Acide hyaluronique comblement et volumétrie

Acide hyaluronique comblement et volumétrie

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Définition


Face à la demande de plus en plus forte pour des techniques douces de Médecine Esthétique (non chirurgicales) visant à lutter contre les effets du vieillissement ou bien à restaurer l’harmonie, le nombre et la qualité des matériaux injectables à considérablement évolué ces dernières années et leur utilisation est devenue extrêmement fréquente et très performante.

C’est en 1934 que fut découvert dans l’humeur vitrée de l’œil de bœuf, l’acide hyaluronique, ou hyaluronane, association d’un acide uronique et d’un aminoglycane.

Sa très grande tolérance et les propriétés exceptionnelles de cette molécule ont déterminé son emploi dans de nombreuses spécialités médicales notamment en ophtalmologie (chirurgie de la cataracte), en ORL (chirurgie des cordes vocales), en rhumatologie (pathologie articulaire), en urologie et pour aider la cicatrisation des plaies.
Depuis 1996,l’utilisation de cette molécule a été développée dans le domaine de l’esthétique et l’acide hyaluronique est aujourd’hui le produit de comblement le plus utilisé en esthétique de la face.
Sans spécificité d’espèce ni de tissu, doué de propriétés viscoélastiques et hydrophiliques exceptionnelles, ce polysaccharide ne nécessitant pas de test préalable au traitement, est ainsi devenu, grâce à ses qualités, le successeur naturel du collagène injectable dans le traitement des rides et des dépressions.

En quinze ans, cette molécule a totalement révolutionné la prise en charge du vieillissement cutané. L’évolution des produits, leur multiplication, les progrès des techniques d’injection en font actuellement le pivot des thérapeutiques esthétiques de comblement, de restauration des volumes et de revitalisation.

L’acide hyaluronique conditionné sous forme de gel est aujourd’hui considéré comme le produit de référence utilisé dans le comblement et le rajeunissement volumétrique médical grâce à :

  • Sa totale innocuité, l’acide hyaluronique étant naturellement présent en grande quantité au sein de notre organisme dont il est un des composants essentiels.
  • Le recul lié à l’ancienneté de son utilisation depuis les années 1990.
  • Son caractère entièrement biodégradable.
  • Son absence de spécificité tissulaire : il ne déclenche jamais d’allergie et les tests de tolérance avant injection ne sont pas nécessaires (sauf terrains particuliers).
  • Sa durée de vie in situ, variable de 8 à 36 mois : les injections ont une durée suffisamment longue pour être intéressantes mais leur caractère transitoire permet de s’adapter à la progression du vieillissement.
  • Sa facilité d’utilisation car il ne nécessite aucune préparation.
  • L’étendue de sa gamme utilisable : le même produit peut être décliné sous différentes formes adaptables aux différents types de vieillissement.
  • Ses résultats immédiats.
  • Ses effets secondaires minimes et exceptionnels.
  • Sa réversibilité en cas de complication.

La possibilité de l’injecter sous différentes formes de gels plus ou moins cohésifs permet d’utiliser au mieux ses qualités :

  • Restauration des volumes et correction de certaines dysharmonies, ou irrégularités ou dépressions (volumétrie)
  • Correction des sillons et des rides profondes ou superficielles (comblement)
  • Hydratation et revitalisation de surface (Skinbooster, mésothérapie)

Il est important de savoir que le traitement par injections d’acide hyaluronique n’est jamais irréversible et ce pour deux raisons :

  • Le produit est temporaire du fait de sa biodégradabilité,
  • En dernier recours, nous disposerions de l’enzyme (la hyaluronidase) qui est capable de dissoudre et de détruire en quelques heures l’acide hyaluronique si celui-ci avait été injecté de manière inappropriée ou en quantité excessive.

Une séance d’injections peut être réalisée isolément, mais peut aussi compléter des techniques médico-chirurgicales de rajeunissement plus radicales telles que resurfaçages (peeling, laser, dermabrasion), blépharoplasties (paupières supérieures et/ou inférieures), liftings etc…Elle peut aussi se faire parallèlement à des injections de Toxine Botulique visant à diminuer le tonus de certains muscles responsables de l’apparition de rides.

La Toxine traite la cause du vieillissement et l’acide hyaluronique les conséquences. Ils sont donc toute à fait complémentaires dans leur efficacité en particulier au début du vieillissement, avant l’apparition de l’excès de peau.

Objectifs


Une injection d’acide hyaluronique se propose de corriger, par un moyen simple et rapide, certains signes de vieillissement ou certaines disgrâces en remplissant ou en donnant du volume là où cela est nécessaire.
Nous disposons de trois types d’acide hyaluronique différents par leur concentration, leur fluidité et/ou leur cohésivité.
Ces trois types d’acide hyaluronique peuvent s’associer et se compléter.
Ils peuvent être injectés dans le même temps ou bien séparément.
Le praticien, par son expertise, vous informera des différentes possibilités vous concernant et vous conseillera sur le choix des produits et des traitements les plus appropriés à votre cas, à votre anatomie et à vos désirs.

Dans le domaine de l’esthétique, l’acide hyaluronique est utilisé le plus souvent dans un but de VOLUMÉTRIE, de COMBLEMENT ou bien d’HYDRATATION :

I
RESTAURATION DES VOLUMES: VOLUMÉTRIE

Avec le temps, le visage humain est le plus souvent affecté par une perte des volumes liée principalement à l’atrophie du squelette(os) et des parties molles (muscles, graisse et peau).

Les injections d’acide hyaluronique, lorsqu’elles sont correctement réalisées, permettent de corriger ces pertes de volumes liés à l’âge et ainsi de traiter certains des effets du vieillissement.

Elles peuvent aussi être indiquées pour corriger certaines anomalies morphologiques constitutionnelles, sans rapport avec le vieillissement.

  • Ces traitements peuvent concerner le nez, les pommettes, les cernes, le menton, les contours mandibulaires notamment les angles de la mâchoire, les joues, les fosses temporales, le front…
  • Les lèvres peuvent aussi être traitées pour redessiner l’ourlet (contour), les épaissir si elles sont trop fines ou les rendre un peu plus pulpeuses.
  • Des déformations ou de petites insuffisances de volume du corps peuvent elles aussi bénéficier de ces injections, les fesses notamment.
I
COMBLEMENT
L’objectif est le comblement de sillons ou de plis, de rides ou de ridules.

  • Parmi les corrections les plus souvent effectuées. on peut citer les sillons naso-géniens (de l’aile du nez au coin de la bouche), les plis d’amertume (au coin de la bouche, de part et d’autre du menton), le sillon labio-mentonnier…
  • Quant aux rides.il est habituel de traiter les rides du front, les rides du lion (entre les sourcils), les rides de« la patte d’oie» (au coin des yeux), les rides des joues, les rides autour de la bouche, les rides du cou.
I
HYDRATATION et TRAITEMENT DES RIDES SUPERFICIELLES (Skinbooster, Mésothérapie)
L’utilisation d’acide hyaluronique faiblement réticulé (très fluide) peut être très utile pour améliorer l’hydratation de la peau et la repulper.
Ceci peut être indiqué notamment pour le traitement des ridules, des rides fines et superficielles (lèvres), de la fripure de la peau (pattes d’oie), du décolleté, du dos des mains…
Enfin, ce type d’acide hyaluronique faiblement réticulé permet d’atténuer certaines séquelles cicatricielles (acné, varicelle, traumatisme… )

Principes


Il existe aujourd’hui un grand nombre d’acides hyaluroniques disponibles sur le marché, bénéficiant du Marquage CE (Communauté Européenne).

Ces produits diffèrent notamment par leur viscosité qui détermine leur caractère plus ou moins volumateur.

En cas de correction volumétrique importante (pommettes, menton,..) ou chez les patient(e)s allergiques ou porteur(euse)s de maladies auto-immunes, il conviendra de discuter avec votre praticien de l’intérêt d’une réinjection de graisse autologue (cf. la fiche d’information : réinjection de graisse autologue ou lipofilling ou lipostructure).

Le principe de base est d’injecter le produit dans l’épaisseur de la peau ou plus profondément, de manière à corriger certaines rides ou dépressions du visage et les pertes de volume dues à l’âge.

Chirurgie esthétique

avant les injections


Un interrogatoire précis sera réalisé visant à rechercher d’éventuelles contre-indications:

  • Hypersensibilité connue à l’acide hyaluronique
  • Femme enceinte ou allaitant
  • Maladie auto-immune

L’interrogatoire devra aussi déceler des éléments impliquant une prudence particulière (exemple: herpès pour les injections labiales et péribuccales) ou préciser la nature d’éventuelles précédentes injections afin d’éviter certaines associations dangereuses de produits sur un même site.
Les médicaments à base d’Aspirine ou d’anti-inflammatoire devront être évités dans les 3 jours précédant l’injection ainsi que tout traitement susceptible de favoriser saignements et hématomes.
Il est préférable de ne pas boire d’alcool, ni s’exposer fortement au soleil la veille et le jour de la séance.
Un examen clinique attentif, fait en position assise est confronté à la demande et aux attentes du (de la) patient(e) afin de préciser ce qui est réalisable et ce qui est illusoire.

Il est intéressant de s’aider de la comparaison avec des «photos de jeunesse». Et des photos effectuées pendant les consultations permetront de voir les modifications envisagées.

Cet examen permet:

I

De préciser les zones nécessitant l’utilisation d’un acide hyaluronique volumateur ou d’un produit d’action plus superficielle.

I

D’établir avec le (la) patient(e) une «cartographie» et de proposer un projet thérapeutique souvent noté sur un dessin.

anesthésie


Les injections peuvent être pratiquées sans anesthésie d’autant que, actuellement, de nombreux produits sont fournis associés à un anesthésique local dans la seringue.

Toutefois, pour certains produits un peu plus douloureux, chez certain(e)s patient(e)s plus sensibles, ou dans certaines zones difficiles(lèvres et pourtour buccal), on peut prévoir une des deux méthodes existantes :

I

Crème Emia* : appliquée en couche épaisse sur les zones à traiter au moins une heure avant l’injection, elle permet de diminuer les sensations douloureuses en superficie.

I
Anesthésie locale vraie: obtenue par injection d’un produit anesthésiant au début de la séance, elle seule permet d’assurer une insensibilité totale.

l’injection


La zone à traiter est soigneusement désinfectée avant l’injection.

Les injections se font en utilisant des aiguilles ou des micro­-canules mousses (non piquantes).

En fonction du praticien, du nombre de zones à traiter, de l’ampleur des améliorations à apporter, et de la nécessité éventuelle de réaliser une anesthésie, la séance d’injection peut durer de 10 minutes à 1 heure.

En pratique, il existe plusieurs techniques d’injections et chaque médecin adoptera une méthode qui lui est propre et qu’il adapte à chaque cas pour obtenir les meilleurs résultats.

Le traitement est souvent réalisé en plusieurs couches superposées («strates») pour obtenir un résultat optimal.

La quantité de produit nécessaire (nombre de seringues) est bien sûr extrêmement variable en fonction de très nombreux paramètres. Il sera évalué le plus précisément possible au préalable.

Après l’injection, le praticien prend soin de bien masser les régions traitées pour optimiser l’uniformité de la correction.

Dans certains cas, il est préférable d’envisager d’emblée une séance de complément d1njection après quelques jours ou quelques semaines afin de parfaire le résultat.

Lorsque plusieurs zones sont traitées dans la même séance, les résultats sont:

  • Plus visibles (rajeunissement global).
  • Plus harmonieux (moins de différences entre les différentes parties du visage).
  • Le visage restera plus équilibré, lors de la résorption des produits injectés.

après l’injection


Les six premières heures il vaut mieux rester au calme, se reposer et s’abstenir de tout effort violent. li est aussi souhaitable d’éviter autant que possible de mobiliser son visage (pas de mimique, ne pas trop parler ni rire).

Pendant quelques jours il sera préférable d’éviter l’alcool, l’Aspirine, les anti-inflammatoires et d’éviter l’exposition des zones traitées à des chaleurs fortes (soleil, UV, sauna, hammam).

Les suites immédiates peuvent éventuellement être marquées par l’apparition d’un œdème (gonflement), d’une asymétrie et d’une rougeur cutanée dont l’importance et la durée sont très variables selon les produits et d’un individu à l’autre, mais qui restent habituellement modérés (n’interdisant pas le retour à une vie socio-professionnelle normale très rapidement) et disparaissent au bout d’un à trois jours. Sur les lèvres toutefois, l’œdème, souvent plus marqué peut parfois durer une bonne semaine.

Plus rarement, on peut observer durant les premiers jours, au niveau des points d’injections, une certaine sensibilité de la peau, des démangeaisons, une pâleur cutanée, une hyperpigmentation, ou de petites ecchymoses ponctuelles (bleus).

Il faut noter que les premiers jours, il peut exister quelques irrégularités temporaires dues à la répartition inhomogène de l’œdème, ou un aspect d’hypercorrection (en relief) qui va progressivement disparaître, éventuellement accéléré en cela par des massages.

Chirurgie esthétique

résultats


Un délai de quelques jours est nécessaire pour apprécier le résultat définitif. C’est le temps nécessaire pour que le produit se soit bien intégré, que l’œdème ait disparu et que les tissus aient retrouvé toute leur souplesse.

Le résultat immédiat après traitement n’est donc pas le reflet du résultat final.

Les injections auront permis de corriger les défauts, rectifiant ainsi de façon discrète et naturelle l’aspect vieilli et fatigué du visage. À noter que les injections d’acide hyaluronique, contrairement aux injections de Toxine Botulique, ne modifient pas la mobilité des muscles de la face et n’altèrent donc pas les expressions du visage.

Habituellement, quelles que soient les disgrâces traitées, celles-ci ne vont pas complètement disparaître mais seront considérablement atténuées par les injections. Certaines altérations répondent d’ailleurs beaucoup mieux au traitement que d’autres plus délicates à gérer. De même, la pérennité de la correction est variable selon le type d’acide hyaluronique, les patient(e)s, et le site traité, mais la correction n’est que temporaire et le traitement devra être renouvelé pour entretenir le résultat.
La stabilité du résultat peut varier de 1 an environ pour les zones très mobiles comme les lèvres, jusqu’à 3 ans pour les corrections volumétriques plus profondes où il y a moins de mouvement et au niveau desquelles on utilise un acide hyaluronique de haute cohésivité.

Il faut noter que certaines disgrâces ou altérations ne peuvent être correctement traitées qu’en utilisant des techniques mixtes, médico-chirurgicales plus complexes que de simples injections. Il en est ainsi notamment chaque fois qu1I existe un excédent cutané important (paupières, importantes bajoues) qui ne pourra être supprimé que chirurgicalement. De même, certaines anomalies cutanées (aspérités, petites cicatrices, taches, micro-ridules, «fripé cutanées») ne seront corrigées que par un resurfaçage (peeling, laser, dermabrasion).

Les injections, pratiquées aussi bien chez la femme que chez l’homme, peuvent être effectuées dès 30-35 ans. Toutefois, elles sont parfois réalisées beaucoup plus précocement, lorsque les disgrâces sont constitutionnelles ou héréditaires et non pas liées à l’âge (lèvres, pommettes ).

Le but de ces injections est d’apporter une amélioration et non pas d’atteindre la perfection. Si vos souhaits sont réalistes, le résultat obtenu devrait vous donner une grande satisfaction.

On a vu que la durée d’action est extrêmement variable selon les produits, mais aussi selon les zones à traiter (moins durables sur les lèvres), la technique d’injection, et les patient(e)s en fonction du type de peau, de l’hygiène de vie (stress, tabac, alcool, soleil ) et du degré de perfection recherché. Dans la plupart des cas cependant, la correction est temporaire et le traitement devra être renouvelé pour entretenir le résultat.

effets secondaires indésirables possibles


Tout acte médical si minime soit-il, comporte un certain nombre d’incertitudes et de risques.

Cet acte reste notamment soumis aux aléas liés aux tissus vivants dont les réactions ne sont jamais entièrement prévisibles.

En choisissant un praticien qualifié, formé spécifiquement à ces techniques d’injection, vous limitez ces risques d’autant que l’acide hyaluronique est un produit remarquablement toléré par les tissus humains.

Un certain nombre de réactions peuvent cependant être observées:

I

Réactions locales post-injections: on a vu que peuvent parfois se rencontrer œdème, rougeur, pâleur, irrégularités, sensibilité, démangeaisons, ecchymoses. Ces réactions ne sont toutefois que temporaires.

I

Poussée d’herpès labial: chez les sujets prédisposés.

I

Réaction inflammatoire aiguë ou chronique : possible après injection secondaire dans une zone ayant déjà été injectée avec d’autres produits, en particulier non résorbables.

I

Infection: exceptionnelle, elle évolue favorablement sous traitement antibiotique.

I

Granulomes ou nodules inflammatoires: bien que rares, c’est la complication la plus « classique ». Il s’agit de petits nodules indurés, plus ou moins sensibles, perceptibles au toucher, parfois visibles et inesthétiques.
Ils correspondent à une réaction inflammatoire localisée pouvant évoluer par poussées. Ils peuvent apparaitre quelques jours à quelques semaines après l’injection. Ces granulomes sont en fait extrêmement rares avec les produits résorbables, et même exceptionnels avec les acides hyaluroniques. Ils sont, de plus, spontanément régressifs en quelques semaines.

I

Complications rarissimes: quelques cas ont été décrits de rougeur persistante plusieurs semaines, voire d’abcès localisés sur un point d’injection.
Quelques très rares cas de nécrose cutanée ont été rapportés. Une injection intra-vasculaire directe ou un mécanisme de compression pourrait en être la cause. Ainsi, en cas de douleur très vive dans la zone venant d’être injectée associée à des signes de souffrance cutanée, il est important de joindre son médecin qui agira au mieux. La littérature scientifique internationale fait aussi état d’exceptionnels cas de cécité consécutifs à des injections péri-orbitaires.
Ces complications exceptionnelles peuvent et doivent bénéficier d’injections précoces de hyaluronidase qui sont susceptibles d’en assurer un traitement efficace.

Au total, il ne faut pas surévaluer les risques, qui demeurent minimes sa près-injection d’acide hyaluronique.

Le recours à un praticien qualifié vous assure que celui-ci a la formation et la compétence requises pour essayer d’éviter ces problèmes, ou les traiter efficacement le cas échéant.

Il convient simplement de prendre conscience qu’une injection de produit de comblement, même apparemment simple puis que non chirurgicale, comporte toujours une petite part d’aléas.

Grâce à ses qualités physicochimiques et à sa tolérance incomparables, l’acide hyaluronique occupe une place prépondérante, momentanément incontestée, non seulement dans le domaine du comblement, mais aussi dans le domaine de la restauration des volumes et de l’hydratation.

Il est important que vous notiez soigneusement, au terme de chaque séance d’injection, la nature du produit injecté afin de pouvoir en aviser un autre praticien qui serait éventuellement amené à vous prendre ultérieurement en charge.

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Injections de produits de comblement

Injections de produits de comblement

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Définition, objectifs et principes


Définition :

Face à la demande de plus en plus forte pour des techniques douces de Médecine Esthétique (non chirurgicales) visant à lutter contre les effets du vieillissement, le nombre et la qualité des matériaux injectables à considérablement évolué ces dernières années et leur utilisation est devenue extrêmement fréquente. Il s’agit de produits fluides qui peuvent être injectés, soit pour remodeler certaines parties du visage, soit afin d’obtenir le comblement de rides, sillons ou autres dépressions de la face.
Une séance d’injections peut être réalisée isolément, mais peut aussi compléter des techniques médico-chirurgicales de rajeunissement plus radicales telles que resurfaçages (peeling, laser, dermabrasion), blépharoplasties (paupières supérieures et/ou inférieures), liftings etc… Elle peut aussi se faire parallèlement à des injections de Toxine Botulique visant à diminuer le tonus de certains muscles responsables de l’apparition de rides.

Objectifs :

Une injection de produits de comblement se propose de corriger, par un moyen simple et rapide, certains signes de vieillissement ou disgrâces présents au niveau du visage, en remplissant ou en donnant du volume là où cela est nécessaire.

Les corrections les plus fréquemment effectuées peuvent être réparties en quatre catégories :

  • Sillons : sillons naso-géniens (de l’aile du nez au coin de la bouche), plis d’amertume (du coin de la bouche, de part et d’autre du menton), sillon labio-mentonnier…
  • Rides et ridules : front, « rides du lion » (entre les sourcils), « patte d’oie » (au coin des yeux), joues, menton, « plissé soleil » autour de la bouche.
  • Lèvres : redessiner l’ourlet (contour), les épaissir si elles sont trop fines, ou les rendre plus pulpeuses.
  • Dépressions (creux) ou manques de volume : pommettes, menton, contour mandibulaire, joues, nez, séquelles cicatricielles (acné, varicelle, traumatisme… ).
    Habituellement, ces disgrâces ne vont pas complètement disparaître mais seront considérablement atténuées par les injections. Certaines altérations répondent d’ailleurs beaucoup mieux au traitement que d’autres plus délicates à gérer. De même, la pérennité de la correction est extrêmement variable selon les produits et les patient(e)s, mais dans la plupart des cas la correction n’est que temporaire et le traitement devra être renouvelé pour entretenir le résultat.
    Il faut noter que de nombreuses autres altérations peuvent être présentes, mais leur traitement n’est possible qu’en utilisant des techniques médico-chirurgicales plus complexes que de simples injections. Il en est ainsi en particulier de l’affaissement des tissus (exemple: bajoues) et de l’excédent cutané(exemple: paupières) qui ne pourront être supprimés que chirurgicalement. De même, certaines anomalies cutanées (aspérités, petites cicatrices, taches, micro-ridules, « fripé cutané») ne seront corrigées que par un resurfaçage (peeling, laser, dermabrasion).
    Les injections, pratiquées aussi bien chez la femme que chez l’homme, peuvent être effectuées dès 30-35 ans. Toutefois, elles sont parfois réalisées beaucoup plus précocement, lorsque les disgrâces sont constitutionnelles ou héréditaires et non pas liées à l’âge (lèvres, pommettes… ).

Principes :

Le principe de base est l’injection d’un produit fluide dans l’épaisseur de la peau ou dans l’espace sous-cutané visant à créer un volume de comblement ou d’augmentation.
Il existe de très nombreux produits disponibles sur le marché, bénéficiant du Marquage CE (Communauté Européenne) délivré après de nombreux tests, un peu à l’instar des médicaments.
Ils sont par ailleurs étroitement surveillés, antérieurement par l’AFFSAPS (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé), aujourd’hui par l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé) qui régule les autorisations/interdictions de distribution.
L’offre étant en perpétuelle évolution, il est impossible de donner une liste exhaustive des produits existants.
On peut toutefois distinguer deux grandes catégories de produits:

I
Les produits biodégradables:

Ils vont se résorber progressivement,plus ou moins vite mais complètement.

  • Collagène:(Zyderm*, Evolence*, Cosmoderm*). Il peut être d’origine animale ou humaine. Il persiste un risque d’allergie justifiant des tests cutanés préalables- durée de vie de quelques mois – parfois intéressant pour les fines ridules.
  • Acide Hyaluronique: (Restylane*, Juvederm*, Surgiderm*, Emervel*, Hyaluderm*, Hylaform*…). Très large leader du marché des produits de comblement depuis de nombreuses années du fait de sa grande innocuité – origine synthétique
    / pas de test préalable – durée de vie de plusieurs mois, très variable selon les produits.
  • Acide polylactique:(New-Fill*, Scultra*):origine synthétique
    – pas de test – durée de vie de quelques mois.
  • Hydroxyapatite : Radiesse*, réputé bien toléré – origine synthétique/ pas de test préalable- durée de vie de plusieurs mois.
I

En cas de correction volumétrique importante (pommettes, menton,..) ou chez les patient(e)s allergiques, il conviendra de discuter avec votre praticien de l’intérêt d’une réinjection de graisse autologue (cf. la fiche d’information : réinjection de graisse autologue ou lipo-filling ou lipostructure).

Avant les interventions


Un interrogatoire précis sera réalisé visant à rechercher d’éventuelles contre-indications à certains produits (exemple : allergies), à déceler des éléments impliquant une prudence particulière (exemple: herpès pour les infections labiales et péribuccales), ou à préciser la nature d’éventuelles précédentes injections afin d’éviter certaines associations dangereuses de produits sur un même site. Un examen attentif est confronté à la demande et aux attentes du (de la) patient (e) afin de préciser ce qui est réalisable et ce qui est illusoire.
Les médicaments à base d’Aspirine ou d’anti-inflammatoire devront être évités dans les 3 jours précédant I’injection.
Il est préférable de ne pas boire d’alcool, ni s’exposer fortement au soleil la veille et le jour de la séance.

anesthésie


Habituellement les injections se pratiquent sans anesthésie.
Toutefois, pour certains produits un peu plus douloureux, chez certain(e)s patient(e)s plus sensibles, ou dans certaines zones difficiles (lèvres et pourtour buccal), on peut prévoir une des deux méthodes existantes :

  • Crème Emia*: appliquée en couche épaisse sur les zones à traiter au moins une heure avant l’injection, elle permet de diminuer les sensations douloureuses en superficie.
  • Anesthésie locale vraie : obtenue par injection d’un produit anesthésiant au début de la séance, elle seule permet d’assurer une insensibilité totale.

L’injection


En fonction du praticien, du nombre de zones à traiter, de l’ampleur des améliorations à apporter, et de la nécessité éventuelle de réaliser une anesthésie, la séance d’injection peut durer de 1O minutes à 1 heure.
En pratique, il existe plusieurs techniques d’injections et chaque médecin adoptera une méthode qui lui est propre et qu’il adapte à chaque cas pour obtenir les meilleurs résultats.
Depuis quelques années le recours, au lieu d’aiguilles classiques, à des micro-canules mousses (non piquantes) est privilégié dans certains cas car elles sont présumées moins traumatisantes pour les tissus.
La quantité de produit nécessaire (nombre de seringues) est bien sûr extrêmement variable en fonction de très nombreux paramètres. Il sera évalué le plus précisément possible au préalable.
Dans certains cas, il est préférable d’envisager d’emblée une séance de retouche après quelques jours ou quelques semaines afin d’optimiser le résultat.

Après l’injection


Les six premières heures il vaut mieux rester au calme, se reposer et s’abstenir de tout effort violent. Il est aussi souhaitable d’éviter autant que possible de mobiliser son visage (pas de mimique, ne pas trop parler ni rire).Pendant quelques jours il sera préférable d’éviter l’alcool, l’Aspirine, les anti-inflammatoires, le soleil et le sauna.
Les suites immédiates peuvent éventuellement être marquées par l’apparition d’un œdème (gonflement) et d’une rougeur cutanée dont l’importance et la durée sont très variables selon les produits et d’un individu à l’autre, mais qui restent habituellement modérés (n’interdisant pas le retour à une vie socio-professionnelle normale très rapidement) et disparaissent au bout d’un à trois jours. Sur les lèvres toutefois,
L’œdème, souvent plus marqué peut parfois durer une bonne semaine.
Plus rarement, on peut observer durant les premiers jours, au niveau des points d’injections, une certaine sensibilité de la peau, des démangeaisons, une pâleur cutanée, une hyperpigmentation, ou de petites ecchymoses ponctuelles (bleus).
Il faut noter que les premiers jours, il peut exister quelques irrégularités temporaires dues à la répartition inhomogène de l’œdème, ou un aspect d’hypercorrection (en relief) qui va progressivement disparaître, éventuellement accéléré en cela par des massages/compressions.

Chirurgie esthétique

résultats


Un délai de quelques jours est nécessaire pour apprécier le résultat définitif. C’est le temps nécessaire pour que le produit se soit bien intégré, que l’œdème ait disparu et que les tissus aient retrouvé toute leur souplesse. Certains produits, par leur présence dans les tissus, vont progressivement stimuler la synthèse locale de néo-collagène qui va participer à l’effet volumateur et graduellement améliorer le bénéfice obtenu.
Le résultat immédiat après traitement n’est donc pas le reflet du résultat final.
Les injections auront permis de corriger les défauts, rectifiant ainsi de façon discrète et naturelle l’aspect vieilli et fatigué du visage. A noter que les injections de comblement, contrai­rement aux injections de Toxine Botulique, n’altèrent pas la mobilité des muscles de la face et ne réduisent donc pas les expressions du visage.
Habituellement, les disgrâces traitées sont très nettement atténuées par les injections, mais ne disparaissent pas toujours complètement. En effet, certaines localisations sont particu­lièrement difficiles à traiter et il existe des rides profondes et anciennes qui ne pourront jamais être complètement effacées.
Le but de ces injections est d’apporter une amélioration et non pas d’atteindre la perfection. Si vos souhaits sont réa­ listes, le résultat obtenu devrait vous donner une grande satisfaction.
On a vu que la durée d’action est extrêmement variable selon les produits (résorbables ou pas),mais aussi selon les zones à traiter (moins durables sur les lèvres),la technique d’injection, et les patient(e)s en fonction du type de peau, de l’hygiène de vie (stress, tabac, alcool, soleil…) et du degré de perfection recherché. Dans la plupart des cas cependant, la correction n’est que temporaire et le traitement devra être renouvelé après quelques mois ou années pour entretenir le résultat.

effets secondaires indésirables possibles


Tout acte médical si minime soit-il, comporte un certain nombre d’incertitudes et de risques.
Cet acte reste notamment soumis aux aléas liés aux tissus vi­vants dont les réactions ne sont jamais entièrement prévisibles.
En choisissant un praticien qualifié, formé spécifiquement à ces techniques d’injection et sachant choisir le produit le mieux adapté à votre cas, vous limitez ces risques sans toutefois les supprimer complètement, d’autant plus que la majorité des problèmes potentiels sont inhérents au produit lui-même et aux réactions qu’il peut induire de façon imprévisible:

  • Réactions allergiques: elles étaient essentiellement l’apanage du collagène et devraient être évitées par les tests préalables.
  • Réactions locales post-injections : on a vu que peuvent parfois se rencontrer œdème, rougeur, pâleur, irrégularités, sensibilité, démangeaisons, ecchymoses. Ces réactions ne sont toutefois que temporaires.
  • Poussée d’herpès labial : chez les sujets prédisposés.
  • Réaction inflammatoire aiguë ou chronique : possible après injection secondaire dans une zone ayant déjà été in­jectée avec d’autres produits, en particulier non résorbables.
  • Granulomes : bien que devenus très rares avec les produits actuels, c’est la complication la plus «classique». Il s’agit de petits nodules indurés, plus ou moins sensibles, perceptibles au toucher, parfois visibles et inesthétiques, se présentant souvent« en chapelet» le long d’une ligne d’injection. Ils correspondent à une réaction inflammatoire localisée pouvant évoluer par poussées. Ils peuvent apparaître quelques jours à quelques semaines après l’injection.
Avec les produits résorbables ils sont beaucoup plus rares (exceptionnels avec les Acides hyaluroniques) et surtout, ils sont alors la plupart du temps spontanément régressifs en quelques semaines.

A l’inverse, les granulomes observés avec les produits non résorbables sont malheureusement plus fréquents, peuvent apparaître plus tardivement (même plusieurs années après l’injection) et sont souvent plus importants et plus durables (parfois plusieurs années).

  • Dyscrhomie /troubles de la pigmentation: des anomalies de la couleur cutanée peuvent localement persister. Souvent discrètes, elles finissent habituellement par s’estomper avec le temps.
  • Complications rarissimes: quelques cas ont été décrits de rougeur persistante plusieurs semaines, voire d’abcès localisés sur un point d’injection. Quelques très rares cas de nécrose cutanée ont été rapportés. Une injection intra-vasculaire directe ou un mécanisme de compression pourrait en être la cause. La littérature scientifique internationale fait aussi état d’exceptionnels cas de cécité consécutifs à des injections péri-orbitaires.

Au final, il ne faut pas dramatiser les choses en surévaluant les risques, mais simplement prendre conscience qu’une injection de produit de comblement, même apparemment simple puisque non chirurgicale, comporte toujours une petite part d’aléas.
Le recours à un praticien qualifié vous assure que celui-ci a la formation et la compétence requises pour essayer d’éviter ces problèmes, ou les traiter efficacement le cas échéant.

Il est important que vous notiez soigneusement la nature du produit injecté afin de pouvoir en aviser un autre praticien qui serait éventuellement amené à vous prendre ultérieurement en charge.

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Lifting de la lèvre supérieure

Lifting de la lèvre supérieure

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Définition, objectifs et principes


Définition:

La lèvre supérieure est la partie supérieure de la bouche située sous la pyramide nasale.
Elle comprend la lèvre blanche dont on voit le revêtement cutané et la lèvre rouge dont on voit le revêtement muqueux externe sec.
La lèvre supérieure est généralement courte chez les individus jeunes découvrant le plus souvent la partie inférieure des incisives supérieures lorsque la bouche est entrouverte.
Dans certains visages, cette lèvre supérieure est génétiquement trop longue et disgracieuse, ce qui n’est pas très fréquent chez les jeunes.
Dans de nombreux cas, l’évolution de cette lèvre est la suivante: avec l’âge, la lèvre supérieure blanche s’allonge, puis s’affine, recule, s’atrophie, se ride et finit par cacher complètement les incisives supérieures lorsque la bouche est entrouverte sans sourire ne laissant apparaitre que les incisives inférieures, signe de vieillissement.

Objectifs :

Le but de cette intervention est de raccourcir la hauteur de la lèvre supérieure. Après une analyse soigneuse du visage et de photos de jeunesse si le(la) patient(e) a pris del’âge (cette chirurgie concerne aussi bien les hommes) le chirurgien peut s’abstenir si la lèvre présente une proportion satisfaisante ou proposer une chirurgie qui tentera de ramener la lèvre supérieure à une proportion harmonieuse.
Bien entendu, le chirurgien-dentiste pourra rallonger les dents si elles sont trop courtes.

Principes :

La technique consiste à exciser une hauteur de peau pré­ dessinée sous la base du nez, au ras des narines et de la columelle, en cachant une partie de la cicatrice dans les narines et pratiquer une suture très soigneuse.
L’intervention peut être réalisée isolément ou en association avec d’autres procédures concernant le visage(lifting cervico­ facial, blépharoplastie, lipofilling…).

Avant l’intervention


Un interrogatoire suivi d’un examen de la lèvre supérieure et de la sphère buccale aura été réalisé par le chirurgien à la recherche d’anomalies pouvant compliquer l’intervention, voire la contre-indiquer.
Après analyse morphologique et dynamique, votre chirurgien, ayant bien compris votre demande vous guidera dans le choix du meilleur traitement.
Il vous proposera la solution la plus sûre et la plus rapide permettant d’obtenir le résultat souhaité. Ainsi, il pourra alors déconseiller l’intervention et proposer une solution différente pour parvenir au résultat escompté.
Un bilan pré-opératoire est réalisé conformément aux prescriptions.
Le médecin anesthésiste sera vu, si nécessaire, en consultation au plus tard 48 heures avant l’intervention.
Aucun médicament contenant de l’aspirine ne devra être pris dans les 10 jours précédant l’intervention.
En fonction du type d’anesthésie, on pourra vous demander de rester à jeun (ne rien manger, ne rien boire) 6 heures avant l’intervention.

Type d’anesthésie et modalités d’hospitalisation


I
Type d'anesthésie: trois procédés sont envisageables :
  • Anesthésie locale pure, où un produit anesthésique est injecté localement afin d’assurer l’insensibilité de la zone opérée. C’est le mode d’anesthésie le plus souvent utilisé si l’intervention est réalisée isolément.
  • Anesthésie locale approfondie par des tranquillisants administrés par voie intra-veineuse (anesthésie « vigile »). Ce peut être aussi une option en cas de geste isolé.
  • Anesthésie générale, classique durant laquelle vous dormez complètement. Ce sera le cas notamment lorsque l’intervention est associée, par exemple, à un lifting cervico-facial.

Le choix entre ces différentes techniques sera le fruit d’une discussion entre vous, le chirurgien et l’anesthésiste.

I
Modalités d'hospitalisation :

l’intervention peut se pratiquer« en ambulatoire»c’est-à-dire avec une sortie le jour même immédiatement ou après quelques heures de surveillance.

la question du tabac

Les données scientifiques sont, à l’heure actuelle, unanimes quant aux effets néfastes de la consommation tabagique dans les semaines entourant une intervention chirurgicale. Ces effets sont multiples et peuvent entrainer des compli­cations cicatricielles majeures, des échecs de la chirurgie et favoriser l’infection des matériels implantables (ex : implants mammaires).
Pour les interventions comportant un décollement cutané tel que l’abdominoplastie, les chirurgies mammaires ou encore le lifting cervico-facial, le tabac peut aussi être à l’origine de graves complications cutanées. Hormis les risques directement en lien avec le geste chirurgical, le tabac peut-être responsable de complications respiratoires ou cardiaques durant l’anesthésie.
Dans cette optique, la communauté des chirurgiens plasticiens s’accorde sur une demande d’arrêt complet du tabac au moins un mois avant l’intervention puis jusqu’à cicatrisation (en général 15 jours après l’intervention). La cigarette électronique doit être considérée de la même manière.
Si vous fumez, parlez-en à votre chirurgien et à votre anesthésiste. Une prescription de substitut nicotinique pourra ainsi vous être proposée. Vous pouvez également obtenir de l’aide auprès de Tabac-lnfo-Service (3989) pour vous orienter vers un sevrage tabagique ou être aidé par un tabacologue.
Le jour de l’intervention, au moindre doute, un test ni­cotinique urinaire pourrait vous être demandé et en cas de positivité, l’intervention pourrait être annulée par le chirurgien.

l’intervention


Chaque chirurgien adopte une technique qui lui est propre et qu’il adapte à chaque cas pour obtenir le meilleur résultat.
La position et la taille de la cicatrice seront adaptées afin de diminuer au maximum la rançon cicatricielle.
Le chirurgien plasticien habitué à cette chirurgie prend toujours un grand soin à calculer la part à réséquer et la part à conserver.
La suture est particulièrement soigneuse afin de minimiser la rançon cicatricielle.

après l’intervention : les suites opératoires


Il n’y a pas de véritables douleurs, mais éventuellement un certain inconfort avec sensation de tension au-dessus de la bouche.
On adoptera une alimentation semi-liquide les premières semaines post-opératoires.
Les premiers jours, il faut se reposer, éviter tout effort violent et appliquer de la vaseline trois fois par jour sur les sutures.
Les suites opératoires sont essentiellement marquées par l’apparition d’un œdème (gonflement) et d’ecchymoses (bleus) dont l’importance et la durée sont très variables d’un individu à l’autre.
Avec l’œdème, la lèvre supérieure parait parfois un peu trop courte et enflée au début mais elle dégonfle en quelques semaines.
La cicatrice est rouge ou rosée au début, ainsi que fibreuse et indurée
Les stigmates de l’intervention vont s’atténuer progressivement, permettant le retour à une vie socio­ professionnelle normale très rapidement (variable selon les cas).
Une légère induration des zones traitées peut persister quelques mois, mais n’est pas perceptible par l’entourage.

le résultat


Un délai de 1 à 6 mois est nécessaire pour réellement apprécier le résultat. C’est le temps nécessaire pour que les tissus retrouvent leur souplesse. Cependant la cicatrisation sera définitive au bout d’un délai de 1 an.
L’intervention aura le plus souvent permis de rééquilibrer les proportions et l’harmonie du visage avec un effet rajeunissant efficace et naturel.
Le but de cette chirurgie est d’apporter une amélioration et non pas d’atteindre la perfection. Si vos souhaits sont réalistes, le résultat obtenu vous donnera une grande satisfaction.

les imperfections de résultat


Elles peuvent résulter d’un malentendu concernant ce que l’on peut raisonnablement espérer.
Elles peuvent aussi survenir du fait de réactions tissulaires inattendues ou de phénomènes cicatriciels inhabituels entraînant une légère rétraction cicatricielle, une petite asymétrie ou des cicatrices trop « visibles » (blanches, épaisses… ).
Cependant, cette zone cicatrise généralement de façon excellente.
La patiente peut se maquiller aisément après une à trois semaines et la cicatrice s’estompe après quelques semaines pour devenir très discrète dans un temps variable.
Rarement, elle peut s’épaissir en partie ou en totalité et nécessite des soins locaux spécifiques.
L’appréciation subjective du (de la) patient(e) peut juger le résultat excellent ou insuffisant ou excessif.
Si le résultat est jugé insuffisant, une retouche est facile après trois à six mois. S’il est jugé légèrement excessif au début du fait de l’œdème, il faut être patient car la lèvre redescendra.

les complication envisageables


Un lifting de la lèvre supérieure, bien que réalisé pour des motivations essentiellement esthétiques, n’en reste pas moins une véritable intervention chirurgicale ce qui implique les risques liés à tout acte médical, aussi minime soit-il.
Cet acte reste notamment soumis aux aléas liés aux tissus vivants dont les réactions ne sont jamais entièrement prévisibles.
Il faut distinguer les complications liées à l’anesthésie de celles liées au geste chirurgical.

  • En ce qui concerne l’anesthésie, lors de la consultation, le médecin anesthésiste informera lui-même le (la) patient(e) des risques anesthésiques. Il faut savoir que l’anesthésie induit dans l’organisme des réactions parfois imprévisibles, et plus ou moins faciles à maîtriser: le fait d’avoir recours à un Anesthésiste parfaitement compétent, exerçant dans un contexte réellement chirurgical fait que les risques encourus sont devenus statistiquement très faibles. En effet, les techniques, les produits anesthésiques et les méthodes de surveillance ont fait d’immenses progrès ces trente dernières années, offrant une sécurité optimale, surtout quand l’intervention est réalisée en dehors de l’urgence et chez une personne en bonne santé.
  • En ce qui concerne le geste chirurgical, en choisissant un Chirurgien Plasticien qualifié et compétent, formé à ce type d’intervention, vous limitez au maximum ces risques, sans toutefois les supprimer complètement.
    Heureusement, les vraies complications sont rares à la suite d’un lifting de la lèvre supérieure réalisé dans les règles. En pratique, l’immense majorité des interventions se passe sans aucun problème et les patients sont pleinement satisfaits de leur résultat.

Pour autant, et malgré leur rareté, vous devez être informé(e) des complications possibles:

  • Infection : exceptionnelle lors d’un lifting de la lèvre supérieure, à part quelques rares micro-abcès développés sur un point de suture et facilement traités par de petits soins locaux.
  • Anomalies de cicatrisation : assez rare dans cette zone car le visage cicatrise bien. Il peut toutefois arriver que les cicatrices ne soient pas, à terme, aussi discrètes qu’escompté. Il est important de comprendre que la cicatrisation mettra jusqu’à un an pour être définitive: les 6 premiers mois, la phase inflammatoire sera à l’origine d’une cicatrice légèrement épaissie et rouge.
    Après ces 6 premiers mois, la cicatrice blanchira et deviendra de plus en plus fine. Afin d’obtenir une cicatrice de qualité, des crèmes cicatrisantes vous seront conseillées.
    Les cicatrices élargies, adhérentes, foncées ou
    « pathologiques» (hypertrophiques ou chéloïdes), bien que rares, doivent cependant être mentionnées et expliquées car péjoratives du fait de leur situation exposée sur le visage.
    L’éviction solaire (ou protection solaire de la cicatrice) est préconisée pour une durée de 1 an.
  • Kystes épidermiques: ils peuvent apparaître le long des cicatrices et s’éliminent souvent spontanément. Sinon, ils sont faciles à enlever lors d’une consultation de contrôle et ne compromettent pas la qualité du résultat final.

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Lifting du visage et du cou

Lifting du visage et du cou

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Définition, objectifs et principes


Definition

Il existe aujourd’hui plusieurs types de liftings qui permettent d’améliorer les disgrâces provoquées par le vieillissement du visage et du cou, soit de manière localisée, soit de manière plus étendue.
Le lifting cervico-facial est le plus fréquemment réalisé; c’est la correction chirurgicale du vieillissement au niveau du cou ainsi qu’au niveau du visage depuis la région des tempes jusqu’à la région des bajoues. Cette chirurgie à but esthétique ne peut être prise en charge par l’Assurance Maladie.

Objectifs

L’opération a pour but de traiter l’affaissement et le relâ­chement de la peau et des muscles du visage (tempes et sourcils, joues, bajoues, ovale du visage) et du cou mais également l’insuffisance ou l’excès de tissu graisseux.
L’objectif d’une telle intervention n’est pas de changer la forme ni l’aspect du visage. Au contraire, la simple res­tauration des différentes structures anatomiques de la face et du cou (peau, muscle, graisse) permet à l’opéré(e) de retrouver l’aspect qui était le sien quelques années auparavant.

Ces altérations physiques parfois majeures, ainsi que la souffrance psychique induite, confèrent une finalité thérapeutique à cet acte chirurgical réparateur.

Principes

Les muscles sont remis en tension, de manière à corriger leur relâchement. La peau est ensuite redrapée à la demande sur les nouveaux galbes, sans traction excessive. Cette double action permet d’obtenir un résultat naturel (car la peau n’est pas trop tirée), durable (car le plan musculaire est solide), des suites opératoires en général assez simples (la peau «marque» moins parce qu’elle est peu traumatisée, du fait de la tension et du décollement limités). Les surcharges graisseuses éventuelles peuvent être traitées par lipoaspiration.
À l’inverse, si le visage est émacié, cet aspect peut être corrigé dans le même temps par ré-injection de graisse autologue (lipostructure). Ainsi le visage et le cou sont en quelque sorte « reconstruits », « restructurés ».
En revanche, les rides d’expression, les rides de la patte d’oie ou les rides péri-buccales ne sont pas modifiées.
Les rides profondes sont améliorées par la tension exercée sur la peau sans jamais disparaître complètement.
L’aspect des paupières n’est pas corrigé par un lifting cervico­ facial isolé.
Les incisions cutanées nécessaires sont cachées pour l’essentiel sous la patte chevelue ou dans les cheveux (au niveau des tempes et de la nuque) et au pourtour de l’oreille. La cicatrice est ainsi presque entièrement dissimulée. Le lifting cervico-facial peut être fait dès que les signes de vieillissement apparaissent ( relâchement des joues, du cou, dégradation des lignes du visage) et qu’une demande de correction motivée en est formulée, généralement à partir de 40 ou 45 ans.
Cette intervention peut être associée à un autre geste de chirurgie esthétique faciale: chirurgie esthétique des paupières (blépharoplastie), correction de l’affaissement de la partie latérale du sourcil et correction de la patte d’oie (lifting temporal), correction de l’affaissement et des rides du front (lifting frontal conventionnel ou endoscopique), utilisation de fils crantés. Elle peut aussi être complétée par des thérapeutiques médico-chirurgicales (laserbrasion, dermabrasion, peeling, injections d’acide hyaluronique, injections de toxine botulique, PRP).
Lors de vos entretiens avec le chirurgien, il sera important de lui signaler toutes les imperfections que vous souhaitez voir améliorer ou disparaître. Ayant bien compris votre demande, il deviendra votre guide dans l’évaluation du résultat futur et des techniques à employer.
Il pourra éventuellement vous déconseiller l’intervention ou vous proposer des alternatives.

rhinoplastie

Avant l’intervention


Un bilan pré-opératoire habituel est réalisé conformément aux prescriptions.
Le médecin anesthésiste sera vu en consultation au plus tard 48 heures avant l’intervention.
Aucun médicament contenant de l’aspirine ne devra être pris dans les 3 semaines précédant l’intervention. Il sera pratiqué un lavage des cheveux la veille et le matin de l’intervention et un démaquillage soigneux le jour de l’intervention.
Il est fondamental de rester à jeun (ne rien manger ni boire) 6 heures avant l’intervention.

Type d’anesthésie et modalités d’hospitalisation


I
Type d'anesthésie

Le liftingcervico-facial peut être réalisé sous anesthésie générale ou sous anesthésie locale approfondie par des tranquillisants administrés par voie intra-veineuse (anesthésie «vigile»).
Le choix entre ces différentes techniques sera le fruit d’une discussion entre vous, l’anesthésiste et le chirurgien.

I
Modalités d'hospitalisation

Une hospitalisation de 24 à 48 heures est habituellement nécessaire.

l’intervention


Chaque chirurgien adopte une technique qui lui est propre et qu’il adapte à chaque cas pour obtenir les meilleurs résultats. Toutefois, on peut retenir des principes de base communs:
L’incision est en grande partie cachée dans les cheveux et au pourtour de l’oreille.
A partir des incisions, un décollement est fait sous la peau; son étendue est fonction de chaque cas, notamment de l’importance du relâchement des tissus.
On procède ensuite à une remise en tension extrêmement précise et dosée du plan musculo-aponévrotique, afin de corriger l’affaissement profond, tout en conservant au visage son expression naturelle.
En cas de surcharge graisseuse localisée, une lipoaspiration ou lipectomie aux ciseaux est effectuée dans le même temps opératoire: elle peut agir sur le cou, le menton, les bajoues et les joues. A contrario, en cas de perte de volume, une addition de graisse du (de la)patient(e) (lipostructure) s’avérera souvent efficace pour harmoniser le résultat final.
La peau redrapée naturellement vient épouser la forme créée par la mobilisation musculaire, la lipostructure ou la lipoaspiration. L’excédent cutané est supprimé, les sutures faites sans tension.
En fin d’intervention, la plupart des chirurgiens réalisent un pansement qui fait le tour de la tête.
Le lifting chez l’homme comporte quelques particularités (peau plus épaisse, déplacement des zones pileuses, chevelure plus clairsemée masquant moins discrètement les cicatrices) dont votre chirurgien vous entretiendra.
En fonction du chirurgien, de l’importance des corrections à apporter et des gestes éventuellement associés, l’intervention peut durer de deux à quatre heures.

après l’intervention : les suites opératoires


La sortie pourra intervenir soit le lendemain, soit le surlendemain de l’intervention.
Les 10 premiers jours, il faut se reposer au maximum et éviter tout effort violent.
Au cours de ces premiers jours, l’opéré(e) ne doit ni s’étonner ni s’inquiéter :

  • D’un œdème (gonflement) qui peut être plus accentué le deuxième jour que le premier.
  • D’ecchymoses (bleus) dans la région du cou et du menton.
  • d’une sensation de tension douloureuse ou désagréable, surtout en arrière des oreilles, et autour du cou.

Ces ecchymoses et ces œdèmes disparaissent en moyenne dans les 2 semaines post-opératoîres.
Au bout du premier mois, le gonflement a en général presque disparu. Mais il persiste une légère induration des zones décollées, plus palpable que visible. Les oreilles et les joues ne retrouvent leur sensibilité normale que quelques mois plus tard.

Parfois, on peut observer, pendant plusieurs semaines voire plusieurs mois après l’intervention, une sensation d’inconfort, de tension des tissus, de pesanteur un peu désagréable, qui finît par disparaître.

Les cicatrices sont cachées en avant et en arrière par les cheveux. La seule zone légèrement visible, en avant du lobe de l’oreille, peut être temporairement masquée par la coiffure ou le maquillage.

Schématiquement on est :

  • Au cinquième ou sixième jour, présentable pour les intimes.
  • Vers le douzième jour, présentable pour ses amis.
  • mais pour paraître devant les personnes dont on veut qu’elles ignorent l’opération, il est nécessaire de prévoir trois à quatre semaines, en l’absence d’incidents.

Images d’illustration de l’intervention :


la question du tabac

Les données scientifiques sont, à l’heure actuelle, unanimes quant aux effets néfastes de la consommation tabagique dans les semaines entourant une intervention chirurgicale. Ces effets sont multiples et peuvent entrainer des compli­cations cicatricielles majeures, des échecs de la chirurgie et favoriser l’infection des matériels implantables (ex : implants mammaires).
Pour les interventions comportant un décollement cutané tel que l’abdominoplastie, les chirurgies mammaires ou encore le lifting cervico-facial, le tabac peut aussi être à l’origine de graves complications cutanées. Hormis les risques directement en lien avec le geste chirurgical, le tabac peut-être responsable de complications respiratoires ou cardiaques durant l’anesthésie.
Dans cette optique, la communauté des chirurgiens plasticiens s’accorde sur une demande d’arrêt complet du tabac au moins un mois avant l’intervention puis jusqu’à cicatrisation (en général 15 jours après l’intervention). La cigarette électronique doit être considérée de la même manière.
Si vous fumez, parlez-en à votre chirurgien et à votre anesthésiste. Une prescription de substitut nicotinique pourra ainsi vous être proposée. Vous pouvez également obtenir de l’aide auprès de Tabac-lnfo-Service (3989) pour vous orienter vers un sevrage tabagique ou être aidé par un tabacologue.
Le jour de l’intervention, au moindre doute, un test ni­cotinique urinaire pourrait vous être demandé et en cas de positivité, l’intervention pourrait être annulée par le chirurgien.

le résultat


Au bout d’un à trois mois, on peut avoir une bonne idée du résultat définitif. Mais les cicatrices sont encore un peu rosées et indurées et ne s’atténuent que vers le sixième mois.
Grâce aux progrès accomplis tant dans la prise en charge avant et après l’intervention que dans les techniques médico-chirurgicales on obtient un effet de rajeunissement appréciable, qui reste toutefois très naturel : le visage n’a pas un aspect « chirurgical » et a retrouvé approximativement les traits qui étaient les siens huit ou douze ans auparavant, ce qui donne globalement un aspect reposé, détendu et rafraîchi.
Cette amélioration physique s’accompagne en règle générale d’un mieux-être psychologique.
Le but de cette chirurgie est d’apporter une amélioration et non pas d’atteindre la perfection. Si vos souhaits sont réalistes, le résultat obtenu devrait vous donner une grande satisfaction.
A long terme, le lifting cervico-facial a permis de lutter contre les outrages du temps, mais le vieillissement continue à faire son œuvre et l’on peut éventuellement envisager une nouvelle intervention à type de lifting au bout d’une dizaine d’années. Les techniques actuelles permettent de répéter l’intervention si besoin au-delà de cette échéance. Cependant, cette perspective doit s’inscrire dans un entretien du visage par des techniques complémentaires plus légères qui retarderont d’autant mieux une nouvelle intervention qu’elles auront été effectuées régulièrement.

les imperfections de résultat


Il peut s’agir pour l’essentiel :

  • D’un œdème (gonflement) persistant au niveau de certaines zones au-delà du troisième mois et qui peut nécessiter des massages.
  • D’une reproduction partielle du relâchement des tissus,no­tamment sous le menton, lorsque la ptose était importante avant l’intervention.
  • De cicatrices trop visibles ou de chute de cheveux localisée dans la région des tempes (alopécie) qui peuvent nécessiter une retouche chirurgicale à distance (six mois à un an).

les complication envisageables


Le lifting cervico-facial, bien que réalisé pour des motivations essentiellement esthétiques, n’en reste pas moins une véritable intervention chirurgicale, ce qui implique les risques inhérents à tout acte médical, aussi minime soit-il.
Cet acte reste notamment soumis aux aléas liés aux tissus vi­vants dont les réactions ne sont jamais entièrement prévisibles.
Il faut distinguer les complications liées à l’anesthésie de celles liées au geste chirurgical.

I

En ce qui concerne l’anesthésie, lors de la consultation, le médecin anesthésiste informera lui-même le (la) patient(e) des risques anesthésiques. Il faut savoir que l’anesthésie induit dans l’organisme des réactions parfois imprévisibles, et plus ou moins faciles à maîtriser : le fait d’avoir recours à un Anesthésiste parfaitement compétent, exerçant dans un contexte réellement chirurgical fait que les risques encourus sont devenus statistiquement très faibles.
En effet, les techniques, les produits anesthésiques et les méthodes de surveillance ont fait d’immenses progrès ces trente dernières années, offrant une sécurité optimale, surtout quand l’intervention est réalisée en dehors de l’urgence et chez une personne en bonne santé.

I

En ce qui concerne le geste chirurgical : en choisissant un Chirurgien Plasticien qualifié et compétent, formé à ce type d’intervention, vous limitez au maximum ces risques, sans toutefois les supprimer complètement.
Heureusement, les suites opératoires sont en général simples au décours d’un lifting cervico-facial réalisé dans les règles, et les vraies complications sont rares.
En pratique, la grande majorité des interventions se passe sans aucun problème et les patient(e)s sont satisfait(e)s de leurs résultats.
Pour autant, et malgré leur rareté, vous devez être informé(e) des complications possibles:

  • Un hématome pouvant nécessiter une évacuation rapide.
  • Une souffrance voire une nécrose cutanée localisée, responsable d’un retard de cicatrisation (le risque en est très accru par l’intoxicationtabagique).
  • L’infection est exceptionnelle.
  • Des lésions nerveuses : la lésion d’une branche du nerf facial, susceptible d’entraîner une parésie, voire une paralysie faciale est exceptionnelle et les séquelles disparaissent le plus sou­vent en quelques mois. Plus rarement encore, peut survenir une paralysie du nerf spinal (nerf de l’élévation de l’épaule).
  • Des altérations de la sensibilité à type de diminution de la sensibilité mais aussi de phénomènes douloureux peuvent parfois être observés, voire même persister, notamment à proximité des cicatrices autour des oreilles, même si la sen­sibilité redevient le plus souvent normale dans un délai de 3 à 12 mois. Ces troubles sont liés à une altération du plexus cervical superficiel.
  • Des cicatrices anormales, hypertrophiques voire chéloïdes, d’apparition et d’évolution imprévisibles, peuvent compromettre l’aspect esthétique du résultat et requièrent des traitements locaux spécifiques parfois prolongés.
    Au total, il ne faut pas surévaluer les risques mais simple­ ment prendre conscience qu’une intervention chirurgicale, même apparemment simple, comporte toujours une petite part d’aléas.
    Le recours à un Chirurgien Plasticien qualifié vous assure que celui-ci a la formation et la compétence requises pour savoir éviter ces complications, ou les traiter efficacement le cas échéant.

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Chirurgie des paupières

Chirurgie des paupières

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Définition, objectifs et principes


Les «blépharoplasties» désignent les interventions de chirurgie esthétique des paupières qui visent à supprimer certaines disgrâces, qu’elles soient héréditaires ou dues à l’âge.
Elles peuvent concerner uniquement les deux paupières supérieures ou inférieures, ou encore les quatre paupières à la fois.
Une blépharoplastie peut être réalisée isolément ou être associée à une autre intervention de chirurgie esthétique du visage (lifting frontal, lifting temporal, lifting cervico-facial), voire une thérapeutique médico-chirurgicale (laserbrasion, peeling, dermabrasion). Ces actes sont susceptibles d’êtres effectués au cours de la même intervention ou lors d’un deuxième temps opératoire.

Une blépharoplastie se propose de diminuer les signes de vieillissement présents au niveau des paupières et de remplacer l’aspect «fatigué» du regard par une apparence plus reposée et détendue. Elle permet notamment d’ouvrir le regard par la correction subtile de l’excès de peau des paupières supérieures.

Les disgrâces les plus communément en cause sont les suivantes:

  • Paupières supérieures lourdes et tombantes, avec excès de peau formant un repli plus ou moins marqué.
  • Paupières inférieures affaissées et flétries avec petites rides horizontales consécutives à la distension cutanée.
  • Hernies de graisse, responsables de «poches sous les yeux» au niveau des paupières inférieures ou de paupières supérieures «bouffies».

L’intervention vise à corriger ces disgrâces de façon durable, en supprimant chirurgicalement les excès cutanés et musculaires ainsi que les protrusions graisseuses, et en préservant naturellement les fonctions essentielles des paupières.
De nombreuses autres altérations peuvent être présentes, comme l’affaissement du front, la chute des sourcils, les rides «du lion» entre les sourcils, les rides «de la patte d’oie» au coin des yeux, les yeux «creux», les yeux «tristes» avec coin des yeux tombants, les petites imperfections de surface de la peau (rides superficielles, cicatrices, taches…)
Leur traitement fera appel à des procédés complémentaires tels que les injections, la lipostructure ou autogreffe d’adipocytes, le liftingfrontal ou temporal, une canthoplastie…
La blépharoplastie, pratiquée aussi bien chez la femme que chez l’homme, est couramment effectuée dès la quarantaine. Toutefois, elle est parfois réalisée beaucoup plus précocement, lorsque les disgrâces sont constitutionnelles (facteurs héréditaires) et non pas liées à l’âge, comme certaines «poches graisseuses».
Ces altérations physiques parfois majeures, ainsi que la souffrance psychique induite, confèrent une finalité thérapeutique à cet acte chirurgical réparateur.
Cette intervention de chirurgie esthétique ne peut pas faire l’objet d’une prise en charge par l’assurance maladie.

Avant l’intervention


Un interrogatoire suivi d’un examen des yeux et des paupières aura été réalisé par le chirurgien à la recherche d’anomalies pouvant compliquer l’intervention, voire la contre-indiquer.
Un examen ophtalmologique spécialisé sera fréquemment demandé en complément afin de dépister une éventuelle pathologie oculaire.
Après analyse morphologique et dynamique de votre regard votre chirurgien, ayant bien compris votre demande vous guidera dans le choix du meilleur traitement.
Il vous proposera la solution la plus sûre et la plus rapide permettant d’obtenir le résultat souhaité. Ainsi, il pourra parfois déconseiller l’intervention et proposer une solution différente pour parvenir au résultat escompté, par exemple un comblement des cernes par injections d’acide hyaluronique, associé à une intervention des paupières supérieures.
Un examen ophtalmologique spécialisé sera fréquemment demandé en complément afin de dépister une éventuelle pathologie oculaire (insuffisance de larmes…).
Un bilan pré-opératoire est réalisé conformément aux prescriptions.
Le médecin anesthésiste sera vu en consultation au plus tard 48 heures avant l’intervention.
Aucun médicament contenant de l’aspirine ne devra être pris dans les 1O jours précédant l’intervention.

rhinoplastie

En fonction du type d’anesthésie, on pourra vous demander de rester à jeun (ne rien manger ni boire) 6 heures avant l’intervention.

Images d’illustration de l’intervention :


la question du tabac

Les données scientifiques sont, à l’heure actuelle, unanimes quant aux effets néfastes de la consommation tabagique dans les semaines entourant une intervention chirurgicale. Ces effets sont multiples et peuvent entrainer des compli­cations cicatricielles majeures, des échecs de la chirurgie et favoriser l’infection des matériels implantables (ex : implants mammaires).
Pour les interventions comportant un décollement cutané tel que l’abdominoplastie, les chirurgies mammaires ou encore le lifting cervico-facial, le tabac peut aussi être à l’origine de graves complications cutanées. Hormis les risques directement en lien avec le geste chirurgical, le tabac peut-être responsable de complications respiratoires ou cardiaques durant l’anesthésie.
Dans cette optique, la communauté des chirurgiens plasticiens s’accorde sur une demande d’arrêt complet du tabac au moins un mois avant l’intervention puis jusqu’à cicatrisation (en général 15 jours après l’intervention). La cigarette électronique doit être considérée de la même manière.
Si vous fumez, parlez-en à votre chirurgien et à votre anesthésiste. Une prescription de substitut nicotinique pourra ainsi vous être proposée. Vous pouvez également obtenir de l’aide auprès de Tabac-lnfo-Service (3989) pour vous orienter vers un sevrage tabagique ou être aidé par un tabacologue.
Le jour de l’intervention, au moindre doute, un test ni­cotinique urinaire pourrait vous être demandé et en cas de positivité, l’intervention pourrait être annulée par le chirurgien.

Type d’anesthésie et modalités d’hospitalisation


Type d’anesthésie: Trois procédés sont envisageables:

I
Type d'anesthésie:

Trois procédés sont envisageables:

  • Anesthésie locale pure, où un produit anesthésique est injecté localement afin d’assurer l’insensibilité des paupières.
  • Anesthésie locale approfondie par des tranquillisants administrés par voie intra-veineuse (anesthésie «vigile»).
  • Anesthésie générale classique, durant laquelle vous dormez complètement.

Le choix entre ces différentes techniques sera le fruit d’une discussion entre vous, le chirurgien et l’anesthésiste.

I
Modalités d'hospitalisation:

L’intervention peut se pratiquer en « ambulatoire », c’est-à-dire avec une sortie le jour même après quelques heures de surveillance. Toutefois, dans certains cas une courte hospitalisation peut être préférable. L’entrée s’effectue alors le matin (ou parfois la veille) et la sortie est autorisée dès le lendemain.

l’intervention


Chaque chirurgien adopte une technique qui lui est propre et qu’il adapte à chaque cas pour obtenir les meilleurs résultats. Toutefois, on peut retenir des principes de base communs:

I
Incisions cutanées
  • Paupières supérieures : elles sont dissimulées dans le sillon situé à mi-hauteur de la paupière, entre la partie mobile et la partie fixe de la paupière.
  • Paupières inférieures : elles sont placées 1 à 2 mm sous les cils, et peuvent se prolonger un peu en dehors.

Le tracé de ces incisions correspond bien sûr à l’emplacement des futures cicatrices, qui seront donc dissimulées dans des plis naturels.

Remarque: Pour les paupières inférieures, en cas de«poches» isolées (sans excès de peau à enlever), on pourra réaliser une blépharoplastie par voie trans-conjonctivale, c’est-à-dire utilisant des incisions placées à l’intérieur des paupières et ne laissant donc aucune cicatrice sur la peau.

I
Corrections

A partir de ces incisions, les hernies graisseuses inesthétiques sont retirées et l’excédent de muscle et de peau relâchés est supprimé. A ce stade, de nombreux raffinements techniques peuvent être apportés, pour s’adapter à chaque cas et en fonction des habitudes du chirurgien (canthopexies ou fixation de l’angle externe de l’œil, permettant de traiter une laxité de la paupière inférieure ou lipostructure pour le traitement des cernes).

I
Sutures

Elles sont réalisées avec des fils très fins, habituellement non résorbables (à retirer après quelques jours). En fonction du chirurgien, du nombre de paupières à opérer, de l’ampleur des améliorations à apporter et de la nécessité éventuelle de gestes complémentaires, l’intervention peut durer d’une demi-heure à deux heures.

Après l’intervention : les suites opératoires


Il n’y a pas de véritables douleurs, mais éventuellement un certain inconfort avec une sensation de tension des paupières, une légère irritation des yeux ou quelques troubles visuels.
Les premiers jours, il faut se reposer au maximum et éviter tout effort violent.
Les suites opératoires sont essentiellement marquées par l’apparition d’un oedème (gonflement), d’ecchymoses (bleus) et de larmoiements dont l’importance et la durée sont très variables d’un individu à l’autre.
On observe parfois durant tes premiers jours une impossibilité de fermer totalement les paupières ou un léger décollement de l’angle externe de l’œil qui ne s’applique plus parfaitement sur le globe. Il ne faudra pas s’inquiéter de ces signes qui sont en règle générale rapidement réversibles.
Les fils sont retirés entre le 3ème et le 6ème jour après l’intervention.
Les stigmates de l’intervention vont s’atténuer progressivement, permettant le retour à une vie socio-professionnelle normale après quelques jours (6 à 20 jours selon les cas).
Les cicatrices peuvent rester un peu rosées durant les premières semaines, mais leur maquillage est rapidement autorisé (ha­bituellement dès le 7ème jour).
Une légère induration des zones traitées peut persister quelques mois, mais n’est pas perceptible par l’entourage.

le résultat


Un délai de 3 à 6 mois est nécessaire pour réellement apprécier le résultat. C’est le temps nécessaire pour que les tissus aient retrouvé toute leur souplesse et que les cicatrices se soient estompées au mieux.
L’intervention aura le plus souvent permis de corriger le relâchement cutané et de supprimer les hernies graisseuses, rectifiant ainsi l’aspect vieilli et fatigué du regard.
Les résultats d’une blépharoplastie sont en règle générale parmi les plus durables de la chirurgie esthétique. L’ablation des «poches» est pratiquement définitive, et ces dernières ne récidivent habituellement jamais. En revanche, la peau continue à vieillir et la laxité en résultant peut, à la longue, reproduire le plissement des paupières. Pour autant, il est rare qu’une nouvelle intervention soit envisagée avant une douzaine d’années.

Le but de cette chirurgie est d’apporter une amélioration et non pas d’atteindre la perfection. Si vos souhaits sont réalistes, le résultat obtenu vous donnera une grande satisfaction.

Les modifications apportées par une rhinoplastie sont défi­nitives, et seules surviendront des modifications mineures et tardives en rapport avec le processus naturel de vieillissement (comme pour un nez non opéré).

L’intervention apporte une amélioration morphologique et esthétique le plus souvent tout à fait appréciable, ainsi qu’un bénéfice psychologique non négligeable.

Le but de cette chirurgie est d’apporter une amélioration et non pas d’atteindre la perfection. Si vos souhaits sont réalistes, le résultat obtenu devrait vous donner une grande satisfaction.

les imperfections de résultat


Elles peuvent résulter d’un malentendu concernant ce que l’on peut raisonnablement espérer. Il en est ainsi de l’affaissement du front et de la chute des sourcils qui ne peuvent être corrigés que par un lifting fronto-temporal, de la persistance de fines ridules ou encore d’un œil un peu creux.
Elles peuvent aussi survenir du fait de réactions tissulaires inat­tendues ou de phénomènes cicatriciels inhabituels entraînant une légère rétraction vers le bas des paupières inférieures, une petite asymétrie ou des cicatrices un peu trop «blanches».
Si elles ne disparaissent pas avec le temps, ces imperfections peuvent être corrigées par une retouche qui se fera la plupart du temps sous anesthésie locale, à partir du 6ème mois après l’intervention initiale.

les complication envisageables


Une blépharoplastie, bien que réalisée pour des motivations essentiellement esthétiques, n’en reste pas moins une véritable intervention chirurgicale ce qui implique les risques inhérents à tout acte médical, aussi minime soit-il.
Cet acte reste notamment soumis aux aléas liés aux tissus vi­vants dont les réactions ne sont jamais entièrement prévisibles.
Il faut distinguer les complications liées à l’anesthésie de celles liées au geste chirurgical.

I

En ce qui concerne l’anesthésie, lors de la consultation, le médecin anesthésiste informera lui-même le (la) patient(e) des risques anesthésiques.li faut savoir que l’anesthésie induit dans l’organisme des réactions parfois imprévisibles et plus ou moins faciles à maîtriser: le fait d’avoir recours à un Anes­thésiste parfaitement compétent, exerçant dans un contexte réellement chirurgical fait que les risques encourus sont devenus statistiquement très faibles.
En effet, les techniques, les produits anesthésiques et les méthodes de surveillance ont fait d’immenses progrès ces trente dernières années, offrant une sécurité optimale, surtout quand l’intervention est réalisée en dehors de l’urgence et chez une personne en bonne santé.

I

En ce qui concerne le geste chirurgical : en choisissant un Chirurgien Plasticien qualifié et compétent, formé à ce type d’intervention, vous limitez au maximum ces risques, sans toutefois les supprimer complètement.
Heureusement, les vraies complications sont rares à la suite d’une blépharoplastie réalisée dans les règles. En pratique, l’immense majorité des interventions se passe sans aucun problème et les patients sont pleinement satisfaits de leur résultat.
Pour autant, et malgré leur rareté, vous devez être informé(e) des complications possibles:

  • Hématomes : la plupart du temps sans gravité, ils doivent être évacués si ils sont trop importants.
  • Infection : exceptionnelle lors d’une blépharoplastie, à part quelques rares micro-abcès développés sur un point de suture et facilement traités par de petits soins locaux. Une simple conjonctivite sera prévenue par la prescription habituelle de collyres les premiers jours.
  • Anomalies de cicatrisation : très rares au niveau des paupières où la peau, très fine, cicatrise habituellement de façon quasiment invisible, il peut toutefois arriver que les cicatrices ne soient pas, à terme, aussi discrètes qu’escompté.
  • Kystes épidermiques : ils peuvent apparaître le long des cicatrices et s’éliminent souvent spontanément. Sinon, ils sont faciles à enlever lors d’une consultation de contrôle et ne compromettent pas la qualité du résultat final.
  • Troubles de la sécrétion des larmes: un larmoiement persis­tant est plus rare qu’un « syndrome d’œil sec » qui vient parfois décompenser un déficit en larmes préexistant.
  • Ptosis : (difficulté à ouvrir complètement la paupière supé­rieure) :très rare, sauf au-delà de 70 ans où un déficit préexistant peut parfois être majoré par l’intervention.
  • Lagophtalmie : (impossibilité de fermer complètement la paupière supérieure): possible les tout premiers jours suivant l’intervention, sa persistance au-delà de quelques semaines ne devrait pas se rencontrer.
  • Ectropion (rétraction vers le bas de la paupière inférieure) : la forme majeure est rarissime au décours d’une blépharoplastie correctement réalisée. La forme mineure (« œil rond ») sur­vient parfois sur des paupières peu toniques soumises à une rétraction cicatricielle intempestive ; elle finit la plupart du temps par s’estomper après quelques semaines de massages pluri-quotidiens destinés à assouplir la paupière.
  • Enfin, des cas tout à fait exceptionnels de diplopie (vision double), de glaucome (hypertension oculaire) et même de cécité (dont le mécanisme est complexe), ont été rapportés dans la littérature scientifique internationale après blépharoplasties.
    Au total, il ne faut pas surévaluer les risques,mais simplement prendre conscience qu’une intervention chirurgicale, même apparemment simple, comporte toujours une petite part d’aléas.
    Le recours à un Chirurgien Plasticien qualifié vous assure que celui-ci a la formation et la compétence requises pour savoir éviter ces complications, ou les traiter efficacement le cas échéant.

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Définition Une cicatrice est la partie visible résiduelle d'une lésion du derme après que le tissu se soit réparé, suite à une incision au cours d'une opération ou après une blessure.La cicatrisation fait partie intégrante du processus de guérison. A...

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Chirurgie des oreilles décollées

Chirurgie des oreilles décollées

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Définition, objectifs et principes


La correction d’oreilles décollées ou «otoplastie» permet de remodeler des pavillons jugés excessivement visibles. Schématiquement, on peut distinguer trois anomalies typiques des oreilles décollées et qui sont plus ou moins associées entre elles:

I

Une absence de pli au niveau de la partie de l’oreille ayant normalement la forme d’un Y (défaut de plicature de l’anthélix).

I

Un décollement ou une taille excessive du cartilage de la conque, projetant l’oreille vers l’avant, ce qui accentue l’aspect décollé (valgus ou hypertrophie de la conque).

I

Un lobe de l’oreille trop décollé (valgus du lobe).

Une otoplastie peut être réalisée sur les deux oreilles ou bien parfois sur une seule oreille, en cas d’asymétrie.
L’opération corrige ces anomalies en remodelant le cartilage, de façon à obtenir des oreilles «recollées», symétriques, de taille et d’aspect naturels.

Une otoplastie peut être réalisée chez l’adulte ou l’adolescent(e), mais la plupart du temps la correction est envisagée dès l’enfance. Elle peut être pratiquée à partir de l’âge de 7 ans, dès lorsque l’enfant en exprime le désir.
Elle permet ainsi de mettre fin aux moqueries et autres remarques désobligeantes susceptibles d’être à l’origine de souffrances psychologiques, de conflits scolaires et d’une baisse de l’estime de soi.
Ces altérations physiques parfois majeures, ainsi que la souffrance psychique induite, confèrent une finalité thérapeutique à cet acte chirurgical réparateur.
Lorsque la gêne psychologique et sociale est très importante, cette chirurgie peut bénéficier d’une participation financière de l’assurance maladie.

rhinoplastie

Avant l’intervention


Au cours d’une consultation pré-opératoire, votre chirurgien a réalisé un examen des oreilles ainsi qu’un bilan photographique.
Un bilan sanguin pré-opératoire est souvent réalisé, afin de dépister un risque accru de saignement.
Pour une otoplastie classique, en cas d’anesthésie par sédation ou d’anesthésie générale, le médecin anesthésiste sera vu en consultation au plus tard 48heures avant l’intervention.

  • 4 semaines avant l’opération: pas de tabac.
  • 14 jours avant: pas d’aspirine, d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) (ibuprofène, diclofénac), En cas de douleurs, prenez du paracétamol.
  • La veille de l’opération: lavez soigneusement vos cheveux et votre visage.
  • Le matin de l’opération: nettoyez bien vos oreilles à l’eau et au savon, avec un coton tige, dans le conduit auditif mais aussi devant et derrière. Retirez tous les clips et piercings. Venez sans bijoux ni maquillage. Coiffez vos cheveux de façon à dégager le plus possible vos oreilles.
  • En cas d’anesthésie par sédation ou d’anesthésie générale, il faudra être à jeun (ne rien manger ni boire) 6 heures avant l’intervention.
rhinoplastie

Images d’illustration de l’intervention :


la question du tabac

Les données scientifiques sont, à l’heure actuelle, unanimes quant aux effets néfastes de la consommation tabagique dans les semaines entourant une intervention chirurgicale. Ces effets sont multiples et peuvent entrainer des compli­cations cicatricielles majeures, des échecs de la chirurgie et favoriser l’infection des matériels implantables (ex : implants mammaires).
Pour les interventions comportant un décollement cutané tel que l’abdominoplastie, les chirurgies mammaires ou encore le lifting cervico-facial, le tabac peut aussi être à l’origine de graves complications cutanées. Hormis les risques directement en lien avec le geste chirurgical, le tabac peut-être responsable de complications respiratoires ou cardiaques durant l’anesthésie.
Dans cette optique, la communauté des chirurgiens plasticiens s’accorde sur une demande d’arrêt complet du tabac au moins un mois avant l’intervention puis jusqu’à cicatrisation (en général 15 jours après l’intervention). La cigarette électronique doit être considérée de la même manière.
Si vous fumez, parlez-en à votre chirurgien et à votre anesthésiste. Une prescription de substitut nicotinique pourra ainsi vous être proposée. Vous pouvez également obtenir de l’aide auprès de Tabac-lnfo-Service (3989) pour vous orienter vers un sevrage tabagique ou être aidé par un tabacologue.
Le jour de l’intervention, au moindre doute, un test ni­cotinique urinaire pourrait vous être demandé et en cas de positivité, l’intervention pourrait être annulée par le chirurgien.

Type d’anesthésie et modalités d’hospitalisation


I
Type d'anesthésie

Trois procédés sont envisageables:

  • Anesthésie locale pure, où un produit anesthésique est injecté localement afin d’assurer l’insensibilité des oreilles. Ce mode d’anesthésie convient bien aux interventions courtes et aux patients calmes et peu angoissés.
  • Anesthésie par sédation intraveineuse: des produits relaxants administrés par l’anesthésiste aident le patient à se détendre durant l’intervention. Elle est complétée par une anesthésie locale. Ce mode d’anesthésie convient bien aux interventions longues chez les adultes.
  • Anesthésie générale, durant laquelle vous dormez complètement. Ce mode d’anesthésie convient bien aux interventions longues chez les enfants.

Le choix entre ces différentes techniques sera le fruit d’une discussion entre vous,le chirurgien et l’anesthésiste.

I
Modalités d'hospitalisation

L’otoplastie se pratique au bloc opératoire, en ambulatoire, avec une sortie autorisée le jour même. Dans de rares cas, une courte hospitalisation peut être nécessaire.

l’intervention


Chaque chirurgien adopte une technique qui lui est propre et qu’il adapte à chaque cas pour obtenir les meilleurs résultats. Toutefois, on peut retenir des principes de base communs:

I
Incisions cutanées

Habituellement, elles sont situées dans le sillon rétro-auriculaire, c’est-à-dire dans le pli naturel situé derrière l’oreille, ou à la face postérieure de l’oreille.
Dans certains cas, de petites incisions complémentaires seront pratiquées à la face antérieure du pavillon, mais elles seront alors dissimulées dans des replis naturels.
Il convient de remarquer qu’à aucun moment les cheveux ne sont coupés.

I
Dissection

La peau est ensuite décollée en fonction des besoins afin d’accéder au cartilage et de l’exposer.

I
Remodelage cartilagineux

Le cartilage est ensuite remodelé, soit en l’affaiblissant par un râpage (technique de Stenstréim), soit en plaçant des points de suture non résorbables (technique de Mustardé et Fumas), soit une combinaison des deux techniques. Cette technique permet de corriger toutes les anomalies de l’oreille décollée (absence de pli de l’anthélix, valgus ou hypertrophie de conque, valgus du lobe).

I
Sutures

Classiquement, des fils résorbables sont utilisés; sinon, ils devront être retirés vers le 10ème jour.

I
Pansement

Il est réalisé grâce à des compresses modelantes maintenues par des bandes élastiques autour de la tête afin de garder les oreilles en bonne position.
En fonction du chirurgien et de l’importance des disgrâces à corriger, une otoplastie bilatérale peut durer d’une demi­ heure à une heure et demie.

Après l’intervention : les suites opératoires


Une fois le premier pansement enlevé, il sera remplacé par un autre bandage plus léger pour encore quelques jours, puis par un bandeau.

Un bandeau de protection devra être porté nuit et jour pendant une quinzaine de jours, puis uniquement la nuit pendant encore 4 à 6 semaines. Durant cette période, les activités physiques ou sportives avec risque de contact devront être évitées résultat, en sachant que l’aspect définitif ne sera obtenu qu’après six mois à un an de lente et subtile évolution.

Les oreilles pourront alors apparaître gonflées, avec des reliefs masqués par l’œdème (gonflement). Des bleus plus ou moins importants sont parfois présents ce qui est normal. Cet aspect éventuel ne doit pas inquiéter : il n’est que transitoire et ne compromet absolument pas le résultat final.
L’exposition au grand froid est déconseillée pendant au moins deux mois compte tenu du risque de gelures, du fait de la diminution transitoire de la sensibilité des oreilles. De même, l’utilisation du sèche-cheveux devra être prudente.

  • Douleurs: Les douleurs sont habituellement modérées et combattues par un traitement antalgique. Elles doivent être bien calmées dès le lendemain de l’intervention. Si la douleur ne s’atténue pas avec les antalgiques prescrits, appelez votre chirurgien.
  • Sutures : Les sutures utilisées sur vos oreilles sont le plus souvent résorbables. Elles tomberont d’elles-mêmes après 2 à 3 semaines. Ne tirez pas sur les sutures. Si votre chirurgien a choisi d’utiliser des fils non résorbables, il faudra les enlever 8 à 10 jours après l’intervention.
  • Boucles d’oreilles et casques: Veuillez ne pas porter de boucles d’oreilles, ni casques pendant 2 semaines après le traitement. Ceux-ci pourraient accroître votre risque de développer une infection.
  • Téléphones : Soyez prudent(e) lorsque vous utilisez un téléphone pendant les 4semaines suivant le traitement. Ils sont souvent sales ou contaminés et sont rarement nettoyés. Afin de réduire le risque de contamination, nous vous conseillons de les nettoyer avec une lingette désinfectante humide, ou d’utiliser la fonction mains libres.
  • Sommeil : Nous vous conseillons de dormir sur le dos pendant les 4 premières semaines suivant la procédure. L’utilisation d’un oreiller de voyage gonflable ou d’un bandeau permettra également d’éviter de perturber vos oreilles pendant la cicatrisation. Vous pouvez également envisager l’achat d’un oreiller pourvu d’un trou, que certains patients trouvent utile lorsqu1Is sont davantage habitués à dormir sur le côté.

le résultat


Un délai de 1 à 2 mois est nécessaire pour apprécier le résultat final. C’est le temps nécessaire pour que les tissus se soient assouplis et que la totalité de l’œdème se soit résorbé, laissant apparaître nettement les reliefs de l’oreille. Passé ce délai, seules les cicatrices seront encore un peu rosées et indurées avant de s’estomper, ce qui met habituellement 12 mois.
L’intervention aura le plus souvent permis de corriger efficacement les anomalies présentes et d’obtenir des oreilles normalement positionnées et orientées, bien plicaturées, symétriques, de taille et d’aspect naturels.
Dans la grande majorité des cas, les résultats sont définitifs. Toutefois, une récidive du décollement (en principe partielle) peut éventuellement survenir à moyen terme, pouvant alors nécessiter une réintervention.
Le but de cette chirurgie est d’apporter une amélioration et non pas d’atteindre la perfection. Si vos souhaits sont réalistes, le résultat obtenu devrait vous donner une grande satisfaction.

les imperfections de résultat


Elles peuvent survenir secondairement, par exemple du fait de réactions tissulaires inattendues ou de phénomènes cicatriciels inhabituels. Ainsi peut-on parfois observer une légère asymétrie entre les deux oreilles, de petites irrégularités de reliefs ou une plicature un peu trop saillante, un rétrécissement de l’orifice du conduit auditif, ou encore une perception des fils sous la peau.
Ces petits défauts, quand ils existent, sont habituellement discrets et n’attirent pas le regard. Pour autant, ils sont toujours accessibles à une «retouche» qui se fera la plupart du temps sous anesthésie locale.

les complications envisageables


Une otoplastie, bien que réalisée pour des motivations essentiellement esthétiques, n’en reste pas moins une véritable intervention chirurgicale, ce qui implique les risques inhérents à tout acte médical, aussi minime soit-il.
Cet acte reste notamment soumis aux aléas liés aux tissus vivants dont les réactions ne sont jamais entièrement prévisibles. Il faut distinguer les complications liées à l’anesthésie de celles liées au geste chirurgical.

I

En ce qui concerne l’anesthésie, lors de la consultation, le médecin anesthésiste informera lui-même le patient des risques anesthésiques. Il faut savoir que l’anesthésie induit dans l’organisme des réactions parfois imprévisibles, et plus ou moins faciles à maîtriser: le fait d’avoir recours à un Anesthésiste parfaitement compétent, exerçant dans un contexte réellement chirurgical, fait que les risques encourus sont devenus statistiquement très faibles.
Il faut savoir, en effet, que les techniques, les produits anes­thésiques et les méthodes de surveillance ont fait d’immenses progrès ces trente dernières années, offrant une sécurité optimale, surtout quand l’intervention est réalisée en de­ hors de l’urgence et chez une personne en bonne santé.

I

En ce qui concerne le geste chirurgical: en choisissant un Chirurgien Plasticien qualifié et compétent, formé à ce type d’intervention, vous limitez au maximum ces risques, sans toutefois les supprimer complètement.
Heureusement, les vraies complications sont rares à la suite d’une rhinoplastie réalisée dans les règles. En pratique, l’im­mense majorité des interventions se passe sans aucun problème et les patient(e)s sont pleinement satisfait(e)s de leur résultat.

Pour autant, et malgré leur rareté, vous devez être informé(e) des complications possibles:

  • Saignement post-opératoire : s’il est plus important qu’une simple tache de sang sur le pansement (qui n’a rien d’inquiétant), cela peut justifier une réintervention pour stopper le saignement à son origine. Le sang peut aussi ne pas s’extérioriser et donner lieu à un hématome qu’il est souvent préférable d’évacuer.
  • Infection : elle est heureusement très rare grâce aux mesures d’asepsie opératoire draconiennes. Si elle survient toutefois, elle nécessite un traitement rapide et énergique afin d’éviter une atteinte du cartilage (chondrite) qui pourrait être grave.
  • Nécrose cutanée: exceptionnelle, elle survient parfois du fait de trouble de la circulation sur la peau très fine de la face antérieure du pavillon, en regard d’un relief cartilagineux. La cicatrisation intervient en règle grâce à des pansements locaux en laissant une petite zone cicatricielle.
  • Cicatrices anormales : malgré toute l’attention portée à la réalisation des sutures, les cicatrices situées en arrière du pavillon de l’oreille peuvent être le siège d’une cicatrice hypertrophique, voire d’une chéloïde (pérennisation de l’hypertrophie cicatricielle) dont la survenue est imprévisible et dont le traitement reste difficile.

L’OTOPLASTIE PAR EARFOLD

Earfold™ est une technique mini-invasive disponible en France depuis Mai 2016. Un petit implant est glissé sous la peau afin de plier l’oreille, au niveau du pli manquant de l’anthelix. L’incision mesure quelques millimètres et elle est placée devant l’oreille, cachée dans le pli de l’helix. L’implant est constitué de Nitinol, un métal à mémoire de forme, et recouvert d’une fine couche d’or 24 carats. L’intervention est très rapide et elle est réalisée sous anesthésie locale. Selon la forme de l’oreille, un ou deux implants peuvent être nécessaires. Cette technique ne permet pas de corriger une conque trop grande ou un lobe d’oreille trop saillant. Une simulation réalisée en consultation permet de voir si cette technique est indiquée, si la correction prévue est harmonieuse et correspond bien au souhait du patient. Dans le cas contraire, il faut recourir à la technique chirurgicale classique.
Après l’intervention, il n’est pas nécessaire de mettre de pansement ou de bandeau après la pose d’un implant Earfold. Un steristrip recouvre l’incision de quelques millimètres. Il sera enlevé lors de la consultation de contrôle la semaine qui suit 11ntervention.
Les suites opératoires sont généralement simples, avec peu ou pas de douleurs, et il n’est pas nécessaire de porter de bandeau. L’oreille sera bleutée pendant 4 à 7 jours. Il faut éviter les chocs et frottements pendant 4 semaines après l’intervention.
Pendant 4 semaines, l’implant est susceptible de bouger si l’oreille est pliée : Ne pliez pas vos oreilles pour tester l’implant. Évitez les sports de contact. Au bout de 4 semaines, vous ne devez plus sentir l’implant et pourrez faire comme s’il n’était pas là.

Complications envisageables spécifiques de l’otoplastie par Earfold :

  • Déplacement de l’implant : durant les 4 semaines qui suivent l’intervention, l’implant est susceptible de se déloger en cas de retournement de l’oreille. Un repositionnement sous anesthésie locale peut être nécessaire.
  • Visibilité de l’implant : l’implant peut être discrètement visible sous la peau, surtout si celle­-ci est très fine et très claire. Il s’agit plus d’une limite technique que d’une véritable complication. Une injection d’acide hyaluronique permettra de camoufler les berges de l’implant.
  • Infection: en cas d’infection, l’implant doit être retiré sous anesthésie locale. Un nouvel implant Earfold pourrait être posé à nouveau après 4 mois, ou bien il faudra recourir à une autre technique chirurgicale.

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