Chirurgie cutanée correction des cicatrices la cicatrisation

Chirurgie cutanée correction des cicatrices la cicatrisation

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Définition


Une cicatrice est la partie visible résiduelle d’une lésion du derme après que le tissu se soit réparé, suite à une incision au cours d’une opération ou après une blessure.
La cicatrisation fait partie intégrante du processus de guérison. A part les lésions très mineures, chaque blessure (après un accident, une maladie, ou un acte chirurgical) engendre une cicatrice plus ou moins importante. Le tissu cicatriciel n’est pas identique au tissu qu’il remplace et est habituellement de qualité fonctionnelle inférieure. Par exemple, les cicatrices cutanées sont plus sensibles au rayonnement ultraviolet, les glandes sudoripares et les follicules pileux ne se développent pas sous la cicatrice. Cependant, quelques tissus (par exemple l’os) peuvent guérir sans détérioration structurelle ou fonctionnelle.

Il convient de savoir que lorsqu’une intervention chirurgicale amène à traverser la peau, quelle que soit la technique utilisée pour recoudre celle-ci, elle se réparera en laissant une cicatrice qui ne peut pas disparaître totalement.

Les seules agressions infligées à la peau qui disparaissent sans laisser aucune cicatrice sont celles qui ne concernent que la partie la plus superficielle de la peau à savoir l’épiderme.
Dès qu’une incision traverse le derme c’est-à-dire la partie profonde de la peau, et quelle que soit la qualité du chirurgien et des soins par lui prodigués, le geste chirurgical laissera derrière lui une cicatrice qui, certes, ira en s’atténuant, devenant plus ou moins discrète, mais jamais totalement invisible.
Nous aborderons le traitement des cicatrices lorsque celles-ci, anormales ou inesthétiques, requièrent une prise en charge chirurgicale.

Objectifs


Il est impossible de faire disparaître complètement une cicatrice, que ce soit par la chirurgie ou par tout autre moyen (pommades, tatouages, peeling, laser… ).

Le but d’une reprise chirurgicale est de remplacer une cicatrice «vicieuse» (présentant un vice, une anomalie) par une nouvelle cicatrice que l’on espère moins gênante et plus discrète.

Dans la plupart des cas, ne peuvent être traitées que les cicatrices stabilisées, au terme de leur évolution naturelle (6 mois à 2 ans). En effet la cicatrisation va se faire principalement en trois phases. La première phase débute quelques jours après l’intervention, la cicatrice est généralement belle et fine. Ensuite, au cours des 1 à 2 mois post-opératoires, elle devient plus rouge, dure, boursouflée et des démangeaisons sont fréquentes. Ce stade dure en moyenne 3 à 6 mois. La cicatrice rentre ensuite dans sa dernière phase où elle commence à blanchir et à s’assouplir. De la même façon, les démangeaisons disparaissent. Au terme de ce processus plus ou moins long et imprévisible, la cicatrice est indélébile, blanche, souple et insensible.
Durant toute son évolution, il est important de prendre soin de votre cicatrice afin qu’elle devienne la plus discrète possible : il faut la protéger du soleil (vêtements, chapeau, crème solaire protectrice}, l’hydrater avec des crèmes et la masser quotidiennement. Dans certains cas votre chirurgien peut vous prescrire du silicone en plaque ou en gel afin de diminuer les rougeurs ou l’aspect boursouflé.
Les tentatives de correction chirurgicale ne sont licites que dans les cas suivants:

  • Cicatrices rétractiles: très indurées et« recroquevillées», ne se laissant pas distendre, très inesthétiques et pouvant même parfois limiter certains mouvements, en créant des «brides».
  • Cicatrices ulcérées: leur fragilité aboutit à de fréquentes« écorchures» superficielles qui deviennent permanentes, se creusent et s’aggravent,
  • Cicatrices hypertrophiques ou chéloïdiennes: inflammatoires, douloureuses, rouges, élargies et surtout gonflées« en relief». Leur traitement est très délicat et soumis à de fréquentes récidives,
  • Cicatrices inesthétiques : larges, colorées, irrégulières, décalées, enfoncées, adhérentes…

Il faut noter que le traitement d’une cicatrice normale mais simplement élargie (cas fréquent) est très aléatoire car l’élargissement est souvent dû à un trouble de la cicatrisation propre au patient et indépendant de la technique chirurgicale.

principes


Dans les cas les plus simples, il suffit d’exciser la cicatrice défectueuse et de refermer avec une technique de suture parfaite pour espérer obtenir une nouvelle cicatrice plus discrète.
Souvent, il est nécessaire d’avoir recours à un tracé d’incision spécial visant à« briser» l’axe principal de la cicatrice initiale, à réorienter au mieux la cicatrice en fonction des lignes de tension naturelles de la peau, et à diminuer ainsi la tension exercée sur les berges de la plaie.

Pour les cicatrices très étendues, plusieurs techniques peuvent être employées, seules ou en association:

  • Excision en plusieurs fois, permettant à la peau de se détendre entre deux temps opératoires (principe dit des« exé­rèses itératives»)
  • Greffe de peau prélevée sur une autre région
  • Plastie locale, avec déplacement d’un1ambeaudepeauavoisinant afin que celui-ci vienne recouvrir la zone cicatricielle
  • Expansion cutanée, grâce à des ballonnets gonflables placés sous la peau saine avoisinante et permettant de la distendre au fur et à mesure du gonflement (sur plusieurs semaines) afin d’utiliser l’excédent cutané ainsi obtenu lors de l’ablation des ballons pour recouvrir la zone cicatricielle.
    Dans tous les cas, votre chirurgien vous expliquera quelle est la solution la mieux adaptée à votre cas personnel.

Avant l’intervention


Un interrogatoire suivi d’un examen de la cicatrice incriminée aura été réalisé par le chirurgien afin de préciser la ou les possibilité(s) chirurgicale(s).
En cas d’anesthésie autre que purement « locale », un bilan pré-anesthésique pourra être prescrit et une consultation pré-opératoire sera obligatoirement prévue avec le médecin anesthésiste.
Aucun médicament contenant de l’aspirine ne devra être pris dans les 1o jours précédant l’intervention.
En fonction du type d’anesthésie, on pourra vous demander de rester à jeun (rien manger ni boire) 6 heures avant l’intervention.
Aucun maquillage ni aucun bijou ou piercing ne devra être porté durant l’opération.

 

Type d’anesthésie et modalités d’hospitalisation


I
Type d'anesthésie : Trois procédés sont envisageables:
  • Anesthésie locale pure, où un produit analgésique est injecté afin d’assurer l’insensibilité de la zone à opérer. C’est le cas le plus fréquent pour la Dermato-Chirurgie de base.
  • Anesthésie« vigile» (Anesthésie locale approfondie par des tranquillisants), durant laquelle vous pouvez rester éveillé mais où vous serez relaxé et dont il peut résulter une certaine amnésie de l’intervention. Elle peut être préférée pour des raisons de confort personnel ou pour la réalisation de certains lambeaux complexes, en particulier sur la face.
  • Anesthésie générale classique, durant laquelle vous dormez complètement, en fait rarement utile en Dermato-Chirurgie.

Le choix entre ces différentes techniques sera le fruit d’une discussion entre vous, le chirurgien et l’anesthésiste.

I
Modalités d'hospitalisation:

Les interventions de Dermato­ Chirurgie de base, surtout si elles sont prévues sous anesthésie locale pure, ne nécessitent pas obligatoirement une hospitalisation et peuvent, à l’instar des soins dentaires, être réalisés en Cabinet, dans la mesure où tout l’équipement nécessaire y est disponible.
Si l’intervention est prévue en Clinique ou à l’Hôpital, elle peut habituellement être pratiquée « en externe », c’est-à-dire avec une entrée juste avant l’opération et une sortie juste après celle­-ci, ou « en ambulatoire », c’est-à-dire en « hospitalisation de jour » avec une sortie le jour même après quelques heures de surveillance. L’hospitalisation traditionnelle, avec une nuit à passer sur place, est exceptionnelle pour ce type de chirurgie.

Après l’intervention : les suites opératoires


On peut éventuellement constater un certain inconfort avec une sensation de tension sur la cicatrice, mais de véritables douleurs invalidantes sont rares.

Les premiers jours il faudra éviter de « forcer » sur la cicatrice. La prudence s’impose vis-à-vis des mouvements qui solliciteraient trop la zone opératoire.

Dans les heures qui suivent l’intervention, un petit suintement de sang (rouge) ou de lymphe (jaune) peut éventuellement venir légèrement tacher le pansement. Dans les48 premières heures, la région opérée peut aussi parfois laisser apparaître un œdème (gonflement) et de petites ecchymoses (bleus) qui ne sont que transitoires.

Des démangeaisons sont par ailleurs assez fréquentes durant la phase de cicatrisation. Toutes ces constatations ne sont pas inquiétantes et doivent être considérées comme des suites « habituelles ».

Les fils, quand ils ne sont pas résorbables, sont retirés entre le 5ème et le 15ème jour.

La cicatrice pourra alors être massée selon les instructions de votre chirurgien.

Concernant l’exposition au soleil, tant que la cicatrice est encore foncée, il est préférable d’éviter toute exposition et d’utiliser une protection type « écran total ».

le résultat


Un délai de plusieurs mois (parfois jusqu’à un à deux ans) est nécessaire pour apprécier l’aspect définitif de la cicatrice.
Il faut bien comprendre que la cicatrisation reste un phénomène aléatoire dont la qualité ne peut en aucun cas être garantie. La parfaite maîtrise technique d’un chirurgien plasticien qualifié et spécifiquement formé à ce type d’intervention permet de mettre toutes les chances de son côté mais ne supprime pas cet aspect aléatoire.
Dans le cadre d’une correction chirurgicale de cicatrice anormale, il est fondamental de contrôler régulièrement l’évolution et l’aspect de la cicatrice. C’est le seul moyen d’être sûr de repérer à temps d’éventuels troubles de la cicatrisation et de leur appliquer un traitement approprié.

problèmes potentiels


Bien que tous les efforts soient mis en œuvre au cours et au décours de l’intervention pour rendre les cicatrices les plus discrètes possible, il arrive que la cicatrisation ne soit pas à la hauteur des efforts consentis, et que les séquelles en résultant soient plus visibles que ce qui était espéré. En effet, la qualité de la cicatrisation est éminemment variable selon l’âge, les parties du corps, les facteurs environnementaux, et d’un patient à l’autre. Ceci s’explique, comme on l’a vu, par le fait que le processus de cicatrisation met en jeu des phénomènes assez aléatoires, parfois imprévisibles et incomplètement contrôlables. À cet égard, il ne faut pas oublier que si c’est le chirurgien qui réalise les sutures, la cicatrice, elle, est le fait du(de la) patient(e). La survenue d’une cicatrice inesthétique doit toutefois être soumise à votre chirurgien car elle peut conduire à envisager le recours à certains moyens thérapeutiques.

les complications envisageables


La Dermato-Chirurgie correspond à des interventions «de surface» qui ne concernent que la peau et ne sont donc pas très « lourdes ». Elles comportent toutefois, comme tout acte médical si minime soit-il, un certain nombre d’incertitudes et de risques.
Cet acte reste notamment soumis aux aléas liés aux tissus vi­vants dont les réactions ne sont jamais entièrement prévisibles.
En choisissant un Chirurgien Plasticien qualifié et compétent, formé spécifiquement à ce type de techniques, vous limitez au maximum ces risques, sans toutefois les supprimer complètement.
Heureusement, les complications significatives sont exceptionnelles à la suite d’une intervention de chirurgie cutanée réalisée dans les règles. En pratique, l’immense majorité des interventions se passe sans aucun problème et les patient(e)s sont pleinement satisfait(e)s de leur opération.

Pour autant, et malgré leur rareté, vous devez être informé(e) des complications possibles:

  • Complications anesthésiques : il faut être conscient que toute anesthésie, quelle qu’elle soit(même locale), induit dans l’organisme des réactions quelquefois imprévisibles et plus ou moins faciles à maîtriser. Il est inutile et impossible de citer toutes ces complications mais nous vous engageons à discuter avec l’anesthésiste(si celui-ci intervient) lors de sa consultation pré-opératoire et à lui demander, à cette occasion, toutes les informations qui vous paraissent nécessaires. Il faut toutefois garder à l’esprit que les techniques, les produits anesthésiques et les méthodes de surveillance ont fait d’immenses progrès ces trente dernières années, et que les risques encourus sont devenus statistiquement extrêmement faibles, surtout quand l’intervention est réalisée en dehors de l’urgence, chez une personne indemne de toute pathologie, et a fortiori lorsqu’il s’agit d’une anesthésie locale où les très rares réactions se limitent souvent à un simple petit malaise sans gravité.
  • Petits saignements : ils peuvent survenir même quelques jours après l’intervention. Ils sont habituellement faciles à contrôler.
  • Hématomes : la plupart du temps sans gravité, ils peuvent justifier d’être évacués s’ils sont trop importants.
  • Infection : elle peut être liée à une forme d’intolérance aux fils de suture ou être favorisée par la présence d’un petit hématome. Elle se manifeste par une douleur et une intense rougeur locale avec écoulement purulent. Le recours à des antibiotiques ou de simples soins locaux permet, la plupart du temps, de résoudre le problème, parfois avec des conséquences néfastes sur la qualité de la cicatrice.
  • Lâchage de suture : Il peut résulter des deux précédentes complications ou être la conséquence d’une forme d’intolérance aux fils. Il est plus fréquent chez les fumeurs. Il se traite avec des soins locaux mais va retarder l’évolution. Il peut engendrer un certain élargissement de la cicatrice, souvent moins important à terme que ce qui était imaginé au départ.
  • Nécrose cutanée : il s’agit d’une mortification de la peau par défaut d’apport sanguin. Elle est exceptionnelle et ne se rencontre que dans les cas de tension extrême sur les berges de la cicatrice ou lors de la réalisation d’un lambeau à la vascularisation précaire. Elle peut parfois venir compliquer un hématome ou une infection. Elle est nettement favorisée par le tabagisme. Elle compromet fortement le résultat esthétique.
  • Défaut de prise de greffe : la réussite d’une greffe n’est jamais certaine à 100%. On peut donc parfois assister à une nécrose, la plupart du temps partielle, de la greffe.
  • Anomalies de cicatrisation: au-delà des cicatrices inesthétiques déjà évoquées, on pense surtout aux redoutables mais rarissimes cicatrices « chéloïdes » vraies, dont le traitement est très délicat et souvent décevant.
  • Blessure de nerfs avoisinants : le plus souvent ce sont les filets nerveux sensitifs qui sont concernés, aboutissant alors à des troubles localisés de la sensibilité (anesthésie, fourmillements…).Exceptionnellement au niveau de la face, il peut s’agir d’une branche motrice, aboutissant à une paralysie partielle de la partie du visage concernée (par exemple la moitié du front). Heureusement la plupart du temps ces troubles sont transitoires et disparaissent spontanément en quelques semaines.

Au total, il ne faut pas surévaluer les risques, mais simplement prendre conscience qu’une intervention chirurgicale, même apparemment simple, comporte toujours une petite part d’aléas. Le recours à un chirurgien plasticien qualifié vous assure que celui-ci a la formation et la compétence requises pour savoir éviter ces complications, ou les traiter efficacement le cas échéant.

la question du tabac

Les données scientifiques sont, à l’heure actuelle, unanimes quant aux effets néfastes de la consommation tabagique dans les semaines entourant une intervention chirurgicale. Ces effets sont multiples et peuvent entrainer des compli­cations cicatricielles majeures, des échecs de la chirurgie et favoriser l’infection des matériels implantables (ex : implants mammaires).
Pour les interventions comportant un décollement cutané tel que l’abdominoplastie, les chirurgies mammaires ou encore le lifting cervico-facial, le tabac peut aussi être à l’origine de graves complications cutanées. Hormis les risques directement en lien avec le geste chirurgical, le tabac peut-être responsable de complications respiratoires ou cardiaques durant l’anesthésie.
Dans cette optique, la communauté des chirurgiens plasticiens s’accorde sur une demande d’arrêt complet du tabac au moins un mois avant l’intervention puis jusqu’à cicatrisation (en général 15 jours après l’intervention). La cigarette électronique doit être considérée de la même manière.
Si vous fumez, parlez-en à votre chirurgien et à votre anesthésiste. Une prescription de substitut nicotinique pourra ainsi vous être proposée. Vous pouvez également obtenir de l’aide auprès de Tabac-lnfo-Service (3989) pour vous orienter vers un sevrage tabagique ou être aidé par un tabacologue.
Le jour de l’intervention, au moindre doute, un test ni­cotinique urinaire pourrait vous être demandé et en cas de positivité, l’intervention pourrait être annulée par le chirurgien.

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Transfert de graisse autologue ou lipostructure

Transfert de graisse autologue ou lipostructure

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Définition, objectifs et principes


Dès que les premières lipoaspirations ont été réalisées, les Chirurgiens Plasticiens ont eu Vidée de réutiliser la graisse ainsi extraite pour la réinjecter en un autre endroit du corps, dans un but de comblement.
Cette technique de transfert de graisse autologue (propre graisse du patient),appelée lipo-filling, s’est longtemps avérée décevante: la graisse réinjectée avait tendance à se résorber dans une proportion importante, rendant les résultats aléatoires et éphémères.
Cependant les Chirurgiens Plasticiens ne se sont pas arrêtés à ces premières déceptions et ont tenté de comprendre les raisons de ces échecs. D’étape en étape, les résultats se sont améliorés, mais c’est surtout à partir de 1995 que la réinjection de graisse autologue, aussi appelée Lipostructure est devenue une méthode réellement fiable (S. COLEMAN).

Le principe est de réaliser une véritable auto-greffe de cellules graisseuses par réinjection de la graisse prélevée sur le patient lui-même.

Des progrès déterminants concernant notamment le mode atraumatique de prélèvement et de réinjection ainsi que la purification de la graisse ont permis de limiter la part de résorption du tissu graisseux.
La lipostructure peut s’appliquer à un grand nombre de dépressions (creux) naturelles, post-traumatiques ou iatrogéniques (séquelles d’intervention/ traitement).
On peut résumer les objectifs et les indications de ce type d’intervention de la manière suivante:
I
1 - Les indications d'ordre esthétique
  • Le comblement et l’atténuation de certaines rides ou sillons, notamment au niveau du visage,
  • La restauration de «la plénitude» d’un visage amaigri ou lors des premiers stades du vieillissement facial.
  • La restauration des volumes et des formes du visage : il peut s’agir notamment de la restauration d’un visage émacié par le vieillissement.
  • Un complément associé à certains liftings cervico-faciaux pour améliorer l’harmonie du visage.
  • Secondairement, après un premier lifting, pour améliorer le galbe du tiers moyen de la face sans avoir recours à un nouveau lifting.
  • La correction d’irrégularités secondaires à une lipoaspiration.
  • Le remodelage de la silhouette, encore appelé Lipomodelage : il consiste à prélever la graisse dans une zone où elle est excédentaire(culotte de cheval par exemple) et la réimplanter dans une zone où le volume manque (haut de la fesse par exemple).
    Le traitement de ces disgrâces esthétiques ne justifie pas une prise en charge par l’assurance maladie.
I
2 - Les indications en chirurgie réparatrice et reconstructrice
  • Le comblement d’une dépression tissulaire à la suite d’un traumatisme,
  • La correction des fontes graisseuses après trithérapie chez les patients HIV+.
  • L’amélioration esthétique des résultats de reconstruction mammaire après l’ablation de la glande mammaire, ou après mise en place d’implants mammaires.

Dans ces indications de chirurgie reconstructrice, la lipostructure peut être prise en charge par l’assurance maladie sous certaines conditions.
Il faut cependant garder à l’esprit que la lipostructure doit toujours être considérée comme une véritable intervention chirurgicale qui doit être réalisée par un Chirurgien Plasticien compétent et qualifié, formé spécifiquement à ce type de technique et exerçant dans un contexte réellement chirurgical.
Ces altérations physiques parfois majeures, ainsi que la souffrance psychique induite, confèrent une finalité thérapeutique à cet acte chirurgical réparateur.
Si elles existent, les conditions de prise en charge par l’ Assurance Maladie vous seront précisées par votre chirurgien.

Avant l’intervention


On aura pratiqué une étude minutieuse, clinique et photographique, des corrections à apporter.
Un bilan pré-opératoire est réalisé conformément aux prescriptions.
Le médecin-anesthésiste sera vu en consultation au plus tard 48 heures avant l’intervention.
Le tabac ne constitue pas une contre-indication formelle mais son arrêt un mois avant l’intervention est recommandé compte-tenu de son incidence néfaste sur la cicatrisation.
Aucun médicament contenant de l’aspirine ne devra être pris dans les 1O jours précédant l’intervention.

Notamment en matière de lipostructure de rajeunissement facial, il faudra avoir étudié, sur des photographies de jeunesse, comparées à l’état actuel, les modalités du vieillissement.

Type d’anesthésie et modalités d’hospitalisation


I
Type d'anesthésie

La lipostructure est habituellement réalisée sous anesthésie locale approfondie par des tranquillisants administrés par voie intra-veineuse (anesthésie« vigile»). On peut aussi avoir recours à une anesthésie locale simple, voire à une anesthésie générale.
Le choix entre ces différentes techniques sera le fruit d’une discussion entre vous, le chirurgien et l’anesthésiste.

I
Modalités d'hospitalisation

Cette chirurgie est le plus souvent réalisée en ambulatoire, l’entrée et la sortie se faisant le même jour. li peut être indiqué de rester hospitalisé la nuit qui suit l’intervention.

l’intervention


Chaque chirurgien adopte une technique qui lui est propre et qu’il adapte à chaque cas pour obtenir les meilleurs résultats. Toutefois, on peut retenir des principes de base communs :
On commence par procéder à un repérage précis des zones de prélèvement de la graisse, ainsi que des sites de réinjection.
Le prélèvement du tissu graisseux est effectué de façon atraumatique par une micro-incision cachée dans les plis naturels, à l’aide d’une très fine canule d’aspiration.
On aura choisi une région discrète où il existait une réserve, voire un excès de tissu graisseux.
On procède ensuite à une centrifugation, de manière à séparer les cellules graisseuses intactes, qui seront greffées, des éléments qui ne sont pas greffables.
La réinjection du tissu graisseux se fait à partir d’incisions de 1 mm à l’aide de micro-canules.
On procède ainsi à l’injection de micro-particules de graisse dans différents plans et selon des directions multiples et divergentes, afin d’augmenter la surface de contact entre les cellules implantées et les tissus receveurs, ce qui améliore la survie des cellules adipeuses greffées.

Dans la mesure où il s’agit d’une véritable prise de greffes de cellules vivantes, et sous réserve que la technique soit bonne et la prise de greffe effective, les cellules ainsi greffées resteront vivantes au sein de l’organisme, ce qui fait de la technique de lipostructure une technique définitive puisque les cellules adipeuses ainsi greffées vivront aussi longtemps que les tissus qui se trouvent autour d’elles.
La durée de l’intervention est fonction de la quantité de graisse à réinjecter et du nombre de localisations à traiter. Elle peut varier de 30 minutes à 2 heures en cas de lipostructure isolée.

la question du tabac

Les données scientifiques sont, à l’heure actuelle, unanimes quant aux effets néfastes de la consommation tabagique dans les semaines entourant une intervention chirurgicale. Ces effets sont multiples et peuvent entrainer des compli­cations cicatricielles majeures, des échecs de la chirurgie et favoriser l’infection des matériels implantables (ex : implants mammaires).
Pour les interventions comportant un décollement cutané tel que l’abdominoplastie, les chirurgies mammaires ou encore le lifting cervico-facial, le tabac peut aussi être à l’origine de graves complications cutanées. Hormis les risques directement en lien avec le geste chirurgical, le tabac peut-être responsable de complications respiratoires ou cardiaques durant l’anesthésie.
Dans cette optique, la communauté des chirurgiens plasticiens s’accorde sur une demande d’arrêt complet du tabac au moins un mois avant l’intervention puis jusqu’à cicatrisation (en général 15 jours après l’intervention). La cigarette électronique doit être considérée de la même manière.
Si vous fumez, parlez-en à votre chirurgien et à votre anesthésiste. Une prescription de substitut nicotinique pourra ainsi vous être proposée. Vous pouvez également obtenir de l’aide auprès de Tabac-lnfo-Service (3989) pour vous orienter vers un sevrage tabagique ou être aidé par un tabacologue.
Le jour de l’intervention, au moindre doute, un test ni­cotinique urinaire pourrait vous être demandé et en cas de positivité, l’intervention pourrait être annulée par le chirurgien.

après l’intervention : les suites opératoires


Elles concernent directement la (les) zone(s) injectée(s), mais peuvent aussi intéresser (les) zone(s) prélevée(s).
Dans les suites opératoires, les douleurs sont en règle générale peu importantes.
Un gonflement des tissus (œdème) apparaît pendant les 48 heures suivant l’intervention et mettra en général 5 à15 jours à être totalement résorbé.
Des ecchymoses (bleus) apparaissent dans les premières heures au niveau des zones de réinjection graisseuses: elles se résorbent dans un délai de 10 à 20 jours après l’intervention.
Ainsi, si la récupération physique est habituellement rapide du fait du caractère léger et superficiel de l’intervention, il conviendra de bien tenir compte de l’importance de la gêne sociale entraînée par l’œdème et les ecchymoses, afin d’adapter sa vie familiale, professionnelle et sociale.
Il convient de ne pas exposer au soleil ou aux U.V. les régions opérées avant 4 semaines au moins, ce qui ferait courir le risque de pigmentation définitive.
Après résorption des phénomènes d’œdème et d’ecchymoses, le résultat commence à apparaitre dans un délai de 2 à 3 semaines après l’intervention.

le résultat


Il est apprécié dans un délai de 3 à 6 mois après l’intervention.
Il est le plus souvent satisfaisant, chaque fois que l’indication et la technique ont été correctes : les dépressions sont en règle générale comblées et les volumes restaurés.
Il existe une différence variable de, 20à 40 %, entre la quantité de graisse ré-injectée et la quantité de prise de la greffe liée au fait que, même avec une technique irréprochable, une partie de la graisse réinjectée va se résorber. Le praticien en aura tenu compte dans l’évaluation de la ré-injection graisseuse.
De plus, une amélioration de la trophicité de la peau (texture, souplesse, élasticité, hydratation) est surtout constatée en regard des zones traitées.

Dans la mesure où la greffe de cellules graisseuses a effec­tivement prise, nous avons vu que ces cellules restaient vivantes aussi longtemps que resteraient vivants les tissus au sein desquels elles ont été greffées.

Il faut savoir que la graisse ré-injectée qui a pris en tant que greffe graisseuse est sensible, à l’avenir, aux variations pondérales, donc en cas d’amaigrissement ou de prise de poids, les régions ayant bénéficié de lipostructure se creuseront ou augmenteront de volume.
Avec le temps, le résultat se détériorera progressivement, du fait de la poursuite naturelle du vieillissement de ces mêmes tissus.
Le but de cette chirurgie est d’apporter une amélioration et non pas d’atteindre la perfection. Si vos souhaits sont réalistes, le résultat obtenu devrait vous donner une grande satisfaction.

les imperfections de résultat


Nous avons vu que, le plus souvent une lipostructure correcte­ ment indiquée et réalisée rendait un réel service aux patient(e) s, avec l’obtention d’un résultat satisfaisant et conforme à ce qui était attendu.
Dans quelques cas, des imperfections localisées peuvent être observées (sans qu’elles ne constituent de réelles com­plications): hypo-correction localisée, asymétrie légère, irrégularités sur la (les) zone(s) injectée(s) ou prélevée(s).
Elles sont, en règle générale, accessibles à un traitement com­plémentaire: petite «retouche» de lipostructure sous simple anesthésie locale à partir du 6ème mois post-opératoire, dont la patiente aura été prévenue de la possible opportunité pour parfaire le résultat.

les complication envisageables


Une lipostructure, bien que réalisée pour des motivations es­sentiellement esthétiques, n’en reste pas moins une véritable intervention chirurgicale, ce qui implique les risques inhérents à tout acte médical, aussi minime soit-il.
Cet acte reste notamment soumis aux aléas liés aux tissus vi­vants dont les réactions ne sont jamais entièrement prévisibles.
Il faut distinguer les complications liées à l’anesthésie de celles liées au geste chirurgical.

I

En ce qui concerne l’anesthésie, lors de la consultation, le médecin anesthésiste informera lui-même le patient des risques anesthésiques. Il faut savoir que l’anesthésie induit dans l’organisme des réactions parfois imprévisibles, et plus ou moins faciles à maîtriser: le fait d’avoir recours à un Anesthésiste parfaitement compétent, exerçant dans un contexte réellement chirurgical fait que les risques encourus sont devenus statistiquement très faibles.
Il faut savoir, en effet, que les techniques, les produits anesthésiques et les méthodes de surveillance ont fait d’immenses progrès ces trente dernières années, offrant une sécurité optimale, surtout quand l’intervention est réalisée en dehors de l’urgence et chez une personne en bonne santé.

I
En ce qui concerne le geste chirurgical: en choisissant un Chirurgien Plasticien qualifié et compétent, formé à ce type d’intervention, vous limitez au maximum ces risques, sans toutefois les supprimer complètement.
En fait, les vraies complications sont rares après une lipostrus­ture de qualité: une grande rigueur dans la pose de l’indication et la réalisation chirurgicale doit assurer, en pratique, une prévention efficace et réelle, notamment les canules mousses respectent la peau, les vaisseaux et les nerfs.
L’infection est normalement prévenue par la prescription d’un traitement antibiotique per et/ou post-opératoire.
La complication la plus fréquente après une lipostructure consiste en une hyper-correction localisée qui peut être liée à la réinjection d’une quantité excessive de graisse ou une résorption inhabituellement très faible, et se traduit par un excès de volume qui peut être inesthétique.
Une telle hyper-correction devient vite permanente et son traitement est volontiers délicat puisqu’il ne peut être réalisé en règle générale par une simple lipoaspiration: le plus souvent, en effet, seule une réintervention avec une véritable exérèse chirurgicale de la graisse en excès assurera la correction d’une telle hyper-correction.

les complication rarissimes


Quelques très rares cas de nécrose cutanée, notamment au niveau de la face, ont été rapportés. Des injections in­tra-vasculaires directes ou un mécanisme de compression pourrait en être la cause. De même, la littérature scientifique internationale fait aussi état d’exceptionnels cas de cécité consécutifs à des injections péri-orbitaires.

Au total, il ne faut pas surévaluer les risques, mais simple­ment prendre conscience qu’une intervention chirurgicale, même apparemment simple, comporte toujours une petite part d’aléas.
Le recours à un Chirurgien Plasticien qualifié vous assure que celui-ci a la formation et la compétence requises pour savoir éviter ces complications, ou les traiter efficacement le cas échéant.

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Abrasion du visage par laser

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Abrasion du visage par laser

Abrasion du visage par laser

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Déjà 3500 ans avant notre ère, un écrit sur papyrus vantait les bienfaits de pâtes abrasives: les Egyptiens utilisaient une solution de lait et de miel avec des particules d’albâtre. C’est dire que de tout temps, l’homme et la femme ont voulu gommer certaines imperfections cutanées superficielles(rides, cicatrices, kératoses, taches pigmentaires) en lissant la surface de leur peau et essayer ainsi de l’améliorer, voire de conserver sa fraîcheur et la rajeunir.
Ce lissage correspond à une abrasion et les techniques d’abrasion d’aujourd’hui peuvent être:

  • Mécanique: c’est la Dermabrasion
  • Chimique: ce sont les Peelings
  • Thermique: c’est la Laser-abrasion

Définition, objectifs et principes


Le mot Laser est un acronyme qui signifie Light Amplification by Stimulated Emission of Radiation ou Lumière Amplifiée par Stimulation d’Emission de Radiations.

Le rayon laser agit en détruisant, par photovaporisation contrôlée, la couche superficielle de la peau, c’est-à-dire l’épiderme et peut aller jusqu’au derme superficiel, selon le but recherché: c’est une brûlure contrôlée.

I

Les différents lasers utilisés pour une abrasion du visage sont essentiellement les lasers C02 ultra-pulsés et les lasers Erbium.

Ce contrôle informatisé de la profondeur de la vaporisation se fait par le nombre de passages du rayon laser, l’énergie émise, sa densité. Il est fonction de l’importance du défaut à corriger, de la zone à traiter, de la qualité de la peau et du but recherché.

La couche superficielle détruite se restaurera ensuite grâce aux phénomènes naturels de cicatrisation à partir des îlots de membrane basale derme-épidermique et des annexes pilo-sébacées contenues dans le derme profond : c’est la reépidermisation ou reépithélialisation.
Cela implique donc un temps de cicatrisation où la peau reste fragile et nécessite des soins attentifs.
C’est cette restauration de la surface cutanée qui créera un aspect plus lisse: c’est un lissage qui a pour vertu de gommer, plus ou moins, les imperfections que l’on désire traiter.
De plus, la cicatrisation derme-épidermique se fera avec une certaine rétraction de la peau cutanée, véritable effet «tenseur» cutané, variable et plus ou moins important selon les cas.

I
les lasers fractionnés

Un autre groupe de laser d’action intermédiaire est représenté par les lasers fractionnés, CO2 ou non, pour lesquels les traitements sont réalisés en trois ou quatre séances. Ils sont moins efficaces que les lasers CO2 classiques ou Erbium mais nettement plus efficaces que les autres procédés plus légers. Contrairement aux lasers classiques d’abrasion, ils ne détruisent pas la totalité de l’épiderme de la peau en une séance. Ils créent des zones séparées les unes des autres au niveau desquelles épiderme et derme plus ou moins profonds sont détruits. Comme toute la surface n’est pas affectée par ces puits en une séance, il faut renouveler le traitement trois ou quatre fois de suite pour que la totalité de la surface de la peau soit traitée. Cette méthode de fractionnement du traitement évite les croûtes et les complications des lasers classiques.

Les lasers fractionnés C02 sont moins efficaces que les lasers CO2 classiques mais n’entraînent pas de complications notables. Ils doivent être réalisés sous anesthésie locale et leurs suites sont quand même responsables d’une éviction sociale de quatre à cinq jours en raison des croûtes. Ils sont indiqués dans les cas de vieillissement cutané marqué mais sont réservés aux peaux claires. Le cou et les paupières inférieures sont à éviter.

Les lasers fractionnés autres que C02 sont un peu moins efficaces que les lasers C02 fractionnés. Ils doivent également être réalisés sous anesthésie locale et leurs suites sont plus légères avec uniquement œdèmes et rougeurs passagères de deux à trois jours. Ils sont indiqués dans les cas de vieillissement de la peau débutant et moyen. Ils peuvent être utilisés sur tous les types de peau, quelle que soit la couleur et sur toutes les localisations, paupières et cou compris. C’est le traitement classique actuel du vieillissement de la peau qui se veut efficace, sans être agressif et sans risque de complication.

Les lasers de remodelage, de rajeunissement ou de réjuvénation (lasers basse énergie ou lumière intense pulsée) sont des techniques plus légères, par une action thermique superficielle derme-épidermique en préservant l’épiderme d’une brûlure par un système de refroidissement.
L’ action thermique entraîne une stimulation fibroblastique et un infime œdème provoqué par la réaction inflammatoire qui conduit à un remodelage, à une amélioration de la souplesse, de la texture, de la couleur cutanée. Ils sont beaucoup moins agressifs que les lasers C02 ultra-pulsé ou les lasers Erbium, mais leur effet est moindre. Ils n’entraînent aucune complication notable. La répétition des séances, sans aucune anesthésie, sans aucune éviction sociale, peut présenter un certain intérêt avec comme résultat un coup d’éclat, une action sur le teint en produisant un effet rafraîchissant et une action sur les très fines ridules.

Avant l’intervention


La consultation a pour but d’évaluer la demande, de préciser l’indication, d’informer le patient de ce qui peut être traité et de ce qui ne le sera pas et d’expliquer tous les faits relatifs à ce type d’intervention.
La préparation de la peau en préopératoire est importante en vue d’optimiser le résultat: nettoyage cutané, crèmes aux acides de fruits ou à la vitamine A acide, couverture antibiotique, couverture anti-herpétique, sont parfois prescrits par votre chirurgien pendant les 2 ou 3 semaines précédant l’acte pour préparer votre peau afin qu’elle arrive au moment de l’acte dans les meilleures conditions locales possibles.

Types d’anesthésie et modalités d’hospitalisation


Ces modalités sont à discuter avec votre chirurgien, l’acte pouvant se faire:

  • Sous anesthésie locale, locorégionale, générale ou neuroleptanalgésie.
  • Avec une hospitalisation d’un ou plusieurs jours ou en ambulatoire.
I
Type d'anesthésie

Le principe pour une anesthésie lors d’une laser-abrasion du visage, est la recherche du confort, à la fois pour le patient et pour le praticien. Cet objectif est plus facile à réaliser par une anesthésie générale ou une analgésie :

  • Anesthésie générale classique, durant laquelle vous dormez complètement.
  • Analgésie qui est une anesthésie locale complétée par des tranquillisants administrés par voieintra-veineuse (anesthésie vigile).
    Cependant, on peut avoir recours à des anesthésies locales ou tronculaires :
  • Les blocs tronculaires sont très bien adaptés pour les paupières et pour la partie médiane du visage (front, nez, lèvres et menton). Ces blocs sont efficaces et faciles à manier. Ils consistent en l’injection d’un produit anesthésique autour d’un nerf sensitif qui innerve une zone cutanée : cette zone est ainsi insensibilisée pendant la durée de l’acte.
  • L’anesthésie locale pure : un produit anesthésique est injecté localement en sous-cutané pour insensibiliser la zone à traiter. Les parties latérales du visage (joue, région temporale), difficilement accessibles pour les blocs tronculaires, répondent très bien à cette technique.
  • Les crèmes anesthésiantes type EMLA ont un intérêt sur les peaux fines surtout si l’abrasion reste superficielle. Des progrès sont attendus concernant ce type de crèmes anesthésiantes.
I
Modalités d'hospitalisation

L’intervention peut se pratiquer «en ambulatoire», c’est-à-dire avec une sortie le jour même après quelques heures de surveillance. Si une hospitalisation, généralement assez courte, est préconisée, l’entrée s’effectue la veille ou le matin même, avec une sortie dès le lendemain ou le surlendemain.

l’intervention


Après nettoyage et désinfection de la peau et installation des champs stériles, certaines précautions sont de mise et font partie des consignes de sécurité qui permettent de se prémunir contre un éventuel accident d’orientation du faisceau laser et ses dommages éventuels.

  • Protection des yeux du patient (protecteur cornéen lubrifié), de ses cheveux, de ses cils et sourcils, de ses dents (compresses humides).
  • Protection des yeux de l’opérateur et de toutes personnes se trouvant dans la salle (lunettes).
    Le laser abrasion se fait par l’intermédiaire d’une pièce à main collimatée informatisée. Le chirurgien oriente le faisceau laser sur la zone à traiter ; le spot laser, dont la dimension et la forme sont au choix de l’opérateur, vaporise la surface cutanée : c’est une photovaporisation, c’est-à-dire une abrasion thermique.
    Le contrôle de la profondeur de la vaporisation est informatisé: il est réalisé en faisant varier l’énergie émise, sa fluence, la densité du spot laser et le nombre de passages.
    Cette profondeur est fonction de l’importance du défaut à corriger, de la zone à traiter, de la qualité de la peau et du but recherché. Elle s’apprécie, de même que la contraction dermique, après chaque passage ce qui permet de modifier éventuellement les paramètres si le chirurgien décide de passages supplémentaires.
    La fin de la laser abrasion voit le derme mis à nu ce qui entraîne un saignement. Ce derme doit alors être recouvert et protégé : soit par un pansement fermé, sec ou gras, à refaire tous les jours du fait du suintement important,
  • soit par un pansement ouvert qui consiste en l’application de corps gras vaseliné à répéter pluriquotidiennement.

la question du tabac

Les données scientifiques sont, à l’heure actuelle, unanimes quant aux effets néfastes de la consommation tabagique dans les semaines entourant une intervention chirurgicale. Ces effets sont multiples et peuvent entrainer des compli­cations cicatricielles majeures, des échecs de la chirurgie et favoriser l’infection des matériels implantables (ex : implants mammaires).
Pour les interventions comportant un décollement cutané tel que l’abdominoplastie, les chirurgies mammaires ou encore le lifting cervico-facial, le tabac peut aussi être à l’origine de graves complications cutanées. Hormis les risques directement en lien avec le geste chirurgical, le tabac peut-être responsable de complications respiratoires ou cardiaques durant l’anesthésie.
Dans cette optique, la communauté des chirurgiens plasticiens s’accorde sur une demande d’arrêt complet du tabac au moins un mois avant l’intervention puis jusqu’à cicatrisation (en général 15 jours après l’intervention). La cigarette électronique doit être considérée de la même manière.
Si vous fumez, parlez-en à votre chirurgien et à votre anesthésiste. Une prescription de substitut nicotinique pourra ainsi vous être proposée. Vous pouvez également obtenir de l’aide auprès de Tabac-lnfo-Service (3989) pour vous orienter vers un sevrage tabagique ou être aidé par un tabacologue.
Le jour de l’intervention, au moindre doute, un test ni­cotinique urinaire pourrait vous être demandé et en cas de positivité, l’intervention pourrait être annulée par le chirurgien.

Après l’intervention, les suites et le résultat


Immédiatement après le traitement, l’abrasion met à nu le derme: cela entraîne rougeur, œdème et suintement.
Des soins locaux, à base de corps gras ou de pansements seront réalisés jusqu’à cicatrisation complète, obtenue en 1O à 15 jours, ce qui nécessite une éviction sociale. Bien dirigés par votre chirurgien, ces soins locaux éviteront l’apparition de croûtes, qui même si elles ne sont pas souhaitables peuvent éventuellement se former et ne devront pas être arrachés pour respecter la cicatrisation sous-jacente en cours et ne pas faire courir le risque d’une éventuelle cicatrice résiduelle.
Un maquillage adapté et une protection solaire sont préconisés à partir du 10ème jour pour camoufler un érythème d’intensité variable (aspect rouge ou rosé de la peau traitée pendant 1 à 2 mois, voire davantage ce qui ne constitue pas une complication, mais une suite normale).
Un traitement général (antalgique, anti-inflammatoire, antibiotique, anti-herpétique, anti-prurigineux) est prescrit parallèlement.

La peau peut être inconfortable, sèche, fragile, irritable, intolérante aux produits de beauté habituels pendant plusieurs semaines. Des rashs avec rougeurs et chaleurs peuvent survenir pendant quelques mois.

En ce qui concerne l’exposition au soleil, une éviction est conseillée pendant 6 mois, ainsi qu’une protection par crèmes écran total.

Cette période de suites est parfois difficile, sur le plan psychologique, pour le patient : votre praticien est présent pour vous aider et vous conseiller à l’occasion des consultations qui suivent l’acte et qui sont nécessaires pour bien conduire la cicatrisation.

Le résultat


Au bout de plusieurs mois, le résultat final montre une peau plus lisse, ayant bénéficié d’un effet tenseur, avec un épiderme d’épaisseur normale.

En ce qui concerne l’exposition au soleil, une éviction est conseillée pendant 6 mois, ainsi qu’une protection par crèmes écran total.

Les indications


I
Les indications selon la zone

La zone la plus favorable est le visage.

I
Les indications selon la cause

Le relissage par Laserabrasion traite essentiellement a peau d’une zone du visage ou du visage entier, marquée par des signes du vieillissement notamment solaire (rides superficielles, élastose, taches). Les régions palpébrales, labiales, frontales et mentonnières sont les plus habituellement concernées.
C’est un traitement de la surface cutanée qui peut, bien entendu, être associé aux techniques de traitement du relâchement cutané lié au vieillissement telles que lifting, blépharoplastie. Il peut, aussi, être associé à d’autres techniques telles que les injections de produits de comblement ou de toxine botulique.
Dans le traitement des signes du vieillissement, existent aussi des lasers de remodelage, de rajeunissement ou de réjuvé­ nation (lampe flash, IPL..) Ils sont beaucoup moins agressifs que les lasers lasers CO 2 ultra-pulsé ou les lasers Erbium. Leur effet est cependant moindre, mais sans risque notable de complication et sans aucune éviction sociale. Ils ont une action très superficielle, essentiellement épidermique et sont utilisés sans aucune anesthésie.
Sous réserve d’une répétition des séances, le résultat en est bénéfique: coup d’éclat, action sur le teint en produisant un effet rafraîchissant, action sur les très fines ridules.
Les autres indications sont plus secondaires: on peut citer les cicatrices déprimées telles que les cicatrices d’acné. La laser-abrasion va lisser partiellement la surface cutanée et améliorer les irrégularités.

Les complications envisageables


Une abrasion du visage par laser, bien que réalisée pour des motivations essentiellement esthétiques, n’en constitue pas moins une agression cutanée, épidermique et dermique, ce qui implique les risques inhérents à tout actemédico-chirurgical.
Cet acte reste notamment soumis aux aléas liés aux tissus vi­vants dont les réactions ne sont jamais entièrement prévisibles.
En choisissant un praticien qualifié et compétent, formé à ce type de traitement, vous limitez au maximum ces risques sans toutefois les supprimer complètement.
Heureusement, les vraies complications sont rares à la suite d’une laser abrasion réalisée dans les règles. En pratique, l’immense majorité de ces traitements se passe sans aucun problème et les patient(e)s sont pleinement satisfait(e)s de leur résultat.
Pour autant, et malgré leur rareté, vous devez quand même connaître les complications possibles:

  • Herpès : un traitement antiviral sera prescrit avant et dans les jours qui suivent,
  • Infection microbienne,
  • Poussée d’acné,
  • Grains de milium (petits kystes blancs),
  • Hyperpigmentation(surtout sur les peaux foncées), précoce et presque toujours transitoire, elle est souvent le fait d’une exposition prématurée au soleil.
  • Hypopigmentation, souvent définitive, apparaît plus rare­ ment et plus tardivement,
    Rougeurs persistantes,
  • Troubles de la cicatrisation et cicatrices hypertrophiques sont possibles mais rares. Ils témoignent d’une destruction trop profonde, d’un grattage, d’un non-respect de la fragile réépidermisation du début de la cicatrisation, d’une infection mal ou tardivement traitée.
  • Allergie: les produits utilisés pour la désinfection de la peau ou pour les soins peuvent aussi provoquer une allergie ; il est donc important de considérer toutes les allergies que le patient a eues au cours de sa vie.
  • Douleur durant les premiers jours, sensation diffuse de chaleur ou de brûlure au niveau de la zone traitée. Une prescription d’antalgiques sera faite par le médecin.
  • Insuffisance de résultat, surtout du fait de l’importance du défaut à corriger: dans ces cas, votre chirurgien vous avertira de l’intérêt d’un nouveau traitement après un délai d’un an minimum.
  • Lésion d’un organe par le rayon laser: la protection du pa­tient (protecteur cornéen et gouttes ophtalmiques, compresse humide dans la bouche… ) et du chirurgien (lunettes) font partie du protocole mis en place par votre chirurgien.

Au total, il ne faut surévaluer les risques, mais simplement prendre conscience qu’un acte médico-chirurgical même ap­paremment simple, comporte toujours une petite part d’aléas. Le recours à un praticien qualifié vous assure que celui-ci a la formation et les compétences requises pour savoir éviter ces complications, où les traiter efficacement le cas échéant.

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Déjà 3500 ans avant notre ère, un écrit sur papyrus vantait les bienfaits de pâtes abrasives: les Egyptiens utilisaient une solution de lait et de miel avec des particules d'albâtre. C'est dire que de tout temps, l'homme et la femme ont voulu gommer...

Les peelings du visage

Déjà 3500 ans avant notre ère, un écrit sur papyrus vantait les bienfaits de pâtes abrasives: les Egyptiens utilisaient une solution de lait et de miel avec des particules d'albâtre. C'est dire que de tout temps, l'homme et la femme ont voulu gommer...

Les peelings du visage

Les peelings du visage

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Déjà 3500 ans avant notre ère, un écrit sur papyrus vantait les bienfaits de pâtes abrasives: les Egyptiens utilisaient une solution de lait et de miel avec des particules d’albâtre. C’est dire que de tout temps, l’homme et la femme ont voulu gommer certaines imperfections cutanées superficielles(rides, cicatrices, kératoses, taches pigmentaires) en lissant la surface de leur peau et essayer ainsi de l’améliorer, voire de conserver sa fraîcheur et la rajeunir.
Ce lissage correspond à une abrasion et les techniques d’abrasion d’aujourd’hui peuvent être:

  • Mécanique: c’est la Dermabrasion
  • Chimique: ce sont les Peelings
  • Thermique: c’est la Laser-abrasion

Définition, objectifs et principes


Les peelings font appel à des substances végétales ou chimiques qui selon la puissance de leur produit actif, selon leur concentration ou selon leur durée d’application vont détruire la couche superficielle de la peau, c’est-à-dire tout ou partie de l’épiderme et pouvant aller jusqu’au derme superficiel, selon le but recherché.

I
Les différents peelings
  • Peelings aux acides de fruits (glycolique, lactique, mandélique… ).
  • Peelings aux acides dits faibles (lactique, salicylique) dont l’action s’arrête au niveau de la couche granuleuse avec un effet intéressant mais modéré d’exfoliation.
  • Peelings à la résorcine, comme la pâte de Unna, dont le principe actif est la résorcine à 50%.
  • Peelings au phénol (hydroxybenzène) et à l’huile de croton dont la concentration permet de faire un peeling léger, moyen ou profond, selon la zone à traiter, l’importance du défaut à corriger, la qualité de la peau et le but recherché. La toxicité du phénol, notamment cardiaque, hépatique et rénale, bien connu par votre praticien, nécessite un protocole d’application bien codifié.
  • Peeling à l’acide trichloroacétique(TCA) dont la concentration permet, là aussi, de faire un peeling léger, moyen ou profond.
I
Objectif du traitement
  • Les peelings aux acides de fruits améliorent l’éclat de la peau.
  • Les peelings légers et superficiels font peler la peau, réalisent une exfoliation, ont une action sur le teint et produisent un effet rafraîchissant. Ils n’intéressent qu’une partie de l’épiderme:
    Gommage lorsqu’ils n’intéressent que la couche cornée superficielle de l’épiderme.
    Exfoliation lorsqu’ils intéressent la couche granuleuse de l’épiderme.
  • Les peelings moyens ou profonds par contre, réalisent une véritable abrasion qui peut détruire l’épiderme et la partie superficielle du derme, le derme papillaire: c’est une brûlure chimique contrôlée. Ce contrôle se fait, par votre chirurgien, grâce au choix du type de peeling, de sa concentration ou de sa durée d’application. Il est fonction de l’importance du défaut à corriger, de la zone à traiter, de la qualité de la peau et du but recherché.
    Ensuite cette couche épidermique ou dermo-épidermique détruite se restaurera grâce aux phénomènes naturels de cicatrisation à partir des éléments de la membrane basale dermo-épidermique et des annexes pilo-sébacées : cela implique donc un temps de cicatrisation où la peau reste fragile et nécessite des soins attentifs.

     

    C’est cette restauration de la surface cutanée qui créera un aspect plus lisse, en gommant plus ou moins, les imperfections que l’on désire traiter.
    Par ailleurs, la cicatrisation derme-épidermique se fera avec une certaine rétraction cutanée donnant un véritable effet « tenseur » cutané, variable et plus ou moins important selon les cas.
    Ces altérations physiques parfois majeures, ainsi que la souffrance psychique induite, confèrent une finalité thérapeutique à cet acte chirurgical réparateur.
    Si elles existent, les conditions de prise en charge par l’Assurance Maladie vous seront précisées par votre chirurgien.

Avant l’intervention


La consultation a pour but d’évaluer la demande, de préciser l’indication, d’informer le patient de ce qui peut être traité et de ce qui ne le sera pas et d’expliquer tous les faits relatifs à ce type d’intervention. Les souhaits doivent être réalistes et conformes aux possibilités des traitements. Le but de ces peelings est d’apporter une amélioration plus ou moins grande pour que le résultat obtenu apporte satisfaction.

Modalités


La préparation de la peau en préopératoire est importante en vue d’optimiser le résultat. Nettoyage cutané, crèmes aux acides de fruits ou à la vitamine A acide, couverture antibiotique, sont parfois prescrits par votre chirurgien pendant les 2 ou 3 semaines précédant l’acte pour préparer votre peau afin qu’elle arrive au moment de l’acte dans les meilleures conditions locales possibles.
Il n’est nul besoin d’anesthésie pour les peelings légers et superficiels qui ne généreront qu’une simple exfoliation en faisant simplement peler la peau.
Les crèmes anesthésiantes peuvent amener un certain confort. Des progrès sont attendus concernant ce type de crèmes anesthésiantes. La prise d’un calmant ou d’un relaxant est parfois utile.
Une anesthésie locale ou une neurolept-analgésie ne se conçoit que pour des peelings moyens ou profonds étendus.
Après nettoyage et désinfection de la peau et installation des champs stériles, le produit est appliqué selon un protocole (concentration, durée d’application) propre à chaque type de peeling et selon l’importance du défaut à corriger, la zone à traiter, la qualité de la peau et le but recherché.

Les suites


Bien sûr, les suites dépendent du type de peeling et de sa profondeur, tels que nous l’avons vu précédemment.

Les peelings légers et superficiels ne réalisant qu’une simple exfoliation, les suites sont simples marquées par une rougeur et une fragilité épidermique. Les conseils de protection, notamment solaire, et d’hygiène sont primordiaux. L’application de crèmes protectrices adaptées conduit les suites.
Les peelings moyens ou profonds, en revanche, réalisent une brûlure chimique contrôlée qui détruit l’épiderme et la partie superficielle du derme. Immédiatement après le traitement, le derme est mis à nu, ce qui entraîne rougeur, oedème et suitement.
Des soins locaux, attentifs et très précautionneux, à base de corps gras ou de pansements seront réalisés jusqu’à cicatrisation complète, obtenue en 1Oà15 jours. Bien dirigés par votre chirurgien, ces soins locaux éviteront l’apparition de croûtes, qui même si elles ne sont pas souhaitables peuvent éventuellement se former et ne devront pas être arrachées pour respecter la cicatrisation sous-jacente en cours et ne pas risquer une éventuelle cicatrice résiduelle.
Ensuite, après le 1Oème jour, des soins à base de crèmes émollientes pour peau sensible, un maquillage adapté et une protection solaire sont préconisés pour camoufler l’aspect rouge ou rosé de la peau traitée pendant 2 à 6 mois.
C’est cette restauration de la surface cutanée qui se fera avec un aspect plus lisse, en gommant plus ou moins les imperfections que l’on désire traiter.
La peau peut être inconfortable, sèche, fragile, irritable, intolérante aux produits de beauté habituels pendant plusieurs semaines.
Un traitement général (antalgique, anti-inflammatoire, antibiotique, anti-herpétique, anti-prurigineux) peut être prescrit parallèlement.

la question du tabac

Les données scientifiques sont, à l’heure actuelle, unanimes quant aux effets néfastes de la consommation tabagique dans les semaines entourant une intervention chirurgicale. Ces effets sont multiples et peuvent entrainer des compli­cations cicatricielles majeures, des échecs de la chirurgie et favoriser l’infection des matériels implantables (ex : implants mammaires).
Pour les interventions comportant un décollement cutané tel que l’abdominoplastie, les chirurgies mammaires ou encore le lifting cervico-facial, le tabac peut aussi être à l’origine de graves complications cutanées. Hormis les risques directement en lien avec le geste chirurgical, le tabac peut-être responsable de complications respiratoires ou cardiaques durant l’anesthésie.
Dans cette optique, la communauté des chirurgiens plasticiens s’accorde sur une demande d’arrêt complet du tabac au moins un mois avant l’intervention puis jusqu’à cicatrisation (en général 15 jours après l’intervention). La cigarette électronique doit être considérée de la même manière.
Si vous fumez, parlez-en à votre chirurgien et à votre anesthésiste. Une prescription de substitut nicotinique pourra ainsi vous être proposée. Vous pouvez également obtenir de l’aide auprès de Tabac-lnfo-Service (3989) pour vous orienter vers un sevrage tabagique ou être aidé par un tabacologue.
Le jour de l’intervention, au moindre doute, un test ni­cotinique urinaire pourrait vous être demandé et en cas de positivité, l’intervention pourrait être annulée par le chirurgien.

les indications


Les peelings aux acides de fruits ont un effet rafraîchissant et améliorent le teint. Ils doivent être répétés, mais ils sont bien entendu trop légers pour avoir une action décisive sur les composantes du vieillissement cutané
Les peelings légers et superficiels font peler la peau. Ils réalisent une exfoliation, qui a une action sur le teint en produisant un effet rafraîchissant et régulateur. C’est un gommage qui gomme plus ou moins certaines imperfections superficielles de l’épiderme. Ils peuvent être appliqués sans restriction de zone.
Ils ont une action modérée sur les composantes du vieillisse­ment cutané telles que les fines ridules.
Les peelings moyens ou profonds en revanche, traitent essentiellement la peau d’une zone du visage ou du visage entier marquée par:
Des signes du vieillissement notamment solaire (taches, élastose, rides superficielles ou moyennes). C’est un trai­tement de la surface cutanée qui peut, bien entendu, être associé aux techniques de traitement du relâchement cu­tané lié au vieillissement telles que lifting, blépharoplastie. Ils peuvent, aussi, être associés à d’autres techniques telles que les injections de produits de comblement ou de toxine botulique.
Des cicatrices déprimées telles que les cicatrices d’acné peuvent aussi bénéficier de ces peelings qui permettent de lisser la peau et d’améliorer les irrégularités de surface

les complications envisageables


Avec les peelings aux acides de fruits et les peelings légers et superficiels, les complications sont exception­nelles: ils donnent rarement des troubles pigmentaires, au contraire, ils ont un effet plutôt régulateur et rafraî­chissant sur le teint.

En revanche les peelings moyens et surtout profonds, exposent à un certain nombre de complications :
En effet, bien que réalisés pour des motivations essentiellement esthétiques, les peelings n’en constituent pas moins une agression cutanée, épidermique et dermique, ce qui implique les risques inhérents à tout acte médico-chirurgical.

Cet acte reste notamment soumis aux aléas liés aux tissus vi­vants dont les réactions ne sont jamais entièrement prévisibles.

En choisissant un praticien qualifié et compétent, formé à ce type de traitement, vous limitez au maximum ces risques sans toutefois les supprimer complètement.

Heureusement, les vraies complications sont rares à la suite d’un peeling réalisé dans les règles. En pratique, l’immense majorité des traitements se passe sans aucun problème et les patient(e)s sont pleinement satisfait(e)s de leur résultat. Pour autant, et malgré la rareté, vous devez quand même connaître les complications possibles:

  • Infection microbienne.
  • Poussée d’acné.
  • Grains de milium (petits kystes blancs).
  • Hyperpigmentation(surtout sur les peaux foncées),précoce et presque toujours transitoire, elle est souvent le fait d’une exposition prématurée au soleil.
  • Hypopigmentation, souvent définitive, apparaît plus rare­ ment et plus tardivement.
  • Rougeurs persistantes.
  • Troubles de la cicatrisation et cicatrices hypertrophiques sont possibles mais rares. Ils témoignent d’une destruction trop profonde, d’un grattage, d’un non-respect de la fragile réépidermisation du début de la cicatrisation, d’une infection mal ou tardivement traitée.
  • Allergie : les produits utilisés pour la désinfection de la peau ou pour les soins peuvent aussi provoquer une allergie; il est donc important de considérer toutes les allergies que le patient a eues au cours de sa vie.
  • Douleur durant les premiers jours, sensation diffuse de chaleur ou de brûlure au niveau de la zone traitée. Une prescription d’antalgiques sera faite par le médecin.
  • Insuffisance de résultat, surtout du fait de11mportance du défaut à corriger: dans ces cas, votre chirurgien vous avertira de l’intérêt d’un nouveau traitement après un délai d’un an minimum.

La diversité des peelings apporte une grande panoplie qui s’enrichit continuellement de par les progrès. Même légers, ils doivent être bien conduits car même un acte apparemment simple, comporte toujours une petite part d’aléas. Le recours à un praticien qualifié vous assure que celui-ci a la formation et les compétences requises pour savoir éviter tous aléas, où les traiter efficacement le cas échéant.

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Injections de toxine botulique a visée esthétique

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Injections de toxine botulique a visée esthétique

La toxine botulique est une substance qui diminue temporairement la contraction des muscles en agissant au niveau de la jonction neuro-musculaire (action myorelaxante).

Définition


Depuis 1975, les médecins utilisent la toxine botulique pour corriger le strabisme de l’enfant, les tics du visage et les clignements incontrôlables de l’œil. En France, les premières autorisations de mise sur le marché {A.M.M.) sont apparues à partir de 1990 pour certaines indications pathologiques (ophtalmologie, O.R.L, rééducation fonctionnelle, neurologie.
En ce qui concerne l’esthétique médicale, le Docteur CARRUTHERS, ophtalmologiste au Canada s’est aperçu le premier que ses patients traités par la toxine botulique avaient moins de rides autour de l’œil que les autres. En 1990, une patiente observatrice lui demanda d’harmoniser l’autre œil : c’est ainsi que l’indication esthétique est née.
La toxine botulique sous le nom de BOTOX a reçu, aux Etats­ Unis, l’autorisation de la Food and Drug Administration (FDA) en 2002 pour son utilisation dans le traitement des rides intersourcilières ou « rides du lion ».
Depuis 2003,les autorités administratives françaises chargées du contrôle des médicaments ont délivré une autorisation de mise sur le marché (A.M.M.) dans un but esthétique à la toxine botulique sous les noms de VISTABEL, AZZALURE et BOCOUTURE.
Cette autorisation concerne l’utilisation esthétique pour le traitement des rides de la glabelle (rides inter-sourcilières ou « rides du lion ») sous certaines conditions de compétence des praticiens et de modalités d’utilisation. Plus récemment, Allergan pour le Vistabel et Galderma pour l’Azzalure ont obtenu une autorisation de mise sur le marché (AMM) pour la correction des rides de la patte d’oie.
Pour le cas où des injections seraient pratiquées dans le domaine de l’esthétique en dehors de ces sites anatomiques (inter-sourcilier, patte d’oie), elles seraient alors réalisées « hors A.M.M ».
En pratique, les indications les plus classiques de la toxine botulique dans le domaine de l’esthétique concernent les rides inter-sourcilières, les rides du front et les rides de la patte d’oie.
L’utilisation de la toxine botulinique a révolutionné le traitement du tiers supérieur du visage, en permettant de réduire considérablement les indications chirurgicales, plus invasives et agressives.

acide hyaluronique conditionné sous forme de gel est aujourd’hui considéré comme le produit de référence utilisé dans le comblement et le rajeunissement volumétrique médical grâce à :

  • Sa totale innocuité, l’acide hyaluronique étant naturellement présent en grande quantité au sein de notre organisme dont il est un des composants essentiels.
  • Le recul lié à l’ancienneté de son utilisation depuis les années 1990.
  • Son caractère entièrement biodégradable.
  • Son absence de spécificité tissulaire: il ne déclenche jamais d’allergie et les tests de tolérance avant injection ne sont pas nécessaires (sauf terrains particuliers).
  • Sa durée de vie in situ, variable de 8 à 36 mois: les injections ont une durée suffisamment longue pour être intéressantes mais leur caractère transitoire permet de s’adapter à la progression du vieillissement.
  • Sa facilité d’utilisation car il ne nécessite aucune préparation.
  • L’étendue de sa gamme utilisable: le même produit peut être décliné sous différentes formes adaptables aux différents types de vieillissement.
  • Ses résultats immédiats.
  • Ses effets secondaires minimes et exceptionnels.
  • Sa réversibilité en cas de complication.

La possibilité de l’injecter sous différentes formes de gels plus ou moins cohésifs permet d’utiliser au mieux ses qualités:

  • Restauration des volumes et correction de certaines dysharmonies, ou irrégularités ou dépressions (volumétrie)
  • Correction des sillons et des rides profondes ou superficielles (comblement)
  • Hydratation et revitalisation de surface (Skinbooster, mésothérapie)

Il est important de savoir que le traitement par injections d’acide hyaluronique n’est jamais irréversible. et ce pour deux raisons:

  • Le produit est temporaire du fait de sa biodégradabilité,
  • En dernier recours, nous disposerions de l’enzyme (la hyaluronidase) qui est capable de dissoudre et de détruire en quelques heures l’acide hyaluronique si celui-ci avait été injecté de manière inappropriée ou en quantité excessive.

Une séance d’injections peut être réalisée isolément, mais peut aussi compléter des techniques médico-chirurgicales de rajeunissement plus radicales telles que resurfaçages (peeling, laser, dermabrasion, blépharoplasties (paupières supérieures et/ou inférieures), liftings etc…Elle peut aussi se faire parallèlement à des injections de Toxine Botulique visant à diminuer le tonus de certains muscles responsables de l’apparition de rides.

La Toxine traite la cause du vieillissement et l’acide hyaluronique les conséquences. Ils sont donc toute à fait complémentaires dans leur efficacité en particulier au début du vieillissement, avant l’apparition de l’excès de peau.

Principes


Le principe de la toxine botulique consiste en l’utilisation des propriétés de relaxation musculaire de ce produit. Il ne s’agit pas d’un comblement.
Le but le plus souvent recherché est de réduire l’action des muscles situés au niveau du front et des sourcils, afin d’atténuer aussi bien les rides horizontales que les rides verticales provoquées par la contraction de ces muscles. Il ne s’agit pas d’un «comblement».

Une telle utilisation permet de lisser les reliefs cutanés, d’obtenir ainsi un effet de rajeunissement par relâchement de la tension musculaire ainsi qu’un effet préventif et protecteur contre le vieillissement quand le traitement est entretenu sur le long terme.

D’un point de vue plus global, il faut savoir que la position des sourcils est assurée par un équilibre entre deux forces opposées, constituées par des muscles abaisseurs (situés au voisinage des sourcils), et un muscle releveur (le muscle frontal).
Les rides horizontales sont dues à la contraction du muscle frontal qui est releveur. Les rides verticales inter-sourcillières sont occasionnées par la contraction des muscles abaisseurs. Les rides de la patte d’oie sont occasionnées par la contraction des muscles abaisseurs. Leur relaxation permet d’obtenir une détente entre les sourcils et une légère ascension de la queue du sourcil.
Les muscles de la tempe sont quant à eux responsables des rides de la patte d’oie et leur relaxation peut permettre d’obtenir une légère ascension de la queue des sourcils.

Objectifs


L’objectif essentiel de ce traitement est de diminuer les rides et les ridules au repos et non d’empêcher la contraction musculaire : on jugera donc le résultat principalement sur l’aspect des rides au repos. On pourra toutefois constater, en dynamique, une atténuation de la puissance de contraction des muscles visés, sans qu’ils ne soient pour autant « paralysés » si le (la) patient(e) ne le souhaite pas et que les doses ont été bien adaptées.
En ce qui concerne la balance entre les muscles abaisseurs et élévateurs, la toxine botulique en atténuant l’action d’un groupe de muscle, atténue les rides dues à ces muscles mais libère l’action des muscles antagonistes: le but est de traiter la balance musculaire et d’obtenir ainsi une harmonisation du visage.
Le traitement par toxine botulique doit être conçu et géré dans le temps : il convient donc de traiter progressivement et d’éviter le risque « d’en faire trop » lors des premières injections.
Il vaut mieux une première séance modérément efficace que trop efficace : il n’est donc pas souhaitable de vouloir un résultat optimal dès la première injection. On pourra toujours rajouter du produit si l’effet est insuffisant, alors qu’on ne pourra pas en enlever s’il est jugé excessif.
Dans certains cas, il peut être nécessaire de pratiquer plusieurs séances d’injections avant d’adapter au mieux les possibilités du produit à chaque patient(e).

Avant les injections


Aucune préparation particulière n’est nécessaire.
Le jour de l’injection, vous n’avez pas besoin d’être à jeûn. Pour les femmes, il convient de prévoir de venir sans maquillage ou de l’enlever avant les injections.
Il est très important de minimiser les risques de saignement des régions traitées, source d’ecchymoses (« bleus ») et de migration de l’effet du produit, en évitant de prendre pendant les jours qui précèdent les injections et les jours qui les suivent de l’aspirine, de la vitamine E et la triade anti-oxydant ACE.
Il convient de respecter les contre-indications suivantes:

  • Certaines maladies neuro-musculaires comme la myasthénie.
  • La grossesse et l’allaitement: le fait d’être enceinte, même de quelques jours seulement, nécessite impérativement de repousser la date des injections après la grossesse et l’arrêt de l’allaitement éventuel. Il convient par conséquent en cas de doute d’effectuer les examens nécessaires et d’en communiquer les résultats à votre médecin.
  • La toxine botulique est contre-indiquée en cas d’hypersensibilité connue à la neurotoxine botulinique A ou à la sérum-albumine, et de traitement par les aminosides (famille d’antibiotiques dont font partie notamment l’Amiklin et la Gentalline).

Il convient aussi de respecter un certain nombre de précautions:

  • Si vous êtes soigné(e) par ailleurs par des injections de toxine botulique pour des spasmes pathologiques, si vous avez eu un épisode de paralysie des muscles de la face, si vous souffrez d’une maladie neuro-musculaire ou de troubles de la coagulation, vous devez en faire part au praticien qui vous prend en charge pour ces injections de Toxine Botulique. Celui-ci jugera alors avec votre médecin traitant de l’opportunité des injections sur votre personne et de la manière de procéder s’il y a lieu.
  • Si d’ici les injections, vous prenez des médicaments de type anti-coagulants ou aspirine ou antibiotiques, ou si vous avez un ennui de santé quelconque (notamment infection, grippe, abcès dentaire… ) vous devez impérativement en faire part à votre médecin avant l’injection.
  • D’une manière générale, vous ne devez pas hésiter à mentionner à votre praticien, le moindre problème de santé rencontré afin que celui-ci apprécie l’opportunité des injections. Dans le même ordre d’idée, vous devez lui faire part de toutes vos interrogations et mentionner tous les traitements dont vous avez pu faire l’objet ou dont vous faites encore l’objet.
Chirurgie esthétique

type d’anesthésie


Les injections étant peu douloureuses, dans la grande majorité des cas aucune anesthésie n’est nécessaire.
Toutefois, chez certain(e)s patient(e)s très sensibles, on peut utiliser une crème anésthésiante superficielle type Emia.

déroulement des injections


Le traitement sera réalisé au cabinet du praticien ou dans une clinique selon le choix et les habitudes de votre médecin.

Ce traitement consiste en une série d1njections au niveau du visage. L’aiguille est fine, et les injections sont habituellement peu douloureuses.
La durée du traitement est de l’ordre de quelques minutes.

après les injections : les suites


Pendant les deux heures qui suivent les injections, il vous est recommandé de ne pas faire de sport intensif et de ne pas vous allonger sur le côté.
Il convient également d’éviter les manipulations du visage ou les massages appuyés ainsi que le port d’un(e) casque/casquette/ chapeau trop serré(e) dans les 24 heures qui suivent la séance.
Il est très important de minimiser les risques de bleus ou de saignement des régions traitées pendant les quinze jours qui précèdent et les quinze jours qui suivent les injections (afin de limiter le risque de fuite du produit vers les muscles périphériques ce qui risquerait d’entraîner des effets non désirés).
Par ailleurs, pendant les trois jours qui suivent les injections, il est souhaitable de fortement contracter les muscles injectés trois fois par jour pendant environ 5 secondes par muscle.
Habituellement, les suites de ces injections sont simples. Quelques marques un peu gonflées subsistent 20 à 30minutes puis disparaissent. Les patient(e)s peuvent reprendre leurs activités normalement après les injections.

L’utilisation de doses adaptées à chaque cas, en fonction notamment de la puissance musculaire permet d’éviter l’aspect« figé» souvent redouté par les patient(e)s.

Quelques rares effets indésirables peuvent apparaître. Ils sont transitoires.
Il peut s’agir de:

  • Rougeur : une rougeur localisée aux points d’injection a été parfois signalée et persiste rarement au-delà de 3 à 6 jours.
  • Ecchymoses (« bleus ») : des bleus sont en fait rarement observés au niveau des zones d’injection et peuvent perdurer quelques jours.
  • Œdèmes : un gonflement, le plus souvent autour des yeux, peut s’installer progressivement en 4 à 5 jours, pour décroître ensuite en quelques jours à quelques semaines.
  • Troubles de la sensibilité: une sensation de tension ou de fixité du front, de la bouche ou du cou, suivant les zones injectées, ainsi qu’une modification de la sensibilité souvent liée à une sensation de cartonnement peut persister plusieurs jours.
  • Douleurs fugaces oculaires ou faciales : de telles douleurs ont été décrites dans les zones injectées de manière tout à fait exceptionnelle.
  • D’asymétries temporaires en fonction de la vitesse d’action différente entre un côté et de l’autre. Une correction doit donc attendre 10 à 15 jours.

Quoiqu’il en soit, dans les suites de ces injections, n’hésitez surtout pas à recontacter votre praticien si vous avez la moindre inquiétude.

le résultat


Le résultat consiste en une atténuation des rides avec une conservation de petits mouvements : il est obtenu trois à quinze jours après les injections.

I
Effets

Les résultats sont visibles au bout de quelques jours mais pendant environ 15 jours, les effets sur le visage peuvent être variables (voire asymétriques à certains moments) avant de finir par se stabiliser.

Le résultat obtenu après la première séance dure en moyenne 3 à 6 mois au terme desquels, l’injection peut être renouvelée.

Le but de ces injections est d’apporter une amélioration et non pas d’atteindre la perfection. Si vos souhaits sont réalistes, le résultat obtenu devrait vous donner une grande satisfaction.

I
Fréquence des injections
Les injections doivent être pratiquées plusieurs fois avec des intervalles de 3 à 6 mois afin d’obtenir une certaine stabilité du résultat. A partir de la deuxième injection, les résultats peuvent être plus durables (6 à 8 mois).Il convient ensuite de répéter les injections tous les 3 à 6 mois.
Il est cependant recommandé de ne jamais rapprocher à moins de 3 mois les séances d’injections pour éviter notamment de créer une résistance au produit par un« effet vaccin». L’aspect du résultat peut être stabilisé au-delà de 3 injections mais dans certains cas, il convient d’avoir recours à au moins 8 à 10 injections pour obtenir une certaine stabilisation du résultat.
A l’inverse, il convient de remarquer que, l’action de la toxine restant temporaire, si l’on arrête les injections même après plusieurs années de traitement, les muscles traités retrouvent leur fonction normale d’avant les injections.

les imperfections de résultat


I
Imperfections localisées
Sans qu’elles ne constituent de réelles complications, dans quelques cas, des imperfections localisées (persistance de petites ridules) peuvent être observées surtout quand le traitement a été instauré tardivement. Elles dépendent de l’aspect de surface de la peau qui peut présenter, déjà avant les injections, une« fracture » indélébile due à l’ancienneté de la ride.
Il peut exister aussi des résultats insuffisants et même asymétriques: ils sont dus au fait que nous avons des muscles plus ou moins puissants et surtout souvent asymétriques. Ces imperfections sont en général traitées par une injection complémentaire de Toxine Botulique, le mois suivant l’injection.
Il convient de remarquer que si une injection complémentaire localisée peut parfois être souhaitable après une injection pour parfaire le résultat, celle-ci ne doit pas être réalisée avant le 15ème jour car les balances musculaires (équilibre entre les groupes de muscles) mettent environ 15 jours pour s’établir.
I
Asymétrie résiduelle
Une asymétrie entre les deux côtés du visage, ainsi que des rides plus marquées d’un côté que de l’autre, existent le plus souvent avant l’injection. Les photos au repos et en dynamique avant l’injection permettent de bien analyser la situation antérieure au traitement.
Enfin le muscle responsable de la ride peut être plus puissant d’un côté que de l’autre. Ceci est généralement analysé avant l’injection. Dans une telle hypothèse, les injections se feront suivant une technique adaptée et légèrement différente d’un côté par rapport à l’autre. Malgré cette précaution, une asymétrie
résiduelle peut persister et est éventuellement susceptible de bénéficier d’une injection complémentaire.
Les actes à visées esthétiques ont pour objectif de rendre plus heureux et de vous satisfaire dans des proportions réalistes. Il arrive cependant parfois que l’effet ainsi escompté ne soit pas atteint et que ces actes augmentent au contraire des troubles psychologiques pré-existants. Le vécu post-injection peut être extrêmement différent d’un patient à l’autre, et ce même avec un résultat esthétique comparable.
Dans le cas de la Toxine Botulique, le rajeunissement est obtenu en contrepartie d’une diminution, voire disparition de certaines expressions du visage. Cet aspect a été évalué avec vous pour éviter les risques de déconvenues notamment si vous êtes acteur, présentateur, etc…
Chirurgie esthétique

les complications envisageables


Les complications sont très rares après injection de toxine botulinique et aucune n’est définitive.
Cet acte reste cependant soumis aux aléas liés aux tissus vivants dont les réactions ne sont jamais entièrement prévisibles.
Les éventuelles complications connues à ce jour sont les suivantes:

I
Complications loco-régionales.
  • Maux de tête : ils peuvent être présents au décours des premières injections et disparaissent au bout de quelques heures à quelques jours.
  • Ptosis des sourcils: l’injection du front peut provoquer une légère descente des sourcils. Cette descente est généralement due au fait que les sourcils étaient déjà en position basse avant l’injection. Ce léger abaissement des sourcils régresse habituellement en quelques semaines.
  • Ptosis des paupières : l’injection des rides du lion peut provoquer une chute partielle de la paupière supérieure qui peut durer 4 à 8 semaines. Elle est rare(moins de 1% des cas), et disparaît toujours au-delà de quelques semaines.
  • Gêne au sourire et à la déglutition: l’injection dans les lèvres peut provoquer une gêne au sourire ou de petits mouvements anormaux. L’injection au niveau du cou peut entraîner une difficulté à déglutir.
  • Sécheresse oculaire: par diminution de la sécrétion lacrymale susceptible d’entraîner une kératite, notamment chez les patients porteurs de lentilles de contact (il convient, dans ce cas, de veiller à bien hydrater la cornée).
  • Contraction paradoxale d’un muscle et troubles de la mimique : dans les jours suivant l’injection, les muscles traités peuvent présenter quelques mouvements paradoxaux (contractions spontanées) sans gravité.
  • Diplopie (vision double) : quelques rares cas ont été rencontrés. La plupart du temps cantonné au champ visuel latéral, la régression en quelques semaines est là aussi habituelle.
I
Complications générales.
Elles sont tout à fait exceptionnelles:

  • Réaction allergique : éruption cutanée, urticaire, réaction allergique générale.
  • Nausées, vertiges.
  • Fatigue, fièvre, syndrome grippal.
  • Sécheresse cutanée ou buccale.

A ces risques connus s’ajoutent les imprévisibilités de durée et d’aspects et enfin, les risques exceptionnels, voire même des risques inconnus inhérents à tout acte médical.
Au total, il ne faut pas surévaluer les risques, mais simplement prendre conscience que toute injection au niveau du visage comporte toujours une petite part d’aléas.
Le recours à un praticien qualifié vous assure que celui-ci a la formation et la compétence requises pour savoir minimiser ces complications, où les gérer au mieux le cas échéant.

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Hyaluronidase

Hyaluronidase

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Définition, objectifs et principes


L’acide hyaluronique (AH) est aujourd’hui considéré comme le produit de référence utilisé en médecine esthétique dans le comblement et le rajeunissement volumétrique médical.
En quinze ans, depuis les années 2000, cette molécule a révolutionné la prise en charge du vieillissement du visage. L’évolution des produits, leur multiplication, les progrès des techniques d’injections en font actuellement le pivot des thérapeutiques esthétiques de comblement, de restauration des volumes et de revitalisation.
Ces injections d’acide hyaluronique donnent le plus souvent des résultats très satisfaisants pour nos patient(e)s, alliant efficacité et naturel.
Cependant, même avec l’expérience et beaucoup d’attention, le meilleur praticien peut parfois être confronté à des résultats pas totalement satisfaisants ou à des complications.
Dans de tels cas, la hyaluronidase peut constituer un traitement tout à fait intéressant ou capital.
La hyaluronidase est une enzyme qui est normalement présente au sein de notre organisme (tout comme l’acide hyaluronique), où elle agit pour fluidifier les liquides et accroitre la diffusion de certaines substances ou éléments (c’est un facteur de diffusion).
D’un point de vue biochimique, la hyaluronidase agit par hydrolyse, en dépolymérisant les mucopolysaccharides qui constituent l’acide hyaluronique : elle permet de dégrader, de dissoudre cet acide hyaluronique.
La hyaluronidase a été utilisée pour la première fois en médecine il y a plus de soixante ans, ce qui en fait un produit parfaitement connu et donc totalement sécurisé.
Les premières indications de la hyaluronidase en médecine ont été celles des anesthésies, en ophtalmologie.

Est ensuite venue leur utilisation en dermatologie puis en cancérologie et en médecine esthétique.
Dans le domaine de la médecine esthétique, la hyaluronidase constitue un apport extrêmement intéressant puisqu’elle agit comme un véritable antidote à l’acide hyaluronique.

Réglementation


La hyaluronidase, sous le nom de Hyalase, bénéficie d’une Autorisation de Mise sur le Marché français (AMM) donnée par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM) en date du 18 décembre 2017.
Ce médicament est réservé à l’usage professionnel des spécialistes en Chirurgie Plastique, Reconstructrice et Esthétique, en Chirurgie Maxillo-faciale, en Oto-rhino-laryngologie et Chirurgie cervico-faciale, en Dermatologie et en Ophtalmologie.

Indications


Il existe deux grandes indications de la hyaluronidase en médecine esthétique:

  1. La correction des résultats non satisfaisants d’injections d’acide hyaluronique (excès de correction, insatisfaction, asymétrie, effet Tyndall… )
  2. Le traitement des complications liées à un accident d’embolisation vasculaire.
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1. La correction des résultats non satisfaisants d'injections d'acide hyaluronique:

Il peut s’agir:

  • D’une sur-correction plus ou moins importante,
  • D’un nodule sous-cutané indésirable,
  • De l’effet Tyndall (coloration bleutée liée à la visibilité par transparence d’un produit injecté un peu superficiellement, sous une peau fine),
  • D’une asymétrie,
  • D’une correction techniquement satisfaisante mais pour laquelle le/la patient(e) souhaite, après réflexion, ne pas attendre plusieurs mois que le produit se résorbe et demande ainsi la diminution du volume du produit injecté.
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2. Le traitement des complications liées à un accident d'embolisation vasculaire:

En cas d’embolisation vasculaire consécutive à une injection intra-vasculaire d’acide hyaluronique (c’est-à-dire à l’intérieur d’un vaisseau, artère ou veine), l’injection précoce de fortes doses de hyaluronidase permettra d’obtenir la résorption de l’embol d’acide hyaluronique et d’éviter la nécrose tissulaire ou une cécité dramatique.
Dans ce dernier cas, les injections de hyaluronidase rétro ou péribulbaires sont intéressantes à connaitre même si elles peuvent paraître difficiles à appréhender par un praticien non ophtalmologiste.
Le traitement de ces accidents consécutifs à l’injection d’acide hyaluronique répond à la hyaluronidase: dans ces conditions, il est absolument indispensable de disposer de hyaluronidase au Cabinet lorsqu’on réalise des injections d’acide hyaluronique.

Contre-indications


Le risque allergique connu constitue, en théorie, une contre-indication à l’utilisation de hyaluronidase.
En cas de doute, il est recommandé de commencer par l’injection d’une dose très faible de hyaluronidase.
Un test cutané à la face antérieure de l’avant-bras peut être réalisé. Une papule et/ou un érythème apparaissant dans les 5 minutes et persistant 20 à 30minutes sont considérés comme une réaction positive.
Les seules contre-indications sont l’existence d’une infection locale en cours, les antécédents de réaction d’hypersensibilité immédiate, les femmes enceintes ou allaitantes.
Dans tous les cas, il convient de ne pas injecter en zone infectée ou dans la zone d’une tumeur maligne.

Avant l’intervention


Le test est optionnel en cas de traitement non urgent et n’est pas requis dans le cadre de l’urgence (complication vasculaire).

L’injection


Les protocoles d’injections sont très différents selon qu’on est en présence de la correction d’un résultat insatisfaisant d’injection d’acide hyaluronique, ou au contraire, d’un accident d’embolisation vasculaire.

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1. En cas de résultat non satisfaisant :

Il faut toujours être extrêmement prudent dans l’injection, car la hyaluronidase peut dégrader d’autres mucopolysaccharides du tissu conjonctif que l’acide hyaluronique: son utilisation en quantité excessive risquerait donc d’induire une atrophie des tissus situés autour de la zone d’injection. En pratique et en cas d’utilisation appropriée, cette atrophie des tissus due à la perte de l’acide hyaluronique du patient lui-même récupère spontanément en 15 jours environ.
Lorsque le/la patient(e) désire le traitement d’un résultat non satisfaisant d’injection d’acide hyaluronique, il est habituel d’attendre un délai de 2 semaines avant d’injecter la hyaluronidase de manière à ce que le volume injecté soit parfaitement stabilisé.
En effet, une injection de hyaluronidase trop précoce risquerait de concerner« le gonflement» lié à un œdème post-injection plutôt qu’un véritable excès d’acide hyaluronique.
Il convient d’utiliser la hyaluronidase correctement diluée avec des doses modérées, quitte à répéter les injections.
Pour éviter au maximum le risque de choc anaphylactique (exceptionnel)il convient d’utiliser le produit suffisamment dilué et de comprimer pendant 2 à 3 minutes après son injection.
Dans tous les cas, le produit est injecté lentement, dans la zone où l’acide hyaluronique a été injecté, ou bien à proximité d’un petit nodule. En cas d’excès assez important, il est préférable d’avoir recours à plusieurs séances, de manière à ajuster parfaitement la dose nécessaire à la résorption de l’excès de produit injecté et de ce seul excès.

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2. En cas d'accident d'embolisation vasculaire :

Le traitement constitue ici une urgence, devant l’apparition d’un blanchiment (livedo) d’un territoire cutané, non douloureux avec des sensations de chaud-froid et une urgence absolue en cas de crainte de cécité.
Il convient d’injecter des doses fortes et répétées, en «inondant» la zone concernée par injection intra-vasculaire, ce qui correspond, en général, à la zone siège d’un blanchiment.
Il faut réaliser des injections cutanées ou sous-cutanées ou profondes, dans toute la région ischémique, à des doses élevées qui seront répétées toutes les heures jusqu’à ce que la peau soit parfaitement recolorée.

L’injection doit être effectuée le plus tôt possible.
Il faut déborder d’environ 1 cm tout autour de la région concernée.
Ce traitement précoce et intensif doit permettre d’éviter la constitution d’une nécrose tissulaire.

Ce traitement sera associé à des compresses d’eau chaude, des patchs de trinitrine, une prise d’Aspirine ou d’anti-agrégant plaquettaire et éventuellement une antibiothérapie au cas où des signes d’infection apparaitraient.

En cas de perte de la vision, seule l’injection rétro-bulbaire d’une grande dose de hyaluronidase effectuée dans les 10 minutes suivant cette perte de vision peut laisser espérer une réversibilité.

Aprés l’injection


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1. En cas de résultat non satisfaisant:

La hyaluronidase a un effet très rapide puisque les premiers signes de régression apparaissent 1O minutes après l’injection. La régression est importante dès la 24ème heure et elle est, en général, maximale entre 1 et 2 semaines après l’injection de l’enzyme.

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2. En cas d'accident d'embolisation vasculaire:

Comme nous l’avons évoqué précédemment, si l’injection de hyaluronidase a été suffisamment précoce et en quantité suffisante, cela permettra d’éviter le passage de la souffrance à la nécrose cutanée.
Quoi qu’il en soit et en l’absence de régression rapide des signes de souffrance cutanée et de blanchiment, il conviendra de savoir répéter les doses fortes de manière à obtenir, par tout moyen, la régression des phénomènes d’embolisation.

Le résultat


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1. En cas de résultat non satisfaisant:

Comme nous l’avons vu, l’amélioration est rapide et le résultat définitif est obtenu en 1 à 2 semaines après l’injection de hyaluronidase.

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2. En cas d'accident d'embolisation vasculaire:

Injectée précocement et en quantité suffisante, la hyaluronidase doit permettre d’éviter le passage au stade de nécrose tissulaire.
Comme nous l’avons vu précédemment, en l’absence de régression rapide des signes de souffrance cutanée, il faut savoir répéter régulièrement et à doses efficaces, les injections de manière à obtenir la régression des phénomènes de souffrance tissulaire.

effets secondaires indésirables précoces, imperfections de résultats


1. Les effets secondaires les plus fréquemment rencontrés sont:

  • Des réactions locales modérées au site d’injection.
  • Quelques cas d’œdème du visage ont été rapportés: mais leur évolution a toujours été rapidement favorable.
  • Le risque allergique est en fait faible mais il doit toujours être pris en compte et impose des précautions strictes, lorsque le/la patient(e) a un terrain allergique.
  • Il a été rapporté quelques rares cas d’hypersensibilité immédiate, locale ou générale.
  • Il est important, chaque fois que l’on utilise la hyaluronidase, de bien évaluer le rapport bénéfice/risque.

2. Les imperfections de résultat:

Comme cela a été évoqué précédemment et quel que soit le contexte, un résultat imparfait ou insuffisant impliquera de répéter l’injection de hyaluronidase, de manière urgente si l’on est en présence d’un accident d’embolisation vasculaire, au-delà de 2 semaines dans le contexte de la correction d’un résultat non satisfaisant.

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