Réintervention ou reprise chirurgicale après une intervention de chirurgie plastique

Réintervention ou reprise chirurgicale après une intervention de chirurgie plastique

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Définition, objectifs et principes


La réintervention ou reprise chirurgicale après une intervention de chirurgie plastique peut faire suite soit à un geste de chirurgie reconstructrice pris en charge par l’Assurance Maladie, soit à un geste de chirurgie esthétique.
Cette deuxième intervention peut être motivée par une complication de l’acte chirurgical, ou bien par une imperfection de résultat.

I
1. Les complications de l'acte chirurgical
Toute intervention chirurgicale, qu’elle soit réalisée dans le but de reconstruction ou pour des motivations esthétiques, implique les risques liés à tout acte médical, aussi minime soit-il.
Il faut distinguer les complications immédiates ou précoces, qui apparaissent pendant l’acte chirurgical ou juste après (le jour-même, la nuit, ou le lendemain de votre intervention), et qui peuvent obliger votre chirurgien à réintervenir dans l’urgence, et les complications différées, qui apparaissent avec un délai par rapport à l’acte initial (de quelques jours à quelques mois), et pour lesquelles la réintervention est habituellement différée par rapport à l’acte chirurgical.
I
1.1 Les complications immédiates ou précoces

Elles nécessitent une réintervention et sont le plus souvent des complications qui doivent être traitées en urgence pour des raisons médicales. La réintervention est alors nécessaire pour votre santé.
Afin d’assurer au mieux votre sécurité, votre chirurgien et/ou le médecin anesthésiste peuvent être amenés à prendre la décision de vous transférer dans une structure de soins plus adaptée à la prise en charge de cette complication que celle où vous avez été opéré initialement.
li faut distinguer les complications qui pourront alors être réopérées et traitées exclusivement par votre chirurgien plasticien, et celles pour lesquelles il aura éventuellement recours à l’aide d’un confrère d’une autre spécialité.
La principale complication immédiate ou précoce qui peut être réopérée par votre chirurgien plasticien est l’hématome:

  • Hématome: il s’agit d’une accumulation de sang au niveau de la zone opérée. L’hématome est lié au saignement d’un ou de plusieurs vaisseaux au niveau du site opératoire, qui peuvent se mettre à saigner après la fin de l’intervention et ce même si toutes les précautions d’hémostase ont été prises pendant l’intervention. Les signes d’un hématome sont une tension excessive de la zone opérée, des douleurs intenses, et un écoulement anormalement important de sang dans les drains si des drains ont été mis en place. Il n’y a pas besoin d’examens complémentaires pour faire le diagnostic d’un hématome. Votre chirurgien évaluera alors si le saignement peut être stoppé et si cet hématome peut être évacué sans qu’une réintervention soit nécessaire (arrêt du saignement par compression, évacuation de l’hématome au travers de points de suture, ou par les drains en place), ou bien si une réintervention est nécessaire. Dans ce dernier cas, la réintervention sera faite dans des délais rapides pour arrêter le saignement et pour évacuer le sang accumulé.
    Les complications immédiates ou précoces pour lesquelles votre chirurgien aura éventuellement recours à l’aide d’un confrère d’une autre spécialité sont des complications qui siègent soit au niveau de la zone anatomique opérée par votre chirurgien, soit au niveau d’un organe dont le traitement relève d’une autre spécialité.
  • Pneumothorax: il peut être observé après une intervention sur la zone mammaire et thoracique, ou bien après une lipoaspiration abdominale ou dorsale. Il s’agit de la présence anormale d’air dans la cavité pleurale, entre la cage thoracique et le poumon qui sont normalement accolés. Dans un contexte post-chirurgical, le pneumothorax est lié à une lésion accidentelle de la plèvre (membrane qui tapisse l’espace virtuel entre les poumons et la paroi thoracique). Les signes d’un pneumothorax peuvent être une difficulté à respirer au réveil, ou une diminution du taux d’oxygène. Le diagnostic est confirmé par une radiographie ou un scanner des poumons. Un pneumothorax peut nécessiter soit une simple surveillance, soit la mise en place d’un drain thoracique pour évacuer l’air présent dans la cavité pleurale. Dans ce dernier cas votre chirurgien pourra avoir recours à l’aide d’un chirurgien d’une autre spécialité, et la réintervention sera faite dans des délais rapides une fois le diagnostic posé.
  • Perforation digestive : elle peut être observée après une abdominoplastie ou une lipoaspiration abdominale. Il s’agit de la perforation accidentelle du tube digestif soit à travers un point de faiblesse de la paroi abdominale, soit lors de l’ouverture du péritoine dans le but de réaliser la cure d’une hernie de la paroi abdominale. Les signes d’une perforation digestive sont une douleur abdominale violente, un abdomen « dur » au toucher, des vomissements, un arrêt du transit. Le diagnostic est confirmé par une radiographie ou par un scanner de l’abdomen. Une réintervention est alors nécessaire pour explorer la cavité abdominale, trouver la perforation, et la suturer. Dans ce cas votre chirurgien pourra avoir recours à l’aide d’un chirurgien viscéral.
I
1.2 Les complications différées

La réintervention peut alors être différée par rapport à l’acte chirurgical. Il faut ici distinguer les complications dont le traitement est impératif, soit pour des raisons médicales, soit pour éviter une complication ultérieure encore plus grave, et les complications dont le traitement répond à un objectif d’amélioration du résultat esthétique, et pour lesquelles la réintervention est optionnelle et doit être discutée avec votre chirurgien selon le rapport bénéfice/risque.

  • Les complications dont le traitement peut être impératif sont principalement:
    L’infection du site opératoire. Une infection du site opératoire peut survenir dans les jours ou dans les semaines qui suivent l’intervention. Les signes d’une infection peuvent être de la fièvre, une rougeur, une douleur, et/ou un gonflement au niveau du site opératoire. Le diagnostic d’infection peut être fait sans examen complémentaire en cas de certitude après l’examen clinique, mais on peut également avoir recours à un bilan biologique ou à des examens d’imagerie. Un traitement antibiotique suffit le plus souvent, mais une réintervention chirurgicale peut être parfois nécessaire.
    – Le sérome. Il s’agit d’une accumulation de liquide lymphatique au niveau du site opératoire. Le diagnostic est fait par l’examen clinique et éventuellement une échographie. La plupart du temps, le traitement est une ponction à travers la peau, mais dans de très rares cas, une réintervention peut être nécessaire.
    – La nécrose cutanée est consécutive à un manque d’oxygénation tissulaire, qui peut être favorisé par une tension excessive, un hématome, une infection ou un tabagisme important. La nécrose cutanée peut être traitée par «cicatrisation dirigée», c’est-à-dire par des pansements appropriés ou bien elle peut nécessiter une réintervention pour l’enlever, notamment en présence d’implants pour éviter le risque d’infection.
    Les complications spécifiques aux implants mammaires : formation de« plis» ou aspect de «vagues», coque, rupture, malposition, déplacement, rotation, déformation de la paroi thoracique, sérome tardif. Ces complications spécifiques peuvent nécessiter une réintervention à distance.
  • Les complications dont le traitement répond à un objectif d’amélioration du résultat esthétique, et pour lesquelles la réintervention est optionnelle.
    Il s’agit principalement des
    Troubles de la cicatrisation: cicatrices élargies, rétractiles, adhérentes, hyper ou hypopigmentées, hypertrophiques (boursouflées) voire chéloïdes
    Lésions nerveuses entraînant une parésie voire une paralysie.
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2. Les imperfections du résultat

Certaines imperfections de résultat peuvent se rencontrer dans les suites d’une intervention chirurgicale, et peuvent, si vous le désirez, et après une discussion avec votre chirurgien sur le bénéfice d’une réintervention comparé à ses risques, donner lieu à une deuxième intervention de correction de ces imperfections et de «retouche».
Il s’agit principalement

  • D’un malentendu concernant les buts à atteindre lors de la première intervention (taille et forme des seins, forme du nez, etc).
  • De cicatrice(s) un peu trop visible(s), adhérente(s), ou asymétrique(s).
  • D’asymétrie en cas d’intervention touchant les deux côtés du corps.
  • D’insuffisance de correction du problème initial.
  • D’irrégularités ou d’excédents cutanés résiduels.

Avant l’intervention


En cas de complication chirurgicale dont le traitement est impératif, soit pour des raisons médicales, soit pour éviter une complication ultérieure plus grave, et qu’elle soit immédiate, précoce ou différée, la réintervention est nécessaire à votre santé, et votre chirurgien vous conseillera de vous faire réopérer.
En cas de complication chirurgicale dont le traitement répond à un objectif d’amélioration du résultat esthétique, ou en cas d’imperfection de résultat, la réintervention est optionnelle et répond à une demande de votre part. L’indication de cette réintervention sera discutée avec votre chirurgien en fonction du bénéfice que l’on peut attendre de cette réintervention par rapport à ses risques. Votre chirurgien pourra alors vous déconseiller une réintervention. En cas de complication chirurgicale nécessitant une réintervention en urgence, le bilan pré-opératoire réalisé avant la première intervention suffit. Il pourra être complété au besoin par des examens servant au diagnostic et au bilan de la complication. Il n’y a pas non plus besoin de nouvelle consultation d’anesthésie. En cas d’urgence extrême, vous pouvez être réopéré même si vous n’êtes pas à jeûn.
En cas de complication chirurgicale différée ou d’imperfection de résultat, un nouveau bilan pré-opératoire et une nouvelle consultation d’anesthésie seront nécessaires.
Aucun médicament contenant de l’aspirine ne devra être pris dans les 1O jours précédant l’intervention.
Sauf en cas d’anesthésie locale pure, il est fondamental de rester à jeun 6h avant l’intervention.

Type d’anesthésie et modalités d’hospitalisation


I
Type d'anesthésie
Selon le contexte et l’indication de la reprise chirurgicale, l’intervention pourra se pratiquer sous anesthésie générale, sous anesthésie locale approfondie par des tranquillisants administrés par voie intra-veineuse (anesthésie« vigile»), ou sous anesthésie locale pure.
En cas d’urgence, votre chirurgien et l’anesthésiste vous indiqueront le type d’anesthésie qui leur semble le plus appropriée et qu’ils vous recommandent.
En l’absence d’urgence, le choix entre ces différentes techniques sera le fruit d’une discussion entre vous, le chirurgien et l’anesthésiste.
I
Modalité d'hospitalisation
Selon le contexte et l’indication de la reprise chirurgicale, l’intervention pourra se pratiquer en « externe », c’est-à-dire avec une entrée juste avant l’opération et une sortie juste après celle-ci, en« ambulatoire», c’est-à-dire avec une sortie le jour même après quelques heures de surveillance, ou bien avec une hospitalisation.
Certaines interventions de reprise chirurgicale, si elles sont prévues sous anesthésie locale pure, peuvent, à l’instar des soins dentaires, être réalisées en Cabinet, dans la mesure où tout l’équipement nécessaire y est disponible.

l’intervention


Chaque chirurgien adopte des procédés qui lui sont propres et qu’il adapte à chaque cas.
La plupart du temps, les incisions initiales seront reprises, mais il peut y avoir des exceptions à cette règle, dont votre chirurgien vous préviendra avant l’intervention.

après l’intervention, les suites opératoires


Les suites opératoires après une réintervention dépendent principalement de l’indication de la reprise chirurgicale et ne peuvent être systématisées. Votre chirurgien vous les décrira au cas par cas. En cas de« retouche» pour imperfection de résultat, les suites opératoires sont cependant en règle générale beaucoup plus simples et plus rapides que lors de l’intervention initiale.

le résultat


Lors d’une reprise chirurgicale comme lors d’une première intervention, le résultat n’est souvent parfaitement visible et appréciable qu’au terme d’un délai de 3 à 6 mois, voire après un an d’évolution.
En cas de complication chirurgicale, le résultat esthétique peut être identique à celui qui aurait été attendu en l’absence de complication chirurgicale, mais peut également être altéré de façon temporaire ou définitive. Le but de la reprise chirurgicale est de diminuer au maximum ce risque, mais une altération du résultat initial ne peut être exclue.

les imperfections de résultat


En cas de reprise chirurgicale pour imperfection de résultat, les raisons mêmes qui ont conduit à cette «retouche» peuvent persister après l’intervention, même si elles ont été diminuées.

Il peut notamment persister:

  • Une asymétrie
  • Une insuffisance de correction
  • Une irrégularité ou des excédents cutanés
  • Une cicatrice un peu trop visible, adhérente, ou asymétrique

Ces imperfections résiduelles, si elles sont à nouveau mal supportées, pourront éventuellement, et après discussion avec votre chirurgien en fonction du rapport bénéfice/risque, être à nouveau corrigées par une retouche chirurgicale. Cette réintervention complémentaire ne pourra toutefois pas être réalisée avant plusieurs mois afin d’agir sur des tissus stabilisés et ayant atteint une bonne maturation cicatricielle.

les complications envisageables


Une réintervention en chirurgie plastique, même réalisée dans un but de « retouche esthétique », est une véritable intervention chirurgicale, ce qui implique les risques inhérents à tout acte médical, aussi minime soit-il.
Cet acte reste notamment soumis aux aléas liés aux tissus vivants dont les réactions ne sont jamais entièrement prévisibles.
Il convient de distinguer les complications liées à l’anesthésie de celles liées au geste chirurgical.
En ce qui concerne l’anesthésie, lors de la consultation, le médecin anesthésiste informera lui-même le patient des risques anesthésiques. li faut savoir que toute anesthésie, quelle qu’elle soit (même locale) induit dans l’organisme des réactions parfois imprévisibles, et plus ou moins faciles à maîtriser.
Le fait d’avoir recours à un anesthésiste compétent, exerçant dans un contexte réellement chirurgical, fait que les risques encourus sont devenus statistiquement extrêmement faibles.
Il faut savoir en effet que les techniques, les produits anesthésiques, les méthodes de surveillance ont fait d’immenses progrès ces trente dernières années, offrant aujourd’hui une sécurité optimale.
En cas d’anesthésie locale pure, il existe de façon rare des allergies au produit d’anesthésie.
Dans le cadre de l’urgence, si votre chirurgien et votre médecin anesthésiste prennent la décision de vous réopérer, le bénéfice pour votre santé à vous faire réopérer est plus grand que le risque anesthétique encouru.
En ce qui concerne le geste chirurgical, en choisissant un Chirurgien Plasticien qualifié et compétent, formé à ce type d’interventions, vous limitez au maximum ces risques, sans toutefois les supprimer complètement.
Heureusement, les vraies complications sont rares suite à une reprise chirurgicale réalisée dans les règles. En pratique, l’immense majorité des reprises chirurgicales se passe sans aucun problème et les patient(e)s sont satisfait(e)s du résultat.
Pour autant, et malgré leur rareté, vous devez être informé des complications suivantes:

  • Récidive de la complication ayant conduit à la reprise chirurgicale.
  • Conséquences spécifiques de la complication chirurgicale.
  • Nécrose cutanée en cas d’hématome ou d’infection.
  • Asymétrie.
  • Ablation d’implant en cas d’infection ou de nécrose cutanée avec parfois la nécessité d’un délai de plusieurs mois entre l’ablation de l’implant et la possibilité de remettre un nouvel implant sans risque.
  • Troubles de la cicatrisation, notamment en cas d’infection.
  • Séquelles propres aux exceptionnels pneumothorax ou perforation digestives

Au total, il ne faut pas surévaluer les risques, mais simplement prendre conscience qu’une intervention chirurgicale, même s’il s’agit d’une reprise chirurgicale apparemment simple, comporte toujours une petite part d’alea. Le recours à un Chirurgien Plasticien qualifié vous assure que celui-ci a la formation et la compétence requises pour éviter ces complications, ou les traiter efficacement le cas échéant.

la question du tabac

Les données scientifiques sont, à l’heure actuelle, unanimes quant aux effets néfastes de la consommation tabagique dans les semaines entourant une intervention chirurgicale. Ces effets sont multiples et peuvent entrainer des compli­cations cicatricielles majeures, des échecs de la chirurgie et favoriser l’infection des matériels implantables (ex : implants mammaires).
Pour les interventions comportant un décollement cutané tel que l’abdominoplastie, les chirurgies mammaires ou encore le lifting cervico-facial, le tabac peut aussi être à l’origine de graves complications cutanées. Hormis les risques directement en lien avec le geste chirurgical, le tabac peut-être responsable de complications respiratoires ou cardiaques durant l’anesthésie.
Dans cette optique, la communauté des chirurgiens plasticiens s’accorde sur une demande d’arrêt complet du tabac au moins un mois avant l’intervention puis jusqu’à cicatrisation (en général 15 jours après l’intervention). La cigarette électronique doit être considérée de la même manière.
Si vous fumez, parlez-en à votre chirurgien et à votre anesthésiste. Une prescription de substitut nicotinique pourra ainsi vous être proposée. Vous pouvez également obtenir de l’aide auprès de Tabac-lnfo-Service (3989) pour vous orienter vers un sevrage tabagique ou être aidé par un tabacologue.
Le jour de l’intervention, au moindre doute, un test ni­cotinique urinaire pourrait vous être demandé et en cas de positivité, l’intervention pourrait être annulée par le chirurgien.

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Syndrome de poland

Syndrome de poland

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Définition, objectifs et principes


Le syndrome de Poland est un ensemble malformatif congénital relativement rare. Alfred Poland, étudiant en anatomie, en a fait le premier la description clinique et anatomique complète en 1841. La forme complète associe une agénésie des faisceaux sternocostaux du muscle grand pectoral à une malformation de la main homolatérale.
Les formes cliniques sont extrêmement variées mais l’agénésie des faisceaux sternocostaux est constante. Chez la femme, il existe fréquemment une asymétrie mammaire avec une hypoplasie du sein et du complexe aréolo-mamelonnaire homolatéral.
Le syndrome de Poland est une malformation rare, puisque l’incidence est estimée à 1 pour 30 000 naissances. Il semble exister une prédominance masculine (ratio 3:1).
La majorité des publications atteste la latéralisation du syndrome de Poland à droite, avec un rapport de 3 pour 1 . L’objectif de la chirurgie reconstructrice est purement morphologique sans prétention fonctionnelle , d’autant que les troubles fonctionnels sont mineurs et toujours bien compensés ( diminution force musculaire).
Le principe de la chirurgie est donc une augmentation de volume de la zone thoracique atteinte par un implant sur mesure pour le déficit musculaire, un implant mammaire pour l’atrophie mammaire chez la femme, et une greffe éventuelle complémentaire de tissus adipeux pour compléter le résultat.

Cette malformation est souvent mal acceptée physiquement et psychologiquement par le patient, avec pour corollaire une altération de la confiance en soi et un mal être,parfois profond, pouvant aller jusqu’au véritable complexe.

Le retentissement psychologique est souvent important dès et indirectement parfois la pratique du sport.
Il est obligatoire d’attendre la fin de la puberté avant de réaliser l’intervention, soit à partir de 14 ans, lorsque l’imprégnation hormonale et la déformation sont stabilisées, même si la croissance n’est pas arrivée à son terme.
En cas de changement de morphologie thoracique dû à la croissance, un changement d’implant peut être proposé ultérieurement.
Cette chirurgie bénéficie d’une prise en charge par l’assurance maladie sans demande d’entente préalable, pour l’hospitalisation et l’acte chirurgical, mais pas encore pour la prise en charge de l’implant sur mesure. Ce coût est assumé par l’établissement de santé ou à défaut par la patient lui-même.
Les implants thoraciques actuellement utilisés sont composés d’une gomme ou élastomère de silicone de qualité médicale : il n’y a ni enveloppe ni produit de remplissage. Les risques d’usure, de rupture, sont très minimes et tardifs. Une enveloppe fibreuse d’exclusion (capsule) se crée rapidement comme autour de tout corps étranger (acier, verre, nylon..) mais il n’y a jamais de réaction de rejet par fabrication d’anticorps. Cette enveloppe ne peut se rétracter sur cet implant incompressible: il n’y a jamais de « coque » (capsulite retractile).
Ces implants sont uniques, spécifiques de chaque patient et fabriqués par coulage de silicone à partir soit d’un moulage thoracique soit de plus en plus par construction assistée par ordinateur (CAO) à partir d’un scanner 3D de qualité ( coupes de 1 à 1,2 mm).

I
1 - Les indications d'ordre esthétique
  • Le comblement et l’atténuation de certaines rides ou sillons, notamment au niveau du visage,
  • La restauration de «la plénitude» d’un visage amaigri ou lors des premiers stades du vieillissement facial.
  • La restauration des volumes et des formes du visage : il peut s’agir notamment de la restauration d’un visage émacié par le vieillissement.
  • Un complément associé à certains liftings cervico-faciaux pour améliorer l’harmonie du visage.
  • Secondairement, après un premier lifting, pour améliorer le galbe du tiers moyen de la face sans avoir recours à un nouveau lifting.
  • La correction d’irrégularités secondaires à une lipoaspiration.
  • Le remodelage de la silhouette, encore appelé Lipomodelage : il consiste à prélever la graisse dans une zone où elle est excédentaire(culotte de cheval par exemple) et la réimplanter dans une zone où le volume manque (haut de la fesse par exemple).
    Le traitement de ces disgrâces esthétiques ne justifie pas une prise en charge par l’assurance maladie.
I
2 - Les indications en chirurgie réparatrice et reconstructrice
  • Le comblement d’une dépression tissulaire à la suite d’un traumatisme,
  • La correction des fontes graisseuses après trithérapie chez les patients HIV+.
  • L’amélioration esthétique des résultats de reconstruction mammaire après l’ablation de la glande mammaire, ou après mise en place d’implants mammaires.

Dans ces indications de chirurgie reconstructrice, la lipostructure peut être prise en charge par l’assurance maladie sous certaines conditions.
Il faut cependant garder à l’esprit que la lipostructure doit toujours être considérée comme une véritable intervention chirurgicale qui doit être réalisée par un Chirurgien Plasticien compétent et qualifié, formé spécifiquement à ce type de technique et exerçant dans un contexte réellement chirurgical.
Ces altérations physiques parfois majeures, ainsi que la souffrance psychique induite, confèrent une finalité thérapeutique à cet acte chirurgical réparateur.
Si elles existent, les conditions de prise en charge par l »Assurance Maladie vous seront précisées par votre chirurgien.

Avant l’intervention


Une consultation chirurgicale avec examen clinique permet d’informer les patients sur les différentes techniques existantes. Elle est associée à un scanner 3D du thorax et à une exploration fonctionnelle respiratoire pour éliminer les rares contre-indications et faire la preuve de l’absence de troubles fonctionnels. Des photos sont prises de face et de 3/4.
Une demande est faite d’un scanner 30, impérativement les bras le long du corps et en coupes millimétriques (1 à 1,2 mm) puis une construction assistée par ordinateur donne l’image numérique de l’anatomie du patient puis celle du futur implant. Cette image sera transformée en prototype de résine. Celui-ci servira au coulage du silicone après fabrication d’un moule de plâtre. L’implant en élastomère de silicone médical sera enfin stérilisé et livré au chirurgien compétent et formé à cette technique.

Cette intervention est prise en charge par la CNAM (Caisse Nationale d’Assurance Maladie) : une entente préalable n’est donc pas nécessaire (code LJMA002). Par contre, comme l’implant sur mesure n’est pas pris en charge c’est à l’établissement de santé ou au patient de le faire.

Vu son succès, cette technique mériterait une prise en charge de l’implant par l’assurance maladie après avis de l’HAS. C’est un objectif de notre société savante (SOF CPRE).

Type d’anesthésie et modalités d’hospitalisation


L’intervention se fait sous anesthésie générale complète avec intubation en position dorsale.
Elle nécessite une hospitalisation de trois jours : arrivée la veille de l’intervention et sortie le surlendemain.

l’intervention


L’intervention décrite est celle utilisant un implant sur mesure.

  • Le dessin pré-opératoire:
    Le chirurgien marque l’axe vertical médian du thorax, les contours du prototype de l’implant et sa position exacte en hauteur (repères scanner).
  • Infiltration large du plan sous cutané au sérum adrénaliné pour hydrotomie et effet vasopresseur, facilitant la dissection et limitant le saignement
  • L’incision cutanée est axillaire, d’environ 8 cm. Elle se poursuit directement jusqu’au plan osseux costal en préservant le pédicule vasculo-nerveux du muscle dentelé.
  • Décollement se poursuit jusqu’aux limites de la loge tracées sur la peau.

Mise en place de l’implant

L’implant stérile, fabriqué sur mesure à partir d’un scanner 3D par reconstruction informatique et prototypage est constitué d’un élastomère ou gomme de silicone de qualité aile d’avion. Il est increvable, indéchirable et contrairement aux implants mammaires en gel de silicone, a une durée de vie pratiquement illimitée.
Il est placé dans sa loge sous-cutanée préparée à sa taille exacte. L’implant est parfaitement stabilisé et ne peut subir de déplacements ultérieurs, notamment vers le bas.

Fermeture de la paroi
Elle se fait en deux plans au fil résorbable : – plan sous­ cutané – surjet intra-dermique sur la peau
Grâce à une hémostase rigoureuse, on peut se passer d’un drainage aspiratif ce qui raccourcit l’hospitalisation, l’inconfort et le risque infectieux.

Contention

L’intervention se termine par un pansement et une contention circulaire.

Après l’intervention : les suites opératoires


Les douleurs post-opératoires sont le plus souvent de courte durée et sont contrôlées par des antalgiques de palier 1. L’absence de section musculaire réduit les douleurs par rapport à d’autres interventions.
Une brassière de contention thoracique est maintenue jour et nuit pendant un mois.
L’épanchement séro-hématique puis séreux est inconstant, dû à la collection de l’œdème dans la loge au contact de l’implant: il impose une ponction évacuatrice dès le jour de sortie puis à 8 jours.
L’arrêt de travail est de 15 jours et l’arrêt du sport de trois mois. Au-delà, tous les sports sont possibles sans risque ni gêne.

le résultat


Un délai de deux à trois mois est nécessaire pour apprécier le résultat morphologique. C’est le temps nécessaire pour la disparition de l’œdème et l’amélioration du confort qui permet une reprise progressive du sport.
Il faut un an pour juger de la bonne maturation tissulaire et de la discrétion de la cicatrice.

Les techniques modernes de reconstruction assistée par ordinateur ont encore amélioré les résultats esthétiques
La correction de la malformation est dans une grande majorité des cas satisfaisante mais la restauration anatomique de la symétrie est rarement parfaite.

la question du tabac

Les données scientifiques sont, à l’heure actuelle, unanimes quant aux effets néfastes de la consommation tabagique dans les semaines entourant une intervention chirurgicale. Ces effets sont multiples et peuvent entrainer des compli­cations cicatricielles majeures, des échecs de la chirurgie et favoriser l’infection des matériels implantables (ex : implants mammaires).
Pour les interventions comportant un décollement cutané tel que l’abdominoplastie, les chirurgies mammaires ou encore le lifting cervico-facial, le tabac peut aussi être à l’origine de graves complications cutanées. Hormis les risques directement en lien avec le geste chirurgical, le tabac peut-être responsable de complications respiratoires ou cardiaques durant l’anesthésie.
Dans cette optique, la communauté des chirurgiens plasticiens s’accorde sur une demande d’arrêt complet du tabac au moins un mois avant l’intervention puis jusqu’à cicatrisation (en général 15 jours après l’intervention). La cigarette électronique doit être considérée de la même manière.
Si vous fumez, parlez-en à votre chirurgien et à votre anesthésiste. Une prescription de substitut nicotinique pourra ainsi vous être proposée. Vous pouvez également obtenir de l’aide auprès de Tabac-lnfo-Service (3989) pour vous orienter vers un sevrage tabagique ou être aidé par un tabacologue.
Le jour de l’intervention, au moindre doute, un test ni­cotinique urinaire pourrait vous être demandé et en cas de positivité, l’intervention pourrait être annulée par le chirurgien.

les complication envisageables


La correction d’un syndrome de Poland par implant sur mesure, réalisée pour des motivations essentiellement morphologiques, n’en reste pas moins une véritable intervention chirurgicale, ce qui implique les risques liés à tout acte médical aussi minime soit-il.
Cet acte reste notamment soumis aux aléas liés aux tissus vivants dont les réactions ne sont jamais entièrement prévisibles.

Il convient de distinguer les complications liés à l’anesthésie et de celles liées au geste chirurgical :

I

En ce qui concerne l’anesthésie, lors de la consultation préopératoire obligatoire, le médecin anesthésiste informera lui-même le patient des risques anesthésiques. Il faut savoir que l’anesthésie induit dans l’organisme des réactions parfois imprévisibles et plus ou moins faciles à maîtriser.
Toutefois, en ayant recours à un anesthésiste – réanimateur compétent, exerçant dans un contexte réellement chirurgical, les risques encourus sont devenus statistiquement très faibles. Il faut en effet garder à l’esprit que les techniques, les produits anesthésiques et les méthodes de surveillance ont fait d’immenses progrès ces trente dernières années, offrant une sécurité optimale, surtout quand 11ntervention est réalisée en dehors de l’urgence et chez une personne en bonne santé.

I

En ce qui concerne le geste chirurgical, en choisissant un chirurgien plasticien qualifié et compétent, formé à ce type d’intervention. vous limitez au maximum ces risques, sans toutefois les supprimer complètement.

En pratique, la grande majorité des corrections de syndrome de Poland par implants sur mesure réalisées dans les règles de l’art se passe sans problèmes sérieux, les suites opératoires sont simples et les patients sont satisfaits de leur résultat même si la symétrie n’est pas parfaite .Pourtant, des complications peuvent survenir au décours de l’intervention.

I
Complications inhérentes au geste chirurgical
  • épanchement séreux: ce n’est pas une complication car il est inconstant et transitoire
  • hématome: l’accumulation de sang autour de la prothèse est une complication précoce pouvant survenir au cours des premières heures post-opératoires. S’il est important, une reprise au bloc opératoire est alors préférable afin d’évacuer le sang et de stopper le saignement à son origine. Il est très exceptionnel si toutes les précautions d’hémostase sont prises, les anticoagulants proscrits ainsi que les traumatismes notamment une activité physique excessive et prématurée.
  • infection: non décrite à ce jour après ce type de chirurgie. Une antibiothérapie dissuasive est toujours prescrite en per-opératoire, elle n’est pas recommandée dans les suites.
  • anomalies de cicatrisation
    Le processus de cicatrisation mettant en jeu des phénomènes assez aléatoires, il arrive parfois que les cicatrices ne soient pas, à terme, aussi discrètes qu’escompté, pouvant alors prendre des aspects très variables : élargies, rétractiles, adhérentes, hyper ou hypopigmentées, hypertrophiques (boursouflées), voire exceptionnellement chéloïdes. Cette éventualité est rarement un problème du fait de la position axillaire de la cicatrice, naturellement cachée.
  • altération de la sensibilité
    L’anesthésie de la zone cutanée recouvrant l’implant est constante mais régresse spontanément de façon centripète en quelques mois.
  • Pneumothorax
    Rare, il bénéficiera d’un traitement spécifique.
I
Risques spécifiquement liés aux implants en élastomère de silicone sur mesure

Ils sont pratiquement inexistants, contrairement aux implants mammaires souples en gel de silicone

  • Pas de Formation de« plis» ou d’aspect de« vagues»
  • Pas de «Coques»
  • Pas de Rupture

On a vu que ces implants peuvent être considérés comme quasiment définitifs.

  • Malposition, déplacement
    Un mauvais positionnement, ou le déplacement secondaire des implants, est prévenu par le respect rigoureux de la technique chirurgicale de pose rétro-musculo-aponévrotique
    et le choix d’une fabrication sur mesure assistée par ordinateur. Il peut survenir quand l’implant est posé très tôt, nécessitant parfois un changement d’implant.
  • Pas de sérome tardif péri-prothétique à long terme

Du fait de la grande variété clinique du syndrome de Poland, il n’existe pas de prise en charge codifiée. La stratégie thérapeutique établie sera donc individuelle adaptée au degré de sévérité de la malformation du patient, à son âge et son sexe. Les techniques de réparation proposées doivent êtres sûres, avec une rançon cicatricielle discrète, la demande de correction étant à but esthétique.
Actuellement, les progrès permettent d’associer à la demande et selon le type de malformation, une prothèse thoracique sur mesure, une prothèse mammaire ou une autogreffe de tissu adipeux. Les lambeaux pédiculés de grand dorsal voire les lambeaux libres et la reconstruction osseuse n’ont quasiment plus de place dans la stratégie thérapeutique.

hypoplasie mammaire associée chez la femme


En cas d’asymétrie ou d’hypoplasie mammaire associées, il est possible d’envisager la mise en place secondaire d’un ou deux implants mammaires mais obligatoirement après un délai minimum de 6 mois.
Une demande d’entente préalable est obligatoire
La prothèse peut être ronde ou anatomique, elle est constituée d’une enveloppe d’élastomère de silicone et d’un produit de remplissage. Le produit de remplissage le plus souvent utilisé est le gel de silicone. L’.enveloppe peut être lisse ou texturée.

Technique chirurgicale
L’intervention est réalisée sous anesthésie générale. La voie d’abord privilégiée est la même voie axillaire que celle de l’implant thoracique. Du fait de l’absence de muscle pectoral, l’implant ne peut être placé qu’en position rétroglandulaire, lorsqu’il existe de la glande. A défaut, il est placé en position sous-cutanée. De ce fait, la position sous-cutanée et la qualité médiocre des téguments exposent à un risque plus important de complications. Une première intervention consistant en une greffe de tissu adipeux permet d’améliorer la trophicité locale, facilitant le geste d’implantation.

Avantages, Inconvénients
La principale« complication» est l’imperfection du résultat par saillie de la prothèse au pôle supérieur du sein, saillie amplifiée par la dépression infraclaviculaire qui n’est pas corrigée. Les autres complications sont les complications inhérentes à la pose d’une prothèse mammaire.

greffe de tissus adipeux


La réinjection de graisse autologue mise au point à partir de 1986 a pour but de combler les dépressions ou de restaurer les volumes. Elle peut être réalisée dans le même temps que la mise en place d’un implant mammaire ou dans des temps ultérieurs.

Technique chirurgicale
La graisse autologue est prélevée à la seringue par lipoaspi­ration.Ce prélèvement est centrifugé et la phase graisseuse intermédiaire est réinjectée de façon la plus atraumatique possible au niveau du site à combler. Ce dernier est repéré en préopératoire en traçant le contour de la zone atrophique et est au préalable préparé par canulation active permettant une section parfois difficile des nombreux tractus fibreux. La graisse est répartie en injections traçantes dans les trois dimensions. li existe une perte des greffons de 30 à 50%.. Elle permet d’améliorer le comblement de la dépression infraclaviculaire et plus modestement pour recréer le pilier axillaire antérieur.

Avantages. Inconvénients
Il s’agit d’une technique simple, mais qui demande un matériel spécialisé. Le lipofilling peut suffire dans les formes mineures de Poland ou chez la femme mais il est le plus souvent utilisé en complément d’une autre technique. Une des limites de la méthode est la pauvreté de sites donneurs chez les sujets jeunes et minces. Les principales complications sont la cytostéatonécrose et l’insuffisance de résultats. Enfin, plusieurs séances sont généralement nécessaires. Les liposuc­cions itératives ne sont pas anodines (douleur, irrégularités et capitons au niveau des sites de prélèvements itératifs, lassitude des patients).

autres techniques : les lambeaux


L’utilisation de lambeaux à distance a connu son heure de gloire il y a environ trente ans avec le lambeau muscu­lo-cutané de grand dorsal peu utilisé aujourd’hui en raison de son atrophie progressive et des séquelles au niveau du prélèvement dorsal (encoche, cicatrice) .
D’autres lambeaux comme le lambeau de muscle droit de l’abdomen , et le lambeau de grand épiploon nécessitant une laparotomie n’on jamais vraiment donné satisfaction.

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Mastectomies prophylactiques pour haut risques mammaire

Mastectomies prophylactiques pour haut risques mammaire

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Définition


Les gènes BRCA 1 et 2 tirent leur nom de l’expression anglaise Breast (BR) Cancer (CA). Ces gênes BRCA sont des gênes anti-cancer, si bien que leur mutation entraîne un haut risque de développer un cancer du sein et de l’ovaire. Ainsi, lorsqu’une patiente est porteuse d’une mutation BRCA1, son risque de développer un cancer du sein est très important avec un risque annuel d’environ 3% par an, et un risque estimé entre 60 et 70% au cours de la vie.
La mutation du gène BRCA est dépistée par un test oncogénétique, dans les suites d’une consultation d’oncogénétique, chez une patiente ayant un risque élevé d’être porteuse de cette mutation. Il s’agit de femmes qui ont un lien de parenté directe avec une patiente chez laquelle a déjà été mise en évidence une mutation BRCA, de patientes déjà traitées pour un cancer du sein ou de l’ovaire et dans la famille desquelles il existe de nombreux cas similaires, ou de patientes atteintes très jeunes de cancer du sein ou de l’ovaire et chez qui on a recherché cette mutation. La transmission de cette mutation est autosomique dominante, c’est-à-dire qu’elle peut être transmise par le père ou par la mère.
Le risque de développer un cancer du sein et de l’ovaire est très élevé si l’on est porteur d’une mutation BRCA, et il s’agit souvent de cancers survenant chez des patientes jeunes, et dont le diagnostic est plus difficile du fait de la densité mammaire. C’est pourquoi une mastectomie prophylactique peut être envisagée en cas de mutation BRCA 1 ou 2. Elle permet en effet une réduction majeure du risque de cancer du sein chez ces patientes mutées, ce risque passant de 70 % à environ 2 %.
Pour les patientes qui ont déjà été traitées pour un cancer du sein et chez lesquelles a été mise en évidence une mutation BRCA, le risque de développer un nouveau cancer du sein est d’environ 60%. Un geste chirurgical peut également leur être proposé, associant une mastectomie totalisatrice et prophylactique du côté déjà atteint, et une mastectomie prophylactique de l’autre côté. En cas de radiothérapie, même ancienne, le risque de complications est plus élevé et la reconstruction est considérée comme plus difficile et à plus haut risque de complications. Les suites post-opératoires peuvent être plus difficiles avec un risque de nécrose cutanée plus élevé.
Enfin, le risque de développer un cancer des ovaires est également important dans le cadre d’une mutation BRCA. Une annexectomie bilatérale prophylactique(ablation des ovaires et des trompes), est en général proposée après40 ans en cas de mutation BRCA 1, et après 45 ans en cas de mutation BRCA2.

Alternatives


L’alternative à la chirurgie est une surveillance clinique et radiologique rapprochée, associant mammographies, échographies et IRM. Néanmoins il n’est pas rare de voir des patientes jeunes, bien suivies, qui développent un cancer du sein quelques mois après un bilan normal. C’est pourquoi lorsque la patiente est bien informée et demandeuse d’un geste prophylactique, que l’équipe multidisciplinaire peut proposer une prise en charge adéquate, la mastectomie prophylactique bilatérale peut s’avérer la meilleure solution, si la patiente a bien compris les enjeux de ce geste.
En pratique, le plus souvent la surveillance rapprochée est conseillée et proposée initialement aux patientes à la suite de leur consultation oncogénétique. Et c’est souvent au bout de plusieurs examens de surveillance, suivis par d’éventuelles alertes (avec réalisation de microbiopsies potentiellement anxiogènes) que la patiente s’oriente finalement vers la mastectomie prophylactique pour être« plus tranquille» et réduire de façon drastique son risque de développer un cancer du sein. Surtout si, dans ce délai, sont survenus d’autres cancers dans la famille de la patiente.

Objectifs


Le but d’une mastectomie prophylactique est de diminuer de manière drastique le risque de cancer du sein chez une patiente à haut risque néoplasique, a fortiori si elle présente une mutation d’un gène BRCA, tout en proposant une reconstruction mammaire immédiate de qualité qui lui permettra de retrouver une vie normale ou presque normale. Il s’agit bien sûr d’une épreuve difficile et délicate pour une femme, souvent jeune, et l’accompagnement psychologique tout au long du processus est essentiel. Par ailleurs l’acceptation de cette nouvelle poitrine dépendra beaucoup de la demande de la patiente, de ses attentes, de ses motivations, mais également de l’entourage familial et de la qualité de l’accompagnement technique et psychologique dont elle pourra bénéficier.

Principes


Concernant la mastectomie, la mastectomie prophylactique permet de retirer la glande mammaire et la plus grande partie de l’épithélium mammaire susceptible de se cancériser. Elle peut se faire de différentes manières:

  • de façon classique en retirant un fuseau de peau et la plaque aréolo- mamelonnaire
  • en conservant la peau du sein
  • en conservant la peau du sein et la plaque aréolo-mamelonnaire.

La conservation de la plaque aréolo-mamelonnaire (mastectomie sous-cutanée ou mastectomie conservant la plaque aréolo­ mamelonnaire) permet d’avoir un résultat plus satisfaisant pour les patientes, qui ont moins l’impression qu’on leur retire leur sein, et donc une partie de leur féminité. Cela est souvent possible chez des femmes jeunes, dont les seins sont de volume moyen et « tombent » peu.
Pour des patientes dont les seins sont trop volumineux ou « tombent » trop, le risque de complications en conservant la plaque aréolo-mamelonnaire peut être important, et le chirurgien peut opter pour une mastectomie classique avec alors reconstruction de la plaque aréolo-mamelonnaire (mamelon et aréole) dans un second temps.

Concernant la technique de reconstruction mammaire, le volume mammaire peut être restitué de plusieurs façons en utilisant une prothèse, ou bien les propres tissus de la patiente (graisse, lambeau de grand dorsal, lambeau de DIEP, lambeau de gracilis), ou dans certains cas des techniques combinant les tissus de la patiente aux prothèses. Un document d’information sur la technique de reconstruction mammaire utilisée vous sera également remis à la suite de la consultation. Le choix de la technique se fera en fonction des souhaits de la patiente mais également des contraintes anatomiques et techniques. Deux consultations avec le chirurgien sont habituellement nécessaires pour choisir la solution qui sera la plus adaptée pour la patiente, et pour permettre de donner toutes les informations nécessaires. N’hésitez pas à poser au chirurgien toutes les questions qui vous viennent à l’esprit.

Avant l’intervention


Habituellement, il faut réunir 3 avis avant d’envisager concrètement l’intervention: l’avis de l’onco-généticien, l’avis du chirurgien, et l’avis d’un onco-psychologue. Chaque intervenant apporte une partie de l’information nécessaire pour comprendre les nombreux enjeux de l’intervention.
De plus, il faut disposer au moment de l’intervention d’un bilan radiologique mammaire (mammographies, échographies, IRM) datant de moins de 6 mois (idéalement 1 mois et demi avant l’intervention pour avoir le temps de s’organiser si une microbiopsie est nécessaire). Les examens doivent être normaux (ACR1 ou ACR2). En cas de découverte d’une lésion suspecte ou seulement d’apparition récente lors de ces examens, une biopsie serait réalisée pour confirmer la nature de cette lésion, et considérer le cas échéant la recherche du ganglion sentinelle lors de la mastectomie si cela s’avérait nécessaire.
Un bilan pré-opératoire habituel est réalisé conformément aux prescriptions
Le médecin anesthésiste sera vu au plus tard 48Havant l’intervention.
Aucun médicament contenant de l’aspirine, ou des anti­ inflammatoires, ne devra être pris dans les 10 jours précédant l’intervention.

Type d’anesthésie et modalités d’hospitalisation


I
Type d'anesthésie

Il s’agit d’une anesthésie générale classique durant laquelle vous dormirez complètement.

I
Modalités d'hospitalisation
la durée d’hospitalisation dépend de la technique de reconstruction utilisée. Elle varie entre 3 et 10 jours, hors complication intercurrente. Suivant les équipes, la sortie peut également être conditionnée par l’ablation du drainage (dans certains cas, la patiente peut quitter l’établissement avec un drain, qui sera enlevé quelques jours plus tard).

L’intervention


La durée d’intervention dépend de la technique de reconstruction utilisée, et varie de 2H30 à 12H, selon la technique utilisée, la difficulté du cas, la dextérité et l’expérience de l’opérateur. Cela vous sera précisé par votre chirurgien.
L’intervention de mastectomie -reconstruction pour haut risque mammaire est considérée comme une intervention difficile à courbe d’apprentissage, et cette intervention est au mieux réalisée dans une équipe entraînée à ce type de prise en charge.

Après l’intervention : les suites opératoires


Les suites opératoires sont en général assez douloureuses pendant quelques jours, pouvant nécessiter la prise d’antalgiques puissants. Ces antalgiques seront ensuite relayés par des antalgiques moins puissants prescrits à la demande.
Un gonflement (œdème), des ecchymoses (bleus) des seins reconstruits sont habituels dans les suites post-opératoires.
On peut observer une gêne transitoire à l’élévation du bras, qui ne nécessite pas habituellement de rééducation particulière, ou une rééducation douce des épaules.
Les pansements seront réalisés régulièrement. Dans le cas de reconstruction par prothèses, le port d’un soutien-gorge peut vous être recommandé par votre chirurgien pendant plusieurs semaines.
Il convient d’envisager une convalescence d’environ quatre semaines. La reprise des activités sportives pourra être envisagée au bout d’un à deux mois, selon la technique de reconstruction mammaire utilisée.

Le résultat


Le résultat carcinologique montre, sur de grandes séries de patientes, une réduction très importante du risque de développer un cancer du sein de 70% à 2%. Ce risque devient donc très faible mais n’est pas nul. En cas d’apparition d’une boule sur le sein reconstruit à distance de l’ntervention,il est conseillé de consulter. Dans tous les cas, une échographie annuelle est recommandée dans la surveillance de ces mastectomies prophylactiques.
Concernant le résultat morphologique, la mastectomie prophylactique associée à une reconstruction mammaire immédiate permet de restaurer d’emblée le volume et la forme des seins, autorisant la patiente à s’habiller normalement avec un décolleté.
Cependant le résultat final n’est pas acquis d’emblée. Quelque soit la technique de reconstruction utilisée, il faut attendre deux à trois mois pour pouvoir apprécier le résultat de la reconstruction. Ce n’est qu’à ce stade qu’une retouche ou plutôt un complément de reconstruction peuvent être envisagés et font partie du programme thérapeutique et de leur prise en charge par l’assurance maladie et par les mutuelles. Concernant cette prise en charge, la mise en place des prothèses mammaires, et leurs éventuels changements sont soumis à entente préalable pour accord de l’assurance maladie avant l’intervention (à envoyer au médecin conseil avec accusé de réception), mais sont heureusement toujours acceptés dans ces circonstances impératives.
L’intégration de cette nouvelle poitrine dans le schéma corporel de la patiente peut, dans certains cas, être difficile. L’entourage médical et familial joue un rôle important dans cette période durant laquelle la patiente a besoin d’être rassurée.
Le but de cette chirurgie est de réduire de façon très nette le risque de cancer du sein tout en offrant une reconstruction de qualité, sans toutefois pouvoir prétendre à la perfection.
Si vos souhaits sont réalistes, le résultat obtenu devrait vous donner satisfaction (une morphologie mammaire acceptable). Attention cependant à ne pas confondre les résultats esthétiques d’une chirurgie esthétique d’augmentation par prothèses (en plus du sein normal) avec une reconstruction mammaire bilatérale par prothèses (le sein n’est plus là pour cacher les éventuelles petites vagues des prothèses).

Les imperfections de résultat


Il est malheureusement impossible de reconstituer les seins d’origine. li persistera toujours une différence de volume, de forme, de sensation, par rapport aux seins natifs.
Un travail d’auto-rééducation sensitive (caresses du sein face au miroir) est fondamental pour bien intégrer les nouveaux seins reconstruits. La patiente doit faire un travail personnel important pour intégrer sa nouvelle poitrine.
Les cicatrices feront l’objet d’une surveillance attentive, il est fréquent qu’elles prennent un aspect rosé et gonflé au cours des premiers mois post-opératoires. Au-delà, elles s’estompent en général pour devenir, avec le temps, peu visibles. Elles ne sauraient cependant complètement disparaître.
Les cicatrices peuvent parfois rester un peu trop visibles et présenter différents aspects disgracieux (hyper-pigmentation, épaississement, rétraction, adhérence ou élargissement)qui peuvent nécessiter un traitement spécifique. A cet égard, il ne faut pas oublier que si c’est le chirurgien qui réalise les sutures, la cicatrice elle, est le fait de la patiente.

la question du tabac

Les données scientifiques sont, à l’heure actuelle, unanimes quant aux effets néfastes de la consommation tabagique dans les semaines entourant une intervention chirurgicale. Ces effets sont multiples et peuvent entrainer des compli­cations cicatricielles majeures, des échecs de la chirurgie et favoriser l’infection des matériels implantables (ex : implants mammaires).
Pour les interventions comportant un décollement cutané tel que l’abdominoplastie, les chirurgies mammaires ou encore le lifting cervico-facial, le tabac peut aussi être à l’origine de graves complications cutanées. Hormis les risques directement en lien avec le geste chirurgical, le tabac peut-être responsable de complications respiratoires ou cardiaques durant l’anesthésie.
Dans cette optique, la communauté des chirurgiens plasticiens s’accorde sur une demande d’arrêt complet du tabac au moins un mois avant l’intervention puis jusqu’à cicatrisation (en général 15 jours après l’intervention). La cigarette électronique doit être considérée de la même manière.
Si vous fumez, parlez-en à votre chirurgien et à votre anesthésiste. Une prescription de substitut nicotinique pourra ainsi vous être proposée. Vous pouvez également obtenir de l’aide auprès de Tabac-lnfo-Service (3989) pour vous orienter vers un sevrage tabagique ou être aidé par un tabacologue.
Le jour de l’intervention, au moindre doute, un test ni­cotinique urinaire pourrait vous être demandé et en cas de positivité, l’intervention pourrait être annulée par le chirurgien.

Les complications envisageables


La mastectomie prophylactique avec reconstruction mammaire immédiate est une véritable intervention chirurgicale.

Les suites opératoires sont en général simples. Toutefois, des complications peuvent survenir, certaines d’ordre général, inhérentes à tout acte chirurgical, d’autres locorégionales, plus spécifiques à la reconstruction des seins.
Cet acte reste notamment soumis aux aléas liés aux tissus vivants dont les réactions ne sont jamais entièrement prévisibles.
Il faut distinguer les complications liées à l’anesthésie de celles liées au geste chirurgical.
En ce qui concerne l’anesthésie, une consultation, 48 heures au moins avant l’hospitalisation, est indispensable. Lors de cette consultation le médecin anesthésiste vous précisera les risques de l’anesthésie générale et vous exposera les différents moyens de lutte contre la douleur post-opératoire.
En ce qui concerne le geste chirurgical: en choisissant un Chirurgien Plasticien qualifié et compétent, formé à ce type d’intervention, vous limitez au maximum ces risques, sans toutefois les supprimer complètement.
Heureusement les vraies complications sont peu fréquentes à la suite d’une mastectomie prophylactique associée à une reconstruction mammaire immédiate. En pratique, la majorité des interventions se passe sans aucun problème particulier. Cependant, il faut savoir que des problèmes peuvent survenir afin de les diagnostiquer et les régler le mieux possible s’ils survenaient chez vous. Un bon chirurgien est non seulement celui qui peut réaliser une bonne intervention, mais aussi celui qui sait gérer les complications en cas de survenue.
Les complications pouvant survenir dans les suites d’une mastectomie prophylactique associée à une reconstruction mammaire immédiate par prothèses sont:

  • L’infection: qui nécessite un traitement antibiotique, et parfois une ré-intervention pouvant aller jusqu’à l’ablation provisoire de l’implant.
  • L’hématome: qui peut nécessiter un geste d’évacuation chirurgicale.
  • La nécrose de la peau: qui peut conduire à l’exposition de la prothèse, et imposer l’ablation de celle-ci. Le tabagisme majore ce risque.
  • La formation d’une coque contractile: la formation d’une capsule autour de l’implant est constante. Dans certains cas, cette capsule se contracte entraînant une sensation de durcissement parfois douloureux. Cette contraction peut parfois entraîner une déformation visible du sein qui se « globulise »en même temps qu’il devient plus ferme. Ce risque a diminué depuis quelques années notamment par l’utilisation de nouvelles prothèses, mais reste totalement imprévisible pour chaque patiente.
  • Les vagues et les plis : lorsque la peau recouvrant la prothèse est fine, elle peut laisser deviner la déformation de l’enveloppe sous forme de vagues et de plis.
  • Le déplacement de l’implant : un déplacement de l’implant est toujours possible sous l’effet des contractions musculaires. Il est déconseillé de pratiquer la musculation excessive des pectoraux dans les suites opératoires. Une reprise chirurgicale peut être nécessaire.
  • La rupture ou le dégonflement traumatique par manœuvre externe: le risque est réel lors d’un traumatisme intense, ou lors d’une compression excessive au cours d’un examen de mammographie. Le remplacement de la prothèse est alors nécessaire
  • « usure » et « vieillissement » de l’implant : il est indispensable de bien comprendre qu’aucune prothèse ne peut être considérée comme implantée à vie. En effet une prothèse vieillit progressivement et sa durée de vie est forcément limitée. Globalement, à partir de 1O ans, en cas d’anomalie de consistance d’une prothèse la question du changement éventuel devra être posée. L’échographie annuelle pratiquée dans le cadre de la surveillance habituelle permet de vérifier l’intégrité des prothèses. Avec le temps, l’enveloppe s’use progressivement, pouvant entraîner une fuite du contenu avec des conséquences variables:
    – Avec une prothèse pré-remplie de sérum, on observe, en cas de rupture, un affaissement du sein, survenant généralement en quelques heures ou quelques jours, correspondant à un dégonflement de la prothèse.

    – Avec une prothèse pré-remplie de gel de silicone, le diagnostic clinique est moins évident. Avec les gels à cohésivité importante, aujourd’hui les plus couramment utilisés, vous êtes à l’abri d’une diffusion rapide du gel de silicone en dehors de la prothèse.
    Du fait du caractère très progressif de la migration du gel en dehors de la prothèse, les signes cliniques correspondant à une usure d’une prothèse pré-remplie de gel de silicone sont le plus souvent tardifs sous la forme d’une déformation du sein ou bien de l’apparition d’une coque.

    Que l’usure concerne une prothèse en sérum ou bien remplie de gel de silicone, dans les deux cas, il faut procéder au remplacement de la prothèse. 

Il n’existe aucun risque quantifiable de maladie auto­ immune avec le gel de silicone.

Les complications pouvant survenir dans les suites d’une mastectomie prophylactique associée à une reconstruction mammaire immédiate autologue sont:

  • Une nécrose cutanée au niveau de la peau du sein, mettant à nu le lambeau sous-jacent. Cette complication va entraîner une cicatrisation plus longue mais en général le lambeau va aider à la cicatrisation. C’est pourquoi la reconstruction par lambeau est choisie préférentiellement en cas de risque élevé de nécrose de la peau du sein, favorisé par l’association de facteurs de risques comme la radiothérapie, les antécédents de tabagisme, les seins volumineux et/ou ptôsés, les seins ayant déjà des cicatrices qui diminuent la vascularisation locale.
  • Une nécrose du lambeau : par thrombose des micro­ anastomoses vasculaires dans le cadre d’une reconstruction par lambeau libre (DIEP, gracilis). La relative précarité de la vascularisation du fuseau de graisse et de peau par des vaisseaux rebranchés à l’aide d’un microscope explique ce risque. Il est nettement plus élevé chez les patientes diabétiques, très fortes ou fumeuses. L’.arrêt du tabac est donc bien sûr obligatoire. Une thrombose aboutit inévitablement à la nécrose et nécessite une réintervention pour enlever le lambeau. C’est alors un échec de la reconstruction et une autre solution de reconstruction doit alors être proposée.
  • L’hématome: l’hématome est un risque inhérent à tout geste chirurgical. li peut survenir malgré toute l’attention portée par le chirurgien pendant l’intervention. Cette complication peut nécessiter une reprise chirurgicale précoce.
  • L’infection: l’infection est un risque présent lors de tout geste chirurgical. Le traitement nécessite un traitement antibiotique adapté et parfois une reprise chirurgicale pour drainage.
  • Un épanchement séreux (lymphorrhée ou sérome) : une poche liquidienne peut parfois se former au niveau du site de prélèvement dorsal ou abdominal. En fonction de son importance, il peut se résorber spontanément ou bien nécessiter une ponction, voire une reprise chirurgicale.
  • La cytostéatonécrose, ou nécrose graisseuse tardive: elle crée des nodules fermes dans le sein reconstruit. Ces nodules apparaissent dans les mois suivant l’intervention et il est habituellement aisé de les différencier d’une lésion cancéreuse. En cas d’apparition tardive, si le radiologue ne peut affirmer la cytostéatonécrose, il réalisera une microbiopsie pour confirmer la bénignité de la lésion.
  • Sérome tardif péri-prothétique
    Dans de très rares cas peut survenir, autour de la prothèse, un épanchement tardif.
    Un tel épanchement tardif, a fortiori s’il est associé à d’autres anomalies cliniques du sein, impose de faire réaliser un bilan sénologique auprès d’un radiologue sénologue. Le bilan de base comportera une échographie avec ponction de l’épanchement. Le liquide ainsi ramené fera l’objet d’une étude avec recherche de cellules lymphomateuses. Une mammographie numérisée et/ou une IRM peuvent s’avérer nécessaires selon les résultats des premiers examens.
    En cas de masse mammaire ou d’épanchement récidi­vant après ponction sous échographie, une exploration chirurgicale pourra être proposée par le chirurgien avec une ablation de la capsule fibreuse péri-prothétique (capsulectomie) permettant des biopsies à la recherche d’un très exceptionnel Lymphome Anaplasique à Grandes Cellules associé aux implants mammaires(LAGC-AIM).
    Cette entité, observée en France depuis janvier 2011, concerne principalement les implants à surface macro-tex­turée.

Au total il ne faut pas surévaluer les risques et dans la très grande majorité des cas, cette intervention de chirurgie reconstructrice correctement réalisée, donnera un résultat très appréciable, même si la rançon cicatricielle reste inévitable.
Le recours à un chirurgien plasticien qualifié vous assure que celui-ci a la formation et la compétence requises pour savoir limiter le risque de complications, les traiter efficacement le cas échéant, et vous offrir le meilleur résultat morphologique et esthétique possible.

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Transfert de graisse autologue ou lipostructure

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Lipoaspiration

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Lifting de la face interne du bras

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Transfert graisseux pour la correction des séquelles du traitement conservateur du cancer du sein

Transfert graisseux pour la correction des séquelles du traitement conservateur du cancer du sein

Accueil - Chirurgie plastique

Définition, objectifs et principes


On définit le traitement « conservateur» du cancer du sein par l’association d’un geste chirurgical (exérèse de la zone glandulaire concernée par la tumeur:« tumorectomie » ou « zonectomie », associé très souvent à un curage axillaire) et d’une irradiation des tissus concernés (radiothérapie du sein). Ce traitement peut-être dans certains cas, précédé ou complété par une chimiothérapie, et parfois suivi d’une hormonothérapie(suivant le statut des récepteurs hormonaux de la tumeur).
Le traitement conservateur a connu un développement important ces 15 dernières années, du fait de l’amélioration des techniques chirurgicales, du diagnostic plus précoce des cancers du sein grâce au dépistage, et de la tendance générale à tenter de limiter les séquelles esthétiques du traitement du cancer. Cependant, des séquelles thérapeutiques de ces traitements conservateurs peuvent survenir dans 15 à 20 % des cas, gênant la patiente dans sa vie de femme, et pouvant lui rappeler quotidiennement sa maladie. La prise en charge de ces séquelles est donc importante, pour autoriser une meilleure qualité de vie après traitement.
Les séquelles du traitement conservateur sont variées, plus ou moins bien acceptées, en fonction surtout de leur localisation (décolleté ou partie inférieure du sein),de la gêne sociale (port de vêtements hauts pour cacher), de la gêne fonctionnelle engendrée (port de soutien gorge particulier pour tricher…).
Des séquelles parfois peu visibles peuvent pourtant être mal tolérées chez les patientes pour qui la maladie reste un véritable traumatisme actif.

Les séquelles du traitement conservateur peuvent associer, à des degrés divers, les déformations élémentaires suivantes:

  • Déformations mineures du sein (petit creux, asymétrie du décolleté, … )
  • Asymétrie mammaire (différence de forme et/ou de volume),
  • Amputation de la plaque aréolo-mamelonnaire (lorsque l’aréole et le mamelon étaient proches de la tumeur),
  • Rétraction cicatricielle (la cicatrice se colle à la profondeur et tire sur les tissus voisins)
  • Altérations cutanées (perte de la qualité de la peau, due aux rayons surtout),
  • Déformations et désorientations aréolo-mamelonnaires (par rétraction)
  • Déformations majeures du sein(notamment dans les grandes tumeurs sur petit sein).

Chaque séquelle requière un traitement spécifique. Le chirurgien plasticien, formé à ce type de séquelles, analysera les défauts et vous proposera les techniques de correction possibles, et notamment le transfert graisseux.

Il n’y avait, jusqu’à la technique du lipomodelage (transfert de graisse autologue), aucune technique permettant de corriger la zone du décolleté ou les autres déformations mineures du sein, car les techniques, comme les lambeaux de grands dorsaux, étaient trop lourdes ou trop contraignantes compte tenu de la déformation limitée. L’abstention thérapeutique était alors le plus souvent préconisée.

Le principe de la technique de greffe de tissu graisseux autologue, est de transférer de la graisse d’un site donneur potentiel (variable chez chaque patiente: ventre, hanches, cuisses ) vers la région mammaire où il manque de volume (défauts localisés ou perte de volume globale).

Cette technique, dérivée de la technique des transferts graisseux au niveau de la face, aussi appelée lipostructure, lipomodelage ou lipofilling est largement utilisée et maîtrisée en chirurgie reconstructrice des seins où elle a apporté une avancée importante.

Les transferts graisseux au niveau du sein avaient été proposés il y a une vingtaine d’années, mais n’avaient pas connu une large diffusion car des éléments techniques et conceptuels manquaient, et certains avaient exprimé des doutes sur les possibilités de surveillance du sein après ces transfert graisseux.
La technique de transfert graisseux au niveau du sein, est actuellement une technique reconnue d’une grande efficacité. Pour être pratiquée de façon conforme aux données avérées de la science, elle doit être réalisée en milieu chirurgical, par un chirurgien plasticien ou par un chirurgien formé spécifiquement pour cette technique. La pratique de cette technique en dehors du cadre chirurgical précédemment défini est considérée comme dangereuse pour les patientes.
Bien qu’il soit désormais clairement établi que, comme dans toute chirurgie du sein, esthétique ou non (exérèse de tumeur bénigne ou maligne, chirurgie de réduction mammaire, plastie d’augmentation… ) des calcifications peuvent apparaître (liées à la cicatrisation tissulaire), ces calcifications (macro et microcalcifications) sont différentes de celles observées dans les cancers du sein, et ne posent pas de problèmes de diagnostic pour les radiologues expérimentés. D’ailleurs, le traitement conservateur lui-même entraîne la formation de calcifications bénignes dans environ 30% des cas.
En outre, les techniques modernes de transfert de graisse permettent une répartition harmonieuse des greffons adipocytaires, rendant le risque de formation de kyste huileux ou de mauvaise prise (cytostéatonécrose) plus limité.
Actuellement, on peut considérer qu’un lipomodelage du sein, fait selon les règles de l’art par un chirurgien plasticien expérimenté dans ce domaine, n’entraîne pas de difficulté diagnostique particulière pour un radiologue expérimenté en imagerie du sein.

En revanche, si le transfert de graisse ne peut pas provoquer un cancer du sein, il n’en empêchera pas la survenue, si celui-ci devait apparaître.

Le risque de récidive locale après traitement conservateur d’un cancer du sein est d’environ 1,5 % par an. A 5 ans, cela fait 7,5% de risque, alors que la patiente qui consulte pense être guérie. Il est important que la patiente connaisse ce risque et qu’elle sache qu’habituellement, en cas de récidive de traitement conservateur, une mastectomie est le plus souvent nécessaire, avec ou sans reconstruction immédiate. Si une reconstruction immédiate est proposée, elle fait appel généralement à un lambeau musculaire de grand dorsal, à cause des antécédents de radiothérapie. La patiente doit ainsi comprendre que toutes les précautions doivent être prises pour limiter le risque de coïncidence entre la survenue d’un cancer et le lipomodelage (bilan strict fait avant l’intervention de lipomodelage par un radiologue spécialisé en imagerie du sein; bilan strict à 1 an, puis répété à 2 ans, voire 3 ans). Dans cet esprit, la patiente demandant un lipomodelage des seins, s’engage à faire réaliser le bilan pré-opératoire d’imagerie du sein (mammographie, échographie et si besoin IRM) et surtout s’engage à faire réaliser les examens de référence (mammographie, échographie) à 1 an, 2 ans, voire 3 ans en fonction des recommandations du radiologue spécialisé.

La technique de lipomodelage n’est pas pratiquée si la maladie du sein est évolutive et si les images radiologiques sont trop difficiles à interpréter (microcalcifications nombreuses, sein très dense, … ). Chaque cas est à discuter, en tenant compte des recommandations du radiologue.
Le transfert de graisse dans le sein doit être considéré comme une véritable intervention chirurgicale, qui doit être réalisée par un Chirurgien Plasticien compétent et qualifié, formé spécifiquement à ce type de technique et exerçant dans un contexte réellement chirurgical. En fonction des séquelles, d’autres gestes peuvent être nécessaires et sont associés dans le même temps opératoire.
Les interventions réparatrices de ces séquelles sont prises en charge par l’assurance-maladie.
Un délai d’au moins deux ans est habituellement requis entre la fin des traitements et le transfert graisseux.

Avant l’intervention


Le projet thérapeutique est élaboré conjointement entre la patiente et le chirurgien.

En particulier sera abordé le bénéfice esthétique escompté, les limites de la technique en terme de gain de volume, les avantages, inconvénients et contre-indications.
Dans le traitement des séquelles de sein conservé, plusieurs interventions sont parfois nécessaires : notamment en cas de «creux» très prononcé, de cicatrice très «rétractée», ou de perte glandulaire importante. Successivement, les transferts graisseux seront déposés dans les zones difficiles et permettront de combler cette perte.

Une étude minutieuse clinique et photographique est réalisée.

  • Un bilan radiologique précis est réalisé par un radiologue spécialisé en imagerie du sein et connaissant les particularités radiologiques des seins ayant bénéficié d’un lipomodelage. Si
    possible, ce sera ce même radiologue qui réalisera les examens de référence qu’il est nécessaire de faire réaliser à distance de l’intervention.
  • Un bilan pré-opératoire habituel est réalisé conformément aux prescriptions.
  • Le médecin-anesthésiste sera vu en consultation au plus tard 48 heures avant l’intervention.
  • Aucun médicament contenant de l’aspirine ou un anti­ inflammatoire ne devra être pris dans les 15 jours précédant l’intervention.

Type d’anesthésie et modalités d’hospitalisation


I
Type d'anesthésie

Le lipomodelage du sein conservé est habituellement réalisé sous anesthésie générale car dans le même temps opératoire, plusieurs gestes peuvent être associés et plusieurs sites anatomiques sont concernés:

  • les zones de prélèvements (fesses, hanches, abdomen ou culotte de cheval, face interne des genoux).
  • le ou les seins.
I
Modalités d'hospitalisation

Le lipomodelage seul nécessite une hospitalisation courte, d’environ 12 à 24 heures.

L’intervention


Chaque chirurgien adopte une technique qui lui est propre et qu’il adapte à chaque cas pour obtenir les meilleurs résultats. Toutefois, on peut retenir des principes de base communs:

  • Le chirurgien commence par procéder à un repérage précis des zones de prélèvement de la graisse, ainsi que des sites receveurs. Le choix de ces zones de prélèvement est fonction des zones d’excès de graisse et des désirs de la patiente, car ce prélèvement permet une amélioration appréciable des zones considérées, en réalisant une véritable lipoaspiration des excédents graisseux. Le choix des sites de prélèvement est également fonction de la quantité de graisse jugée nécessaire, et des sites de prélèvement disponibles.
  • Le prélèvement du tissu graisseux est effectué de façon atraumatique, par de petites incisions cachées dans les plis naturels, à l’aide d’une fine canule d’aspiration (technique dérivée de celle de la lipoaspiration).On procède ensuite à une centrifugation, de manière à séparer les cellules graisseuses intactes, qui seront greffées, des éléments qui ne sont pas greffables (sérosités, huile).
  • Le transfert du tissu graisseux se fait à partir d’incisions de 1 à 2 mm à l’aide de micro-canules. On procède ainsi au transfert de micro-particules de graisse dans différents plans (du plan des côtes jusqu’à la peau),selon de nombreux trajets indépendants (réalisation d’un véritable réseau tridimensionnel), afin d’augmenter la surface de contact entre les cellules implantées et les tissus receveurs, ce qui assurera au mieux la survie des cellules adipeuses greffées et donc la « prise de la greffe ». Une surcorrection est nécessaire, si elle est possible, pour pallier cette prise partielle.
  • Dans la mesure où il s’agit d’une véritable greffe de cellules vivantes(dont la prise est estimée à 60à 70% selon les patientes), les cellules greffées resteront vivantes. Le lipomodelage est donc une technique définitive puisque les cellules adipeuses ainsi greffées vivront aussi longtemps que les tissus qui se trouvent autour d’elles. En revanche, l’évolution de ces cellules graisseuses se fait selon l’adiposité de la patiente (si la patiente maigrit, le volume apporté diminuera). Dans le cas des séquelles de traitement conservateur, il est préférable que la patiente soit d’un poids plutôt inférieur à son poids habituel.

La durée de l’intervention est fonction du nombre de sites donneurs, de la quantité de graisse à transférer, et d’un éventuel changement de position. Elle peut varier de 1 heure à 2 heures selon les cas, parfois plus, si d’autres gestes sont associés.

Après l’intervention : les suites opératoires


Dans les suites opératoires, les douleurs sont en règle générale modérées, mais elles peuvent être transitoirement assez marquées au niveau des zones de prélèvement. Un gonflement des tissus (œdème) au niveau des sites de prélèvement et au niveau des seins apparaît pendant les 48 heures suivant l’intervention, et mettra en général 3 à 4 mois à se résorber. Des ecchymoses (bleus) apparaissent dans les premières heures au niveau des zones de prélèvement de graisse: elles se résorbent dans un délai de 1O à 20 jours après l’intervention. Une certaine fatigue peut être ressentie pendant une à deux semaines, surtout en cas de prélèvement graisseux et de liposuccion importante.

Il convient de ne pas exposer au soleil ou aux U.V. les régions opérées avant 4 semaines au moins, ce qui impliquerait le risque de pigmentation cutanée. Après résorption des phénomènes d’œdème et d’ecchymoses, le résultat commence à apparaître dans un délai de 1 mois après l’intervention, mais le résultat final nécessite 3 à 6 mois.

Le résultat


En termes de volume, le résultat est apprécié dans un délai de 3 à 6 mois après l’intervention. Il est d’autant plus souvent satisfaisant que la séquelle était modérée et globale.

A plus long terme, des effets positifs sur la qualité de la peau mammaire irradiée sont remarqués : amélioration de la souplesse, disparition des colorations ocres et partiellement des télengiectasies (dilatations capillaires).

La silhouette est également améliorée grâce à la lipoaspiration des zones de prélèvement (hanches, abdomen, culotte de cheval, genoux).

La stabilité du résultat est dépendante d’un maintien pondéral strict.

Les imperfections du résultat


Dans certains cas difficiles, l’insuffisance de résultat est prévisible avant l’intervention et une deuxième, voire une troisième, séance de lipomodelage sont nécessaires et envisageables au moins 3 à 4 mois plus tard.
Le nombre de séances n’est pas limité, sauf par le bon sens, et par les quantités de graisse disponibles pouvant faire l’objet de prélèvement.

Dans quelques cas, des imperfections localisées peuvent être observées (sans qu’elles ne constituent de réelles complications) : hypo-correction localisée, asymétrie légère, irrégularités. Elles sont alors accessibles à un traitement complémentaire: lipomodelage sous simple anesthésie locale, à partir du 6ème mois post-opératoire.

Les complications envisageables


Un transfert graisseux constitue une véritable intervention chirurgicale, ce qui implique les risques inhérents à tout acte médical aussi minime soit-il.
Cet acte reste notamment soumis aux aléas liés aux tissus vivants dont les réactions ne sont jamais entièrement prévisibles.
Il faut distinguer les complications liées à l’anesthésie de celles liées au geste chirurgical.
En ce qui concerne l’anesthésie, lors de la consultation, le médecin anesthésiste informera lui-même la patiente des risques anesthésiques. Il faut savoir que l’anesthésie induit dans l’organisme des réactions parfois imprévisibles, et plus ou moins faciles à maîtriser: le fait d’avoir recours à un Anesthésiste compétent, exerçant dans un contexte réellement chirurgical, fait que les risques encourus sont devenus statistiquement presque négligeables. Il faut savoir, en effet, que les techniques, les produits anesthésiques et les méthodes de surveillance ont fait d’immenses progrès ces vingt dernières années, offrant une sécurité optimale, surtout quand l’intervention est réalisée en dehors de l’urgence et chez une personne en bonne santé.

En ce qui concerne le geste chirurgical : en choisissant un Chirurgien Plasticien qualifié et compétent, formé à ce type d’intervention, vous limitez au maximum ces risques, sans toutefois les supprimer complètement.

En fait, les vraies complications sont rares après un lipomodelage de qualité: une grande rigueur dans la pose de l’indication, et dans la réalisation chirurgicale est de mise, pour assurer en pratique, une prévention efficace et réelle.

L’infection est normalement prévenue par la prescription d’un traitement antibiotique per-opératoire. En cas de survenue (rare), elle sera traitée par antibiothérapie, glace, et en enlevant le point situé en regard de la zone enflammée. La résolution se fait alors en une dizaine de jours, habituellement sans conséquence importante sur le résultat final.

Un pneumothorax peut survenir exceptionnellement, et doit alors faire l’objet d’un traitement spécifique si il est important (drainage). Une lésion des organes sous-jacents intra-thoraciques (cœur, vaisseaux) est en théorie possible, mais n’a jamais été constatée dans le cadre d’une pratique normale, réalisée par un chirurgien formé à cette technique.

Des zones plus fermes (dites de cytostéatonécrose) peuvent apparaître de façon rare. Ces zones diminuent progressivement de taille en quelques mois, et s’assouplissent lentement. Dans le cas contraire, en cas d’augmentation progressive vous devez en parler à votre chirurgien, qui jugera de l’opportunité de faire réaliser des examens complémentaires, habituellement non nécessaires avant le bilan annuel.

Puisque le tissu graisseux déposé reste vivant, il est soumis naturellement aux variations de poids. En cas d’amaigrissement très important, le volume des seins diminuera. A contrario, en cas de prise de poids importante les seins peuvent augmenter de volume. Une certaine stabilité pondérale est donc recommandée afin de pérenniser la stabilité du résultat.

Enfin, il faut savoir que seul le recul dans le temps apportera la certitude absolue qu’un tel traitement ne peut favoriser ou être à l’origine d’une quelconque pathologie mammaire. A cet égard, la SOFCPRE recommande que la patiente s’engage à faire réaliser un bilan d’imagerie de référence un an après cette intervention, si possible par le même radiologue, puis à rester sous surveillance médicale régulière.

Au total, il ne faut pas surévaluer les risques, mais simplement prendre conscience qu’une intervention chirurgicale comporte toujours une petite part d’aléas.
Le recours à un Chirurgien Plasticien qualifié, formé à ce type d’interventions, vous assure que celui-ci a bien la formation et la compétence requises pour savoir éviter au maximum ces complications; et, si elles survenaient, les traiter efficacement.

Enfin, il faut savoir que seul le recul dans le temps apportera la certitude qu’un tel traitement ne peut favoriser ou être à l’origine d’une quelconque pathologie mammaire. A cet égard, la SOFCPRE recommande que la patiente s’engage à faire réaliser un bilan d’imagerie de référence un an après cette intervention, si possible par le même radiologue, puis à rester sous surveillance médicale régulière.

Au total, il ne faut pas surévaluer les risques, mais simplement prendre conscience qu’un acte médico-chirurgical même apparemment simple, comporte toujours une petite part d’aléas.
Le recours à un praticien qualifié vous assure que celui-ci a la formation et les compétences requises pour savoir éviter ces complications, où les traiter efficacement le cas échéant.

la question du tabac

Les données scientifiques sont, à l’heure actuelle, unanimes quant aux effets néfastes de la consommation tabagique dans les semaines entourant une intervention chirurgicale. Ces effets sont multiples et peuvent entrainer des compli­cations cicatricielles majeures, des échecs de la chirurgie et favoriser l’infection des matériels implantables (ex : implants mammaires).
Pour les interventions comportant un décollement cutané tel que l’abdominoplastie, les chirurgies mammaires ou encore le lifting cervico-facial, le tabac peut aussi être à l’origine de graves complications cutanées. Hormis les risques directement en lien avec le geste chirurgical, le tabac peut-être responsable de complications respiratoires ou cardiaques durant l’anesthésie.
Dans cette optique, la communauté des chirurgiens plasticiens s’accorde sur une demande d’arrêt complet du tabac au moins un mois avant l’intervention puis jusqu’à cicatrisation (en général 15 jours après l’intervention). La cigarette électronique doit être considérée de la même manière.
Si vous fumez, parlez-en à votre chirurgien et à votre anesthésiste. Une prescription de substitut nicotinique pourra ainsi vous être proposée. Vous pouvez également obtenir de l’aide auprès de Tabac-lnfo-Service (3989) pour vous orienter vers un sevrage tabagique ou être aidé par un tabacologue.
Le jour de l’intervention, au moindre doute, un test ni­cotinique urinaire pourrait vous être demandé et en cas de positivité, l’intervention pourrait être annulée par le chirurgien.

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Définition


La mastectomie ou mammectomie (les termes sont synonymes) correspond à l’ablation de la glande mammaire, d’un fuseau de peau et de l’aréole. Elle reste malheureusement nécessaire dans certaines formes de cancer du sein.
Une demande de reconstruction mammaire est tout à fait légitime après mastectomie.

Cette reconstruction est prise en charge par l’Assurance­ maladie.

Après avoir reconstruit le volume et la forme du sein, il est souhaitable de proposer une reconstruction de la plaque aréolo-mamelonnaire (aréole + mamelon) afin de restaurer complètement ce symbole de féminité qu’est le sein.

Objectifs


L’intervention chirurgicale a pour but de reconstruire une aréole colorée ainsi qu’un relief central comme mamelon.

Alternatives


Cette reconstruction simple permet toutefois de mieux intégrer le sein reconstruit dans son schéma psychologique personnel.

La reconstruction aréolaire n’est jamais obligatoire et certaines femmes se satisfont de la reconstruction d’un volume. La reconstruction de l’aréole et du mamelon reste un choix personnel.

Principes


L’opération peut être réalisée lorsque le volume du sein reconstruit est considéré comme stabilisé.

I
Il existe plusieurs techniques de reconstruction de l'aréole:
  • La greffe de peau totale
    La peau est idéalement prélevée au niveau du sillon génito­ crural (pli de l’aine) car à ce niveau elle est naturellement pigmentée et apparaît brune quand on la greffe au niveau de la région du sein. Cette pigmentation n’est pas toujours suffisante pour reproduire la couleur de l’aréole controlatérale mais le résultat apparaît souvent durable et naturel. Une dépigmentation secondaire peut aussi être observée. Cette greffe peut être secondairement tatouée si nécessaire.
    On peut aussi utiliser la moitié périphérique de l’aréole de l’autre sein si un geste chirurgical est réalisé au niveau du sein controlatéral.
  • Le tatouage
    C’est la technique la plus simple qui consiste à introduire dans le derme, un pigment stérile. Ces tatouages nécessitent une séance complémentaire s’ils s’atténuent avec le temps.
I
Il existe également plusieurs techniques pour reconstruire le mamelon dont :
  • La greffe controlatérale
    C’est la technique de choix si le mamelon est suffisamment projeté et généreux: on en prélève une partie pour la greffer de l’autre côté. Ce geste ne laisse quasiment pas de trace et n’altère pas la sensibilité aréolaire.
  • Les lambeaux locaux
    Un lambeau local de peau est prélevé et enroulé sur lui-même restaurant un relief mamelonnaire central. La cicatrice de prélèvement est dissimulée sous une greffe de peau ou un tatouage qui reconstruit l’aréole.

Avant l’intervention


Il n’est pas nécessaire d’effectuer un nouveau bilan opératoire sauf si une intervention plus invasive est associée.
Une nouvelle consultation d’anesthésie, 48 heures au minimum avant l’intervention, n’est obligatoire que si l’on envisage une sédation légère ou si l’on associe à la reconstruction aréolaire un geste plus invasif nécessitant une anesthésie générale.

Aucun médicament contenant de l’Aspirine ne devra être pris dans les 1O jours précédant l’intervention.

 

Type d’anesthésie et modalités d’hospitalisation


I
Type d'anesthésie

Il s’agit d’une anesthésie locale simple, sauf si l’on réalise un geste associé. Une sédation peut être proposée aux patientes les plus inquiètes.

I
Modalités d'hospitalisation

Ce geste est réalisé le plus souvent en ambulatoire. Une hospitalisation n’est envisagée que si l’on associe à la reconstruction aréolaire un geste plus invasif nécessitant une anesthésie générale.

L’intervention


L’intervention dure en général 1/2 heure. En fin d’intervention, un pansement léger est confectionné.

Les suites opératoires


Les suites opératoires sont simples et ne nécessitent pas d’arrêt de travail. Les douleurs sont le plus souvent modérées et rapidement calmées par les antalgiques usuels.
En cas de greffe, si un bourdonnet est réalisé (petite boule de compresses grasses appliquées fermement sur la greffe), celui-ci sera ôté par le chirurgien au bout de cinq à sept jours.
Les autres pansements peuvent être réalisés par la patiente elle-même : pansement de compresses grasses appliquées sur la greffe de peau chaque jour.
Au premier pansement, les greffes ont parfois un aspect très blanc (exsangue); cette coloration évolue rapidement vers un aspect violacé saignotant légèrement. Des croûtes sont possibles. Un aspect plus favorable (greffe rosée) apparaît dans les semaines suivantes.
Les fils de suture seront retirés au 21ème jour.
On conseille d’attendre la cicatrisation avant de mouiller la greffe (douches prudentes).

Le résultat


Après cicatrisation une aréole rosée et bien assouplie rend au sein son aspect naturel et complet, la poitrine redevenant symbole de féminité.

Le but de cette chirurgie est d’apporter une nette amélioration sans toutefois pouvoir prétendre à la perfection. Si vos souhaits sont réalistes,le résultat obtenu devrait vous donner une grande satisfaction.

Les imperfections du résultat


L’aréole reconstruite a perdu toute possibilité de contraction (différence de taille) et sa sensibilité érogène.
Il existe souvent une différence de couleur entre les deux aréoles. De plus, les tatouages ont souvent tendance à s’atténuer mais leur renouvellement est toujours possible.

Il est malheureusement impossible de reconstituer un sein parfaitement symétrique à l’autre.

Les complications envisageables


Les complications de la reconstruction aréolaire sont en fait rares.
Cet acte reste cependant soumis aux aléas liés aux tissus vivants dont les réactions ne sont jamais entièrement prévisibles.
L’échec de la prise de greffe est toujours possible. Dans ce cas, une nouvelle greffe de peau peut être à nouveau tentée.
Une déformation cicatricielle est parfois observée au niveau de la zone donneuse.
Au total il ne faut pas surévaluer les risques et dans la très grande majorité des cas, cette intervention de chirurgie reconstructrice correctement réalisée, donnera un résultat très appréciable, même si la rançon cicatricielle reste inévitable.

Le recours à un Chirurgien Plasticien qualifié vous assure que celui-ci a la formation et a la compétence requises pour savoir limiter le risque de complications, ou les traiter efficacement le cas échéant.

la question du tabac

Les données scientifiques sont, à l’heure actuelle, unanimes quant aux effets néfastes de la consommation tabagique dans les semaines entourant une intervention chirurgicale. Ces effets sont multiples et peuvent entrainer des compli­cations cicatricielles majeures, des échecs de la chirurgie et favoriser l’infection des matériels implantables (ex : implants mammaires).
Pour les interventions comportant un décollement cutané tel que l’abdominoplastie, les chirurgies mammaires ou encore le lifting cervico-facial, le tabac peut aussi être à l’origine de graves complications cutanées. Hormis les risques directement en lien avec le geste chirurgical, le tabac peut-être responsable de complications respiratoires ou cardiaques durant l’anesthésie.
Dans cette optique, la communauté des chirurgiens plasticiens s’accorde sur une demande d’arrêt complet du tabac au moins un mois avant l’intervention puis jusqu’à cicatrisation (en général 15 jours après l’intervention). La cigarette électronique doit être considérée de la même manière.
Si vous fumez, parlez-en à votre chirurgien et à votre anesthésiste. Une prescription de substitut nicotinique pourra ainsi vous être proposée. Vous pouvez également obtenir de l’aide auprès de Tabac-lnfo-Service (3989) pour vous orienter vers un sevrage tabagique ou être aidé par un tabacologue.
Le jour de l’intervention, au moindre doute, un test ni­cotinique urinaire pourrait vous être demandé et en cas de positivité, l’intervention pourrait être annulée par le chirurgien.

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Chirurgie des petites lèvres

Chirurgie des petites lèvres

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Définition


L’hypertrophie des petites lèvres est définie par une taille excessive des petites lèvres notamment par rapport à celle des grandes lèvres. Ainsi en position debout les petites lèvres font saillie et dépassent de la fente vulvaire, ce qui fait dire aux patientes qu’elles ont des petites lèvres « pendantes ». L’hypertrophie est le plus souvent bilatérale conservant l’asymétrie physiologique des petites lèvres, la gauche étant naturellement plus importante que la droite ; elle peut cependant être unilatérale. Cet aspect apparaît le plus souvent à la puberté (hypertrophie primaire juvénile) mais il peut survenir après un accouchement ou à la ménopause (hypertrophie secondaire par vulvoptose ou fausse hypertrophie dont le traitement n’est pas alors celui de l’hypertrophie classique).
Bien souvent les petites lèvres vont présenter une hyperpigmentation due aux frottements dans la lingerie. Parfois, l’hypertrophie se prolonge en avant réalisant des replis de part et d’autre du clitoris. L’hypertrophie des petites lèvres entraîne souvent une gêne vestimentaire (port de jean serré, de string, de maillot de bain moulant) ou lors de la pratique de certains sports (bicyclette, équitation, varappe). La gêne est variable lors des rapports sexuels, moins physique (interposition des petites lèvres lors de la pénétration) que psychologique (gêne à se dénuder devant un partenaire). Parfois cette hypertrophie est responsable de mycoses à répétition. Ces troubles peuvent justifier la prise en charge par l’assurance maladie dans les cas les plus importants.
Ces altérations physiques parfois majeures, ainsi que la souffrance psychique induite, confèrent une finalité thérapeutique à cet acte chirurgical réparateur.

Objectifs


L’intervention chirurgicale ou nymphoplastie a pour but la réduction de la taille des petites lèvres, la correction d’une éventuelle asymétrie majeure, sans omettre, s’il y a lieu, la réduction des prolongements antérieurs de chaque côté du clitoris. L’objectif est d’obtenir une vulve harmonieuse avec une taille des petites lèvres en rapport avec celle des grandes lèvres et du volume de la vulve.

Principes


L’intervention réalise l’ablation de l’excès labial. Plusieurs techniques chirurgicales ont été décrites. La plus simple consiste en une résection à la demande selon un schéma pré-établi personnalisé, dont le tracé suit le bord libre de la lèvre. Cette technique a l’avantage d’être sûre, modulable. Elle permet de traiter non seulement l’hypertrophie des petites lèvres mais aussi le prolongement antérieur s’il y a lieu, et de réduire l’hyperpigmentation fréquemment associée. Les berges cutanée-muqueuses ainsi découpées sont alors suturées au fil résorbable. D’autres méthodes ont été décrites : résection cuneïforme ou méthode chinoise (par fenestration). Une nymphoplastie peut être effectuée dès l’âge adulte et sans limite d’âge. L’intervention n’aura aucune conséquence négative ultérieure sur les rapports sexuels ni sur les accouchements.

Avant l’intervention


Un bilan pré-opératoire est réalisé conformément aux prescriptions. Le médecin anesthésiste sera vu en consultation au plus tard 48 heures avant l’intervention.
L’arrêt d’une éventuelle contraception orale peut être requis, notamment en cas de facteurs de risques associés (obésité, mauvais état veineux; troubles de la coagulation).
Aucun médicament contenant de l’aspirine ne devra être pris dans les 1O jours précédant l’intervention.
Il est fondamental de rester à jeun (ne rien manger ni boire) 6 heures avant l’intervention.
Le rasage n’est pas nécessaire.

Type d’anesthésie et modalités d’hospitalisation


I
Type d'anesthésie

la nymphoplastie est le plus souvent réalisée sous anesthésie vigile c’est-à-dire une anesthésie locale approfondie par des tranquillisants administrés par voie intraveineuse mais on peut aussi avoir recours à une rachianesthésie ou anesthésie générale.

I
Modalités d'hospitalisation

en général, l’intervention se pratique en ambulatoire c’est-à-dire avec une sortie le jour même après quelques heures de surveillance. La patiente peut alors regagner son domicile dès que sont état général le permet. Toutefois, pour des raisons sociales, familiales ou personnelles une courte hospitalisation peut être envisagée.

L’intervention


Chaque chirurgien adopte une technique qui lui est propre et qu’il adapte à chaque cas pour obtenir les meilleurs résultats. En fin d’intervention, un pansement léger est placé dans un slip de protection. En fonction du chirurgien et du cas clinique l’intervention peut durer de 30 à 60 minutes.

Après l’intervention : les suites opératoires


Chaque chirurgien a son protocole et le propose à sa patiente. Un minime saignement dure 2 à 3 jours. Un gonflement et des ecchymoses sont habituels. Les suites opératoires sont en général peu douloureuses, ne nécessitant que des antalgiques simples. Une protection sera glissée dans le slip. Il est conseillé d’adopter un habillement ample (jupe ou pantalon peu serré).La toilette intime est réalisée par bains de siège bi-quotidiens avec un antiseptique habituel. On préférera pour le séchage de la zone opérée un séchoir à cheveux très doux. Les fils de sutures se résorberont en principe en huit à douze jours, date à laquelle la cicatrisation est obtenue. On conseille d’attendre trois à quatre semaines pour la reprise progressive d’une activité sexuelle. Un arrêt de travail n’est le plus souvent pas nécessaire. On conseille d’attendre un à deux mois pour reprendre une activité type équitation ou cyclisme.

Le résultat


Il ne peut être jugé qu’un mois après l’intervention. La vulve a alors une forme harmonieuse. Les cicatrices s’estompent en 1 à 2 mois. Le but de cette chirurgie est d’apporter une amélioration et non pas d’atteindre la perfection. Si vos sou­haits sont réalistes, le résultat obtenu devrait vous donner une grande satisfaction.

Les imperfections du résultat


Il s’agit essentiellement d’asymétries résiduelles, d’inadéqua­tion de taille (résection insuffisante) ou de la persistance du prolongement antérieur. Dans ces cas, une correction chirur­gicale secondaire peut être faite mais il convient d’attendre au moins 6 mois à 1 an.

la question du tabac

Les données scientifiques sont, à l’heure actuelle, unanimes quant aux effets néfastes de la consommation tabagique dans les semaines entourant une intervention chirurgicale. Ces effets sont multiples et peuvent entrainer des compli­cations cicatricielles majeures, des échecs de la chirurgie et favoriser l’infection des matériels implantables (ex : implants mammaires).
Pour les interventions comportant un décollement cutané tel que l’abdominoplastie, les chirurgies mammaires ou encore le lifting cervico-facial, le tabac peut aussi être à l’origine de graves complications cutanées. Hormis les risques directement en lien avec le geste chirurgical, le tabac peut-être responsable de complications respiratoires ou cardiaques durant l’anesthésie.
Dans cette optique, la communauté des chirurgiens plasticiens s’accorde sur une demande d’arrêt complet du tabac au moins un mois avant l’intervention puis jusqu’à cicatrisation (en général 15 jours après l’intervention). La cigarette électronique doit être considérée de la même manière.
Si vous fumez, parlez-en à votre chirurgien et à votre anesthésiste. Une prescription de substitut nicotinique pourra ainsi vous être proposée. Vous pouvez également obtenir de l’aide auprès de Tabac-lnfo-Service (3989) pour vous orienter vers un sevrage tabagique ou être aidé par un tabacologue.
Le jour de l’intervention, au moindre doute, un test ni­cotinique urinaire pourrait vous être demandé et en cas de positivité, l’intervention pourrait être annulée par le chirurgien.

Les complications envisageables


La nymphoplastie de réduction, bien que réalisée pour des motivations en partie esthétique, n’en reste pas moins une véritable intervention chirurgicale, ce qui implique les risques inhérents à tout acte médical, aussi minimes soient-ils.
Cet acte reste notamment soumis aux aléas liés aux tissus vi­vants dont les réactions ne sont jamais entièrement prévisibles.
Les suites opératoires sont en général simples au décours d’une nymphoplastie. Toutefois, des complications peuvent survenir, certaines d’ordre général, inhérentes à tout acte chirurgical, d’autres loco-régionales.
Il faut distinguer les complications liées à l’anesthésie de celles liées au geste chirurgical.

I
En ce qui concerne l'anesthésie

lors de la consultation, le médecin-anesthésiste informera lui-même la patiente des risques anesthésiques. Il faut savoir que l’anesthésie induit dans l’organisme des réactions parfois imprévisibles, et plus ou moins faciles à maîtriser: le fait d’avoir recours à un Anesthésiste parfaitement compétent, exerçant dans un contexte réellement chirurgical, fait que les risques encourus sont devenus statistiquement extrêmement faibles. Il faut savoir, en effet, que les techniques, les produits anesthésiques et les méthodes de surveillance ont fait d’immenses progrès ces trente dernières années, offrant une sécurité optimale, surtout quand l’intervention est réalisée en dehors de l’urgence et chez une personne en bonne santé.

I
En ce qui concerne le geste chirurgical

En choisissant un Chirurgien Plasticien qualifié et compétent, formé à ce type d’intervention, vous limitez au maximum ces risques, sans toutefois les supprimer complètement.

Heureusement, les vraies complications sont rares à la suite d’une nymphoplastie de réduction réalisée dans les règles.
En pratique, l’immense majorité des interventions se passe sans aucun problème et les patientes sont pleinement satis­faites de leur résultat.
Pour autant et malgré leur faible fréquence, vous devez être informée des complications possibles:

  • Les accidents thrombo-emboliques (phlébite, embolie pulmonaire), bien que globalement très rares après ce type d’intervention, sont parmi les plus redoutables. Des mesures préventives rigoureuses doivent en minimiser l’incidence.
  • Un saignement est rare mais peut nécessiter une reprise rapide.
  • Un hématome peut nécessiter un geste d’évacuation
  • La survenue d’une infection n’est pas très fréquente dans les suites de cette intervention.
  • Un retard de cicatrisation voire même une désunion des berges des sutures peuvent parfois être observés, allongeant les suites opératoires.
  • Une nécrose de la muqueuse observée dans certaines techniques opératoires peut être responsable d’un retard de cicatrisation ou de trous dans la petite lèvre.
  • Une altération durable de la sensibilité est exceptionnelle. On peut aussi observer, dans certains cas, une hypersensibilité du bord libre parfois à l’origine de douleurs lors des rapports sexuels.

Ainsi dans la très grande majorité des cas, cette intervention bien étudiée au préalable et correctement maîtrisée donne un résultat très appréciable en termes d’esthétique et de confort.

Au total, il ne faut pas surévaluer les risques, mais simplement prendre conscience qu’une intervention chirurgicale, même apparemment simple, comporte toujours une petite part d’aléas. Le recours à un Chirurgien Plasticien qualifié vous assure que celui-ci a la formation et la compétence requises pour savoir éviter ces complications, ou les traiter efficace­ ment le cas échéant.

Geste complémentaire augmentation des grandes lèvres


Au cours de la vie génitale, la vulve peut être le siège de modifications morphologiques particulièrement mal vécues, notamment au niveau des grandes lèvres.
Affectées par les accouchements puis la ménopause, elles perdent leur aspect charnu et leur tonicité, aboutissant à un certain degré de ptose, voire de béance.
La restauration de leur volume est possible soit par injections d’acide hyaluronique, soit par lipomodelage (autogreffe graisseuse).
Le 1er procédé se déroule au cabinet médical et permet une restauration provisoire du volume du fait de la résorption progressive du produit en 12 à 18 mois.
Le lipomodelage ne peut être pratiqué qu’au bloc opératoire mais assure au contraire une correction à long terme.
Enfin dans les cas particulièrement marqués, avec grandes lèvres vraiment pendantes, la correction ne peut se résumer à une restauration de volume qui conduirait à une hypercorrection(aspect de lèvres trop gonflées) mais nécessite une résection chirurgicale associée à un lipofilling assurant ainsi une correction harmonieuse.

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