgien Plasticien qualifié vous assure que celui-ci a la formation et la compétence requise pour savoir éviter ces complications, ou les traiter efficacement le cas échéant.

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Chirurgie plastique et esthétique de la paroi abdominale

Chirurgie plastique et esthétique de la paroi abdominale

Définition et avant-propos


Les disgrâces qui affectent la paroi abdominale sont par­ticulièrement mal ressenties et mal vécues. L’apparition de la lipoaspiration a transformé cette chirur­gie. Elle permet, en effet, de réduire considérablement la lourdeur des interventions.

Dans le domaine de la correction de la paroi abdominale, il n’y a pas une seule technique qui puisse être appliquée à tous les cas. Il convient de bien analyser les lésions et de savoir prendre en compte plusieurs paramètres : état de la peau, importance de la surcharge graisseuse, tonicité des muscles abdominaux, morphologie générale ainsi que la demande et les attentes du (de la) patient(e). On en déduira alors la stratégie la mieux adaptée à chaque cas.
Schématiquement, en présence d’une demande de correction chirurgicale de la paroi abdominale, deux cas de figure peuvent être observés: soit une lipoaspiration abdominale sera envisagée isolément, soit il faudra avoir recours à une plastie abdominale ou abdominoplastie.
Ces altérations physiques parfois majeures, ainsi que la souffrance psychique induite, confèrent une finalité thérapeutique à cet acte chirurgical réparateur.
Si elles existent, les conditions de prise en charge par l’Assurance Maladie vous seront précisées par votre chirurgien.

La Lipoaspiration abdominale isolée

Elle est indiquée quand le seul problème est une surcharge graisseuse.
Se reporter dans ce cas à la fiche d’information concernant la lipoaspiration.

Les plasties abdominales ou abdominoplasties

Chaque fois qu’il existe des lésions importantes de la peau (perte de tonicité, distention notable, vergetures importantes, cicatrices … ) et/ou des altérations de la paroi musculaire (relâchement, diastasis, hernies…) la lipoaspiration isolée sera insuffisante et il faudra alors recourir à une plastie abdominale ou abdominoplastie.
La plastie abdominale reste une intervention assez lourde en chirurgie plastique, mais elle a pleinement bénéficié de nombreuses améliorations techniques ces dernières années: allègement des procédés anesthésiques, techniques dites «à haute tension supérieure», méthodes de capitonnage, perfectionnement des pratiques de sutures, progrès des pansements et des gaines compressives…Ce savoir-faire a permis de réduire significativement les risques, d’alléger les suites opératoires, de bien améliorer la qualité des résultats et d’optimiser la discrétion des cicatrices, ouvrant ainsi les indications à des cas plus «légers» qui, autrefois, auraient pu être récusés.

Objectifs et principes


Le but d’ une telle intervention est d’enlever la peau la plus abîmée(distendue, cicatricielle ou vergeturée) et de retendre la peau saine périphérique.
On peut y associer dans le même temps le traitement d’une surcharge graisseuse localisée par lipoaspiration et le traitement de lésions des muscles abdominaux sous-jacents (diastasis, hernie).
Chaque fois qu’il existe une surcharge pondérale, celle-ci devra être corrigée au mieux (partiellement ou totalement) avant le geste chirurgical (notion de contrat de poids). Les conditions de l’intervention en seront meilleures aussi bien en ce qui concerne la sécurité que la qualité des résultats.

I
La plastie abdominale étendue classique

L’abdominoplastie la plus habituellement réalisée consiste à pratiquer l’ablation d’un large fuseau de peau, correspondant à tout ou partie de la région située entre l’ombilic et le pubis, selon un dessin adapté aux lésions.

La peau sus-jacente, saine, située en règle générale au-dessus de l’ombilic, sera redrapée vers le bas, de manière à reconstituer une paroi abdominale avec une peau de bonne qualité.
L’ombilic est conservé et replacé en position normale, grâce à une incision faite dans la peau abaissée.

Une telle chirurgie laisse toujours une cicatrice plus ou moins longue et plus ou moins cachée, selon l’importance et la localisation de la peau lésée dont il a fallu réaliser l’ablation.

Le plus souvent, cette cicatrice est située au bord supérieur des poils pubiens et remonte plus ou moins loin dans les plis de l’aine. Sa longueur est en grande partie prévisible avant l’intervention et le (la) patient(e) devra en être très clairement prévenu(e) car cette «rançon cicatricielle» reste un des inconvénients principaux qu’il faudra assumer.
Une telle plastie abdominale étendue peut parfois bénéficier d’une participation financière de l’assurance maladie dans certains cas et sous certaines conditions.

I
Les plasties abdominales localisées

En présence de lésions moins importantes, on pourra proposer parfois une plastie abdominale plus localisée dont la rançon cicatricielle sera réduite.
Dans ces cas, la prise en charge par l’assurance maladie ne peut pas être envisagée.

Avant l’intervention


Un bilan pré-opératoire habituel est réalisé conformément aux prescriptions.
Le médecin-anesthésiste sera vu en consultation, au plus tard 48 heures avant l’intervention.
L’arrêt d’une éventuelle contraception orale peut être requis, notamment en cas de facteur de risques associés (obésité, mauvais état veineux; trouble de la coagulation).
Aucun médicament contenant de l’aspirine ne devra être pris dans les 1O jours précédant l’intervention.
Une préparation cutanée (type savon antiseptique) est habituellement recommandée la veille et le matin de l’intervention.
Il est fondamental de rester à jeun (ne rien manger, ni boire) 6 heures avant l’intervention.

Type d’anesthésie et modalités d’hospitalisation


I
Type d'anesthésie

L’abdominoplastie nécessite pratiquement toujours une anesthésie générale, durant laquelle vous dormez complètement.

I
Modalités d'hospitalisation

La durée d’hospitalisation varie de 2 à 5 jours.

l’intervention


Chaque chirurgien adopte une technique qui lui est propre et qu’il adapte à chaque cas pour obtenir les meilleurs résultats. Toutefois, on peut retenir des principes de base communs:
Le tracé des incisions, qui correspond à celui des futures cicatrices, a déjà été évoqué : il est, en fait, fonction de la localisation et de la quantité de peau lésée : en pratique, la cicatrice sera d’autant plus longue que la quantité de tissu à retirer est importante.
La graisse en excès peut être extraite par lipoaspiration et les muscles distendus sont remis en tension.
La peau restante (au-dessus du nombril) est redrapée vers le bas et peut bénéficier d’un « capitonnage » visant à la refixer sur la paroi musculaire sous-jacente, améliorant ainsi la remise en tension (en particulier de la portion haute) et permettant de condamner l’espace de décollement et de limiter le risque d’épanchement.
En fin d’intervention, un pansement modelant est confectionné, associé ou non à la mise en place d’une gaine de contention.
La durée de l’intervention varie entre 90 minutes et 3 heures, selon l’importance du travail à accomplir.

Après l’intervention : les suites opératoires


Il faut prévoir des pansements pendant une quinzaine de jours après l’intervention. Le port d’une gaine de soutien est conseillé pendant 2 à 4 semaines, jour et nuit.
Les douleurs sont variables mais en règle générale, supportables avec un traitement adapté, essentiellement à type de tension et de courbatures des abdominaux, avec gêne à l’inspiration profonde.
Il faut prévoir un arrêt de travail de 2 à 4 semaines.
La cicatrice est souvent rosée pendant les 2 à 3 premiers mois, puis elle s’estompe, en règle générale après le 3ème mois et ce, progressivement, pendant 1 à 3 ans. Elle ne devra pas être exposée au soleil ni aux U.V. avant 3 mois.
La pratique d’une activité sportive pourra être reprise progressivement à partir de la 6ème semaine post­ opératoire.

le résultat


Il ne peut être jugé qu’à partir d’un an après l’intervention. Il convient, en effet, d’avoir la patience d’attendre le délai nécessaire à l’atténuation de la cicatrice et de réaliser pendant cette période une bonne surveillance au rythme d’une consultation environ tous les 3 mois pendant 1 an.

En ce qui concerne la cicatrice, son positionnement optimal permet en général de la dissimuler aisément dans des sous-vêtements ou maillots classiques.
Il faut savoir que, si elle s’estompe bien en général avec le temps, elle ne saurait disparaître complètement. A cet égard, il ne faut pas oublier que, si c’est le chirurgien qui réalise les sutures, la cicatrice, elle, est le fait du (de la) patient(e).

Au-delà de l’amélioration esthétique qui est souvent appréciable parfois même spectaculaire en terme de silhouette, les plasties abdominales apportent en règle générale à la patiente (ou patient) une amélioration très nette en terme de confort.
De plus, cette amélioration fonctionnelle et le mieux-être psychologique obtenus aident la patiente ou le patient dans l’ajustement de leur équilibre pondéral.

Le but de cette chirurgie est d’apporter une amélioration et non pas d’atteindre la perfection. Si vos souhaits sont réalistes, et que vous êtes prêt(e)s à assumer la rançon cicatricielle, le résultat obtenu devrait vous donner une grande satisfaction
Quoi qu’il en soit, il s’agit d’une chirurgie importante et délicate, pour laquelle la qualité de l’indication et la rigueur du geste opératoire ne mettent en aucune manière à l’abri d’un certain nombre d’imperfections, voire de complications.

Les imperfections de résultat


Le plus souvent, une plastie abdominale correctement indiquée et réalisée rend un réel service aux patient(e)s, avec l’obtention d’un résultat satisfaisant et conforme à ce qui était attendu.
Cependant, il n’est pas rare que des imperfections localisées soient observées, sans qu’elles constituent de réelles com­plications :

  • Ces imperfections concernent notamment la cicatrice qui est parfois un peu trop visible, adhérente, voire asymétrique ou ascensionnée. Cette cicatrice peut, dans certains cas, devenir élargie, épaisse, voire chéloïde.
  • L’ombilic peut être imparfaitement extériorisé et avoir perdu un peu de son naturel.
  • Des petits excès cutanés latéraux sont parfois constatés, quelques irrégularités dues à la lipoaspiration peuvent persister.
  • enfin, en cas de tension excessive au niveau des berges de la suture, une ascension des poils pubiens peut être observée.

Ces imperfections de résultat sont en règle générale accessibles à un traitement complémentaire : «retouche» chirurgicale réalisée sous anesthésie locale ou anesthésie locale appro­fondie à partir du 12ème mois post-opératoire, en ambulatoire.

Les complications envisageables


Une plastie abdominale, bien que réalisée pour des motivations en partie esthétiques, n’en reste pas moins une véritable intervention chirurgicale, ce qui implique les risques inhérents à tout acte médical, aussi minime soit-il.
Cet acte reste notamment soumis aux aléas liés aux tissus vivants dont les réactions ne sont jamais entièrement prévisibles.
Il faut distinguer les complications liées à l’anesthésie de celles liées au geste chirurgical.

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En ce qui concerne l’anesthésie, lors de la consultation, le médecin anesthésiste informera lui-même le patient des risques anesthésiques. Il faut savoir que l’anesthésie induit dans l’organisme des réactions parfois imprévisibles, et plus ou moins faciles à maîtriser: le fait d’avoir recours à un Anesthésiste parfaitement compétent, exerçant dans un contexte réellement chirurgical (salle de réveil, possibilité de réanimation) fait que les risques encourus sont devenus statistiquement très faibles.
Il faut savoir, en effet, que les techniques, les produits anes­thésiques et les méthodes de surveillance ont fait d’immenses progrès ces trente dernières années, offrant une sécurité optimale, surtout quand l’intervention est réalisée en dehors de l’urgence et chez une personne en bonne santé.

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En ce qui concerne le geste chirurgical: en choisissant un Chirurgien Plasticien qualifié et compétent, formé à ce type d1ntervention, vous limitez au maximum ces risques, sans toutefois les supprimer complètement.
En effet, des complications peuvent survenir au décours d’une plastie abdominale qui constitue la plus lourde des interventions de chirurgie plastique et esthétique. Parmi ces complications envisageables, il faut citer :

  • La survenue d’un hématome, en fait assez rare, peut justifier une évacuation afin d’éviter une altération secondaire de la qualité esthétique du résultat.
  • La survenue d’une infection, en fait peu fréquente, néces­sitera un drainage chirurgical et un traitement antibiotique. Elle peut parfois laisser des séquelles inesthétiques.
  • Il n’est pas rare d’observer à partir du 8ème jour post-opératoire, la survenue d’un épanchement lié à un écoulement de lymphe et à un suintement de la graisse. La compression et le repos en constituent les meilleures préventions. Un tel épanchement doit parfois être ponctionné, et il s’assèche en général sans séquelle particulière.
  • On peut observer, notamment chez les patientes dont la peau est très lésée ou très cicatricielle, des phénomènes de retard de cicatrisation qui allongent les suites opératoires.
  • Une nécrose cutanée est parfois observée, en règle limitée et localisée. Les nécroses importantes sont, en fait, rares. Elles sont beaucoup plus fréquentes chez les fumeurs(ses), surtout si l’arrêt du tabac n’a pas été strictement respecté.
    La prévention de ces nécroses repose sur une indication bien posée et sur la réalisation d’un geste technique adapté et prudent, évitant toute tension excessive au niveau des sutures.
  • Les altérations de la sensibilité de la paroi, notamment une diminution de la sensibilité prédominant dans la région sous-ombilicale, sont fréquemment observées: la sensibilité normale réapparaît le plus souvent dans un délai de 3 à 12 mois au décours de l’abdominoplastie.

Enfin, si une lipoaspiration ou une cure de diastasis ou de hernie ombilicale ont été nécessaires durant l’intervention, quelques rarissimes cas de perforations digestives ont été rapportés dans la littérature internationale.

Les accidents thrombo-emboliques (phlébite, embolie pulmonaire), bien que globalement assez rares, sont parmi les plus redoutables. Des mesures préventives rigoureuses doivent en minimiser l’incidence : port de bas anti-thrombose, lever précoce. Un traitement anti-coagulant est fréquemment institué.

la question du tabac

Les données scientifiques sont, à l’heure actuelle, unanimes quant aux effets néfastes de la consommation tabagique dans les semaines entourant une intervention chirurgicale. Ces effets sont multiples et peuvent entrainer des compli­cations cicatricielles majeures, des échecs de la chirurgie et favoriser l’infection des matériels implantables (ex : implants mammaires).
Pour les interventions comportant un décollement cutané tel que l’abdominoplastie, les chirurgies mammaires ou encore le lifting cervico-facial, le tabac peut aussi être à l’origine de graves complications cutanées. Hormis les risques directement en lien avec le geste chirurgical, le tabac peut-être responsable de complications respiratoires ou cardiaques durant l’anesthésie.
Dans cette optique, la communauté des chirurgiens plasticiens s’accorde sur une demande d’arrêt complet du tabac au moins un mois avant l’intervention puis jusqu’à cicatrisation (en général 15 jours après l’intervention). La cigarette électronique doit être considérée de la même manière.
Si vous fumez, parlez-en à votre chirurgien et à votre anesthésiste. Une prescription de substitut nicotinique pourra ainsi vous être proposée. Vous pouvez également obtenir de l’aide auprès de Tabac-lnfo-Service (3989) pour vous orienter vers un sevrage tabagique ou être aidé par un tabacologue.
Le jour de l’intervention, au moindre doute, un test ni­cotinique urinaire pourrait vous être demandé et en cas de positivité, l’intervention pourrait être annulée par le chirurgien.

Conclusion générale concernant la chirurgie plastique et esthétique de la paroi abdominale


La chirurgie plastique et esthétique de la paroi abdominale a fait des progrès déterminants qui permettent aujourd’hui, dans un bon nombre de cas, de proposer une technique et une stratégie thérapeutique adaptées et de résoudre ainsi, soit par une simple lipoaspiration, soit par une mini-plastie abdominale (plastie abdominale localisée), soit par une in­tervention plus importante (plastie abdominale étendue), les principaux problèmes esthétiques posés par l’abdomen.
Au total, il ne faut pas surévaluer les risques, mais simplement prendre conscience qu’une intervention chirurgicale, même apparemment simple, comporte toujours une petite part d’aléas.

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