Les peelings du visage

Les peelings du visage

Déjà 3500 ans avant notre ère, un écrit sur papyrus vantait les bienfaits de pâtes abrasives: les Egyptiens utilisaient une solution de lait et de miel avec des particules d’albâtre. C’est dire que de tout temps, l’homme et la femme ont voulu gommer certaines imperfections cutanées superficielles(rides, cicatrices, kératoses, taches pigmentaires) en lissant la surface de leur peau et essayer ainsi de l’améliorer, voire de conserver sa fraîcheur et la rajeunir.
Ce lissage correspond à une abrasion et les techniques d’abrasion d’aujourd’hui peuvent être:

  • Mécanique: c’est la Dermabrasion
  • Chimique: ce sont les Peelings
  • Thermique: c’est la Laser-abrasion

Définition, objectifs et principes


Les peelings font appel à des substances végétales ou chimiques qui selon la puissance de leur produit actif, selon leur concentration ou selon leur durée d’application vont détruire la couche superficielle de la peau, c’est-à-dire tout ou partie de l’épiderme et pouvant aller jusqu’au derme superficiel, selon le but recherché.

I
Les différents peelings
  • Peelings aux acides de fruits (glycolique, lactique, mandélique… ).
  • Peelings aux acides dits faibles (lactique, salicylique) dont l’action s’arrête au niveau de la couche granuleuse avec un effet intéressant mais modéré d’exfoliation.
  • Peelings à la résorcine, comme la pâte de Unna, dont le principe actif est la résorcine à 50%.
  • Peelings au phénol (hydroxybenzène) et à l’huile de croton dont la concentration permet de faire un peeling léger, moyen ou profond, selon la zone à traiter, l’importance du défaut à corriger, la qualité de la peau et le but recherché. La toxicité du phénol, notamment cardiaque, hépatique et rénale, bien connu par votre praticien, nécessite un protocole d’application bien codifié.
  • Peeling à l’acide trichloroacétique(TCA) dont la concentration permet, là aussi, de faire un peeling léger, moyen ou profond.
I
Objectif du traitement
  • Les peelings aux acides de fruits améliorent l’éclat de la peau.
  • Les peelings légers et superficiels font peler la peau, réalisent une exfoliation, ont une action sur le teint et produisent un effet rafraîchissant. Ils n’intéressent qu’une partie de l’épiderme:
    Gommage lorsqu’ils n’intéressent que la couche cornée superficielle de l’épiderme.
    Exfoliation lorsqu’ils intéressent la couche granuleuse de l’épiderme.
  • Les peelings moyens ou profonds par contre, réalisent une véritable abrasion qui peut détruire l’épiderme et la partie superficielle du derme, le derme papillaire: c’est une brûlure chimique contrôlée. Ce contrôle se fait, par votre chirurgien, grâce au choix du type de peeling, de sa concentration ou de sa durée d’application. Il est fonction de l’importance du défaut à corriger, de la zone à traiter, de la qualité de la peau et du but recherché.
    Ensuite cette couche épidermique ou dermo-épidermique détruite se restaurera grâce aux phénomènes naturels de cicatrisation à partir des éléments de la membrane basale dermo-épidermique et des annexes pilo-sébacées : cela implique donc un temps de cicatrisation où la peau reste fragile et nécessite des soins attentifs.

     

    C’est cette restauration de la surface cutanée qui créera un aspect plus lisse, en gommant plus ou moins, les imperfections que l’on désire traiter.
    Par ailleurs, la cicatrisation derme-épidermique se fera avec une certaine rétraction cutanée donnant un véritable effet « tenseur » cutané, variable et plus ou moins important selon les cas.
    Ces altérations physiques parfois majeures, ainsi que la souffrance psychique induite, confèrent une finalité thérapeutique à cet acte chirurgical réparateur.
    Si elles existent, les conditions de prise en charge par l’Assurance Maladie vous seront précisées par votre chirurgien.

Avant l’intervention


La consultation a pour but d’évaluer la demande, de préciser l’indication, d’informer le patient de ce qui peut être traité et de ce qui ne le sera pas et d’expliquer tous les faits relatifs à ce type d’intervention. Les souhaits doivent être réalistes et conformes aux possibilités des traitements. Le but de ces peelings est d’apporter une amélioration plus ou moins grande pour que le résultat obtenu apporte satisfaction.

Modalités


La préparation de la peau en préopératoire est importante en vue d’optimiser le résultat. Nettoyage cutané, crèmes aux acides de fruits ou à la vitamine A acide, couverture antibiotique, sont parfois prescrits par votre chirurgien pendant les 2 ou 3 semaines précédant l’acte pour préparer votre peau afin qu’elle arrive au moment de l’acte dans les meilleures conditions locales possibles.
Il n’est nul besoin d’anesthésie pour les peelings légers et superficiels qui ne généreront qu’une simple exfoliation en faisant simplement peler la peau.
Les crèmes anesthésiantes peuvent amener un certain confort. Des progrès sont attendus concernant ce type de crèmes anesthésiantes. La prise d’un calmant ou d’un relaxant est parfois utile.
Une anesthésie locale ou une neurolept-analgésie ne se conçoit que pour des peelings moyens ou profonds étendus.
Après nettoyage et désinfection de la peau et installation des champs stériles, le produit est appliqué selon un protocole (concentration, durée d’application) propre à chaque type de peeling et selon l’importance du défaut à corriger, la zone à traiter, la qualité de la peau et le but recherché.

Les suites


Bien sûr, les suites dépendent du type de peeling et de sa profondeur, tels que nous l’avons vu précédemment.

Les peelings légers et superficiels ne réalisant qu’une simple exfoliation, les suites sont simples marquées par une rougeur et une fragilité épidermique. Les conseils de protection, notamment solaire, et d’hygiène sont primordiaux. L’application de crèmes protectrices adaptées conduit les suites.
Les peelings moyens ou profonds, en revanche, réalisent une brûlure chimique contrôlée qui détruit l’épiderme et la partie superficielle du derme. Immédiatement après le traitement, le derme est mis à nu, ce qui entraîne rougeur, oedème et suitement.
Des soins locaux, attentifs et très précautionneux, à base de corps gras ou de pansements seront réalisés jusqu’à cicatrisation complète, obtenue en 1Oà15 jours. Bien dirigés par votre chirurgien, ces soins locaux éviteront l’apparition de croûtes, qui même si elles ne sont pas souhaitables peuvent éventuellement se former et ne devront pas être arrachées pour respecter la cicatrisation sous-jacente en cours et ne pas risquer une éventuelle cicatrice résiduelle.
Ensuite, après le 1Oème jour, des soins à base de crèmes émollientes pour peau sensible, un maquillage adapté et une protection solaire sont préconisés pour camoufler l’aspect rouge ou rosé de la peau traitée pendant 2 à 6 mois.
C’est cette restauration de la surface cutanée qui se fera avec un aspect plus lisse, en gommant plus ou moins les imperfections que l’on désire traiter.
La peau peut être inconfortable, sèche, fragile, irritable, intolérante aux produits de beauté habituels pendant plusieurs semaines.
Un traitement général (antalgique, anti-inflammatoire, antibiotique, anti-herpétique, anti-prurigineux) peut être prescrit parallèlement.

la question du tabac

Les données scientifiques sont, à l’heure actuelle, unanimes quant aux effets néfastes de la consommation tabagique dans les semaines entourant une intervention chirurgicale. Ces effets sont multiples et peuvent entrainer des compli­cations cicatricielles majeures, des échecs de la chirurgie et favoriser l’infection des matériels implantables (ex : implants mammaires).
Pour les interventions comportant un décollement cutané tel que l’abdominoplastie, les chirurgies mammaires ou encore le lifting cervico-facial, le tabac peut aussi être à l’origine de graves complications cutanées. Hormis les risques directement en lien avec le geste chirurgical, le tabac peut-être responsable de complications respiratoires ou cardiaques durant l’anesthésie.
Dans cette optique, la communauté des chirurgiens plasticiens s’accorde sur une demande d’arrêt complet du tabac au moins un mois avant l’intervention puis jusqu’à cicatrisation (en général 15 jours après l’intervention). La cigarette électronique doit être considérée de la même manière.
Si vous fumez, parlez-en à votre chirurgien et à votre anesthésiste. Une prescription de substitut nicotinique pourra ainsi vous être proposée. Vous pouvez également obtenir de l’aide auprès de Tabac-lnfo-Service (3989) pour vous orienter vers un sevrage tabagique ou être aidé par un tabacologue.
Le jour de l’intervention, au moindre doute, un test ni­cotinique urinaire pourrait vous être demandé et en cas de positivité, l’intervention pourrait être annulée par le chirurgien.

les indications


Les peelings aux acides de fruits ont un effet rafraîchissant et améliorent le teint. Ils doivent être répétés, mais ils sont bien entendu trop légers pour avoir une action décisive sur les composantes du vieillissement cutané
Les peelings légers et superficiels font peler la peau. Ils réalisent une exfoliation, qui a une action sur le teint en produisant un effet rafraîchissant et régulateur. C’est un gommage qui gomme plus ou moins certaines imperfections superficielles de l’épiderme. Ils peuvent être appliqués sans restriction de zone.
Ils ont une action modérée sur les composantes du vieillisse­ment cutané telles que les fines ridules.
Les peelings moyens ou profonds en revanche, traitent essentiellement la peau d’une zone du visage ou du visage entier marquée par:
Des signes du vieillissement notamment solaire (taches, élastose, rides superficielles ou moyennes). C’est un trai­tement de la surface cutanée qui peut, bien entendu, être associé aux techniques de traitement du relâchement cu­tané lié au vieillissement telles que lifting, blépharoplastie. Ils peuvent, aussi, être associés à d’autres techniques telles que les injections de produits de comblement ou de toxine botulique.
Des cicatrices déprimées telles que les cicatrices d’acné peuvent aussi bénéficier de ces peelings qui permettent de lisser la peau et d’améliorer les irrégularités de surface

les complications envisageables


Avec les peelings aux acides de fruits et les peelings légers et superficiels, les complications sont exception­nelles: ils donnent rarement des troubles pigmentaires, au contraire, ils ont un effet plutôt régulateur et rafraî­chissant sur le teint.

En revanche les peelings moyens et surtout profonds, exposent à un certain nombre de complications :
En effet, bien que réalisés pour des motivations essentiellement esthétiques, les peelings n’en constituent pas moins une agression cutanée, épidermique et dermique, ce qui implique les risques inhérents à tout acte médico-chirurgical.

Cet acte reste notamment soumis aux aléas liés aux tissus vi­vants dont les réactions ne sont jamais entièrement prévisibles.

En choisissant un praticien qualifié et compétent, formé à ce type de traitement, vous limitez au maximum ces risques sans toutefois les supprimer complètement.

Heureusement, les vraies complications sont rares à la suite d’un peeling réalisé dans les règles. En pratique, l’immense majorité des traitements se passe sans aucun problème et les patient(e)s sont pleinement satisfait(e)s de leur résultat. Pour autant, et malgré la rareté, vous devez quand même connaître les complications possibles:

  • Infection microbienne.
  • Poussée d’acné.
  • Grains de milium (petits kystes blancs).
  • Hyperpigmentation(surtout sur les peaux foncées),précoce et presque toujours transitoire, elle est souvent le fait d’une exposition prématurée au soleil.
  • Hypopigmentation, souvent définitive, apparaît plus rare­ ment et plus tardivement.
  • Rougeurs persistantes.
  • Troubles de la cicatrisation et cicatrices hypertrophiques sont possibles mais rares. Ils témoignent d’une destruction trop profonde, d’un grattage, d’un non-respect de la fragile réépidermisation du début de la cicatrisation, d’une infection mal ou tardivement traitée.
  • Allergie : les produits utilisés pour la désinfection de la peau ou pour les soins peuvent aussi provoquer une allergie; il est donc important de considérer toutes les allergies que le patient a eues au cours de sa vie.
  • Douleur durant les premiers jours, sensation diffuse de chaleur ou de brûlure au niveau de la zone traitée. Une prescription d’antalgiques sera faite par le médecin.
  • Insuffisance de résultat, surtout du fait de11mportance du défaut à corriger: dans ces cas, votre chirurgien vous avertira de l’intérêt d’un nouveau traitement après un délai d’un an minimum.

La diversité des peelings apporte une grande panoplie qui s’enrichit continuellement de par les progrès. Même légers, ils doivent être bien conduits car même un acte apparemment simple, comporte toujours une petite part d’aléas. Le recours à un praticien qualifié vous assure que celui-ci a la formation et les compétences requises pour savoir éviter tous aléas, où les traiter efficacement le cas échéant.

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Chirurgie de l’hypertrophie mammaire

Chirurgie de l’hypertrophie mammaire

Définition, objectifs et principes


Définition:

L’hypertrophie mammaire est définie par un volume des seins trop important, notamment par rapport à la morphologie de la patiente. Cet excès de volume est en général associé à un affaissement des seins (ptose mammaire) et parfois à un certain degré d’asymétrie.
L’hypertrophie mammaire implique presque toujours un retentissement physique et fonctionnel (douleurs du cou, des épaules et du dos, gêne pour la pratique des sports, difficultés vestimentaires). Il existe aussi fréquemment un retentissement psychologique notable.
Ces altérations physiques parfois majeures, ainsi que la souffrance psychique induite, confèrent une finalité thérapeutique à cet acte chirurgical réparateur.
Si elles existent, les conditions de prise en charge par l’Assurance Maladie vous seront précisées par votre chirurgien.

Objectifs :

L’intervention chirurgicale a pour but la réduction du volume des seins, la correction de la ptose et d’une éventuelle asymétrie, afin d’obtenir deux seins harmonieux en eux-mêmes et par rapport à la morphologie de la patiente (deux seins réduits, ascensionnés, symétrisés et remodelés).

Principes :

L’intervention réalise l’ablation du tissu mammaire en excès. On conserve un volume en harmonie avec la silhouette de la patiente et conforme à ses désirs. Ce volume mammaire résiduel est ascensionné, concentré et remodelé.
Il faut ensuite adapter l’enveloppe cutanée, ce qui impose de retirer la peau en excès de manière à assurer une bonne tenue et un bon galbe aux nouveaux seins. Les berges de la peau ainsi découpées sont alors suturées: ces sutures sont à l’origine des cicatrices.
Souvent ces cicatrices ont la forme d’un T inversé avec trois composantes: péri-aréolaire au pourtour de l’aréole entre la peau brune et la peau blanche, verticale, entre le pôle inférieur de l’aréole et le sillon sous-mammaire, horizontale, dissimulée dans le sillon sous-mammaire.
La longueur de la cicatrice horizontale est proportionnelle à l’importance de l’hypertrophie et de la ptose.
Parfois, notamment lorsque l’hypertrophie et la ptose sont modérées, on peut réaliser une méthode dite «verticale» qui permet de supprimer la cicatrice transversale dans le sillon sous-mammaire et de réduire la rançon cicatricielle à ses composantes péri-aréolaire et verticale.

Une plastie mammaire pour hypertrophie peut être effectuée à partir de la fin de la croissance et au-delà, pendant toute la durée de la vie.
Une grossesse ultérieure est bien évidemment possible. L’allaitement, quant à lui, est le plus souvent possible après une plastie mammaire. Cependant, on ne peut pas le promettre dans tous les cas et il faut mentionner le risque d’une impossibilité d’allaiter après certaines plasties mammaires pour hypertrophie.
Le risque de survenue d’un cancer n’est pas augmenté par cette intervention. Il serait même légèrement réduit.

Avant l’intervention


Un bilan pré-opératoire habituel est réalisé conformément aux prescriptions.
Le médecin anesthésiste sera vu en consultation au plus tard 48 heures avant l’intervention.
Outre les examens pré-opératoires habituels, un bilan radiologique du sein est prescrit si nécessaire (mammographie, échographie).

L’arrêt d’une éventuelle contraception orale peut être requis, notamment en cas de facteur de risques associés (obésité, mauvais état veineux, trouble de la coagulation).
Aucun médicament contenant de l’aspirine ne devra être pris dans les 1O jours précédant l’intervention.

Type d’anesthésie et modalités d’hospitalisation


I
Type d'anesthésie

Il s’agit d’une anesthésie générale, durant laquelle vous dormez complètement.

I
Modalités d'hospitalisation :

Une hospitalisation de un à trois jours est habituellement nécessaire.Toutefois, dans certains cas, l’intervention peut être réalisée en ambulatoire c’est à dire avec une sortie le jour même après quelques heures de surveillance.

l’intervention


Chaque chirurgien adopte une technique qui lui est propre et qu’il adapte à chaque cas pour obtenir les meilleurs résultats. Toutefois, on peut retenir des principes de base communs :
Les tissus enlevés sont systématiquement adressés à un laboratoire spécialisé pour être examinés au microscope (examen histologique).
En fin d’intervention un pansement modelant, avec des bandes élastiques en forme de soutien-gorge, est confectionné.
En fonction du chirurgien et de l’importance de l’hypertrophie, l’intervention peut durer de deux à quatre heures.

Après l’intervention : les suites opératoires


Les suites opératoires sont en général peu douloureuses, ne nécessitant que des antalgiques simples.
Un gonflement (œdème) et des ecchymoses (bleus) des seins, ainsi qu’une gêne à l’élévation des bras sont fréquemment observés.
Le premier pansement est retiré au bout de 24 à 48 heures, remplacé par un pansement plus léger. Le pansement sera refait régulièrement jusqu’à ce que la cicatrisation soit acquise.
La sortie a lieu un à trois jours après l’intervention, puis la patiente est ensuite revue en consultation en post-opératoire.
On met alors en place un soutien-gorge assurant une bonne contention.
Le port de ce soutien-gorge est conseillé pendant environ un mois, au décours de l’intervention.
Les fils de suture, s’ils ne sont pas résorbables, sont retirés entre le huitième et le vingtième jour après l’intervention.
Il convient d’envisager une convalescence et un arrêt de travail d’une durée de 8 à 21 jours.

On conseille d’attendre un à deux mois pour reprendre une activité sportive.

la question du tabac

Les données scientifiques sont, à l’heure actuelle, unanimes quant aux effets néfastes de la consommation tabagique dans les semaines entourant une intervention chirurgicale. Ces effets sont multiples et peuvent entrainer des compli­cations cicatricielles majeures, des échecs de la chirurgie et favoriser l’infection des matériels implantables (ex : implants mammaires).
Pour les interventions comportant un décollement cutané tel que l’abdominoplastie, les chirurgies mammaires ou encore le lifting cervico-facial, le tabac peut aussi être à l’origine de graves complications cutanées. Hormis les risques directement en lien avec le geste chirurgical, le tabac peut-être responsable de complications respiratoires ou cardiaques durant l’anesthésie.
Dans cette optique, la communauté des chirurgiens plasticiens s’accorde sur une demande d’arrêt complet du tabac au moins un mois avant l’intervention puis jusqu’à cicatrisation (en général 15 jours après l’intervention). La cigarette électronique doit être considérée de la même manière.
Si vous fumez, parlez-en à votre chirurgien et à votre anesthésiste. Une prescription de substitut nicotinique pourra ainsi vous être proposée. Vous pouvez également obtenir de l’aide auprès de Tabac-lnfo-Service (3989) pour vous orienter vers un sevrage tabagique ou être aidé par un tabacologue.
Le jour de l’intervention, au moindre doute, un test ni­cotinique urinaire pourrait vous être demandé et en cas de positivité, l’intervention pourrait être annulée par le chirurgien.

le résultat


Il ne peut être jugé qu’à partir d’un an après l’intervention: la poitrine a alors le plus souvent un galbe harmonieux, symétrique ou très proche de la symétrie, et naturel. Au-delà de l’amélioration locale, cette intervention a en général un retentissement favorable sur l’équilibre du poids, la pratique des sports, les possibilités vestimentaires et l’état psychologique.

Le but de cette chirurgie est d’apporter une amélioration et non pas d’atteindre la perfection. Si vos souhaits sont réalistes, le résultat obtenu devrait vous donner une grande satisfaction.

Il convient simplement d’avoir la patience d’attendre le délai nécessaire à l’atténuation des cicatrices et d’observer pendant cette période une bonne surveillance, au rythme d’une consultation environ tous les trois à six mois pendant un an. Le sein opéré est un sein qui reste naturel et sensible, notamment aux variations hormonales et pondérales.

les imperfections de résultat


Il s’agit essentiellement des cicatrices, qui font l’objet d’une surveillance attentive : il est fréquent qu’elles prennent un aspect rosé et gonflé au cours des deuxième et troisième mois post-opératoires; au-delà, elles s’estompent en général progressivement pour devenir, avec le temps, peu visibles. Elles peuvent toutefois demeurer élargies, blanches ou au contraire brunes.
En ce qui concerne les cicatrices, il faut savoir que, si elles s’estompent bien, en général, avec le temps, elles ne sauraient disparaître complètement. A cet égard, il ne faut pas oublier que si c’est le chirurgien qui réalise les sutures, la cicatrice, elle, est le fait de la patiente.
Parfois, il peut persister une asymétrie des seins, qu’il s’agisse du volume, de la hauteur, de la taille ou de l’orientation des aréoles.
Dans tous les cas, une correction chirurgicale secondaire peut être faite, mais il convient d’attendre au moins un an ou deux.

les complications envisageables


Une plastie mammaire de réduction, bien que réalisée pour des motivations en partie esthétique, n’en reste pas moins une véritable intervention chirurgicale, ce qui implique les risques inhérents à tout acte médical, aussi minime soit-il.
Cet acte reste notamment soumis aux aléas liés aux tissus vivants dont les réactions ne sont jamais entièrement prévisibles.
Il convient de distinguer les complications liées à l’anesthésie de celles liées au geste chirurgical.

I

En ce qui concerne l’anesthésie, lors de la consultation, le médecin anesthésiste informera lui-même la patiente des risques anesthésiques. Il faut savoir que l’anesthésie induit dans l’organisme des réactions parfois imprévisibles, et plus ou moins faciles à maîtriser : le fait d’avoir recours à un Anes­thésiste parfaitement compétent, exerçant dans un contexte réellement chirurgical fait que les risques encourus sont de­ venus statistiquement très faibles.

Il faut savoir, en effet, que les techniques, les produits anesthésiques et les méthodes de surveillance ont fait d’immenses progrès ces trente dernières années, offrant une sécurité optimale, surtout quand l’intervention est réalisée en dehors de l’urgence et chez une personne en bonne santé.

I

En ce qui concerne le geste chirurgical: en choisissant un Chirurgien Plasticien qualifié et compétent, formé à ce type d’intervention, vous limitez au maximum ces risques, sans toutefois les supprimer complètement.

Heureusement, les vraies complications sont rares à la suite d’une plastie mammaire de réduction réalisée dans les règles. En pratique, l’immense majorité des interventions se passe sans aucun problème et les patientes sont pleinement satisfaites de leur résultat.
Pour autant, et malgré leur faible fréquence, vous devez être informée des complications possibles:

  • Les accidents thrombo-emboliques (phlébite, embolie pulmonaire), bien que globalement très rares après ce type d’intervention, sont parmi les plus redoutables. Des mesures préventives rigoureuses doivent en minimiser l’incidence : port de bas anti-thrombose, lever précoce, éventuellement traitement anti-coagulant.
  • La survenue d’une infection nécessite un traitement an­tibiotique et parfois un drainage chirurgical.
  • Un hématome peut nécessiter un geste d’évacuation.
  • Un retard de cicatrisation peut parfois être observé, qui allonge les suites opératoires.
  • Une nécrose de la peau, de la glande, ou de l’aréole en fait rarement observée avec les techniques modernes, peut être responsable d’un retard de cicatrisation (le risque en est très accru par l’intoxication tabagique, et en cas de gigantomasties ou de très importantes hypertrophies).
  • Un pyoderma gangrenosum : complication rare et très exceptionnelle d’origine auto-imune. C’est une forme de nécrose cutanée extensive qui commence par un aspect blanchâtre de la peau et qui s’accompagne d’une douleur vive. Il s’agit d’une semi-urgence qui impose de contacter votre chirurgien qui instaurera une corticothérapie avec couverture antibiotique.
  • Des altérations de la sensibilité, notamment mamelonnaire, peuvent parfois persister, même si la sensibilité redevient le plus souvent normale dans un délai de 6 à 18 mois.
  • Surtout l’évolution des cicatrices peut être défavorable avec la survenue de cicatrices hypertrophiques voire ché­loïdes, d’apparition et d’évolution imprévisibles, qui peuvent compromettre l’aspect esthétique du résultat et requièrent des traitements locaux spécifiques souvent longs.

Ainsi, dans la très grande majorité des cas, cette intervention, bien étudiée au préalable et correctement réalisée, donne un résultat très appréciable en termes de confort, même si la rançon cicatricielle inévitable en reste le principal inconvénient.
Au total, il ne faut pas surévaluer les risques mais simple­ ment prendre conscience qu’une intervention chirurgicale, même apparemment simple, comporte toujours une petite part d’aléas.
Le recours à un Chirurgien Plasticien qualifié vous assure que celui-ci a la formation et la compétence requises pour savoir éviter ces complications, ou les traiter efficacement le cas échéant.

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Chirurgie des oreilles décollées

Chirurgie des oreilles décollées

Définition, objectifs et principes


La correction d’oreilles décollées ou «otoplastie» permet de remodeler des pavillons jugés excessivement visibles. Schématiquement, on peut distinguer trois anomalies typiques des oreilles décollées et qui sont plus ou moins associées entre elles:

I

Une absence de pli au niveau de la partie de l’oreille ayant normalement la forme d’un Y (défaut de plicature de l’anthélix).

I

Un décollement ou une taille excessive du cartilage de la conque, projetant l’oreille vers l’avant, ce qui accentue l’aspect décollé (valgus ou hypertrophie de la conque).

I

Un lobe de l’oreille trop décollé (valgus du lobe).

Une otoplastie peut être réalisée sur les deux oreilles ou bien parfois sur une seule oreille, en cas d’asymétrie.
L’opération corrige ces anomalies en remodelant le cartilage, de façon à obtenir des oreilles «recollées», symétriques, de taille et d’aspect naturels.

Une otoplastie peut être réalisée chez l’adulte ou l’adolescent(e), mais la plupart du temps la correction est envisagée dès l’enfance. Elle peut être pratiquée à partir de l’âge de 7 ans, dès lorsque l’enfant en exprime le désir.
Elle permet ainsi de mettre fin aux moqueries et autres remarques désobligeantes susceptibles d’être à l’origine de souffrances psychologiques, de conflits scolaires et d’une baisse de l’estime de soi.
Ces altérations physiques parfois majeures, ainsi que la souffrance psychique induite, confèrent une finalité thérapeutique à cet acte chirurgical réparateur.
Lorsque la gêne psychologique et sociale est très importante, cette chirurgie peut bénéficier d’une participation financière de l’assurance maladie.

rhinoplastie

Avant l’intervention


Au cours d’une consultation pré-opératoire, votre chirurgien a réalisé un examen des oreilles ainsi qu’un bilan photographique.
Un bilan sanguin pré-opératoire est souvent réalisé, afin de dépister un risque accru de saignement.
Pour une otoplastie classique, en cas d’anesthésie par sédation ou d’anesthésie générale, le médecin anesthésiste sera vu en consultation au plus tard 48heures avant l’intervention.

  • 4 semaines avant l’opération: pas de tabac.
  • 14 jours avant: pas d’aspirine, d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) (ibuprofène, diclofénac), En cas de douleurs, prenez du paracétamol.
  • La veille de l’opération: lavez soigneusement vos cheveux et votre visage.
  • Le matin de l’opération: nettoyez bien vos oreilles à l’eau et au savon, avec un coton tige, dans le conduit auditif mais aussi devant et derrière. Retirez tous les clips et piercings. Venez sans bijoux ni maquillage. Coiffez vos cheveux de façon à dégager le plus possible vos oreilles.
  • En cas d’anesthésie par sédation ou d’anesthésie générale, il faudra être à jeun (ne rien manger ni boire) 6 heures avant l’intervention.
rhinoplastie

la question du tabac

Les données scientifiques sont, à l’heure actuelle, unanimes quant aux effets néfastes de la consommation tabagique dans les semaines entourant une intervention chirurgicale. Ces effets sont multiples et peuvent entrainer des compli­cations cicatricielles majeures, des échecs de la chirurgie et favoriser l’infection des matériels implantables (ex : implants mammaires).
Pour les interventions comportant un décollement cutané tel que l’abdominoplastie, les chirurgies mammaires ou encore le lifting cervico-facial, le tabac peut aussi être à l’origine de graves complications cutanées. Hormis les risques directement en lien avec le geste chirurgical, le tabac peut-être responsable de complications respiratoires ou cardiaques durant l’anesthésie.
Dans cette optique, la communauté des chirurgiens plasticiens s’accorde sur une demande d’arrêt complet du tabac au moins un mois avant l’intervention puis jusqu’à cicatrisation (en général 15 jours après l’intervention). La cigarette électronique doit être considérée de la même manière.
Si vous fumez, parlez-en à votre chirurgien et à votre anesthésiste. Une prescription de substitut nicotinique pourra ainsi vous être proposée. Vous pouvez également obtenir de l’aide auprès de Tabac-lnfo-Service (3989) pour vous orienter vers un sevrage tabagique ou être aidé par un tabacologue.
Le jour de l’intervention, au moindre doute, un test ni­cotinique urinaire pourrait vous être demandé et en cas de positivité, l’intervention pourrait être annulée par le chirurgien.

Type d’anesthésie et modalités d’hospitalisation


I
Type d'anesthésie

Trois procédés sont envisageables:

  • Anesthésie locale pure, où un produit anesthésique est injecté localement afin d’assurer l’insensibilité des oreilles. Ce mode d’anesthésie convient bien aux interventions courtes et aux patients calmes et peu angoissés.
  • Anesthésie par sédation intraveineuse: des produits relaxants administrés par l’anesthésiste aident le patient à se détendre durant l’intervention. Elle est complétée par une anesthésie locale. Ce mode d’anesthésie convient bien aux interventions longues chez les adultes.
  • Anesthésie générale, durant laquelle vous dormez complètement. Ce mode d’anesthésie convient bien aux interventions longues chez les enfants.

Le choix entre ces différentes techniques sera le fruit d’une discussion entre vous,le chirurgien et l’anesthésiste.

I
Modalités d'hospitalisation

L’otoplastie se pratique au bloc opératoire, en ambulatoire, avec une sortie autorisée le jour même. Dans de rares cas, une courte hospitalisation peut être nécessaire.

l’intervention


Chaque chirurgien adopte une technique qui lui est propre et qu’il adapte à chaque cas pour obtenir les meilleurs résultats. Toutefois, on peut retenir des principes de base communs:

I
Incisions cutanées

Habituellement, elles sont situées dans le sillon rétro-auriculaire, c’est-à-dire dans le pli naturel situé derrière l’oreille, ou à la face postérieure de l’oreille.
Dans certains cas, de petites incisions complémentaires seront pratiquées à la face antérieure du pavillon, mais elles seront alors dissimulées dans des replis naturels.
Il convient de remarquer qu’à aucun moment les cheveux ne sont coupés.

I
Dissection

La peau est ensuite décollée en fonction des besoins afin d’accéder au cartilage et de l’exposer.

I
Remodelage cartilagineux

Le cartilage est ensuite remodelé, soit en l’affaiblissant par un râpage (technique de Stenstréim), soit en plaçant des points de suture non résorbables (technique de Mustardé et Fumas), soit une combinaison des deux techniques. Cette technique permet de corriger toutes les anomalies de l’oreille décollée (absence de pli de l’anthélix, valgus ou hypertrophie de conque, valgus du lobe).

I
Sutures

Classiquement, des fils résorbables sont utilisés; sinon, ils devront être retirés vers le 10ème jour.

I
Pansement

Il est réalisé grâce à des compresses modelantes maintenues par des bandes élastiques autour de la tête afin de garder les oreilles en bonne position.
En fonction du chirurgien et de l’importance des disgrâces à corriger, une otoplastie bilatérale peut durer d’une demi­ heure à une heure et demie.

Après l’intervention : les suites opératoires


Une fois le premier pansement enlevé, il sera remplacé par un autre bandage plus léger pour encore quelques jours, puis par un bandeau.

Un bandeau de protection devra être porté nuit et jour pendant une quinzaine de jours, puis uniquement la nuit pendant encore 4 à 6 semaines. Durant cette période, les activités physiques ou sportives avec risque de contact devront être évitées résultat, en sachant que l’aspect définitif ne sera obtenu qu’après six mois à un an de lente et subtile évolution.

Les oreilles pourront alors apparaître gonflées, avec des reliefs masqués par l’œdème (gonflement). Des bleus plus ou moins importants sont parfois présents ce qui est normal. Cet aspect éventuel ne doit pas inquiéter : il n’est que transitoire et ne compromet absolument pas le résultat final.
L’exposition au grand froid est déconseillée pendant au moins deux mois compte tenu du risque de gelures, du fait de la diminution transitoire de la sensibilité des oreilles. De même, l’utilisation du sèche-cheveux devra être prudente.

  • Douleurs: Les douleurs sont habituellement modérées et combattues par un traitement antalgique. Elles doivent être bien calmées dès le lendemain de l’intervention. Si la douleur ne s’atténue pas avec les antalgiques prescrits, appelez votre chirurgien.
  • Sutures : Les sutures utilisées sur vos oreilles sont le plus souvent résorbables. Elles tomberont d’elles-mêmes après 2 à 3 semaines. Ne tirez pas sur les sutures. Si votre chirurgien a choisi d’utiliser des fils non résorbables, il faudra les enlever 8 à 10 jours après l’intervention.
  • Boucles d’oreilles et casques: Veuillez ne pas porter de boucles d’oreilles, ni casques pendant 2 semaines après le traitement. Ceux-ci pourraient accroître votre risque de développer une infection.
  • Téléphones : Soyez prudent(e) lorsque vous utilisez un téléphone pendant les 4semaines suivant le traitement. Ils sont souvent sales ou contaminés et sont rarement nettoyés. Afin de réduire le risque de contamination, nous vous conseillons de les nettoyer avec une lingette désinfectante humide, ou d’utiliser la fonction mains libres.
  • Sommeil : Nous vous conseillons de dormir sur le dos pendant les 4 premières semaines suivant la procédure. L’utilisation d’un oreiller de voyage gonflable ou d’un bandeau permettra également d’éviter de perturber vos oreilles pendant la cicatrisation. Vous pouvez également envisager l’achat d’un oreiller pourvu d’un trou, que certains patients trouvent utile lorsqu1Is sont davantage habitués à dormir sur le côté.

le résultat


Un délai de 1 à 2 mois est nécessaire pour apprécier le résultat final. C’est le temps nécessaire pour que les tissus se soient assouplis et que la totalité de l’œdème se soit résorbé, laissant apparaître nettement les reliefs de l’oreille. Passé ce délai, seules les cicatrices seront encore un peu rosées et indurées avant de s’estomper, ce qui met habituellement 12 mois.
L’intervention aura le plus souvent permis de corriger efficacement les anomalies présentes et d’obtenir des oreilles normalement positionnées et orientées, bien plicaturées, symétriques, de taille et d’aspect naturels.
Dans la grande majorité des cas, les résultats sont définitifs. Toutefois, une récidive du décollement (en principe partielle) peut éventuellement survenir à moyen terme, pouvant alors nécessiter une réintervention.
Le but de cette chirurgie est d’apporter une amélioration et non pas d’atteindre la perfection. Si vos souhaits sont réalistes, le résultat obtenu devrait vous donner une grande satisfaction.

les imperfections de résultat


Elles peuvent survenir secondairement, par exemple du fait de réactions tissulaires inattendues ou de phénomènes cicatriciels inhabituels. Ainsi peut-on parfois observer une légère asymétrie entre les deux oreilles, de petites irrégularités de reliefs ou une plicature un peu trop saillante, un rétrécissement de l’orifice du conduit auditif, ou encore une perception des fils sous la peau.
Ces petits défauts, quand ils existent, sont habituellement discrets et n’attirent pas le regard. Pour autant, ils sont toujours accessibles à une «retouche» qui se fera la plupart du temps sous anesthésie locale.

les complications envisageables


Une otoplastie, bien que réalisée pour des motivations essentiellement esthétiques, n’en reste pas moins une véritable intervention chirurgicale, ce qui implique les risques inhérents à tout acte médical, aussi minime soit-il.
Cet acte reste notamment soumis aux aléas liés aux tissus vivants dont les réactions ne sont jamais entièrement prévisibles. Il faut distinguer les complications liées à l’anesthésie de celles liées au geste chirurgical.

I

En ce qui concerne l’anesthésie, lors de la consultation, le médecin anesthésiste informera lui-même le patient des risques anesthésiques. Il faut savoir que l’anesthésie induit dans l’organisme des réactions parfois imprévisibles, et plus ou moins faciles à maîtriser: le fait d’avoir recours à un Anesthésiste parfaitement compétent, exerçant dans un contexte réellement chirurgical, fait que les risques encourus sont devenus statistiquement très faibles.
Il faut savoir, en effet, que les techniques, les produits anes­thésiques et les méthodes de surveillance ont fait d’immenses progrès ces trente dernières années, offrant une sécurité optimale, surtout quand l’intervention est réalisée en de­ hors de l’urgence et chez une personne en bonne santé.

I

En ce qui concerne le geste chirurgical: en choisissant un Chirurgien Plasticien qualifié et compétent, formé à ce type d’intervention, vous limitez au maximum ces risques, sans toutefois les supprimer complètement.
Heureusement, les vraies complications sont rares à la suite d’une rhinoplastie réalisée dans les règles. En pratique, l’im­mense majorité des interventions se passe sans aucun problème et les patient(e)s sont pleinement satisfait(e)s de leur résultat.

Pour autant, et malgré leur rareté, vous devez être informé(e) des complications possibles:

  • Saignement post-opératoire : s’il est plus important qu’une simple tache de sang sur le pansement (qui n’a rien d’inquiétant), cela peut justifier une réintervention pour stopper le saignement à son origine. Le sang peut aussi ne pas s’extérioriser et donner lieu à un hématome qu’il est souvent préférable d’évacuer.
  • Infection : elle est heureusement très rare grâce aux mesures d’asepsie opératoire draconiennes. Si elle survient toutefois, elle nécessite un traitement rapide et énergique afin d’éviter une atteinte du cartilage (chondrite) qui pourrait être grave.
  • Nécrose cutanée: exceptionnelle, elle survient parfois du fait de trouble de la circulation sur la peau très fine de la face antérieure du pavillon, en regard d’un relief cartilagineux. La cicatrisation intervient en règle grâce à des pansements locaux en laissant une petite zone cicatricielle.
  • Cicatrices anormales : malgré toute l’attention portée à la réalisation des sutures, les cicatrices situées en arrière du pavillon de l’oreille peuvent être le siège d’une cicatrice hypertrophique, voire d’une chéloïde (pérennisation de l’hypertrophie cicatricielle) dont la survenue est imprévisible et dont le traitement reste difficile.

L’OTOPLASTIE PAR EARFOLD

Earfold™ est une technique mini-invasive disponible en France depuis Mai 2016. Un petit implant est glissé sous la peau afin de plier l’oreille, au niveau du pli manquant de l’anthelix. L’incision mesure quelques millimètres et elle est placée devant l’oreille, cachée dans le pli de l’helix. L’implant est constitué de Nitinol, un métal à mémoire de forme, et recouvert d’une fine couche d’or 24 carats. L’intervention est très rapide et elle est réalisée sous anesthésie locale. Selon la forme de l’oreille, un ou deux implants peuvent être nécessaires. Cette technique ne permet pas de corriger une conque trop grande ou un lobe d’oreille trop saillant. Une simulation réalisée en consultation permet de voir si cette technique est indiquée, si la correction prévue est harmonieuse et correspond bien au souhait du patient. Dans le cas contraire, il faut recourir à la technique chirurgicale classique.
Après l’intervention, il n’est pas nécessaire de mettre de pansement ou de bandeau après la pose d’un implant Earfold. Un steristrip recouvre l’incision de quelques millimètres. Il sera enlevé lors de la consultation de contrôle la semaine qui suit 11ntervention.
Les suites opératoires sont généralement simples, avec peu ou pas de douleurs, et il n’est pas nécessaire de porter de bandeau. L’oreille sera bleutée pendant 4 à 7 jours. Il faut éviter les chocs et frottements pendant 4 semaines après l’intervention.
Pendant 4 semaines, l’implant est susceptible de bouger si l’oreille est pliée : Ne pliez pas vos oreilles pour tester l’implant. Évitez les sports de contact. Au bout de 4 semaines, vous ne devez plus sentir l’implant et pourrez faire comme s’il n’était pas là.

Complications envisageables spécifiques de l’otoplastie par Earfold :

  • Déplacement de l’implant : durant les 4 semaines qui suivent l’intervention, l’implant est susceptible de se déloger en cas de retournement de l’oreille. Un repositionnement sous anesthésie locale peut être nécessaire.
  • Visibilité de l’implant : l’implant peut être discrètement visible sous la peau, surtout si celle­-ci est très fine et très claire. Il s’agit plus d’une limite technique que d’une véritable complication. Une injection d’acide hyaluronique permettra de camoufler les berges de l’implant.
  • Infection: en cas d’infection, l’implant doit être retiré sous anesthésie locale. Un nouvel implant Earfold pourrait être posé à nouveau après 4 mois, ou bien il faudra recourir à une autre technique chirurgicale.

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Rhinoplastie

Rhinoplastie

Définition, objectifs et principes


Le terme de« rhinoplastie» désigne la modification de la morphologie du nez, dans un but d’amélioration esthétique, et parfois, fonctionnel (correction d’éventuels problèmes de respiration nasale). L’intervention vise à remodeler le nez pour l’embellir. Il s’agit de corriger spécifiquement les disgrâces présentes, qu’elles soient congénitales apparues à l’adolescence, consécutives à un traumatisme, ou dues au processus de vieillissement.

Le but est d’obtenir un nez d’aspect naturel, s’harmonisant dans ses rapports avec les autres traits du visage, conve­nant à la psychologie et à la personnalité du patient, et répondant aux demandes de ce dernier.

Le principe est, à partir d’incisions dissimulées dans les narines, de remodeler l’os et le cartilage qui constituent l’infrastructure solide du nez et lui confèrent sa forme particulière. La peau recouvrant le nez devra se réadapter grâce à son élasticité sur cette charpente ostéo-cartilagineuse qui a été modifiée. Ce dernier point souligne l’importance de la qualité de la peau dans l’obtention du résultat final. On comprend ainsi qu’une rhinoplastie ne laisse habituellement pas ou très peu de cicatrices visibles sur la peau.
Lorsqu’une obstruction nasale gêne la respiration, elle pourra être traitée dans le même temps opératoire, qu’elle soit due à une déviation de la cloison ou à une hypertrophie des cornets (formations osseuses présentes dans les fosses nasales).
L’intervention, pratiquée aussi bien chez la femme que chez l’homme, peut être effectuée dès la fin de la croissance, c’est-à-dire à partir d’environ 16 ans.
Une rhinoplastie peut être réalisée isolément ou être associée, si nécessaire, à d’autres gestes complémentaires au niveau de la face, en particulier à une génioplastie (modification du menton, parfois réalisée dans le même temps opératoire pour améliorer l’ensemble du profil).
Ces altérations physiques parfois majeures, ainsi que la souffrance psychique induite, confèrent une finalité thérapeutique à cet acte chirurgical réparateur.
Si elles existent, les conditions de prise en charge par l’Assurance Maladie vous seront précisées par votre chirurgien.
Dans de rares cas, une amélioration de la morphologie du nez peut être obtenue par des techniques non chirurgicales telles que les injections d’acide hyaluronique, que votre chirurgien vous proposera si cette solution est envisageable dans votre cas particulier.

Avant l’intervention


Les motivations et les demandes du (de la) patient(e) auront été analysées. Une étude attentive de la pyramide nasale et de ses rapports avec le reste du visage aura été faite, ainsi qu’un examen endo-nasal. Le but est de définir le résultat «idéal» adapté au reste du visage, aux désirs et à la personnalité du (de la ) patient(e). Le chirurgien, ayant bien compris la demande du (de la) patient(e), devient son guide dans le choix du résultat futur et de la technique à employer. Il peut parfois déconseiller l’intervention. Le résultat escompté pourra être simulé par retouches de photographies ou morphing informatique. L’image virtuelle, ainsi obtenue ne constitue qu’un projet qui peut aider dans la compréhension des attentes des patient(e)s. Cependant, on ne peut en aucune manière s’engager à ce que le résultat réalisé lui soit en tout point superposable. Un bilan pré-opératoire habituel est réalisé conformément aux prescriptions.

Le médecin anesthésiste sera vu en consultation au plus tard 48 heures avant l’intervention.

Aucun médicament contenant de l’aspirine ne devra être pris dans les 10 jours précédant l’intervention.

rhinoplastie

la question du tabac

Les données scientifiques sont, à l’heure actuelle, unanimes quant aux effets néfastes de la consommation tabagique dans les semaines entourant une intervention chirurgicale. Ces effets sont multiples et peuvent entrainer des compli­cations cicatricielles majeures, des échecs de la chirurgie et favoriser l’infection des matériels implantables (ex : implants mammaires).
Pour les interventions comportant un décollement cutané tel que l’abdominoplastie, les chirurgies mammaires ou encore le lifting cervico-facial, le tabac peut aussi être à l’origine de graves complications cutanées. Hormis les risques directement en lien avec le geste chirurgical, le tabac peut-être responsable de complications respiratoires ou cardiaques durant l’anesthésie.
Dans cette optique, la communauté des chirurgiens plasticiens s’accorde sur une demande d’arrêt complet du tabac au moins un mois avant l’intervention puis jusqu’à cicatrisation (en général 15 jours après l’intervention). La cigarette électronique doit être considérée de la même manière.
Si vous fumez, parlez-en à votre chirurgien et à votre anesthésiste. Une prescription de substitut nicotinique pourra ainsi vous être proposée. Vous pouvez également obtenir de l’aide auprès de Tabac-lnfo-Service (3989) pour vous orienter vers un sevrage tabagique ou être aidé par un tabacologue.
Le jour de l’intervention, au moindre doute, un test ni­cotinique urinaire pourrait vous être demandé et en cas de positivité, l’intervention pourrait être annulée par le chirurgien.

Type d’anesthésie et modalités d’hospitalisation


I
Type d'anesthésie

Habituellement l’intervention se pratique sous anesthésie générale. Toutefois, dans certains cas, une anesthésie locale approfondie par des tranquillisants administrés par voie intra-veineuse (anesthésie «vigile») pourra suffire.
Le choix entre ces différentes techniques sera le fruit d’une discussion entre vous, le chirurgien et l’anesthésiste.

I
Modalités d'hospitalisation

L’intervention peut se pratiquer en «ambulatoire», c’est-à-dire avec une sortie le jour même après quelques heures de surveillance. Toutefois, selon les cas, une courte hospitalisation peut être préférable. L’entrée s’effectue alors le matin (ou parfois la veille) et la sortie est autorisée dès le lendemain ou le surlendemain.

l’intervention


Chaque chirurgien adopte des procédés qui lui sont propres et qu’il adapte à chaque cas pour corriger électivement les défauts en présence et obtenir les meilleurs résultats. Il est donc difficile de systématiser l’intervention. Toutefois, on peut en retenir des principes de base communs :

I
Incisions

Elles sont dissimulées, le plus souvent à l’intérieur des narines ou sous la lèvre supérieure, et il n’en résulte donc aucune cicatrice visible à l’extérieur. Parfois, pourtant, des incisions externes peuvent être requises : elles sont en travers de la columelle (pilier séparant les deux narines) afin de réaliser une rhinoplastie «ouverte» ou cachées à la base des ailes du nez si l’on doit réduire la taille des narines.

I
Rectifications

L’infrastructure ostéo-cartilagineuse peut alors être refaçonnée selon le programme établi. Cette étape fondamentale peut mettre en œuvre une infinité de procédés dont le choix se fera en fonction des anomalies à corriger et des préférences techniques du chirurgien. On pourra ainsi rétrécir un nez trop large, réaliser l’ablation d’une bosse, corriger une déviation, affiner une pointe, raccourcir un nez trop long, redresser une cloison. Parfois, des greffons cartilagineux ou osseux seront utilisés pour combler une dépression, soutenir une portion du nez ou améliorer la forme de la pointe.

I
Sutures

Les incisions sont refermées avec de petits 1ils, le plus souvent résorbables.

I
Pansements et attelles

Les fosses nasales peuvent être méchées avec différents matériaux absorbants. Un pansement modelant est souvent réalisé à la surface du nez à l’aide de petites bandelettes adhésives. Enfin, une attelle de maintien et de protection, en plâtre ou en matière plastique ou métallique, est moulée et fixée sur le nez, pouvant parfois remonter sur le front.
En fonction du chirurgien, de l’ampleur des améliorations à apporter, et de la nécessité éventuelle de gestes complémentaires, l’intervention peut durer de 45 minutes à deux heures.

après l’intervention : les suites opératoires


Les suites sont rarement douloureuses et c’est plutôt l’impossibilité de respirer par le nez (du fait de la présence des mèches) qui constitue le principal désagrément des premiers jours.
On observe, surtout au niveau des paupières, l’apparition d’un œdème (gonflement) et parfois d’ecchymoses (bleus) dont l’importance et la durée sont très variables d’un individu à l’autre.
Il est recommandé de se reposer et de ne faire aucun effort les jours suivant l’intervention.
Les mèches sont ôtées entre le 1er et le 5ème jour post-opératoires. L’attelle est retirée entre le 5ème et le 3ème jour, où elle sera parfois remplacée par une nouvelle attelle plus petite pour encore quelques jours.
Le nez apparaîtra alors encore assez massif du fait de l’œdème et une gêne respiratoire sera encore présente, due au gonflement de la muqueuse et à la formation possible de croûtes dans les fosses nasales.
Les stigmates de l’intervention vont s’atténuer progressivement, permettant le retour à une vie socio-professionnelle normale après quelques jours (10 à 20 jours selon les cas).
Il conviendra de se protéger du soleil les premières semaines, notamment tant qu’il persistera des ecchymoses.
Les sports et activités violentes sont à éviter les 3 premiers mois.

le résultat


Ce résultat est, le plus souvent, conforme aux désirs du patient et assez proche du projet établi en préopératoire.

Un délai de deux à trois mois est nécessaire pour avoir un bon aperçu du résultat, en sachant que l’aspect définitif ne sera obtenu qu’après six mois à un an de lente et subtile évolution.

Les modifications apportées par une rhinoplastie sont défi­nitives, et seules surviendront des modifications mineures et tardives en rapport avec le processus naturel de vieillissement (comme pour un nez non opéré).

L’intervention apporte une amélioration morphologique et esthétique le plus souvent tout à fait appréciable, ainsi qu’un bénéfice psychologique non négligeable.

Le but de cette chirurgie est d’apporter une amélioration et non pas d’atteindre la perfection. Si vos souhaits sont réalistes, le résultat obtenu devrait vous donner une grande satisfaction.

les imperfections de résultat


Elles peuvent résulter d’un malentendu concernant les buts à atteindre ou survenir du fait de phénomènes cicatriciels inhabituels ou de réactions tissulaires inattendues (mauvais redrapage spontané de la peau, fibrose rétractile).
On peut observer, dans les suites d’une rhinoplastie, des petits troubles respiratoires gênants, éventuellement liés à une anomalie anatomique ou à un défaut de valve nasale. Ces troubles sont, en général, assez faciles à corriger.
Ces petites imperfections, si elles sont mal supportées, pourront éventuellement être corrigées par une retouche chirurgicale, en général beaucoup plus simple que l’intervention initiale, tant du point de vue technique que des suites opératoires. Une telle retouche ne peut toutefois pas être réalisée avant plusieurs mois afin d’agir sur des tissus stabilisés et ayant atteint une bonne maturation cicatricielle.

les complication envisageables


Une rhinoplastie, bien que réalisée pour des motivations essentiellement esthétiques, n’en reste pas moins une vé­ritable intervention chirurgicale soumise aux aléas liés aux tissus vivants et qui implique les risques inhérents à tout acte médical, aussi minime soit-il.
Il faut distinguer les complications liées à l’anesthésie de celles liées au geste chirurgical.

I

En ce qui concerne l’anesthésie, lors de la consultation, le médecin anesthésiste informera lui-même le patient des risques anesthésiques. Il faut savoir que l’anesthésie induit dans l’organisme des réactions parfois imprévisibles, et plus ou moins faciles à maîtriser: le fait d’avoir recours à un Anesthésiste parfaitement compétent, exerçant dans un contexte réellement chirurgical, fait que les risques encourus sont devenus statistiquement très faibles.
Il faut savoir, en effet, que les techniques, les produits anes­thésiques et les méthodes de surveillance ont fait d’immenses progrès ces trente dernières années, offrant une sécurité optimale, surtout quand l’intervention est réalisée en de­ hors de l’urgence et chez une personne en bonne santé.

I

En ce qui concerne le geste chirurgical: en choisissant un Chirurgien Plasticien qualifié et compétent, formé à ce type d’intervention, vous limitez au maximum ces risques, sans toutefois les supprimer complètement.
Heureusement, les vraies complications sont rares à la suite d’une rhinoplastie réalisée dans les règles. En pratique, l’im­mense majorité des interventions se passe sans aucun problème et les patient(e)s sont pleinement satisfait(e)s de leur résultat.

Pour autant, et malgré leur rareté, vous devez être informé(e) des complications possibles:

  • Saignements: ils sont possibles les premières heures mais restent habituellement très modérés. Quand ils sont trop importants, cela peut justifier un nouveau méchage plus poussé, voire une reprise au bloc opératoire.
  • Hématomes: ils peuvent nécessiter une évacuation s’ils sont volumineux ou trop douloureux.
  • Infection : malgré la présence naturelle de microbes dans les fosses nasales, elle est très rare. Le cas échéant, elle justifie rapidement un traitement approprié.
  • Cicatrices inesthétiques: elles ne peuvent concerner que les cicatrices externes (quand elles existent) et ne sont que très rarement disgracieuses au point de nécessiter une retouche.
  • Atteintes cutanées : bien que rares, elles sont toujours possibles, souvent par le fait de l’attelle nasale ou du tabac. Les simples plaies ou érosions cicatrisent spontanément sans laisser de traces, contrairement aux nécroses cutanées, heu­reusement exceptionnelles, qui laissent souvent une petite zone de peau cicatricielle.
    Au total, il ne faut pas surévaluer les risques, mais simplement prendre conscience qu’une intervention chirurgicale, même apparemment simple, comporte toujours une petite part d’aléas. Le recours à un Chirurgien Plasticien qualifié vous assure que celui-ci a la formation et la compétence requise pour savoir éviter ces complications, ou les traiter efficacement le cas échéant.

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Définition Les gènes BRCA 1 et 2 tirent leur nom de l'expression anglaise Breast (BR) Cancer (CA). Ces gênes BRCA sont des gênes anti-cancer, si bien que leur mutation entraîne un haut risque de développer un cancer du sein et de l'ovaire. Ainsi,...

Transfert graisseux pour la correction des séquelles du traitement conservateur du cancer du sein

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Définition L'hypertrophie des petites lèvres est définie par une taille excessive des petites lèvres notamment par rapport à celle des grandes lèvres. Ainsi en position debout les petites lèvres font saillie et dépassent de la fente vulvaire, ce qui...

Transfert de graisse autologue ou lipostructure

Définition, objectifs et principes Dès que les premières lipoaspirations ont été réalisées, les Chirurgiens Plasticiens ont eu Vidée de réutiliser la graisse ainsi extraite pour la réinjecter en un autre endroit du corps, dans un but de...

Lipoaspiration

Définition, objectifs et principes La lipoaspiration permet de supprimer radicalement et définitivement les surcharges de graisse localisées.Ces surcharges graisseuses localisées ne disparaissent pas, en règle générale, malgré un régime alimentaire...

Lifting de la face interne du bras

Définition, objectifs et principes La peau de la face interne des bras, très fine, est fortement «sollicitée» par les mouvements et en cas de variations de poids importantes ou répétitives. Ceci explique que, associée ou non à une hypertrophie...

Lifting face interne de la cuisse

Définition, objectifs et principes La peau de l'intérieur des cuisses est fine et ses fibres élastiques fragiles. Elle est donc rapidement dégradée par le vieillissement naturel ou par les variations pondérales.Cette dégradation est souvent mal vécue...