Le body lift

Le body lift

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Définition


Le body lift est une opération destinée à retendre la peau du tiers moyen du corps. À l’avant du corps (abdomen), la peau en excès est descendue. À l’arrière du corps (fesses) et sur les côtés (cuisses externes), la peau est remontée. On aboutit ainsi à une cicatrice au niveau de la ceinture. On appelle aussi cette opération : lipectomie circulaire.

Objectifs


L’objectif est d’enlever la peau en excès. Lorsqu’il y a aussi des excès de graisse, ceux-ci sont enlevés en même temps avec une diminution spectaculaire de volume global du corps.
Le body lift agit donc efficacement:

  • En avant, sur le ventre, le pubis et le haut des cuisses.
  • En arrière, sur les fesses.
  • Latéralement, sur les hanches et la culotte de cheval.

Ces altérations physiques parfois majeures, ainsi que la souffrance psychique induite, confèrent une finalité thérapeutique à cet acte chirurgical réparateur.
SI elles existent, les conditions de prise en charge par l’assurance Maladie vous seront précisées par votre chirurgien.

Principes


On peut mieux visualiser cette intervention en imaginant qu’on enlève une bande de peau de 20-25 cm de hauteur tout autour du corps et située au niveau de la ceinture. La cicatrice circulaire qui en résulte, peut paraître importante. Mais en fait, l’expérience prouve que si elle est bien positionnée (et donc facile à cacher par un sous-vêtement réduit) et si l’amélioration de la silhouette est spectaculaire, elle est très bien acceptée.

Indications


Il y a encore 1o ans, cette opération était peu pratiquée car considérée comme risquée. Mais, ces dernières années, la demande a beaucoup augmenté à cause du grand nombre d’amaigrissements importants (et leurs cortèges d’excès cutanés) dus aux anneaux gastriques, induisant de gros progrès techniques dans sa réalisation.
Aujourd’hui, l’opération s’est fortement améliorée et sophistiquée. Le chirurgien peut ainsi la proposer à beaucoup plus de patient(e)s: en fait, toutes et tous ceux qui ont de l’excès de peau autour du corps. Les causes peuvent être multiples :

  • L’amaigrissement massif est bien sûr la cause la plus fréquente survenant après régime, anneau gastrique ou by-pass. Les candidat(e)s à cette chirurgie ont perdu plusieurs dizaines de kilos mais il reste souvent encore de la graisse à enlever.
  • L’obésité du bas du corps, dite gynoïde, qui résiste aux régimes.
  • L’obésité généralisée: dans ce cas le body-lift peut aussi être considéré comme une chirurgie de réduction de la masse graisseuse. Ce sont des patient(e)s qui ont tout essayé sur le plan du régime et qui ne veulent pas subir les contraintes gênantes d’une chirurgie de l’estomac ou de l’intestin. La réduction peut dépasser les 1O kgs. Mais dans ce cas l’équipe chirurgicale doit être bien rodée à ce type d’intervention.
  • L’âge et l’altération de l’élasticité cutanée post-ménopausique: de la même manière que l’on pratique des liftings du visage on peut pratiquer des liftings du corps.
  • Les suites de liposuccion qui peut laisser un excès cutané si celle-ci a été pratiquée sous une peau à faible capacité élastique.
  • La chute congénitale des fesses et des cuisses: c’est-à-dire sans cause réelle et dès la puberté la personne à la peau molle et les fesses tombantes. L’abdomen peut-être parfait et dans ce cas on ne pratique que la partie postérieure de l’intervention.

Avant l’intervention


Dans les cas dits «esthétiques», pour lesquels il s’agit seulement d’une correction de la peau en excès, la consultation respectera les critères classiques de la consultation de chirurgie esthétique et permettra de bien analyser les motivations. Mais en plus, on avertira bien le {la) patient(e) du fait qu’il s’agit d’une opération plus fatigante que la moyenne.
En cas de chirurgie dans un contexte d’obésité les consultations préopératoires doivent aborder:

  • les autres moyens adjuvants. Avant d’en venir à la chirurgie plastique, ils doivent être analysés et il ne faut pas hésiter à solliciter les confrères d’autres spécialités : nutritionniste, endrocrinologue, psychiatre comportementaliste, chirurgien bariatrique (digestif) si l’indice de masse corporelle (IMC) est supérieur à 40, coach sportif… la chirurgie plastique est certes radicale mais elle n’est qu’une des solutions du problème de remodelage de la silhouette.
  • l’évolution du poids du patient. Il est logique de pratiquer l’opération lorsque le poids est stable depuis plusieurs mois.
  • le versant psychologique. Un changement rapide et spectaculaire de forme du corps peut avoir un fort impact psychologique. Le chirurgien doit donc s’assurer de l’absence d’une trop grande fragilité à ce niveau. Au moindre doute, il s’aidera du psychologue ou du psychiatre qui donnera un diagnostic de faisabilité.
  • le bon état de santé physique et l’absence de carence car le body lift est une intervention longue (4à 6 heures) et fatigante. Tout ceci est contrôlé par le médecin-anesthésiste qui voit le patient en consultation assez longtemps à l’avance pour avoir le temps de préparer l’intervention et de demander un bilan préopératoire complet.

Le résultat escompté pourra être simulé à partir des photographies par morphing informatique, en restant toutefois en deçà du résultat espéré.
La cicatrice, qui est assez longue est, finalement la seule marque résiduelle de l’opération. Elle doit être expliquée en détail notamment sa forme et surtout sa future position qui peut varier en fonction du désir de la patiente pour s’adapter à son type de vêtement préféré. Actuellement, le choix se porte le plus souvent sur une position basse permettant le port des pantalons taille basse. Mais on peut parfaitement choisir une position haute pour s’adapter aux maillots de bain échancrés style « brésilien ». La largeur de la cicatrice finale est variable, de «fine» à «un peu distendue» (aléasde la cicatrisation). Aucun médicament contenant de l’aspirine ne devra être pris dans les 1O jours précédant l’intervention. Une préparation cutanée est habituellement prescrite la veille et le matin de l’intervention.

Type d’anesthésie et modalités d’hospitalisation


I
Type d'anesthésie

l’anesthésie générale est obligatoire car les surfaces opérées et la durée de l’intervention dépassent les possibilités de l’anesthésie locale ou régionale.

I
Modalités d'hospitalisation

une hospitalisation de 4 à 6 jours est requise.

la question du tabac

Les données scientifiques sont, à l’heure actuelle, unanimes quant aux effets néfastes de la consommation tabagique dans les semaines entourant une intervention chirurgicale. Ces effets sont multiples et peuvent entrainer des compli­cations cicatricielles majeures, des échecs de la chirurgie et favoriser l’infection des matériels implantables (ex : implants mammaires).
Pour les interventions comportant un décollement cutané tel que l’abdominoplastie, les chirurgies mammaires ou encore le lifting cervico-facial, le tabac peut aussi être à l’origine de graves complications cutanées. Hormis les risques directement en lien avec le geste chirurgical, le tabac peut-être responsable de complications respiratoires ou cardiaques durant l’anesthésie.
Dans cette optique, la communauté des chirurgiens plasticiens s’accorde sur une demande d’arrêt complet du tabac au moins un mois avant l’intervention puis jusqu’à cicatrisation (en général 15 jours après l’intervention). La cigarette électronique doit être considérée de la même manière.
Si vous fumez, parlez-en à votre chirurgien et à votre anesthésiste. Une prescription de substitut nicotinique pourra ainsi vous être proposée. Vous pouvez également obtenir de l’aide auprès de Tabac-lnfo-Service (3989) pour vous orienter vers un sevrage tabagique ou être aidé par un tabacologue.
Le jour de l’intervention, au moindre doute, un test ni­cotinique urinaire pourrait vous être demandé et en cas de positivité, l’intervention pourrait être annulée par le chirurgien.

L’intervention


Chaque chirurgien adopte des procédés qui lui sont propres et qu’il adapte à chaque cas pour corriger sélectivement les défauts en présence et obtenir les meilleurs résultats. Il est donc difficile de systématiser l’intervention. Toutefois, on peut retenir des principes de base communs:

I
Marquages préopératoires

ils sont essentiels au bon positionnement et à la symétrie de la cicatrice et sont réalisés avant toute prémédication pour que le (la) patient(e) puisse se mettre debout.

I
Installation

l’opération comporte 2 phases de durée à peu près égale. En principe, elle commence en position ventrale et se termine en position dorsale.

I
Liposuccion
l’intervention commence souvent par une liposuccion de la culotte de cheval et des hanches permettant d’enlever du volume et de mobiliser encore plus d’excès cutané.
I
Phase dorsale
la peau excédentaire est ensuite enlevée en bas du dos, au dessus des fesses et latéralement pour retendre la face externe des cuisses. Si les fesses sont plates, le chirurgien peut se servir de la graisse en excès au niveau des hanches qui, descendue, servira à remodeler et augmenter le volume fessier. Aucun drain n’est nécessaire car les vaisseaux lymphatiques sont peu nombreux dans la région et les décollements limités et capitonnés.
I
Retournement du (de la) patient(e)
c’est une étape très codifiée et réalisée avec grande prudence. Après retournement, le(la) patient(e) est à nouveau préparé(e)(protocole antiseptique rigoureux) pour la deuxième phase de l’opération.
I
Phase ventrale

Elle est identique à une plastie abdominale classique : elle permet de tendre l’abdomen vers le bas, le pubis et le devant des cuisses vers le haut. Elle commence par une liposuccion permettant la mobilisation des tissus tout en minimisant les décollements. Le chirurgien rejoint l’incision postérieure qui sera ainsi en continuité avec l’incision antérieure. Aucun drain n’est nécessaire non plus car les nombreux vaisseaux lymphatiques sont respectés par la dissection, les décollements limités et capitonnés.

Après l’intervention


La récupération est un peu plus longue que pour une autre opération en raison de la durée de l’intervention, des surfaces opérées et des quantités enlevées. Le gonflement et les bleus apparaissent rapidement et peuvent être assez intenses de même que la fatigue et les douleurs.
Si la fatigue est trop importante une transfusion de sang peut être indiquée. En ce qui concerne les douleurs, elles sont prises en charge par les anesthésistes et sont grandement diminuées par des produits puissants. Le port d’une gaine de compression est essentiel pendant un mois pour limiter l’œdème. Le risque de phlébite compliquée d’embolie pul­monaire est très bas grâce aux injections anti-coagulantes et au lever précoce. La cicatrice ne devra pas être exposée au soleil ni aux UV avant 3 mois.

Le résultat


Une partie du résultat est visible immédiatement car la remise en tension de la peau est toujours spectaculaire. Au bout de trois semaines les oedèmes commencent à partir et le résultat est encore plus impressionnant. En ce qui concerne la cicatrice, il faut savoir que, si elle s’estompe bien en général avec le temps, elle ne saurait disparaître complètement. A cet égard, il ne faut pas oublier que, si c’est le chirurgien qui réalise les sutures, la cicatrice, elle, est le fait du (de la) patient(e).
Au-delà de l’amélioration esthétique qui est souvent appré­ciable, le body lift apporte en règle générale à la patiente (ou patient) une amélioration très nette en ce qui concerne le confort. De plus, cette amélioration fonctionnelle et le mieux-être psychologique aident la patiente ou le patient dans l’ajustement de leur équilibre pondéral.
Le but de cette chirurgie est d’apporter une amélioration et non pas d’atteindre la perfection. Si vos souhaits sont réalistes, le résultat obtenu devrait vous donner une grande satisfaction. Quoiqu’il en soit, il s’agit d’une chirurgie importante et délicate, pour laquelle la qualité de l’indication et la rigueur du geste opératoire ne mettent en aucune manière à l’abri d’un certain nombre d’imperfections, voire de complications.

Les imperfections de résultat


Le plus souvent, un body lift correctement indiqué et réalisé rend un réel service aux patient(e)s, avec l’obtention d’un résultat satisfaisant et conforme à ce qui était attendu.
Cependant, il n’est pas rare que des imperfections localisées soient observées, sans qu’elles constituent de réelles complications:

I
Cicatrices disgracieuses
il est impossible de prévoir comment va se comporter la cicatrice. Le plus souvent tout se passe bien et la cicatrice, toujours rouge au départ, blanchie en douze à dix-huit mois. Il peut arriver qu’elle s’élargisse ou s’épaississe. Dans ce cas il est toujours possible de la reprendre sous anesthésie locale.
I
Réapparition de l'excès de peau

surtout chez les patient(e)s qui ont beaucoup maigri et dont la peau a des fibres élastiques en mauvais état. Il est toujours possible de faire des retouches sous anesthésie locale pour améliorer encore le résultat final.

Les complications envisageables


Un body lift, bien que réalisé pour des motivations essentiellement esthétiques, n’en reste pas moins une véritable intervention chirurgicale, ce qui implique les risques inhérents à tout acte médical, aussi minime soit-il.
Cet acte reste notamment soumis aux aléas liés aux tissus vi­vants dont les réactions ne sont jamais entièrement prévisibles.
Il faut distinguer les complications liées à l’anesthésie de celles liées au geste chirurgical.

I

En ce qui concerne l’anesthésie, lors de la consultation, le médecin anesthésiste informera lui-même le patient des risques anesthésiques. 11 faut savoir que l’anesthésie induit dans l’organisme des réactions parfois imprévisibles, et plus ou moins faciles à maîtriser: le fait d’avoir recours à un Anes­thésiste parfaitement compétent, exerçant dans un contexte réellement chirurgical, fait que les risques encourus sont devenus statistiquement extrêmement faibles. Il faut savoir, en effet, que les techniques, les produits anesthésiques et les méthodes de surveillance ont fait d’immenses progrès ces trente dernières années, offrant une sécurité optimale, surtout quand 11ntervention est réalisée en dehors de l’urgence et chez une personne en bonne santé.

I

En ce qui concerne le geste chirurgical : en choisissant un Chirurgien Plasticien qualifié et compétent, formé à ce type d’intervention, vous limitez au maximum ces risques, sans toutefois les supprimer complètement. Heureusement, les vraies complications sont rares à la suite d’un body lift réalisé dans les règles. En pratique, l’immense majorité des interventions se passe sans aucun problème et les patient(e)s sont pleinement satisfait(e)s de leur résultat.

Pour autant, et malgré leur rareté, vous devez être informé(e) des complications possibles :

  • Les accidents thrombo-emboliques (phlébite, embolie pulmonaire),bien que globalement assez rares après ce type d’intervention, sont parmi les plus redoutables. Des mesures préventives rigoureuses doivent en minimiser l’incidence : port de bas anti-thrombose, lever précoce, traitement anti­-coagulant.
  • Saignements : ils sont possibles les premières heures mais restent habituellement très modérés. Quand ils sont trop importants, cela peut justifier une reprise au bloc opératoire.
  • Hématomes : ils peuvent nécessiter une évacuation s’ils sont volumineux ou trop douloureux
  • Epanchement séro-lymphatique abdominal ou latéral : Il peut apparaître quelques jours après l’intervention et peut être ponctionné. Il s’assèche ensuite mais peut laisser un œdème prolongé difficile à faire partir.
  • Infection : malgré la présence naturelle de microbes vers la région anale, elle est très rare. Le cas échéant, elle justifie rapidement un traitement approprié.
  • Nécroses cutanées : bien que rares, elles sont toujours possi­bles, souvent au niveau du nombril ou des fesses. Les simples érosions dues aux pansements cicatrisent spontanément sans laisser de traces, contrairement aux nécroses cutanées, heureusement exceptionnelles, qui laissent souvent une petite plage cicatricielle.

Au total, grâce aux améliorations techniques, le body lift est devenu une opération bien plus fiable c’est-à-dire plus efficace tout en réduisant le risque de suites opératoires compliquées.
Il ne faut pas surévaluer les risques, mais simplement pren­dre conscience qu’une intervention chirurgicale comporte toujours une petite part d’aléas. Le recours à un Chirurgien Plasticien qualifié vous assure que celui-ci a la formation et la compétence requise pour savoir éviter ces complications, ou les traiter efficacement le cas échéant.

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Abdominoplastie

Abdominoplastie

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Définition et avant-propos


Les disgrâces qui affectent la paroi abdominale sont par­ticulièrement mal ressenties et mal vécues. L’apparition de la lipoaspiration a transformé cette chirur­gie. Elle permet, en effet, de réduire considérablement la lourdeur des interventions.

Dans le domaine de la correction de la paroi abdominale, il n’y a pas une seule technique qui puisse être appliquée à tous les cas. Il convient de bien analyser les lésions et de savoir prendre en compte plusieurs paramètres : état de la peau, importance de la surcharge graisseuse, tonicité des muscles abdominaux, morphologie générale ainsi que la demande et les attentes du (de la) patient(e). On en déduira alors la stratégie la mieux adaptée à chaque cas.
Schématiquement, en présence d’une demande de correction chirurgicale de la paroi abdominale, deux cas de figure peuvent être observés: soit une lipoaspiration abdominale sera envisagée isolément, soit il faudra avoir recours à une plastie abdominale ou abdominoplastie.
Ces altérations physiques parfois majeures, ainsi que la souffrance psychique induite, confèrent une finalité thérapeutique à cet acte chirurgical réparateur.
Si elles existent, les conditions de prise en charge par l’Assurance Maladie vous seront précisées par votre chirurgien.

La Lipoaspiration abdominale isolée

Elle est indiquée quand le seul problème est une surcharge graisseuse.
Se reporter dans ce cas à la fiche d’information concernant la lipoaspiration.

Les plasties abdominales ou abdominoplasties

Chaque fois qu’il existe des lésions importantes de la peau (perte de tonicité, distention notable, vergetures importantes, cicatrices … ) et/ou des altérations de la paroi musculaire (relâchement, diastasis, hernies…) la lipoaspiration isolée sera insuffisante et il faudra alors recourir à une plastie abdominale ou abdominoplastie.
La plastie abdominale reste une intervention assez lourde en chirurgie plastique, mais elle a pleinement bénéficié de nombreuses améliorations techniques ces dernières années: allègement des procédés anesthésiques, techniques dites «à haute tension supérieure», méthodes de capitonnage, perfectionnement des pratiques de sutures, progrès des pansements et des gaines compressives…Ce savoir-faire a permis de réduire significativement les risques, d’alléger les suites opératoires, de bien améliorer la qualité des résultats et d’optimiser la discrétion des cicatrices, ouvrant ainsi les indications à des cas plus «légers» qui, autrefois, auraient pu être récusés.

Objectifs et principes


Le but d’ une telle intervention est d’enlever la peau la plus abîmée(distendue, cicatricielle ou vergeturée) et de retendre la peau saine périphérique.
On peut y associer dans le même temps le traitement d’une surcharge graisseuse localisée par lipoaspiration et le traitement de lésions des muscles abdominaux sous-jacents (diastasis, hernie).
Chaque fois qu’il existe une surcharge pondérale, celle-ci devra être corrigée au mieux (partiellement ou totalement) avant le geste chirurgical (notion de contrat de poids). Les conditions de l’intervention en seront meilleures aussi bien en ce qui concerne la sécurité que la qualité des résultats.

I
La plastie abdominale étendue classique

L’abdominoplastie la plus habituellement réalisée consiste à pratiquer l’ablation d’un large fuseau de peau, correspondant à tout ou partie de la région située entre l’ombilic et le pubis, selon un dessin adapté aux lésions.

La peau sus-jacente, saine, située en règle générale au-dessus de l’ombilic, sera redrapée vers le bas, de manière à reconstituer une paroi abdominale avec une peau de bonne qualité.
L’ombilic est conservé et replacé en position normale, grâce à une incision faite dans la peau abaissée.

Une telle chirurgie laisse toujours une cicatrice plus ou moins longue et plus ou moins cachée, selon l’importance et la localisation de la peau lésée dont il a fallu réaliser l’ablation.

Le plus souvent, cette cicatrice est située au bord supérieur des poils pubiens et remonte plus ou moins loin dans les plis de l’aine. Sa longueur est en grande partie prévisible avant l’intervention et le (la) patient(e) devra en être très clairement prévenu(e) car cette «rançon cicatricielle» reste un des inconvénients principaux qu’il faudra assumer.
Une telle plastie abdominale étendue peut parfois bénéficier d’une participation financière de l’assurance maladie dans certains cas et sous certaines conditions.

I
Les plasties abdominales localisées

En présence de lésions moins importantes, on pourra proposer parfois une plastie abdominale plus localisée dont la rançon cicatricielle sera réduite.
Dans ces cas, la prise en charge par l’assurance maladie ne peut pas être envisagée.

Avant l’intervention


Un bilan pré-opératoire habituel est réalisé conformément aux prescriptions.
Le médecin-anesthésiste sera vu en consultation, au plus tard 48 heures avant l’intervention.
L’arrêt d’une éventuelle contraception orale peut être requis, notamment en cas de facteur de risques associés (obésité, mauvais état veineux; trouble de la coagulation).
Aucun médicament contenant de l’aspirine ne devra être pris dans les 1O jours précédant l’intervention.
Une préparation cutanée (type savon antiseptique) est habituellement recommandée la veille et le matin de l’intervention.
Il est fondamental de rester à jeun (ne rien manger, ni boire) 6 heures avant l’intervention.

Type d’anesthésie et modalités d’hospitalisation


I
Type d'anesthésie

L’abdominoplastie nécessite pratiquement toujours une anesthésie générale, durant laquelle vous dormez complètement.

I
Modalités d'hospitalisation

La durée d’hospitalisation varie de 2 à 5 jours.

l’intervention


Chaque chirurgien adopte une technique qui lui est propre et qu’il adapte à chaque cas pour obtenir les meilleurs résultats. Toutefois, on peut retenir des principes de base communs:
Le tracé des incisions, qui correspond à celui des futures cicatrices, a déjà été évoqué : il est, en fait, fonction de la localisation et de la quantité de peau lésée : en pratique, la cicatrice sera d’autant plus longue que la quantité de tissu à retirer est importante.
La graisse en excès peut être extraite par lipoaspiration et les muscles distendus sont remis en tension.
La peau restante (au-dessus du nombril) est redrapée vers le bas et peut bénéficier d’un « capitonnage » visant à la refixer sur la paroi musculaire sous-jacente, améliorant ainsi la remise en tension (en particulier de la portion haute) et permettant de condamner l’espace de décollement et de limiter le risque d’épanchement.
En fin d’intervention, un pansement modelant est confectionné, associé ou non à la mise en place d’une gaine de contention.
La durée de l’intervention varie entre 90 minutes et 3 heures, selon l’importance du travail à accomplir.

Après l’intervention : les suites opératoires


Il faut prévoir des pansements pendant une quinzaine de jours après l’intervention. Le port d’une gaine de soutien est conseillé pendant 2 à 4 semaines, jour et nuit.
Les douleurs sont variables mais en règle générale, supportables avec un traitement adapté, essentiellement à type de tension et de courbatures des abdominaux, avec gêne à l’inspiration profonde.
Il faut prévoir un arrêt de travail de 2 à 4 semaines.
La cicatrice est souvent rosée pendant les 2 à 3 premiers mois, puis elle s’estompe, en règle générale après le 3ème mois et ce, progressivement, pendant 1 à 3 ans. Elle ne devra pas être exposée au soleil ni aux U.V. avant 3 mois.
La pratique d’une activité sportive pourra être reprise progressivement à partir de la 6ème semaine post­ opératoire.

le résultat


Il ne peut être jugé qu’à partir d’un an après l’intervention. Il convient, en effet, d’avoir la patience d’attendre le délai nécessaire à l’atténuation de la cicatrice et de réaliser pendant cette période une bonne surveillance au rythme d’une consultation environ tous les 3 mois pendant 1 an.

En ce qui concerne la cicatrice, son positionnement optimal permet en général de la dissimuler aisément dans des sous-vêtements ou maillots classiques.
Il faut savoir que, si elle s’estompe bien en général avec le temps, elle ne saurait disparaître complètement. A cet égard, il ne faut pas oublier que, si c’est le chirurgien qui réalise les sutures, la cicatrice, elle, est le fait du (de la) patient(e).

Au-delà de l’amélioration esthétique qui est souvent appréciable parfois même spectaculaire en terme de silhouette, les plasties abdominales apportent en règle générale à la patiente (ou patient) une amélioration très nette en terme de confort.
De plus, cette amélioration fonctionnelle et le mieux-être psychologique obtenus aident la patiente ou le patient dans l’ajustement de leur équilibre pondéral.

Le but de cette chirurgie est d’apporter une amélioration et non pas d’atteindre la perfection. Si vos souhaits sont réalistes, et que vous êtes prêt(e)s à assumer la rançon cicatricielle, le résultat obtenu devrait vous donner une grande satisfaction
Quoi qu’il en soit, il s’agit d’une chirurgie importante et délicate, pour laquelle la qualité de l’indication et la rigueur du geste opératoire ne mettent en aucune manière à l’abri d’un certain nombre d’imperfections, voire de complications.

Les imperfections de résultat


Le plus souvent, une plastie abdominale correctement indiquée et réalisée rend un réel service aux patient(e)s, avec l’obtention d’un résultat satisfaisant et conforme à ce qui était attendu.
Cependant, il n’est pas rare que des imperfections localisées soient observées, sans qu’elles constituent de réelles com­plications :

  • Ces imperfections concernent notamment la cicatrice qui est parfois un peu trop visible, adhérente, voire asymétrique ou ascensionnée. Cette cicatrice peut, dans certains cas, devenir élargie, épaisse, voire chéloïde.
  • L’ombilic peut être imparfaitement extériorisé et avoir perdu un peu de son naturel.
  • Des petits excès cutanés latéraux sont parfois constatés, quelques irrégularités dues à la lipoaspiration peuvent persister.
  • enfin, en cas de tension excessive au niveau des berges de la suture, une ascension des poils pubiens peut être observée.

Ces imperfections de résultat sont en règle générale accessibles à un traitement complémentaire : «retouche» chirurgicale réalisée sous anesthésie locale ou anesthésie locale appro­fondie à partir du 12ème mois post-opératoire, en ambulatoire.

Les complications envisageables


Une plastie abdominale, bien que réalisée pour des motivations en partie esthétiques, n’en reste pas moins une véritable intervention chirurgicale, ce qui implique les risques inhérents à tout acte médical, aussi minime soit-il.
Cet acte reste notamment soumis aux aléas liés aux tissus vivants dont les réactions ne sont jamais entièrement prévisibles.
Il faut distinguer les complications liées à l’anesthésie de celles liées au geste chirurgical.

I

En ce qui concerne l’anesthésie, lors de la consultation, le médecin anesthésiste informera lui-même le patient des risques anesthésiques. Il faut savoir que l’anesthésie induit dans l’organisme des réactions parfois imprévisibles, et plus ou moins faciles à maîtriser: le fait d’avoir recours à un Anesthésiste parfaitement compétent, exerçant dans un contexte réellement chirurgical (salle de réveil, possibilité de réanimation) fait que les risques encourus sont devenus statistiquement très faibles.
Il faut savoir, en effet, que les techniques, les produits anes­thésiques et les méthodes de surveillance ont fait d’immenses progrès ces trente dernières années, offrant une sécurité optimale, surtout quand l’intervention est réalisée en dehors de l’urgence et chez une personne en bonne santé.

I

En ce qui concerne le geste chirurgical: en choisissant un Chirurgien Plasticien qualifié et compétent, formé à ce type d1ntervention, vous limitez au maximum ces risques, sans toutefois les supprimer complètement.
En effet, des complications peuvent survenir au décours d’une plastie abdominale qui constitue la plus lourde des interventions de chirurgie plastique et esthétique. Parmi ces complications envisageables, il faut citer :

  • La survenue d’un hématome, en fait assez rare, peut justifier une évacuation afin d’éviter une altération secondaire de la qualité esthétique du résultat.
  • La survenue d’une infection, en fait peu fréquente, néces­sitera un drainage chirurgical et un traitement antibiotique. Elle peut parfois laisser des séquelles inesthétiques.
  • Il n’est pas rare d’observer à partir du 8ème jour post-opératoire, la survenue d’un épanchement lié à un écoulement de lymphe et à un suintement de la graisse. La compression et le repos en constituent les meilleures préventions. Un tel épanchement doit parfois être ponctionné, et il s’assèche en général sans séquelle particulière.
  • On peut observer, notamment chez les patientes dont la peau est très lésée ou très cicatricielle, des phénomènes de retard de cicatrisation qui allongent les suites opératoires.
  • Une nécrose cutanée est parfois observée, en règle limitée et localisée. Les nécroses importantes sont, en fait, rares. Elles sont beaucoup plus fréquentes chez les fumeurs(ses), surtout si l’arrêt du tabac n’a pas été strictement respecté.
    La prévention de ces nécroses repose sur une indication bien posée et sur la réalisation d’un geste technique adapté et prudent, évitant toute tension excessive au niveau des sutures.
  • Les altérations de la sensibilité de la paroi, notamment une diminution de la sensibilité prédominant dans la région sous-ombilicale, sont fréquemment observées: la sensibilité normale réapparaît le plus souvent dans un délai de 3 à 12 mois au décours de l’abdominoplastie.

Enfin, si une lipoaspiration ou une cure de diastasis ou de hernie ombilicale ont été nécessaires durant l’intervention, quelques rarissimes cas de perforations digestives ont été rapportés dans la littérature internationale.

Les accidents thrombo-emboliques (phlébite, embolie pulmonaire), bien que globalement assez rares, sont parmi les plus redoutables. Des mesures préventives rigoureuses doivent en minimiser l’incidence : port de bas anti-thrombose, lever précoce. Un traitement anti-coagulant est fréquemment institué.

Images d’illustration de l’intervention :


la question du tabac

Les données scientifiques sont, à l’heure actuelle, unanimes quant aux effets néfastes de la consommation tabagique dans les semaines entourant une intervention chirurgicale. Ces effets sont multiples et peuvent entrainer des compli­cations cicatricielles majeures, des échecs de la chirurgie et favoriser l’infection des matériels implantables (ex : implants mammaires).
Pour les interventions comportant un décollement cutané tel que l’abdominoplastie, les chirurgies mammaires ou encore le lifting cervico-facial, le tabac peut aussi être à l’origine de graves complications cutanées. Hormis les risques directement en lien avec le geste chirurgical, le tabac peut-être responsable de complications respiratoires ou cardiaques durant l’anesthésie.
Dans cette optique, la communauté des chirurgiens plasticiens s’accorde sur une demande d’arrêt complet du tabac au moins un mois avant l’intervention puis jusqu’à cicatrisation (en général 15 jours après l’intervention). La cigarette électronique doit être considérée de la même manière.
Si vous fumez, parlez-en à votre chirurgien et à votre anesthésiste. Une prescription de substitut nicotinique pourra ainsi vous être proposée. Vous pouvez également obtenir de l’aide auprès de Tabac-lnfo-Service (3989) pour vous orienter vers un sevrage tabagique ou être aidé par un tabacologue.
Le jour de l’intervention, au moindre doute, un test ni­cotinique urinaire pourrait vous être demandé et en cas de positivité, l’intervention pourrait être annulée par le chirurgien.

Conclusion générale concernant la chirurgie plastique et esthétique de la paroi abdominale


La chirurgie plastique et esthétique de la paroi abdominale a fait des progrès déterminants qui permettent aujourd’hui, dans un bon nombre de cas, de proposer une technique et une stratégie thérapeutique adaptées et de résoudre ainsi, soit par une simple lipoaspiration, soit par une mini-plastie abdominale (plastie abdominale localisée), soit par une in­tervention plus importante (plastie abdominale étendue), les principaux problèmes esthétiques posés par l’abdomen.
Au total, il ne faut pas surévaluer les risques, mais simplement prendre conscience qu’une intervention chirurgicale, même apparemment simple, comporte toujours une petite part d’aléas.

Réintervention ou reprise chirurgicale après une intervention de chirurgie plastique

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Chirurgie plastique reconstructrice et esthétique en ambulatoire

Introduction L'hospitalisation ambulatoire est définie par une prise en charge dont la durée est inférieure ou égale à 12 heures (décret n°2012-969 du 20 août 2012 du Code de la Santé Publique).En pratique, cela correspond à une hospitalisation...

Particularités de la chirurgie plastique pédiatrique

Définition et principes La chirurgie plastique pédiatrique correspond à tous gestes de chirurgie plastique, reconstructrice ou esthétique réalisés chez un enfant (entre 0 et 18 ans).Certaines techniques chirurgicales sont identiques à celles...

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Tabac et chirurgie plastique

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Lipoaspiration

Définition, objectifs et principes La lipoaspiration permet de supprimer radicalement et définitivement les surcharges de graisse localisées.Ces surcharges graisseuses localisées ne disparaissent pas, en règle générale, malgré un régime alimentaire...

Gynecomastie

Gynecomastie

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Définition


Une gynécomastie est définie par une augmentation du volume de la glande mammaire chez l’homme. Elle correspond à une hyperplasie uni ou bilatérale. Généralement elle est idiopathique, c’est-à-dire qu’il n’existe aucune cause à sa survenue ; cependant, dans certains cas elle peut être en rapport avec une production hormonale anormale, ou liée à la prise de certains médicaments. Un bilan est nécessaire afin d’éliminer une cause éventuelle. Ce bilan aura pour but de doser les différentes hormones connues, de rechercher une tumeur testiculaire ou hypophysaire. Une mammographie ou une échographie peut être demandée afin d’analyser la densité de la glande, ou d’éliminer un cancer du sein chez l’homme plus âgé, notamment en cas de forme unilatérale. Si une cause est retrouvée, elle devra faire l’objet d’un traitement spécifique. En effet, lorsqu’une étiologie est retrouvée, le traitement de celle-ci peut permettre une régression plus ou moins complète de la gynécomastie.
L’augmentation du volume mammaire chez l’homme, notamment en période d’adolescence, est souvent mal vécue et peut poser de nombreux problèmes psychologiques. Cette atteinte physique chez l’adolescent, au moment même où il construit son image d’homme, peut entraîner un repli sur lui-même, voire un véritable complexe. De plus, cette gynécomastie peut s’avérer douloureuse.
D’un point de vue anatomique et physiopathologique, la glande mammaire existe chez l’homme normal, mais elle est de type infantile, réduite à un simple bourgeon mammaire. Dans quelques cas, cette glande mammaire peut se développer si l’environnement hormonal est propice.
Lorsqu’aucune cause n’a été retrouvée et si le patient est gêné, une intervention chirurgicale peut être proposée, à condition que le patient soit en bonne forme physique et psychique. On appelle ce type d’intervention une « cure de gynécomastie ».
Ces altérations physiques parfois majeures, ainsi que la souffrance psychique induite, confèrent une finalité thérapeutique à cet acte chirurgical réparateur.
Si elles existent, les conditions de prise en charge par l’assurance Maladie vous seront précisées par votre chirurgien.

A quoi ressemble une gynécomastie


Il s’agit d’un développement de la glande mammaire centré sur l’aréole, le plus souvent bilatéral et symétrique, de consistance ferme et sensible à la palpation. Les gynécomasties sont à différencier des adipomasties qui sont beaucoup plus fréquentes et correspondent à une accumulation locale de graisse. Ces adipomasties ne sont pas centrées par rapport à l’aréole, leur consistance est molle, insensible, bilatérale, symétrique, mais les deux peuvent être associées (adipo­ gynécomastie).
Chez l’adolescent peut apparaître une gynécomastie transitoire, liée à un déséquilibre hormonal en faveur des œstrogènes, disparaissant en quelques mois.
Les cancers du sein ont une présentation différente ; il s’agit de forme rare, touchant l’homme généralement après 40 ans. Ce sont des lésions unilatérales, dures, insensibles, associées à des déformations ou rétractions du mamelon voire un écoulement sanglant.

Principes de l’intervention


Le but de la chirurgie correctrice est de rétablir au mieux l’anatomie normale avec pour principes de :

  • Réduire le volume mammaire par exérèse chirurgicale directe (mastectomie sous-cutanée) pour les formes glandulaires, ou par lipoaspiration pour les formes graisseuses. Dans les cas de formes mixtes, le chirurgien doit alors combiner les deux techniques.
  • diminuer l’excédent cutané: généralement, la diminution du volume glandulaire va permettre la rétraction cutanée. Cette rétraction cutanée est favorisée par la lipoaspiration mais elle est d’autant plus nette qu’il s’agit d’un homme jeune et que la peau est de bonne qualité (peau ferme, élastique, sans vergeture). Certains gestes post-opératoires comme les massages pourront aider la rétraction cutanée.

Dans certains cas, lorsque l’excédent cutané est trop important, le chirurgien peut être amené à le réduire, mais au prix de cicatrices sur la peau. Cette plastie de réduction cutanée peut être réalisée dès la première intervention ou secondairement.

Avant l’intervention


Le bilan à la recherche d’une cause à la gynécomastie a été évoqué précédemment.
Chez les hommes obèses ou en surpoids, un régime associé à des exercices physiques sont instaurés car une perte de poids peut faire régresser ou même faire disparaître la gynécomastie (adipomastie). En fonction du contexte anatomique, des préférences et des habitudes du chirurgien, et des désirs exprimés par le patient, une stratégie opératoire aura été décidée. Seront ainsi prédéterminés la technique opératoire employée et l’emplacement des cicatrices (d. paragraphe« L’intervention »).
Un bilan pré-opératoire habituel est réalisé conformément aux prescriptions. Le médecin anesthésiste sera vu en consultation, au plus tard 48 heures avant l’intervention. Votre chirurgien et l’anesthésiste devront être tenus au courant de tous les médicaments que vous prenez. En effet, certains d’entre eux peuvent interférer avec l’anesthésie ou favoriser les saignements.
Sauf cas particulier, aucun médicament contenant de l’aspirine ou des anti-inflammatoires ne devront être pris dans les dix jours précédant l’opération.

Type d’anesthésie et modalités d’hospitalisation


I
Type d'anesthésie

il s’agit le plus souvent d’une anesthésie générale classique, durant laquelle vous dormez complètement.
Dans certains cas, une anesthésie « vigile » (anesthésie locale approfondie par des tranquillisants administrés par voie intraveineuse) ou même une anesthésie locale simple pourront cependant être utilisées (à discuter avec le chirurgien et l’anesthésiste).

I
Modalités d'hospitalisation

L’intervention est le plus souvent réalisée en ambulatoire c’est-à-dire avec une sortie le jour même après quelques heures de surveillance. Une hospitalisation de 24 heures, voire 48 heures, est cependant parfois souhaitable. La durée d’hospitalisation est en fait fonction de la technique chirurgicale employée. En effet une lipoaspiration simple nécessitera une hospitalisation plus courte qu’une mastectomie sous-cutanée.

L’intervention


Chaque chirurgien adopte une technique qui lui est propre et qu’il adapte à chaque cas pour obtenir les meilleurs résultats. Toutefois, on peut retenir des principes de base communs.
Dans l’intervention type, une incision est réalisée au bord inférieur de l’aréole. À partir de cette incision, le chirurgien peut enlever la glande mammaire (mastectomie sous-cutanée) et la graisse en trop. Souvent en plus de ce geste, le chirurgien peut pratiquer une lipoaspiration à la périphérie de l’excès glandulaire afin d’harmoniser l’ensemble et favoriser la rétraction cutanée.
En cas de gynécomastie à prédominance graisseuse, l’exérèse peut se faire parfois par lipoaspiration seule. Les cicatrices sont alors très courtes et peuvent être situées à distance de la gynécomastie, comme au niveau des régions sous mammaire ou axillaire.
Lorsque la gynécomastie et l’excès de peau sont très importants, le chirurgien peut être amené à faire des cicatrices plus longues et donc plus visibles. Ces cicatrices peuvent alors être péri­ mamelonnaires (autour de l’aréole),horizontales et se prolonger de part et d’autre de l’aréole. Dans les cas extrêmes le chirurgien peut être amené à greffer l’aréole et le mamelon. D’autres types de cicatrices sont possibles(verticale, en queue de raquette… ), elles dépendent de chaque cas particulier.
Lors de l’intervention, un drain peut être mis en place en fonction de la technique utilisée et des habitudes du chirurgien. Ce drain sert à évacuer les résidus sanguins et lymphatiques qui pourraient s’accumuler au niveau du site opératoire.
En fin d’intervention, un pansement « modelant » est réalisé, souvent avec un bandage élastique.
La durée d’intervention est variable en fonction du chirurgien et de la technique utilisée, pouvant aller de quelques minutes en cas de lipoaspiration isolée à deux heures pour les formes complexes nécessitant une réduction majeure.
Dans certains cas, on peut demander une prise en charge auprès de la Sécurité Sociale.

Après l’intervention


Les suites opératoires peuvent parfois être douloureuses les premiers jours. Un traitement antalgique, adapté à l’intensité des douleurs sera prescrit pendant quelques jours. En cas de lipoaspiration isolée, le patient peut ressentir localement des douleurs à type de « fortes courbatures ». Œdème (gonflement), ecchymoses (bleus) et gêne à l’élévation des bras sont fréquents les premiers temps.
Le premier pansement est retiré après quelques jours. Il est alors remplacé par un pansement plus léger. Souvent, le pansement initial est compressif, puis, rapidement, un pansement plus léger est associé à un « boléro » ou un gilet de contention à porter jour et nuit pendant un certain temps. Cette contention aide à la rétraction cutanée et favorise une cicatrisation uniforme.
La durée totale d’arrêt de travail varie de cinq à vingt et un jour. Il est conseillé d’attendre un à deux mois avant de reprendre une activité sportive.

Les cicatrices


La cicatrice est une séquelle obligatoire de la chirurgie. Le but du chirurgien est d’obtenir une cicatrice de la meilleure qualité possible. Les cicatrices évoluent pendant un ou deux ans après l’intervention: elles sont d’abord blanches et fines le premier mois, puis deviennent rosées ou rouges et indurées jusqu’au quatrième mois. Ensuite, elles blanchissent progressivement. Il est impératif de les protéger du soleil pendant la première année.
La longueur et la situation des cicatrices varient en fonction de la technique opératoire (cf.paragraphe « L »intervention »). Leur qualité dépend de la technique chirurgicale et de facteurs propres au patient (âge, qualité et type de peau… ).
Dans tous les cas, l’évolution de cette cicatrice doit faire l’objet d’une surveillance rigoureuse et prolongée.

Le résultat


L’amélioration est souvent nette et immédiate. Cependant, un délai de deux à trois mois est nécessaire pour apprécier le résultat définitif. C’est le temps nécessaire pour que l’œdème post-opératoire disparaisse et que l’excédent cutané se rétracte. Au-delà de cette période, les tissus gagneront en souplesse progressivement.
La diminution du volume mammaire apporte un confort physique, notamment lors de l’habillement. Enfin le résultat est souvent très bénéfique sur le plan psychologique car une gynécomastie est souvent considérée comme une ombre à la virilité.
En ce qui concerne la stabilité du résultat, plusieurs cas sont envisageables. Pour les formes glandulaires pures, l’exérèse glandulaire évite généralement la récidive. Cependant, une prise de poids importante peut être accompagnée d’une nouvelle augmentation du volume mammaire (adipomastie) et ceci est d’autant plus fréquent pour les formes à composante graisseuse prédominante.

la question du tabac

Les données scientifiques sont, à l’heure actuelle, unanimes quant aux effets néfastes de la consommation tabagique dans les semaines entourant une intervention chirurgicale. Ces effets sont multiples et peuvent entrainer des compli­cations cicatricielles majeures, des échecs de la chirurgie et favoriser l’infection des matériels implantables (ex : implants mammaires).
Pour les interventions comportant un décollement cutané tel que l’abdominoplastie, les chirurgies mammaires ou encore le lifting cervico-facial, le tabac peut aussi être à l’origine de graves complications cutanées. Hormis les risques directement en lien avec le geste chirurgical, le tabac peut-être responsable de complications respiratoires ou cardiaques durant l’anesthésie.
Dans cette optique, la communauté des chirurgiens plasticiens s’accorde sur une demande d’arrêt complet du tabac au moins un mois avant l’intervention puis jusqu’à cicatrisation (en général 15 jours après l’intervention). La cigarette électronique doit être considérée de la même manière.
Si vous fumez, parlez-en à votre chirurgien et à votre anesthésiste. Une prescription de substitut nicotinique pourra ainsi vous être proposée. Vous pouvez également obtenir de l’aide auprès de Tabac-lnfo-Service (3989) pour vous orienter vers un sevrage tabagique ou être aidé par un tabacologue.
Le jour de l’intervention, au moindre doute, un test ni­cotinique urinaire pourrait vous être demandé et en cas de positivité, l’intervention pourrait être annulée par le chirurgien.

les imperfections de résultat


Certaines imperfections peuvent se rencontrer occasionnellement :

  • Une asymétrie résiduelle de volume : elle peut être due à une exérèse moins importante d’un côté que de l’autre, no­tamment lorsqu’il existait déjà une asymétrie de volume avant l’intervention. Dans certains cas, l’asymétrie peut être liée à un œdème post-opératoire plus important d’un côté: dans ce cas, le port d’une gaine et l’action des massages permettront de corriger le défaut. Lorsque l’asymétrie persiste un an après l’intervention et si elle est gênante, une correction chirurgicale pourra alors être proposée.
  • Une asymétrie de hauteur des aréoles et des mamelons : l’asymétrie est souvent présente avant l’intervention; cependant, vous n’y portiez que peu attention voire même vous ne l’aviez pas remarquée. Après l’intervention, même si le chirurgien a essayé de la corriger, l’asymétrie peut persister et parfois être «démasquée», c’est à dire rendue plus visible.
    Dans d’autres cas, l’asymétrie peut être liée à la cicatrisation des tissus sous la peau. Des massages quotidiens associés à une bonne hydratation aideront à corriger le problème.
  • une cupulisation de l’aréole: elle peut être liée à une exérèse glandulaire trop centrée en arrière de l’aréole sans harmonisa­tion périphérique. Si elle est gênante, une retouche chirurgicale pourra être proposée.
  • un excédent cutané: après la correction chirurgicale d’une gynécomastie, un excès cutané n’est pas rare et peut mettre plusieurs mois à se rétracter. La rétraction cutanée est liée à la qualité de la peau. Une retouche peut s’avérer souhaitable.
  • des zones en creux ou des petits nodules sous la peau : ils sont liés à la lipoaspiration qui dans certains cas peut majorer l’aspect de «cellulite». Ce phénomène est normal: des massages quotidiens associés à une bonne hydratation permettront de fractionner ces nodules fibreux et d’éviter les adhérences en profondeur (aspect de« cellulite»).
  • Quant à la question de l’évolution des cicatrices, elle a été évoquée précédemment.

La sensibilité des mamelons n’est, en général, pas affectée, ou de façon transitoire pendant quelques mois. L’insensibilité est exceptionnelle. En revanche, lorsque le chirurgien est amené à greffer la plaque aréolo-mamelonnaire, cette dernière peut devenir définitivement insensible et peut présenter des troubles de la coloration cutanée (dyschromie).

les complications envisageables


Une cure de gynécomastie bien que réalisée pour des moti­vations essentiellement esthétiques, n’en reste pas moins une véritable intervention chirurgicale, ce qui implique les risques inhérents à tout acte médical, aussi minime soit-il.
Cet acte reste notamment soumis aux aléas liés aux tissus vi­vants dont les réactions ne sont jamais entièrement prévisibles.
Les suites opératoires sont en général simples au décours d’une cure de gynécomastie. Toutefois, des complications peuvent survenir, certaines d’ordre général, inhérentes à tout acte chirurgical, d’autres loco-régionales plus spécifiques de la cure de gynécomastie.
Il faut distinguer les complications liées à l’anesthésie de celles liées au geste chirurgical.

I

En ce qui concerne l’anesthésie, lors de la consultation pré-opératoire obligatoire, le médecin anesthésiste informe­ra lui-même le patient des risques anesthésiques.li faut savoir que l’anesthésie induit dans l’organisme des réactions parfois imprévisibles et plus ou moins faciles à maîtriser: le fait d’avoir recours à un anesthésiste parfaitement compétent, exerçant dans un contexte réellement chirurgical fait que les risques encourus sont devenus statistiquement extrêmement faibles.
Il faut en effet garder à l’esprit que les techniques, les pro­duits anesthésiques et les méthodes de surveillance ont fait d’immenses progrès ces trente dernières années, offrant une sécurité optimale, surtout quand l’intervention est réalisée en dehors de l’urgence chez une personne en bonne santé.

I

En ce qui concerne le geste chirurgical, en choisissant un Chirurgien Plasticien qualifié et compétent, formé à ce type d’intervention, vous limitez au maximum ces risques, sans toutefois les supprimer complètement.
En pratique, la grande majorité des cures de gynécomasties réalisées dans les règles se passe sans aucun problème. Les suites opératoires sont simples et les patients sont pleinement satisfaits de leur résultat. Pourtant, parfois, des complications peuvent malgré tout survenir :

  • Saignement postopératoire et hématome : un saignement peut survenir dans les heures qui suivent l’intervention. S’il est important, il se traduira par un gonflement et une tension douloureuse (hématome) et nécessitera un geste d’évacuation.
  • Phlébite et embolie pulmonaire : la reprise d’une marche très précoce permet de minimiser ce risque.
  • Epanchement séreux : une accumulation de liquide lym­phatique au niveau de la zone de mastectomie est parfois observée. On parle aussi de lymphocèle ou de sérome.11peut nécessiter une ou plusieurs ponctions afin de l’évacuer.
  • Infection postopératoire : elle peut se déclarer dans les jours qui suivent l’opération et se traduit par une fièvre, parfois supérieure à 39°C.La zone opérée est alors gonflée et rouge, douloureuse. Un traitement antibiotique peut suffire, mais souvent un geste chirurgical de drainage est nécessaire.
  • Nécrose cutanée: la peau a besoin d’une bonne alimentation vasculaire (apport en oxygène) pour vivre. Si la vascularisation est insuffisante ou de mauvaise qualité (traction importante, hématome, infection, tabagisme… ), peut survenir une nécrose cutanée. Elle sera traitée par des soins et des pansements adaptés. La cicatrisation sera obtenue mais avec un certain retard.
  • Pneumothorax : très rare, il bénéficiera d’un traitement spécifique.
  • Cicatrices anormales : le chirurgien fait de son mieux pour faire de belles sutures; cependant, la cicatrisation est un phé­nomène aléatoire et il arrive parfois que les cicatrices ne soient pas aussi discrètes que voulues. Chez une même personne, selon les régions du corps, la cicatrisation peut être différente. Ainsi, l’évolution des cicatrices peut être défavorable avec la survenue de cicatrices hypertrophiques, voire chéloïdes, d’apparition et dévolution imprévisibles, qui peuvent com­ promettre l’aspect esthétique du résultat et requièrent des traitements locaux spécifiques souvent longs.
  • Troubles de la sensibilité cutanée : une altération de la sen­sibilité cutanée est fréquente les premiers mois puis s’estompe avant un retour à la normale. Rarement, peuvent apparaître de mauvaises informations sensitives avec exagération de la sensibilité; ces cas particuliers nécessitent un traitement spécifique. Comme nous l’avons vu précédemment, lorsque le chirurgien est amené à greffer la plaque aréolo-mamelonnaire, celle-ci peut rester définitivement insensible.

Au total, il ne faut pas surévaluer les risques, mais simple­ment prendre conscience qu’une intervention chirurgicale, même apparemment simple, comporte toujours une petite part d’aléas. Le recours à un Chirurgien Plasticien qualifié vous assure que celui-ci a la formation et la compétence requises pour savoir éviter ces complications ou les traiter efficacement le cas échéant.

Pour autant, et malgré leur rareté, vous devez être informé(e) des complications possibles:

  • Saignements: ils sont possibles les premières heures mais restent habituellement très modérés. Quand ils sont trop importants, cela peut justifier un nouveau méchage plus poussé, voire une reprise au bloc opératoire.
  • Hématomes: ils peuvent nécessiter une évacuation s’ils sont volumineux ou trop douloureux.
  • Infection : malgré la présence naturelle de microbes dans les fosses nasales, elle est très rare. Le cas échéant, elle justifie rapidement un traitement approprié.
  • Cicatrices inesthétiques: elles ne peuvent concerner que les cicatrices externes (quand elles existent) et ne sont que très rarement disgracieuses au point de nécessiter une retouche.
  • Atteintes cutanées : bien que rares, elles sont toujours possibles, souvent par le fait de l’attelle nasale ou du tabac. Les simples plaies ou érosions cicatrisent spontanément sans laisser de traces, contrairement aux nécroses cutanées, heu­reusement exceptionnelles, qui laissent souvent une petite zone de peau cicatricielle.
    Au total, il ne faut pas surévaluer les risques, mais simplement prendre conscience qu’une intervention chirurgicale, même apparemment simple, comporte toujours une petite part d’aléas. Le recours à un Chirurgien Plasticien qualifié vous assure que celui-ci a la formation et la compétence requise pour savoir éviter ces complications, ou les traiter efficacement le cas échéant.

Réintervention ou reprise chirurgicale après une intervention de chirurgie plastique

Définition, objectifs et principes La réintervention ou reprise chirurgicale après une intervention de chirurgie plastique peut faire suite soit à un geste de chirurgie reconstructrice pris en charge par l'Assurance Maladie, soit à un geste de...

Chirurgie plastique reconstructrice et esthétique en ambulatoire

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Chirurgie des tumeurs cutanées

Définition Les tumeurs (ou lésions) cutanées sont des taches ou des excroissances de la peau, de taille, de forme et de couleur variables. Elles peuvent se situer sur l'ensemble de la face ou du corps. Chaque type cellulaire contenu dans la peau est...

Chirurgie cutanée correction des cicatrices la cicatrisation

Définition Une cicatrice est la partie visible résiduelle d'une lésion du derme après que le tissu se soit réparé, suite à une incision au cours d'une opération ou après une blessure.La cicatrisation fait partie intégrante du processus de guérison. A...

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Définition, objectifs et principes Le syndrome de Poland est un ensemble malformatif congénital relativement rare. Alfred Poland, étudiant en anatomie, en a fait le premier la description clinique et anatomique complète en 1841. La forme complète...

Chirurgie des petites lèvres

Définition L'hypertrophie des petites lèvres est définie par une taille excessive des petites lèvres notamment par rapport à celle des grandes lèvres. Ainsi en position debout les petites lèvres font saillie et dépassent de la fente vulvaire, ce qui...

Lipoaspiration

Définition, objectifs et principes La lipoaspiration permet de supprimer radicalement et définitivement les surcharges de graisse localisées.Ces surcharges graisseuses localisées ne disparaissent pas, en règle générale, malgré un régime alimentaire...